Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy]

Ça commençait à faire un moment qu’il n’avait pas vu sa tatoueuse préférée. Et elle commençait à lui manquer. C’était la raison pour laquelle Joshua avait décidé de lui rendre une petite visite, à l’improviste, voir si le salon de Daisy était toujours debout avec son blaze sur la devanture. Un live de Radiohead lui teintait gentiment aux oreilles lorsqu’il traversa la rue qui le séparait de sa boutique, martelant au rythme de la grosse caisse du père Selway le bitume sous ses docks, une moue ravie collée au visage semblable à celle d’un gamin tout fier d’avoir carotté trois bonbecs à l’épicier du coin.
On aurait pu croire qu’ils se voyaient tous les quatre matins ces deux-là, depuis qu’ils faisaient partis de la même entreprise terroriste. Mais nan, loin de là. Son amie s’était retrouvée maquée avec un latino et deux marmots, pour plus de fun. Et comme souvent, lorsqu’y avait mariage, la pote de bringue était devenue d’un coup beaucoup moins disponible. A devoir régler ses journées comme un métronome, pour pas passer par la case prison quand venait la fin de journée. Daisy n’échappait pas à la règle. Et partageait le plus clair de son temps entre son salon et son bonhomme. Et les gamins de son bonhomme. Enfin, c'est ce qu'il supposait. Autant dire que la case « incontrôlables » restait anecdotique pour elle ces temps-ci. Elle avait son mini chaos quotidien à gérer, et Joshua n’était pas du genre à pousser au cul les membres de leur petit groupe révolutionnaire quand il était question de mettre la vie des siens en danger.

Plaquant sa paluche sur la vitre fraichement mastiquée, Josh poussa la porte en verre du salon, y laissant sa trace digitale en souvenir et s’exclama après avoir ôté son casque :

- Elle est où la plus belle… ?

Il était pourtant bien lancé pour une trainée de mots doux à l’adresse de Daisy, de quoi rendre jaloux son mari, mais la vue d’une créature adossée au comptoir à la place de son amie lui fit ravaler sa poésie de comptoir. Une bien belle surprise vers qui il s’avança à pas de velours, prenant tout le temps du monde pour l’épier de bas en haut.

- … Ou la seconde plus belle, j’crois bien être tombé sur la numéro un toutes catégories.

Adossé à présent au comptoir, Joshua parcourra des yeux les tatouages découverts sur le corps de la demoiselle à la tignasse brune qui lui faisait face, pour terminer son voyage oculaire dans ses grands yeux noisette. Il esquissa un sourire charmeur, le regard pétillant du chasseur excité par l'attrait d'une bien jolie biche à séduire pour son repas du soir.

- Daisy m’avait pas dit qu’elle avait engagé quelqu’un…? Ravi de te connaitre, moi c’est Joshua, et toi ? Tu peux m’tutoyer au fait, les collègues de mes amies peuvent très bien devenir mes amis…

Il dégaina à nouveau un de ses sourires ravageurs avant de lui laisser la parole.

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MessageSujet: Re: Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy] Mar 10 Fév - 15:26 Répondre en citant
Allez Daisy ... Dis oui ... ! Juré, il me ramène avant la fermeture

« On ne fait rien avec son esprit, on fait peu avec ses talents, mais on fait tout avec son caractère »




Embauchée depuis quelques semaines seulement, j’avais déjà réussi à prendre mes habitudes dans le salon de Dais’. Prise de rendez-vous, nettoyage des locaux et des ustensiles, croquis et essais prometteurs sur des clients indulgents étaient devenus mon quotidien. Il faut dire que je n’ai pas eu de problème d’intégration avec une équipe composée d’une personne mais quelle personne … Un spécimen rare très apprécié mais également, et surtout, respecté à mes yeux. Il était vraiment rare de pouvoir rencontrer des êtres aussi débordants d’énergie, créatifs et compréhensif comme Daisy. Sa folie et sa bonne humeur étaient communicatives. Son expérience et son talent étaient quant à eux instructifs. Ce poste représentait l’opportunité que j’attendais afin de pouvoir démarrer une nouvelle vie moins … délabrée. Des horaires, de l’argent gagné par un vrai boulot et non de ma dernière vente de cam. Oui, je pouvais l’affirmer, j’avais changé.

Ce matin, les premiers clients arrivèrent de bonne heure. Le salon était en plein essor et ce n’était pas le travail qui manquait. Je commençai enfin à réaliser mes premiers tatouages sur la peau d’être humain. Adieu les pieds de porc ! C’était vraiment ….. le pied. Bref, passons. Faites comme si vous n’avez rien lu. Généralement, la punk me confiait les demandes les plus faciles pour débuter. J’exécutai donc les tatouages les plus courants et sans grande signification : des cœurs, des prénoms, l’infini, un cadenas avec une clé, des oiseaux … Mais je m’en satisfaisais, pour le moment.

10 heures 30, les derniers clients de la matinée quittèrent l’enseigne, satisfaits. ENFIN. Je soupirai de soulagement, je pouvais enfin boire mon café et aller cloper. Je rejoignis Daisy à l’arrière de la boutique.

- Hey, j’peux prendre ma pause ? Le prochain vient dans deux bonnes heures selon le planning.

Elle acquiesça. Un sourire radieux illumina pour visage tandis que je lui envoyai un baiser à distance pour la remercier. Je profitai souvent de ces moments de calme pour trouver de l’inspiration quant à mes prochains tatouages, sur le moyen de quitter le trafic sans que je me fasse encore une fois casser la gueule … ce genre de pensées inutiles mais indispensables. D’un pas rapide, je récupérai ma veste accrochée contre la chaise à l’accueil, mon paquet de clope sur le comptoir. Un dernier coup d’œil sur l’écran de l’ordinateur pour vérifier qu’il n’y ait pas un client qui va débarquer. Parfait.

Mais ça, c’était sans compter la venue improviste de certains clients. A peine ai-je eu le temps de passer mon premier bras la manche de mon blouson en cuir que j’entendis la petite clochette plaçait au-dessus de la porte d’entrée tinter. J’écarquillai les yeux face à l’homme qui venait d’entrer. Quelque chose me disait qu’il ne s’adressait pas à moi. Je le suivis du regard jusqu’au comptoir, ne pouvant cacher un sourire amusé. J’étais certaine de l’avoir déjà vu quelque part.

