Joshua SULLIVAN ¤ T’aurais pas du feu ? …Mais alors, à quoi tu sers… ?

Malgré ses origines américaines, Joshua est bel et bien né au Japon. Ses parents sont cuisiniers, et il a une petite sœur, Abbey, de trois ans sa cadette. Il est très attaché à cette dernière et la protège énormément, bien que leurs rapports soient souvent explosifs. Il a vécu dans une banlieue tranquille, ses origines américaines lui donnèrent une touche d’exotisme qui plut beaucoup aux japonaises de son bahut. Mais gamin, Josh’ fut plus porté sur ses potos et les jeux vidéo que les filles.

L’ambiance à la maison était explosive, gueulards de premières zones, les deux enfants menèrent la vie dure à leurs parents. Lorsque le typhon se calmait, Josh se montrait débordant d’attentions auprès de sa mère, bien souvent épuisée par ses bambins. Mais le naturel revenait vite au galop.

Depuis son plus jeune âge, Joshua a toujours eu un crayon dans les mains. Faisant parti des joyeux casse-couilles de son établissement, ses profs concevaient ses absences en cours comme des bénédictions qu’il ne fallait en aucun cas troubler. Ces temps morts étaient dédiés au dessin, il était alors inspiré de ses influences musicales, des jeux vidéo, mangas, Marvel, et séries qu’il se bouffait dans son temps libre.

C’est vers l’adolescence que l’ainé Sullivan rencontra sa bande d’amis. Faisant les 400 coups ensemble, toujours fourrés chez les uns, chez les autres, c’est suivant cette période qu’il a connu les joies des premières fois : première canette de bière, première gueule de bois, premier pétard, première pétoire, premier baiser, première fois…

Joshua Sullivan est tombé amoureux pour la première et dernière fois lorsqu’il avait 17 ans. Elle en avait 23, et représentait pour lui la femme fatale. Perfecto en cuir cintrant sa taille de guêpe, Dr martens usées comme le monde accrochées à ses talons, cheveux souvent mêlés noir corbeau lui tombant sur les épaules, regard de haine et d’audace, elle donnait l’impression de pouvoir soulever le monde en un battement de paupières, une bouche parfaitement dessinée au contour rouge sang, un minois d’anglaise qui n’avait rien à foutre dans le décor, une voix rocailleuse et puissante d’une fumeuse accomplie, des marques sur le corps, du piercing à la scarification, elle s’appelait Jess. Ou tout du moins, c’est par ce surnom que tout le monde la désignait, elle partait dans une colère noire lorsqu’on l’appelait par son prénom de baptême : « Jessica ». Un magnétisme et un charisme à vous électrocuter sur place. Une boule d’énergie vivante, vous donnant la chair de poule et des palpitations.
Si le coup de foudre existe, ils les avaient bel et bien frappé cette soirée-là. Et depuis, ils ne se quittèrent plus. C’est elle qui lui transmit son gout prononcé pour les marques corporelles, elle, elle se scarifiait, principalement. Mais c’est tardivement que Joshua réalisa qu’au-delà de la notion esthétique, c’était la parade la plus efficace qu’elle avait trouvé pour s’automutiler sans éveiller les soupçons auprès de ses proches. Jess était un volcan en perpétuelle éruption. Elle débordait de haine et de souffrance. Son cynisme faisait rire Josh’, et ils arrivaient à voiler sa dépression à coup de conneries et de « je m’en foutisme ». Ils vivaient en marge de la société, constamment borderline, elle fréquentait les punks à chien, anarchistes, et autres figures peu commode. Josh’, avec sa carrure et son tempérament, paraissait plus âgé qu’il ne l’était, et personne ne semblait vouloir se frotter à lui. D’autant que fréquenter cette fille ne fit que décupler son tempérament impulsif et son goût pour la baston. Leurs engueulades étaient fréquentes, et souvent violentes. Jamais l’un envers l’autre, mais souvent envers eux-mêmes. Dans ses instants de folies, elle ne semblait trouver qu’un seul remède pour venir à bout du mal qui la rongeait : s’ouvrir, s’exploser la gueule contre n’importe quel support tranchant, lourd, et dur.
Petit à petit, Josh’ devint plus l’infirmier psy à plein temps que le petit copain de jeunesse. Cette relation le fit grandir à vitesse grand V et marqua son corps de fatigue et de cicatrices, bien trop tôt.
Mais ils ne cessèrent pas de s’aimer. Malgré eux. Durant ces années, Joshua s’éloigna de sa bande d’amis, il resta proche de sa famille, mais ne se comprenaient plus. Le seul lien qui resta plus ou moins indemne, fut celui avec sa frangine. Joshua trouva un exutoire dans la boxe, et surtout, le dessin. Véritable porte, cocon, vers ce qu’il restait d’enfant en lui. Jess était fascinée par son talent, et, tout du moins au début, l’encourageait à poursuivre. A l’époque, il s’imaginait devenir tatoueur, pour pouvoir marquer sa belle, et qu’aucun autre que lui ne puisse le faire à sa place.

