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Event : Manifestation incontrôlable

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:02

C’est pas la magie que tu sens dans les airs, j’crois pas à la magie, je laisse ça aux gosses, c’est plutôt au contraire quequ’chose de terriblement rationnel et à priori chiant : c’est quelque chose de profondément humain. Les arcs électriques invisibles que je sens autour de nous alors qu’on marche ensemble, c’est une sorte de consécration puissante, le résultat de plusieurs années de crocs, de crachats, d’escalades, de réflexions. De marche. On avait marché bien avant pour enfin marcher ici, comme des frères, des croyants d’une même religion, dotés d’une foi inoxydable, ni par le temps, ni par la rouille gouvernementale, pas main dans la main, fallait pas déconner, mais ça en était pas loin, c’était la première manifestation contre des boulons jamais faite dans ce pays mais voilà, ça craquelait déjà, on commençait à donner les premiers coups de bélier dans les univers spirituels de ces utopistes en costard qui croyaient que l’humain était une data, une donnée mathématique régie par des lois objectives supérieures.

On avait commencé dans la soirée de la journée sans-bisou, un signe parfait : le geste était aussi simple et médiocre que les conséquences allaient être dévastatrices, et au-delà de la symbolique, les conséquences de cette journée prouveraient à merveille la connerie qui s’était mise à pousser dans les gérants du Nippon tel des fongus sur un tas de pourriture. Aujourd’hui, on disait Non. Ca demandait du courage, surtout à ceux qu’avaient jamais test le mot, mais « Non », c’était trois lettres qu’enrobaient de l’explosif, de la TNT en mots, la ch’tite étincelle qui fait vriller la ligne de poudre jusqu’au tonneau de feux d’artifice, c’était une drogue nouvelle qui avec un peu de chance rendrait accro la populace. « Non ». C’était le mot inscrit sur la pancarte que je brandissais telle une grenade dégoupillée alors que j’étais en tête de file du cortège, plus sérieux que ce que j’aurais voulu, un peu énergique certes, à me retourner toutes les secondes pour encourager, brailler, féliciter et remercier, mais sinon, dans ma tête, c’était l’encéphalogramme stone, cérémonial quoi, moi genre, cérémonial, comme si je respectais la tranquillité qu’avait besoin la marche pour exister en-dehors de toute agressivité.

Dire que derrière, c’était le fruit d’une planification vachement plus à long terme que ce à quoi j’étais habitué, adepte du dîner surprise quand la dalle me prenait, ainsi que du courage de tous ces gens, dont j’imaginais qu’une bonne partie était bien dans leurs pompes ; ça foutait le frisson. Patience et longueur de temps ne font plus que force ni que rage.
D’un rien on crée quelque chose, avec quelques gouttes de motivation.

Parce que derrière, telle une plante grimpante qu’envahit les murs de lois, y a une petite foule qui se masse derrière nous tandis qu’on passe dans les grandes avenues devant les casques de flicaille qu’on nous envoie surveiller. Les gens viennent, les gens repartent, je suis incapable de calculer le nombre exact de personnes qui me suivent, quand je retourne la nuque, je vois des bannières, des panneaux, de têtes de protestants et de protestataires, des gens pas contents, d’autres content qu’il y ait des gens pas contents (genre, à tout hasard, moi). Des fois, on gueule un slogan, mais comme personne a envie de garder en rythme un hymne sur plusieurs heures, des fois, on se tait, on rebeugle dans l’agitation commune aux foules qui parlent, qui font la fête ou la tête, l’alcool passe de mains en mains, des gens crient des fois, tels des pétards, tout le monde parle avec tout le monde, et les gens marchent, éclatent les pavés avec leurs pas, ça martèle pendant plusieurs dizaines de minutes parce qu’on est nombreux, on se sucre les routes pour nous, c’est plutôt dingue. L’adrénaline, je la ressens doucement, genre, tel un truc qu’on cale sous la langue, mais le plus gros était à venir, je le sentais, c’était vers ça qu’on se dirigeait.

Bon, c’était la soirée, il faisait un peu frisquet, mais pas de vent, les bourrasques allaient se pointer, pas d’inquièt’, les lampadaires allumés étaient témoins de notre progression, les badauds aussi, peu sur les trottoirs, beaucoup par les fenêtres, certains qui nous encourageaient, d’autres qui fermaient les volets ou nous regardaient avec une tronche d’irrités – désolé les amibes – et on continuait à marcher, sachant que peu avant minuit, on serait devant le siège du gouvernement, devant les portails fermés, et qu’on stationnerait comme pour lever le menton et défier les policiers de venir nous arrêter. Pour vous dire, chuis pas Ipsos, je connais pas les statistiques, je sais pas combien y a de gens dans le dos qui marchent comme les autres et qu’ont quand même rempli les obligations maritales, en bref, foutre le bébé dans l’eau pour tester la température. Moi, parfait même si ça me titillait la morale, j’avais pas touché à Mojito, ma femme, qui était proche de moi et que des fois j’encourageais en lui serrant la main : dans quelques instants, ça allait se terminer à la Bagdad, qu’elle se place où elle voulait pendant la foire, tant qu’elle évitait les boucliers.