Quel baratineur. Depuis son arrivée, je voyais bien qu’il me déshabillait du regard de la tête au pied tel un chat qui s’apprête à bondir sur sa souris. C’était assez amusant, et étrangement agréable, de se faire charmer par un parfait inconnu. Il semblait bien plus âgé. Désormais, adossé de l’autre côté du comptoir, je me rendis compte à quel point il était … imposant. Un vrai gros nounours ! Il puait l’assurance et le charisme. Ce mec, il savait pertinemment ce qu’il faisait.

Lorsqu’il se présenta, une lumière dans mes pauvres neurones restants s’éclaira. Sayer. Je venais trouver d’élucider le problème ! Fière de moi, je lui tendis la main, un sourire narquois au bout des lèvres.

- Oh ça fait pas longtemps si ça peut te rassurer ! Ravi de te rencontrer Joshua ! Je ne savais pas que Daisy fréquentait les membres des Anartist Bro’. Elle aurait pu m’le dire … Moi c’est Chika !

Bien sûr, j’aurai dû le reconnaître dès son arrivée dans la boutique. Personne d’autre n’avait un look pareil … Pourquoi ne l’avais je pas fait ? Certainement parce que c’était comme aller dans des toilettes publiques et tomber sur Eva Longoria … Inconcevable. Distraite, mon envie de fumer se dissipa, préférant largement en apprendre davantage sur le jeune homme. Faut dire que, comme la plupart des ados, je le trouvai vraiment cool mais ce n’était pas la partie de sa personnalité qui m’intéressais le plus. Moi, ce que j’voulais, c’était voir ses graph’ de plus près. Toujours debout face à lui, mon blouson à moitié mis, je le retirai de nouveau avant de rejoindre Josh à l’avant du comptoir.

- Je vais t’appeler Dais’ elle a pas dû t’entendre arriver.

D’un pas lent, je commençai à avancer vers l’arrière de la boutique. Je devais absolument trouver un moyen de voir ses dessins de près. Passant devant les premières machines de tatouage, mon regard fut attiré par les croquis posés sur la table. Mais ……. Un sourire idiot s’afficha sur mon visage. Je venais d’avoir l’idée du siècle. Ne trouvant pas la propriétaire des lieux, je me mis à crier dans tout le salon.

- Youuuuhouuu DAAAAIIIIISYYY, TON SEDUCTEUR D’AMI EST LA ! IL POURRAIT FAIRE MON PROCHAIN TATOUAGE Y A PAS DE CLIENT AVANT UUUUNNNEEEE HEURE ! HISTOIRE DE VOIR S'IL EST DOUE SUR TOUT TYPE DE SUPPORT ...

A ces mots, j’étouffai un rire. Je m'étonnai moi-même ... C'était dingue ce dont j'étais capable juste pour arriver à ms fins. J’aimai tellement défier les artistes. Cela devait être l’un de mes gros défaut ; la provocation. L’autre devait être la curiosité.

Alors Monsieur Sullivan, étonnez moi. Montez-moi de quoi vous êtes capable de vos dix doigts. Inversons les rôles ! Je veux que mon corps soit ta prochaine œuvre.

codage par palypsyla sur apple-spring

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Saluez le magnifique travail de Joshua (dessin) et Junpei (kit). Merci les gars ♥
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MessageSujet: Re: Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy] Jeu 19 Fév - 10:36 Répondre en citant



Chika & Joshua & Daisy

Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon


Ca faisait maintenant quelques semaines que Chika avait intégré le salon de tatouage de Daisy et il fallait admettre qu'elle avait très rapidement pris ses marques, pour le plus grand plaisir de la jeune femme. C'était la première fois qu'elle travaillait avec quelqu'un à ses côtés depuis la fin de son apprentissage et ce n'était pas désagréable de pouvoir échanger quelques mots autours d'un café quand l'agenda des rendez-vous était vide. Pourtant, Daisy était plus qu'indépendante et aimait avoir le contrôle sur tout ce qu'elle faisait, c'est sans doute pour ça que ça se passait bien avec Chika. Elle était apprentie, et même si Daisy avait été réfractaire à l'idée quand elle était venue se présenter à elle – se jugeant sans doute trop jeune pour enseigner ce qu'elle savait- elle avait pourtant cédé.

Pourquoi ? La question reste encore sans réponse aujourd'hui. Peut être parce qu'elle lui avait fait penser à elle quand elle était gamine – bien que la brunette soit plus âgée que la Daisy de l'époque – elle avait l'envie et elle se débrouillait bien avec un crayon, c'était une bonne chose déjà. Elle avait l'air un peu paumée, peut être virée de chez elle par ses vieux ou quelque chose du genre, mais Daisy n'avait pas encore osé aborder le sujet avec elle. Chaque chose en son temps. Pour le moment, les deux jeunes femmes semblaient s'entendre plutôt correctement et Chika était attentive à chaque conseil que pouvait lui donner Daisy. C'était gratifiant de voir qu'elle buvait ses paroles, mais tout comme elle, la brunette semblait indépendante et n'était pas toujours derrière son dos pour savoir ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire, ce qui lui ferait plaisir ou autre. Elle prenait des initiatives, souvent bonnes, et ne traînait pas sans arrêt dans ses pattes. L'apprentie idéale quoi.

Daisy était dans l'arrière boutique, en train de bidouiller on ne sait trop quoi sur la machine à café quand elle crut entendre le tintement de la cloche au dessus de la porte. Chika était sensée avoir pris sa pause, elle avait peut être fait demi tour en oubliant son portable sur le comptoir ou une connerie du genre. La tatoueuse renfonça ses écouteurs dans les oreilles, luttant toujours avec la machine pour remplir sa tasse du précieux pétrole qui les faisaient tenir toute la journée toutes les deux. Elle battait la musique avec ses doigts sur la tasse pendant que le café brûlant la remplissait et chantonnait. Du coin de l'oeil, elle vit Chika refaire surface et lui beugler un truc dont elle ne comprit que la fin, en enlevant un de ses écouteurs.

- [...] FAIRE MON PROCHAIN TATOUAGE Y A PAS DE CLIENT AVANT UUUUNNNEEEE HEURE ! HISTOIRE DE VOIR S'IL EST DOUE SUR TOUT TYPE DE SUPPORT ...