Jess était de ces beautés froides et atypiques qui embrasent le cœur des hommes, et ne relâchent leur proie qu’une fois leur force réduite à néant. Et des cœurs avant Joshua, elle en avait consumé, et bien malgré elle, elle continua, même après. La jalousie prédominait dans leur relation, l’un et l’autre ne supportaient pas le regard de prétendants éventuels et se braquaient au moindre regard adressé à un ou une autre. Joshua avait d’autant plus de raison de s’en inquiéter, car il savait que lorsqu’il n’était pas là, sa belle était dans un état second sous l’emprise d’une drogue, moitié folle, furie, ou fragile, entourée de gens mal lunés qui n’attendaient qu’une occasion pour lui sauter dessus. Il rageait en silence, expulsant ses craintes et sa rage auprès de ses proches qui n’y comprenaient rien. Sauf peut-être Abbey. Il arriva qu’elle le trompe. Consciemment ou non, il n’aurait pas pu le dire. Et elle non plus. Elle était une maladie, incurable pour elle-même, donc pour les autres…

Leur relation dura 3 ans. Joshua du s’arracher d’elle, cela dépendait de sa survie. Il coupa les ponts. Définitivement. Porté par sa volonté, sa sœur, et quelques anciens amis qui l’épaulèrent. C’est à cette époque qu’il marqua sa peau d’encre. La date qu’il inscrivit dans sa chair était celle de leur rupture, une étape, un bon vers l’avant, vers l’avenir, qu’il avait enfin décidé d’envisager, après trois ans d’absence de « normalité ». Son second tatouage suivi peu de temps après le premier, c’était celui du renouveau, il représentait à sa façon les gens qui l’avait soutenu et aidé. Ses amis, sa famille… Il mit pas loin d’un an pour s’en remettre et regarder à nouveau cette chienne de vie en face.

Joshua n’avait pas eu son certificat de fin d''étude secondaire. Évidemment. Il n’avait rien fait de « très productif à la société » jusqu’à présent. Et il avait 21 ans. C’est alors qu’il se lança avec acharnement dans le dessin. Et petit à petit, l’oiseau fit son nid. Il commença avec un « Deviantart », communiqua avec des illustrateurs du monde entier, essentiellement des américains, les premiers curieux et partageurs dans ce domaine, et, en autodidacte, apprit son métier. Après de nombreux mois à manger des pâtes, il décrocha son premier contrat, et de fil en aiguille, se fit une place dans le métier et prit son indépendance.
Puis sa vie prit le rythme qu’on lui connait, jusqu’à la prochaine fois…

Josh’, il se prend pas la tête. Il est carré, fonceur, et déterminé. Et c’est ça, pour à peu près tout. C’est le mec curieux, ouvert d’esprit, qui peut tout entendre et ne juge pas son prochain. A moins qu’il ne s’agisse de sa petite sœur, qu’il charriera avec plaisir… Mais vous connaissez le proverbe, « qui aime bien, châtie bien ». Il lui arrive, assez souvent, de se montrer taquin. Il ne supporte pas les gens creux, d’une bêtise accablante, et ne fera preuve d’aucune patience à leur égard. Se montrant alors cynique, brut de décoffrage, et clairement provocateur. Et si les mots ne suffisent pas, en bon entêté qu’il est, il sera le premier à y mettre les mains. Josh’, c’est le mec impulsif et spontané, qui s’assume entièrement, et ne cache pas son jeu. Il est aussi très borné, surtout lorsqu’une idée le poursuit dans le domaine créatif. Il est fier, un brin orgueilleux, mais ne s’en cache pas. Ce n’est pas un idiot, loin de là, il est malin et astucieux, n’imaginez pas pouvoir le berner facilement.
Joshua est, par son aura, un être très social, et attachant. Il cumule pourtant les tares, à commencer par son besoin irrépressible de nicotine, mais reste le mec nature, qui, quand il veut, se donne à fond, à tout niveau. Que ce soit pour ses amis, amours, ou pour sa famille, c’est le genre de bonhomme qui ne compte pas. La famille par ailleurs, c’est une notion primordiale. A commencer par sa petite sœur, pour qui il se montre très, voir, trop, protecteur, une mini lui en féminin avec qui il passe beaucoup de temps.