Parce que c’était clair : y avait des intrus chez nous, pas dans le mauvais sens du terme, mais des futurs criminels, attention la police, des futurs dégénérés mentaux, des gens qui ne veulent pas embrasser, dieu que c’est terrible, et vu que y avait des graines de terribles parmi nous, alors dans pas longtemps, les lions seraient lâchés et baston y aurait. J’étais pas une crevure, ceux qui voulaient manger des poings et en distribuer, qu’ils restent, mais au moins laisser le choix à Mamie grabataire et son dentier laissé à la maison qu’avait pas forcément envie de rester dans le pugilat.

Ce fut pour ça qu’à vingt-trois heures cinquante, dix minutes avant l’heure du crime, l’cas d’le dire, alors que nous étions arrivés devant le palace du gouvernement avec ses bureaux, que tout le monde se massait dans l’énorme place et énorme avenue qu’on occupait, je me décidais à bouger. Quittant le bras de ma femme, je monte sur une bagnole avec le matos nécessaire : dans la main gauche s’il vous plaît, une fusée éclairante afin que tout le monde me repère dans la nuit, et dans la main droite, un haut-parleur, dont le son était relayé sur plusieurs enceintes dans la manif afin que tout le monde me capte, et je commence à cracher dedans :

« Chers futurs criminels, chers rebelles, chers transhumanistes, félicitations à vous pour avoir marché ce soir ! Continuez dans cet esprit, continuez à être vivants, à le revendiquer, à vous savoir vous, à aimer qui vous voulez pour la nuit, le demain et les jours à venir jusqu’à ce que le gouvernement abandonne face à la plus pure des volontés ! Bientôt se terminera la première journée anti-Incontestable, sans-bisou, et bientôt, des cars entiers d’armures et de matraques abruties vont débouler – chacun se manière de taper le système de l’autre. Je veux vous dire deux choses ! Premièrement, ceux qui sont pas avides de sensations fortes, je leur déconseille de décamper parce que les flicards vont pas y aller au plumeau. Secondement, tous ceux qui vont passer ennemis de l’Etat dans les minutes qui suivent, avec moi, je vous promets une chose : je me castagnerai avec vous jusqu’au bout. Et j’en serai fier. On va montrer ce soir à une machine et à tous ses inventeurs quelque chose qu’ils ont pas anticipé : le chaos humain ! »

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Sagitta A. Backlund

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• grande de taille et très maigre • cheveux noirs, rasés après Ogayama, yeux gris, peau pâle, taches de rousseur • oreilles percées aux cartilages et deux fois aux lobes • porte surtout des vêtements gris à noirs, des t-shirts de groupe de rock/metal, de grosses bottes en cuir et des bracelets cloutés • sac à dos en cuir noir en forme de dragon

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 0:43 Répondre en citant


Vingt-trois heures et cinquante minutes.
Vingt-trois heures et cinquante minutes depuis que Werner et moi nous sommes embrassés pour la dernière fois.
Dans dix minutes nous serons criminels, et pas pour la première fois. Mais peut-être sera-ce la dernière.

Je l'espère.

Werner... Je lui suis reconnaissante d'avoir accepté. D'avoir suivi. Je lui suis reconnaissante. Je ne pense pas qu'il y croit, mais il a accepté, et il est là. Avec moi, avec nous, malgré tout. Et même si je lui en veux, même si c'est viscéral cette rancœur habite mon cœur en son endroit, même si je lui attribue, peut-être à tort - je ne trancherai pas -, tout ce qui s'est cassé en moi, lorsque nous avons été criminels, cette vérité, « il a accepté », elle est là et elle est vraie.

Il y a du monde. Ça chahute, ça parle, des « à quand la baston? » enthousiastes fusent parfois qui me font rire, ça cache une matraque dans son jean, ça chuchote, ça angoisse, ça rit nerveusement ou pas du tout.

Ça vit.

Tout ce monde réunit!

Une voix crépite, couvrant les autres - c'est celle, rendue métallique par le haut-parleur, de Nathaniel. Je sens un sourire prendre le contrôle de mes lèvres - un putain de sourire. Ça va chier dans très peu de temps, on risque d'y perdre des dents, mais on vit! Tous, là, tous ensemble, à l'unisson, on putain de vit!