Wut ? A peine le temps d'intégrer l'information que la brunette avait déjà disparu, de retour à l'entrée du salon. Qui voulait-elle qu'il lui fasse son prochain tatouage ? Aiichiro peut être ? La jeune femme grimaça, fronçant les sourcils, elle n'avait pas eu de ses nouvelles depuis l'incident du salon de son père. D'ailleurs, l'incident en question n'était pas tant l’inondation du salon que l'annonce fracassante du mariage de la jeune femme. Outch. Si c'était bien lui, elle appréhendait déjà l'échange. Tentant de garder une certaine contenance, la tatoueuse posa ses écouteurs à côté de la machine et récupéra tranquillement sa tasse, prête à toute éventualité. Toute, sauf peut être croiser le regard de Josh. Son Josh ! Le visage de la jeune femme s'illumina, elle balança la tasse sur le comptoir -en essayant d'ébouillanter son apprentie au passage- et se jeta au coup du grand dadais. Un peu comme à chaque fois que ces deux là se revoyaient.

- Putain de con de Joshua Sullivan ! J't'avais pourtant dit de pas attendre le dégel pour venir me voir, asshole.

Après le câlin, elle lui lança un regard qui se voulait plein de reproches et lui décocha un coup de poing au niveau du biceps. La scène avait une saveur étrangement familière, mais elle ne s'en lassait jamais. Daisy ne mit pourtant pas longtemps à revenir au moment présent et à Chika un peu derrière elle.

- Te connaissant Josh, j'imagine que les présentations sont déjà faites. Sinon je m'en charge : Chika t'as peut être déjà entendu parler de Josh' et tu le verras sans doute roder pas mal par ici. En apparté, elle lui glissa avec un air mi-sérieux, mi amusé, et assez fort néanmoins pour qu'il l'entende. - méfie-toi de ce type là- Et reprit le cours des présentations. Et Josh, Chika est mon apprentie depuis quelques semaines déjà, tu l'aurais su si t'avais ramené ton p'tit cul ici plus tôt.

La jeune femme lui relança un regard en coin. Elle savait qu'il était occupé, qu'il préparait énormément de choses pour les semaines à venir sans parler de boulot. Intérieurement, elle trépignait d'ailleurs. Elle avait toujours cette envie d'extérioriser sa rage, chose qu'elle n'avait pas faite depuis que la sentence était tombée, et ce serait l'occasion rêvée. Finalement, elle refit face à Chika et fronçant doucement les sourcils, les mains sur les hanches.

- Donc c'était quoi cette histoire de tatouage ?





codage par whatsername. sur Libre Graph'
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Joshua Sullivan

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MessageSujet: Re: Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy] Sam 28 Fév - 0:58 Répondre en citant
Une main tendue, un sourire triomphant collé sur ses lèvres, il hésita cinq secondes, intrigué, avant de l'empoigner. Chika. Anartist'Brothers. Daisy. Dafuck ? Ils avaient des fans ? Carrément que ça le surprit, même qu'il était prit de court. S'il s'était attendu à ça... Il était pas habitué, lui qui passait son temps sur son poste de travail où à zoner dans les mêmes lieux, à croiser la même faune, et à serrer les mêmes paluches. Dingue, une fan, et chez Dais' en plus. C'était le genre de petite nouvelle qui requinquait directe. Ses grands yeux bruns ouverts elle le fixait comme s'il cachait le Graal dans sa poche. Et alors que cinq secondes plus tôt, la miss semblait sur le départ, elle retira sa veste et le rejoignit devant le comptoir.

-... Lui même ?
- Je vais t’appeler Dais’ elle a pas dû t’entendre arriver.
- Mh. Il acquiesça du menton. J'veux bien merci.

Légèrement perplexe, Josh se massa vaguement la tempe cherchant dans sa tête où et quand la jeune fille aurait bien pu prendre connaissance de leur groupe. La notoriété était une notion qui lui échappait totalement, sans doute parce que ça ne l’intéressait pas, sauf quand dans un cas de ce genre, elle faisait irruption sans prévenir dans son "territoire" de matou roi.
Et voilà qu'à peine disparue dans l'arrière boutique la miss Chika gueula sans gêne, à deux doigts de rameuter tout le quartier. Séducteur ? Ça lui fit lâcher un grognement, puis deux, quand il entendit la suite. Elle avait du culot la môme, il savait pas si il devait être flatté par sa proposition sous-jacente ou grognard à cause de l'étiquette de Don Juan qu'elle lui foutait sur le dos en pas deux secondes. Ce fut le Joshua susceptible qui prit le dessus.

Et enfin Daisy rappliqua. A sa vue, les bras du Sullivan s'ouvrirent en grand pour l'accueillir et son visage s'illumina, elle l'accueillit comme à son habitude ce à quoi Josh lui répondit naturellement :

- Tu sais bien qu'en faisant ça j'alimente le feu de not' passion et je nous évite la routine...

Alors qu'il se laissait aller à leurs taquineries habituelles, une boule se noua dans sa gorge. Les temps avaient changé, elle était mariée. Ces mots lâchés à l'improviste pouvaient râper à présent à son oreille, comme un rappel constant des chaînes qu'elle portait. Il guetta sa réaction, jaugeant suivant son rictus, la ligne à ne pas dépasser. Mais sa frappe lâchée en guise de représailles rassura Joshua qui lui renvoya un sourire faussement désolé et un haussement d’épaules. C'est pas des putains de chaînes qu'allaient briser leur manière d'être. C'aurait été donner trop d'estime à l'Ordinatueur.

- Te connaissant Josh, j'imagine que les présentations sont déjà faites. Sinon je m'en charge : Chika t'as peut être déjà entendu parler de Josh' et tu le verras sans doute roder pas mal par ici.

L'homme suivait du regard son amie, songeant vaguement durant cette intermède au fait qu'à part le fameux jour J, ils n'avaient pas eu l'occasion de reparler de son mariage, à savoir si elle survivait, avec ses nouveaux marmots et son jules. C'était pas le moment pour balancer ça, mais la question de savoir comment elle se portait lui bouffait pas mal de place dans la cervelle. Il esquissa un vague sourire à l'appel de son nom, pour bien faire, et soupira bruyamment serrant la mâchoire et levant les yeux au ciel quand Daisy glissa une nouvelle remarque. Les chances de pécho l'apprentie fondait comme neige au soleil.