Josh’, il aime son job. Qu’il considère comme le plus beau métier du monde, oui, rien que ça. Car il lui permet de travailler chez lui, à l’heure qu’il veut, et quand il veut. Il est son propre boss, et qui plus est, il peut s’adonner pleinement au dessin, qu’il manie très bien munie d’une tablette graphique, ou d’un crayon. C’est un créatif, son truc à lui, c’est de créer des personnages, leur donner une identité physique, mais aussi psychologique. Il vous parlerait pendant des heures de son travail. A savoir que la création d’un personnage ne se résume pas en un dessin bien fait, mais que son caractère dépend de sa carrure, de son allure, des accessoires qu’il porte, de ses couleurs, et d’une infinité d’attentions apportées par son dessinateur. En somme, il est chara designer, et bosse principalement pour des boites de jeux vidéo. Mais comme, malgré tout il s’agit d’un boulot de galériens où l’on vous paye des clopinettes, il lui arrive de travailler dans l’édition ou auprès d’entreprises comme graphiste et/ou illustrateur.

Joshua est un geek. Son ordinateur est son meilleur pote. C’est là sa grande faiblesse lorsqu’il s’agit de bosser. Etre son propre boss exige une certaine rigueur, lorsque la manette de sa console prend le dessus sur sa volonté, il n’y a plus rien à faire. Il passera les prochaines 24h à jouer jusqu’à atteindre ce putain de niveau 40. Ce qui fait qu’arriver la fin de journée, le stylet de sa tablette graphique n’aura pas bougé d’un iota, et, devant rendre dix turns de personnages pour le lendemain matin, c’est à une heure bien tardive que notre bon Sullivan se mettra à la tâche. Mais ce n’est pas un problème pour lui. Qui carbure à la caféine et aime l’atmosphère de la nuit.

Lorsqu’il a du temps libre, Josh’ a un rythme de vie décalé. Il dort la journée et bouge la nuit. Ses terrains de jeu, hormis ses écrans, sont les bars, les soirées chez les amis, chez soi, ou au clair de lune entourées de potos, un barbecue pas loin et quelques bières dans la glacière. Pas de saison requise pour ses soirées nocturnes, qui durent bien souvent, jusqu’au petit matin.

Les amours de Joshua ont jusqu’alors été tumultueux. Après avoir aimé sincèrement quelqu’un et s’être fait ramassé à la petite cuillère par la suite, Josh’ s’est résigné à aimer. Tout du moins « l’Amour », le grand, comme on l’entend, avec son lot d’implications : engagement, implication, union, partage, confiance… Tout ce baratin, plus pour lui. Il se sait monstrueusement généreux avec les siens, et en amour, ça ne loupe pas, il est entièrement là pour sa partenaire et se montre très possessif. Alors maintenant, il se protège, il s’y refuse, catégoriquement. Il évite consciencieusement les emmerdeuses ou toutes filles susceptibles de lui plaire « trop », et prend soin de les fréquenter tout au plus, une nuit. Il aime la compagnie de ses dames, et ne se prive pas de le leur faire savoir, Don Juan à ses heures, il a déjà « fait ses preuves » plus d’une fois, mais ne cherchera pas plus qu’un moment de tendresse partagé. Si par hasard, il est amené à revoir l’une de ses « amies» passées, c’est qu’il s’est, par ailleurs, bien assuré que la demoiselle ne cherchera rien de sérieux, et s’en ira au moindre embryon amoureux. Pour l’heure donc, on lui connait quelques sexfriends non régulières.