- ...Et Josh, Chika est mon apprentie depuis quelques semaines déjà, tu l'aurais su si t'avais ramené ton p'tit cul ici plus tôt.

Celle là, il ne l'avait pas volé non plus, étant donné qu'il avait bien conscience d'avoir manqué aux principes de base du bon ami de service ces derniers temps. Il grimaça et se gratta la barbe naissante, ne cherchant pas à se défendre, pour cause, elle avait raison. Et puis il valait mieux la jouer discret quand vous étiez face à deux donzelles à grandes gueules... Puis Daisy se tourna vers Chika lui demandant un petit briefing de ce qu'elle venait d'hurler dans toute la baraque une poignée de minutes plus tôt. Là, Joshua, ne se priva pas pour répondre à sa place:

- I's'trouve que ton apprentie cherche à m'exploiter.

Les mains à présent jointes le long de son corps, Joshua prit un air de sainte nitouche, laissant Chika jacter à son tour puis, montant alors les paumes au ciel poursuivit par :

- Naaan, mais j'ai rien contre le fait d'rendre service hein, mais comme dit l'jargon, il s'accouda sur le comptoir et fixa Chika un sourire complice dessiné sur son visage, tout travail mérite salaire...

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MessageSujet: Re: Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy] Dim 8 Mar - 13:18 Répondre en citant
Allez Daisy ... Dis oui ... ! Juré, il me ramène avant la fermeture

« On ne fait rien avec son esprit, on fait peu avec ses talents, mais on fait tout avec son caractère »




The Anartist' Brothers. Un groupe. Une façon de penser. Deux mecs ; Joshua et Nathaniel à la recherche d’un troisième membre, qui, apparemment, a été trouvé et ayant choisi l’art comme moyen d’expression. Un mode de vie tout simplement. Oui, on pouvait en quelque sorte m’associer à une fan bien qu’ils n’étaient pas vraiment connus – ou bien ? Enfin, de toute manière j’étais plutôt de celles qui téléchargeaient. Tout avait commencé lorsque je me retrouvai pour je-ne-sais-plus-quelle-raison à l’évènement de l’année, enfin soi-disant c’est ce qu’on m’avait dit, le festival « Be Street ». Accompagnée à l’époque par des cassos drogués, non pas que je ne l’étais pas mais moins qu’eux en tout cas, je me souvins m’être levée du sol froid sur lequel j’étais à moitié couchée lorsque Nathaniel se mit à slamer ses premiers mots. D’abord les yeux fermés, je me contentai d’écouter ses paroles, résonnant encore dans ma tête telle une vérité inavouable. Puis vint le moment où je rouvris mes paupières. Là. Devant moi se tenait l’une des plus belles œuvres que je n’avais jamais vue. Un peu flou, quelques imperfections mais poignante. C’était tout ce qu’il me fallait. C’est à partir de ce jour que je compris que pour arriver à mes fins, je devais m’exprimer. Comme il disait l’autre ; « J’résume, Anar’Bro, pro-vivre, viv-r-e la liberté ! ceux qui s’expriment vivent, ceux qui pensent vivre sont en train de clamser, ceux qui abandonnent sont morts. » Le choix était vite fait, il n’y avait pas. Je voulais vivre. Depuis, j’avais parcouru du chemin, ayant réussi à m’faire embaucher ici et à trouver en Daisy la protection d’une grande sœur que je n’ai jamais eu. Que jn’aurai jamais.

Il ne suffit que de quelques secondes pour que la propriétaire rapplique, sa tasse de café à la main, du moins jusqu’à ce qu’elle croise le regard du jeune homme parce qu’à cet instant elle oublia tout, même ma présence, même le fait que son café bouillant a failli me renverser dessus et m’cramer. Je me décalai d’un pas, évitant ainsi la catastrophe. Un léger soupire s’échappa d’entre mes lèvres, ayant vraiment l’impression d’être en face de deux enfants qui venaient de recevoir leurs cadeaux de Noël. A-d-o-r-a-b-l-e. Mon regard se posa sur leur étreinte, esquivant un sourire amusé. Dans mes souvenirs, je ne l’avais encore jamais vu si enjouée … Définitivement, une bonne journée était en perspective grâce au graffeur.

- Effectivement, tu pourrais v’nir plus souvent si ça me permet de la voir si heureuse.

Ma remarque n’était pas à prendre comme un reproche ou un jugement, simplement un constat. On aurait dit un kangourou tout excité en cage. J’aurai aimé pouvoir la rendre comme ça mais je n’avais encore jamais réussi à lui faire cet effet … L’effet Joshua. Ces derniers temps, la jeune punk était plus en retrait, plus refermée alors la voir s’ouvrir était beau à voir.

Un peu en arrière, je détournai mon regard du petit couple pour jeter un coup d’œil à l’heure. 10 heures 45. Shit, si j’voulais que mon idée se concrétise, les choses devaient bouger parce qu’ils ne nous restaient plus qu’une heure et quelques minutes avant le prochain client. Oui, quand j’avais une idée en tête je ne l’avais pas autre part … A moins d’avoir une tête de cul mais ça, c’était une autre histoire à développer un autre jour. Ou jamais.

Daisy s’éloigna à nouveau de son ami pour se retourner vers moi. Ah tiens, elle se souvenait de mon existence ?! J’esquivai un sourire innocent à son avertissement. Je n’avais pas eu besoin de sa remarque, aussi pertinente soit-elle, pour le constater par moi-même. C’type savait exactement quoi dire ou quoi faire pour obtenir ce qu’il voulait. Pas besoin d’avoir eu plusieurs relations pour le comprendre ; c’était un séducteur né. Tellement que ce n’était pas intéressant d’entrer dans son jeu parce qu’on n’en connaissait déjà la fin. Le mec qui a eu une déception amoureuse, ou peut être deux, et qui ne souhaite plus s’attacher alors il se contente de sauter tous ce qui bouge, du moins c’est l’impression qu’il me donnait. C’était con parce qu’il méritait vachement mieux qu’ça. Enfin, pour le moment, il donnait surtout l’impression d’être un bon ami très occupé. Un mariage en perspective ? Qui sait quand le pc va lancer sa prochaine mise à jour, ajoutant d’autres victimes à son disque dur.

- Donc c'était quoi cette histoire de tatouage ? Demanda Daisy en posant ses mains sur les hanches, pas très convaincue par tout ça.

- I's'trouve que ton apprentie cherche à m'exploiter.

Nooooooooon. Comme il retournait tout à son avantage celui-là. Je le fixai, médusée par cette piètre explication. C’était pas du tout ça ! … Enfin … c’était très résumé. Trop. Prenant un air outré, je le pointai du doigt.

- Oh le meeeeenteeeur ! Menteur à quatre moteurs, si tu pètes je n’ai pas peur !

HEIN ?! QUOI ?! Chika, t’as pas osé sortir c’tte connerie ?! Et bien si. On dirait bien que oui … Depuis quand suis-je somnambule ? Je ne vois que cette hypothèse pour avoir fumé un bédo dans mon sommeil et être ainsi responsable des conneries que je dé****. Bon, déjà que j’étais lancée, autant continuer je n’avais plus rien à perdre. En fait, en y repensant, Daisy m’avait peut être engagée pour ça ; je n’avais rien à perdre, tout à gagner.

- Non non, elle ne m’a pas recruté à l’asile quoi que … Je fis mine d’hésiter, posant mon index sur mon menton. Oublions ce moment d’égarement s’il-vous-plait ! J’avais proposé GENTIMENT à ton A.M.I Joshua ici présent de réaliser mon prochain tatoo.

- Naaan, mais j'ai rien contre le fait d'rendre service hein, mais comme dit l'jargon, tout travail mérite salaire...

- Rectification ; seul le bon travail mérite salaire. Qui me dit que ton travail vaut le coup ? Je te donnerai ce que tu veux si le travail que tu vas fournir est à la hauteur, voire mieux, que ce que j’attends de toi.

J’adorai la provocation, qu’elle ait un effet motivateur ou pour d’autre un effet décourageur. Pour moi, elle était source d’inspiration. Et toi Josh ? Mon regard croisa le sien, lui rendant son sourire complice au passage avant de retourner mon attention sur ma patronne. Il avait certes du talent mais il lui fallait quelqu’un qui le guide dans l’utilisation du matériel. J’allais souffrir bien plus que la normale, c’était inéluctable : il n’aura pas de brouillon, pas d’essai possible sauf sur le papier, pas d’entrainement … J’avais déjà hâte de voir de résultat, peu importe le prix à payer. J’avançai d’un pas rapide vers Daisy, passant mon bras sur ses épaules et la faisant se tourner vers le futur tatoueur de quelques heures.

- Par contre, il lui faudra la meilleure des tutrices pour l’aider avec le matériel. Noooon … Mieux ! Je retirai mon bras de ses épaules pour poser chaque main sur l’une de ses épaules, la tournant ainsi vers moi. Faites un duo ! Je veux vos deux talents sur le même dessin. Ca sera parfait ! Aller Dais’ s’teuplait, tu pourras retirer cette journée sur ma fiche de paie !

Je pouvais me montrer très persuasive quand je m’y mettais. L’implorant du regard, je montais ma lèvre inférieure sur ma lèvre supérieure telle une enfant qui s’apprêtait à pleurer pour obtenir ce qu’elle voulait. A son expression, j’en déduis qu’elle acceptait ma proposition. N’attendant pas sa réponse, je lâchai un petit saut de joie, la serrant dans mes bras.

- Géniale je vous adore !!! Bon, Joshua est très productif quand tu lui lances un thème, j’ai constaté ça à un festival un jour.

Toujours dans les bras de la demoiselle, je lançai un clin d’œil vers le jeune homme tout en affichant un sourire espiègle. Je relâchai alors mon étreinte pour me concentrer au thème que j’allais leur donner. Oui, ils n’avaient clairement pas le choix. J’étais devenue frénétique, incontrôlable, juste enthousiaste d’être le futur support de leurs talents réunis une seule œuvre. Je marchais alors en rond, réfléchissant à ce que je voulais leur donner comme ligne directrice. J’étais partie … Un cerveau en effusion. Le peu de neurones qu’ils me restaient se concentrèrent. La seule image qui me vint fut seule de Yoshino. Que pouvais-je bien faire avec ça ? Et si j’avais raison, si chacun d’entre nous avait connu les effets de l’amour dans le passé ou le présent ou le connaîtra dans le futur … Si c’était ça notre point commun ?! Un amour voué à l’échec par une machine ?!

Je tapais mon poing contre ma main en m’exclamant haut et fort.

- J’ai trouvé ! J’aimerai que vous … les mots eurent plus de mal à sortir que ce que je pensais, vous exprimiez le sentiment amoureux dans notre société. Ce premier amour, l’attirance de deux êtres malgré les différences, malgré les difficultés et les différents … cette drogue qui rend encore plus accro que l’héro et qui nous revient si cher sur le plan émotionnel. L’amour dont la peine sera encore plus grande que le bien être qu’il va procurer et pourtant on s’en balance, on se laisse s’y aventurer. Les avertissements ne servent à rien, on veut y aller juste parce que tout notre être nous le dit. Il n’y a plus de place pour la logique. C’est connu, l’amour rend aveugle. Et pourtant, on devra y renoncer qu’on le veuille ou non. De nous-même ou de par la société, on est liés. On est condamnés et pourtant on s’bat pour ces stupides sentiments, cette stupide histoire qui ne pourra pas durer éternellement.

Je ne savais pas si j’avais réussi à exprimer ce que je ressentais pour Yoshino. Je ne savais pas s’ils avaient compris ce que j’attendais d’eux. Je patientai, là, debout face à eux, passant mon regard de l’un à l’autre en attendant une quelconque réaction de leur part. Merde, dites quelque chose. Me suis-je trompée ? Suis-je la seule qui a ressenti ça ?