Autant dire donc, que pour lui, le mariage est une blague carambar de première catégorie. Si ce jour devait arriver, il accueillerait cette pauvre fille convenablement mais ne s’en fera tout au plus qu’une pote. Josh’ la verrait comme une colocataire imposée, et si VRAIMENT, ils devaient s’envoyer en l’air, il s’arrangerait pour être saoul comme un âne et n’en gardait aucun souvenir au petit matin. Enfin, entre un plan « parfait » et la sombre réalité…

Malgré tout, il peut être intéressant de savoir quels sont les gouts de Joshua. En se basant sur ses relations passées, on peut dire que Josh’ aime les filles partageant les mêmes centres d’intérêts que lui. Plus âgées que lui, et souvent tatouées, piercées, ou bien, très nature. Elle peut être sapée comme elle veut du moment qu’elle n’entre pas dans la catégorie « lolita jolie » ou « pot de peinture fraiche sur le visage ». Ce qu’il préfère chez elles commence par le regard et se termine par leur allure. Petite, grande, maigre ou plantureuse, tout dépend avant tout de leur charme et d’un joli visage au regard perçant. Mais là où tout deux, devront s’entendre, reste son gout prononcé pour les modifications corporelles. Si elle n’aime pas les tatouages, les scarifications, les piercings, ou mêmes ces fringues de clochard, il y a très peu de chance qu’ils partagent leur couche un jour…

Josh’, c’est le genre de type que t’évite gentiment d’emmerder dans la rue. Il n’en est pas au point de bouffer des amphétamines au p’tit dej, mais tout de même. Il en impose. Physiquement d’abord, il faut lever la tête pour le regarder dans les yeux, car il est grand. Et sa carrure est plus proche de celle d’un videur de boite de nuit que d’un gringalet. Mentalement aussi, c’est un garçon impulsif qui en viendra facilement aux mains si on lui cherche des noises. Mais nous y reviendrons plus tard.

Ses nombreuses bagarres lui ont values quelques jolies cicatrices qu’il arborerait avec fierté si elles n’étaient pas mal placées. Josh’ ne fait pas parti de ces types très « hype ». Ce qu’il aime lui, c’est les fringues cheaps et confortables, qui, passés ces deux critères, lui tombent bien. Et surtout, marquées d’une histoire. On pourrait le qualifier de cradingue tout juste sorti de sa campagne, mais sa nonchalance et son charisme naturel provoquent plus de sympathie que de mépris auprès d’autrui. Il n’en est pas moins négligé : barbe naissante de trois jours tout juste taillée à la va-vite, une peau qu’il nettoie à coup de flotte au lavabo histoire de se réveiller, des fringues vieilles comme le monde mais dont il prend le plus grand soin... (Gare à celui qui ose jeter aux ordures son sweat kaki aux manches râpées et aux trous d’avant-guerre !) Il aime customiser ses vêtements au marqueur, y traçant bon nombre de délires d’un autre temps, que seul lui, et quelques geeks bien avertis comprennent.

Il aime marquer sa vie d’anecdotes, de moments, de bout d’histoire, indélébile, et pour cela, il n’y a pas que ses fringues qui y passent, mais aussi sa peau. Tatoué, piercé, teinté, sa vie se raconte sur lui, pour peu que vous ouvriez l’œil. Cheveux sombres aux reflets bleu turquoise, piercing aux oreilles, on en compte cinq pour chacune, tatouages : deux. L’un est une date, l’autre un symbole.
Ces petits riens font de cet énergumène un personnage très atypique, attirant toutes sortes de personnes, autant de zonards que de gens de bonnes familles… Allez comprendre.

Josh’ a les yeux clairs, héritage familial, d’un vert olive, couleur qu’il apprécie tout particulièrement. Son teint est pâle du fait de passer trop d’heures sur des écrans cloitrés entre quatre murs, mais l’été frappant à la porte, il se laisse plus facilement rôtir au soleil et sa peau prend une teinte caramel. Ses traits sont durs et bruts, soulignés par des sourcils nets et marqués, parait-il qu’il effraie les petites filles… ? Mais sa voix suave et rauque conquiert aussi les cœurs et confirme sa fibre séductrice et son charme certain.