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Saluez le magnifique travail de Joshua (dessin) et Junpei (kit). Merci les gars ♥
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MessageSujet: Re: Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy] Sam 9 Mai - 18:10 Répondre en citant



Chika & Joshua & Daisy

Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon


Une étreinte. C'était tout ce dont la donzelle avait besoin ces derniers temps et elle s'oublia un instant dans les bras du grand dadais. Nan, elle ne lui en voulait pas de ne pas lui avoir donné de signe de vie. Elle était habituée aux absences de Josh comme il l'était aux siennes d'ailleurs, parce qu'ils étaient tous les deux du genre à vagabonder en oubliant un peu ceux qui se trouvaient autours d'eux. Dommages collatéraux. Ce n'est pas parce qu'ils ne se donnaient pas de nouvelles qu'ils s'oubliaient. Une minute rattrapait des semaines et au final, ils agissaient toujours comme s'ils ne s'étaient jamais quittés.

- I's'trouve que ton apprentie cherche à m'exploiter.

Il jouait l'innocente victime, Daisy le voyait clairement à la manière dont son oeil scintillait et ses lèvres se tordaient légèrement. L'air offusqué de Chika ne faisait que confirmer ses soupçons. La jeune femme hésita un peu à rentrer dans le jeu de l'arnacoeur pour faire tourner son apprentie en bourrique ou à se ranger du côté de sa cadette, par pure solidarité féminine. La réaction de celle-ci la décida rapidement. "Menteur à quatre moteurs ?" D'où elle la sortait celle-là ? La jeune femme arqua un sourcil et toisa la jolie Chika. Parfois, elle oubliait qu'elle était si jeune. En fait, elle même n'était pas beaucoup plus âgée que son apprentie, mais avait sans doute une autre manière d'envisager les choses. Elle ne connaissait pas grand chose de Chika, mais elle lui avait fait confiance parce qu'elle avait entendu une certaine détresse de sa part. Pas qu'elle était du genre à s'attendrir, Daisy, mais elle s'était donné pour mission de la sortir de la quelconque merde dans laquelle Chika avait pu vivre jusqu'à présent et lui mettre un peu de plomb dans la tête. Ce genre de réparties puériles n'était pas vraiment l'image qu'elle voulait donner à son salon, qui se faisait doucement mais sûrement une réputation, mais c'était avec Josh' alors elle laisserait passer pour cette fois. Son regard circonspect marquera peut être son esprit et fera son effet pour les prochaines conneries qu'elle voudrait sortir devant le prochain gars qui pousserait la porte du salon. Daisy croisa les bras sur sa poitrine, son silence encourageant les deux protagonistes à continuer sur leur lancée.

- Oublions ce moment d’égarement s’il-vous-plait ! J’avais proposé GENTIMENT à ton A.M.I Joshua ici présent de réaliser mon prochain tatoo.

Oulah, dans quoi elle comptait encore se lancer la petite Chika ? La jeune femme lanca un regard aux principaux intéressés, tour à tour, tout en se mordillant un coin de la lèvre inférieure. Sa première réponse était clairement non. Pas qu'elle n'ait pas confiance en Joshua et en son talent, loin de là. Mais le travail avec un crayon et avec une aiguille n'était pas vraiment le même et nécessitait une approche différente. Est ce qu'elle l'en croyait capable pour autant ? Peut être. Est-ce que Chika devrait faire les frais d'expériences scabreuses entre copains ? Hm. Est-ce que Chika n'avait pas atteint la majorité, et par la même, le droit de pouvoir faire ses propres choix ? C'était exact. Le cheminement de sa pensée et son débat intérieur se lisait clairement sur le visage de Daisy qui fronçait les sourcils, se mordillait les lèvres et observait calmement les deux gamins se tirer dans les pattes. Etait-elle la personne la plus réfléchie, en ce moment même, dans le salon ? Si oui, c'était sans doute pour ça qu'elle se retrouvait dans cette position si inconfortable.

- J'sais pas quoi vous dire. Josh' a jamais taté d'l'aiguille. Ou p'tetre à mon insu après quelques verres mais j'en n'ai pas le souvenir alors...

Elle retint un sourire, se voulant juge impartiale de cette controverse mais Chika lui choppa bien vite les épaules pour poursuivre son argumentaire. Elle usait de flatteries et autres bons sentiments pour tenter de la convaincre. Elle en viendrait presque à lui faire le coup du regard de chien battu. Mais c'était SA technique ça ! N'empêche, elle était plutôt douée la gamine, et quand elle avait une idée en tête, elle l'avait pas ailleurs. Elle avait pas l'habitude de sa laisser convaincre, la Daisy, mais la jeune apprentie l'amusait bien et elle consentit à entendre ses derniers arguments.


- Faites un duo ! Je veux vos deux talents sur le même dessin. Ca sera parfait ! Aller Dais’ s’teuplait, tu pourras retirer cette journée sur ma fiche de paie !

Daisy lança un regard en coin à son comparse de toujours ; l'idée était plaisante. Josh' avait beau être un libre penseur qui n'aimait pas se faire mener à la baguette ni dicter quoi faire ni penser, elle avait confiance en lui et espérait bien qu'il écouterait ses conseils pour ne pas massacrer la peau de porcelaine de la jeune apprentie. Sourire en coin, elle rentrait das le jeu de Chika et incarnait la boss vénale par excellence en lui balançant grassement :

- Tu sais comment parler au patron hein ?

Et c'est là qu'elle lui sauta dans les bras, avant même qu'elle n'eut tranché définitivement si oui ou non, elle acceptait de répondre à sa demande un peu particulière. Elle était comme possédée, la gamine, et sautillait dans tous les coins comme quand on annonçait à un gosse qu'on partait en vacances à Disney World pour voir Mickey et ses compagnons. Daisy n'était pas aussi enthousiaste que sa cadette, sans doute parce qu'elle traînait dans le coin de sa tête l'idée que toute cette histoire puisse se retourner contre elle un jour, en temps que patronne plus âgée et superviseur de tout ce beau monde. Elle s'éloigna un peu, alors que Chika faisait les cent pas à la recherche d'une idée, pour passer derrière le comptoir et choper un papier quelconque. Elle commença à gribouiller quelques mots, dans une écriture qui se voulait la plus soignée possible, histoire de faire plus officiel et héla aux deux autres :

- Si c'est bon pour Josh, ça ira pour moi tant que vous signez ça tous les deux. Comme quoi tu chercheras pas à te retourner contre lui ou contre moi, si un jour tu deviens célèbre et que tu regrettes ce tattoo sur ta peau, qu'il ressemble à quelque chose ou à rien d'ailleurs. C'est toi qui l'auras voulu.

Elle se voulait ferme avec sa cadette, parce qu'elle avait encore sa casquette de jeune patronne qui pesait sur le sommet de son crâne. Après tout, on n'était jamais trop sûr de rien et elle ne voulait pas se retrouver un jour ruinée par un procès parce qu'elle se sera laissée convaincre par une idée un peu farfelue. Une fois le papier signé, la jeune femme abandonna son rôle de bonne femme rabat-joie et redevint la Daisy enjouée qu'ils connaissaient tous les deux. A l'abri de tout problème, son esprit était plus libre et ouvert à la création.

- L'amour malgré la peur hein ? Tu t'adresses pas à la bonne personne avec moi. Elle ricana amèrement, repensant aux années de liberté qui lui filaient entre les doigts. Pour le motif, j'vais plutôt laisser Josh te faire ça et on le reverra si besoin. Pour c'qui est technique, j'vois bien du traditionnel sur toi. Et puis, ce sera plus facile à maîtriser ou rattraper si y'a une couille, niveau saturation des couleurs et lignes.

Daisy était visiblement plus apaisée. Elle chopa à la volée l'avant bras de son apprentie pour examiner la qualité de sa peau et jeter un oeil aux tatouages qu'elle avait déjà.

- Tu nous laisses carte blanche pour l'emplacement ? Et dis moi, y'a des endroits où y'a déjà plus de place ?






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Joshua Sullivan

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MessageSujet: Re: Allez Daisy... Dis oui...! Juré, j'te la ramène avant la fermeture ta Cendrillon [Feat Chika & Daisy] Mar 12 Mai - 1:40 Répondre en citant
Eeeeeh mais c'était qu'elle se sentait plus pisser la Chika! A l'aise qu'elle était avec ses vannes en carton pâte et ses longues phrases qui dégueulaient de sa gueule (sentez pas là une insulte, c'est très mélioratif pour Joshua une femme dotée d'une grande gueule). Mais il ne put s’empêcher de jeter un regard en coin à Daisy, le genre mi taquin mi sérieux sous entendant: "Tu les cueilles dans l'bac à sable tes apprentis ou bien...? Et la laisse... C'est pour les chiens?". Elle cachait pas son aise dans la baraque Chika, c'en était presque vexant pour sa pote à son gout. En tant qu'apprentie, un minimum de tenue s'imposait. Y avait pas beaucoup de domaines ou Josh respectait les codes hiérarchiques, même aucun, hormis un. Et il se trouvait qu'elle se situait en plein dedans la Dylan: tout art impose respect et humilité auprès de son professeur. Dans le cas présent, le talent en barre s'incarnait en Daisy et rien que pour ça, son apprentie n'avait pas à se permettre autant de familiarité devant l'un de ses amis. Mais rallez, Joshua était bien loin de s'offusquer devant ce genre de manières, qui, dans un autre contexte, l'aurait fait bien fait rire. Pour le coup, il se contenta d'un sourire franc mais pas plus, par respect pour Dais'.

- Rectification ; seul le bon travail mérite salaire. Qui me dit que ton travail vaut le coup ? Je te donnerai ce que tu veux si le travail que tu vas fournir est à la hauteur, voire mieux, que ce que j’attends de toi.
- Putain mais c'est qu'elle me la joue à l'envers maintenant la saloperie! Eh Duchesse, calme tes ardeurs où tu vas juste t'en tirer avec RIEN.

Là par contre, elle avait piqué son égo, et il aurait été à deux doigts de plonger à pieds joints dans son piège s'il n'avait pas eu un éclair d'esprit à temps. Pointant l'index dans sa direction, le ton grimpant d'un étage Joshua rembarra gentiment la jeune femme:

- J'pourrai te griffonner de la main gauche un de tes meilleurs dessins en pas dix minutes. Alors t’arrêtes de faire ta difficile et t’écrases devant les anciens ok?

On parlait pas d'humilité y a pas dix secondes de ça?
Ouais, bon. Au grand maux les grands moyens comme disait l'autre hein. Joshua rangea son doigt inquisiteur pour se prendre un vent monumental. Elle avait rien compris la gamine, rien de rien, car déjà elle s'esclaffait à l'idée de voir sur sa peau une fresque d'un duo encore jamais tenté à ce jour -d'ailleurs Joshua se fit la remarque que c'était pas normal ça- de Daisy et lui. Il aurait pas aimé être à la place de sa pote. Mais alors, vraiment pas. Pire qu'être mentor au final, Daisy se retrouvait mère sous tutelle d'une gonze encore plus tête brulée qu'Abbey. L'ours lui avait remarqué ses cernes sous l’œil mais pensait que c'était l’œuvre de son mari et de ses monstres, mais à y repenser, devait pas y avoir que ça. Quand il voyait la furie qu'elle se tapait au taf, il prit pleinement conscience des journées infernales qu'elle devait se taper. Joshua lui adressa un pauvre sourire compatissant.

- J'sais pas quoi vous dire. Josh' a jamais taté d'l'aiguille. Ou p'tetre à mon insu après quelques verres mais j'en n'ai pas le souvenir alors...

Sainte mère de mes roubignoles, enfin un peu de raison dans tout ce foutoir... Pas pour longtemps hélas, voilà que Dais' semblait comme envoutée par son apprentie aux caprices d'enfants et Sullivan ne put s’empêcher de monter les yeux au plafond lâchant un râle d'ours mal léché.
En vrai dans le fond il était pas contre. Tant qu'il s'agissait de dessiner, encore plus, de dessiner sur de la peau, expérience nouvelle qu'il ne pouvait refuser, le "non" était à proscrire. Mais là où ça le rebiffait, c'est qu'on lui laissait pas vraiment le choix. Vous commencez à connaitre le bestiaux, il aimait bien se sentir maître aux commandes, et dès qu'on lui imposait quelque chose, il allait jouer les soupes au lait ne serait-ce que par principe.

- Si c'est bon pour Josh, ça ira pour moi tant que vous signez ça tous les deux. Comme quoi tu chercheras pas à te retourner contre lui ou contre moi, si un jour tu deviens célèbre et que tu regrettes ce tattoo sur ta peau, qu'il ressemble à quelque chose ou à rien d'ailleurs. C'est toi qui l'auras voulu.

Les bras croisé contre son torse, à zieuter la Chika d'un œil mi revanchard-bougon, mi amusé-curieux, il prit le temps avant d'amener le crayon sur la feuille et d'y apposer sa signature. Joshua jeta un dernier regard de biais vers l'apprentie, toute sourire, jolie comme un cœur, sautillant déjà à l'idée d'être tatouée par eux, alors il souffla un rire attendri presque silencieux avant d'apposer ses initiales dans le coin du papelard. Ça restait quand même super flatteur cette demande, et rien que pour ça, il pouvait pas la refuser.

- J’ai trouvé ! J’aimerai que vous … vous exprimiez le sentiment amoureux dans notre société. Ce premier amour, l’attirance de deux êtres malgré les différences, malgré les difficultés et les différents … cette drogue qui rend encore plus accro que l’héro et qui nous revient si cher sur le plan émotionnel. L’amour dont la peine sera encore plus grande que le bien être qu’il va procurer et pourtant on s’en balance, on se laisse s’y aventurer. Les avertissements ne servent à rien, on veut y aller juste parce que tout notre être nous le dit. Il n’y a plus de place pour la logique. C’est connu, l’amour rend aveugle. Et pourtant, on devra y renoncer qu’on le veuille ou non. De nous-même ou de par la société, on est liés. On est condamnés et pourtant on s’bat pour ces stupides sentiments, cette stupide histoire qui ne pourra pas durer éternellement.
- L'amour malgré la peur hein ? Tu t'adresses pas à la bonne personne avec moi. Pour le motif, j'vais plutôt laisser Josh te faire ça et on le reverra si besoin.
- ... T'es certaine de ton coup jeune fille? Il marqua une pause, ah enfin elle semblait attentive. J'veux pas casser tes rêves mais c'que tu demandes ça va quand même puiser dans le très personnel et je suis pas bien sur de pouvoir t'en donner une image qui te ressemblera.

Il fut étonné lui même du ton professionnel et limite patriarcal qu'il prit. Belle couverture pour ne pas avoir à déblatérer dans du souvenir cru nommé Dillinger qui aurait enlaidit la peau de n'importe qui. Et puis y avait Daisy qui lui refilait le bébé niveau créa, il pouvait même pas le lui reprocher, étant donné sa situation sentimentale... A y réfléchir, ils faisaient bien pitiés ces deux là, et étaient certainement les moins bien choisi pour répondre à une telle commande.
...
Mais merde Josh, arrête de ramener tout à elle bordel, on te demande pas de représenter TON histoire mais le truc plus général qui colle aux basques de tous les amoureux nippons ayant une épée Damoclès au dessus de leur trogne! Ca c'était la petite voix dans sa tête qui le fit cogiter après coup. Sa vision qui s'était troublée en un point infini sur l'une des commodes, ça cogitait dans sa caboche pour finalement réaliser que la demande n'impliquait en rien sa relation avec Jess ou n'importe quelle autre mais répondait à un message universel. Se massant alors la nuque, tic classique du mec qui déviait son tir, il chercha les bons mots cette fois avant de déblatérer de la merde:

- Ouais... Nan, oublie c'que j'viens d'te dire. Il mangea une boule d'air, posant cette fois ci les yeux vers l'atelier. Ok. Ses mains claquèrent l'une dans l'autre. Au boulot! File moi une feuille un crayon et du silence et j'te fais ça. Relevant la tête vers Chika, il lui jeta un regard réprobateur. On t'as jamais appris qu'on commence jamais une œuvre sans croquis préparatoires...? Si tu pars pas d'la base, t'es sur de te r'trouver avec une merde tatouée à vie sur ta peau.

Il alla pas plus loin dans la critique, sentant déjà qu'il dépassait les bornes. C'était pas son terrain de jeu mais celui de Daisy, il n'avait pas à jouer le coq alors qu'il squattait la bassecour voisine. Bref regard vers son amie comme pour lui dire "Ok j'me la ferme." puis s'arracha à la table de travail pour y poser son cul.

Le reste on ne vous le détaille que dans les grands lignes, sinon ça mettrait trois plombes, Joshua avait enfoncé ses écouteurs dans ses tympans, le son à fond et le pétard au bec, de quoi réveiller l'imaginaire dans n'importe quel contexte en somme. Et de temps à autre, la Daisy lui soufflait des remarques pertinentes sur la manière de styliser son dessin pour lui trouver sa place dans le monde du tatouage. Lui sortant dès le début des références d'untel ou de machin pour que Joshua puisse en pomper les grandes lignes et arrange son trait pour un rendu le plus épuré possible. Pour le dessin, Joshua était parti sur l'idée d'un homme abattu, tenant sa tête entre ses mains, à genou, le palpitant dans la main de l’être aimée à quelques pas de là, cette dernière cherchant en vain à se détacher de l'emprise de types robots, sans visage venus l'arracher de son jules. L'homme alors anéanti, n'ayant plus rien à l'emplacement du cœur, se voyait offrir par l'un de ces personnages sans visage un cœur bionique dernier cri. Tout le dessin tenait dans la posture des deux amoureux, on devait sentir le poids de leurs souffrances en quelques lignes et dans un style graphique dont il n'avait pas l'habitude. Mais pour autant, c'était un sujet, ou tout du moins une émotion qu'il n'eut aucun mal à retranscrire.

Lorsque l'esquisse fut aboutie, Daisy affina quelques lignes pour parfaire le tout, l'emplacement eut le temps d'être choisi par Chika et Joshua en prit bien entendu compte lors de la réalisation du dessin.
Redressant le buste, jaugeant d'un œil critique son esquisse, la validant d'un rictus, Joshua déboucha ses tympans, éteignant son baladeur et adressa la feuille à Chika:

- Voila duchesse. Elle le débarrassa du papelard et l'homme s’étira, mains jointes au niveau des articulations, passant ses bras derrière la tête tel un chat à la sortie de sa sieste. S'arrachant du siège il s'approcha de Chika et pencha légèrement la tête vers elle, lui murmurant à deux doigts de son visage. Tu m'dois bien un verre maintenant... Un charmant sourire s'étira alors sur son visage.