« On va montrer ce soir à une machine et à tous ses inventeurs quelque chose qu’ils ont pas anticipé : le chaos humain ! »

Je lève le poing au ciel en gueulant d'approbation de toute la force de ma gorge de metalhead. Plus été aussi vivante depuis belle lurette. Et les risques sont grands, pourtant. C'est peut-être ça, en fait. Qui sait ce qui se passe dans ma tête.

Mais après tout, on s'en fout. Je vis. On vit. Et on vivra comme un tout, plus que jamais cette nuit.


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Chika Féinn

La passion est le meilleur poison

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 3:55 Répondre en citant
Manifestation Incontrôlable

« La liberté d'aimer n'est pas moins sacrée que la liberté de penser. » Victor Hugo




Finalement, nous y sommes, ensembles, main dans la main, face à cette réalité qui était devenue trop pesante. Le siège du gouvernement. L’incontestable. Ou simplement un système dictatorial mis en place par des hommes pour restreindre la liberté de d’autres au nom d’un putain taux de fécondité. A qui la faute ? Quel était le con qui avait négligé, lors de l’élaboration de cette doctrine, que chaque individu, malgré tous les moyens dissuasifs mis en œuvre, restait le seul maître de son destin ? Pour beaucoup, la seule solution acceptable était devenue la mort. Je suis alors venue aujourd’hui pour m’adresser à vous, Monsieur l’Incontestable, et vous demander ; est-ce rentable ? Certes le nombre de naissances a augmenté depuis votre mise en route, - seule chose que je vous accorde, mais ce que vous omettez de communiquer est le taux de mortalité. Ce dernier a pourtant autant augmenté que le taux de natalité, voire plus … Cependant, étrangement, vous n’en parlez pas … Et bien ce soir, je vais vous en parler. Nous allons en parler. Nous allons même vous le cracher à la tronche parce que oui, vous contrôlez peut être nos faits mais nos pensées, nos convictions et notre volonté quant à elles restent inébranlables. Et nous allons vous le prouver.

D’un pas déterminé, j’arpentai les allées de la ville aux côtés de Yoshino, fière de faire partie de cette poignée de personnes qui osent affirmer leur opinion haut et fort sans aucune hésitation. Quoi que cela puisse en coûter, rien ni personne ne pouvait me faire changer d’avis ; je réclamai ma liberté d’aimer et de procréer. Je faisais également partie de ceux qui jouissaient encore de leur célibat. Après tout, je n’ai que 17 ans. Et pourtant, la haine d’une personne déjà privée de sa volonté sexuelle m’habitait et me brûlait de l’intérieur. Hors de question que cela m’arrive.

Les yeux levés au ciel en direction des étoiles, ces dernières m’apaisèrent un instant avant que je ne me reconcentre sur l’instant présent. Le punk avait décidé de m’accompagner lors de cette manifestation après que je lui ai exposé mes arguments, bien qu’il fût déjà déterminé avant mon intervention. Il faut dire qu’il était vraiment plaisant de se battre avec la personne aimée contre la même cause.

Vêtue tout en noir de vêtements larges, les cheveux attachés, j’avais pensé à me faire discrète pour ne pas attirer le regard ainsi qu’à une tenue me permettant de me mouvoir rapidement et à mon aise. Marchant en direction du siège, à l’unisson, je ne manquai pas de participer aux hurlements contestataires, levant mon poing, tapant du pied telle une enfant impatiente que le père Noël arrive le soir du réveillon. On y était. Je regardai autour de moi, reconnaissant quelques visages de vue … certains clients du salon, d’autres de la cam. Et Dylan. DYLAN ?!

Avant que je n’aie le temps de réagir, un homme aux cheveux longs s’adressa aux rebelles que nous étions. Nathaniel Kezeyencko, membre des Anartist’ Brothers dont j’étais fan, fit un discours enflammé dont seul lui était capable. Ma seule réponse fit mon poing levé au ciel accompagné d’un cri approbateur. Plus que quelques minutes avant minuit … La pression montait d’un cran. Sentant la tension s’installer, je me tournai vers Yosh, un sourire satisfait aux lèvres.

- Tu es prêt ? Ne te blesse pas trop … J’ai encore besoin de ton corps !

Le narguais-je. Un dernier clin d’œil, amusée, avant que mes lèvres vinrent retrouver les siennes, profitant de ce dernier moment de répit. Que les hostilités commencent.


codage par palypsyla sur apple-spring

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Saluez le magnifique travail de Joshua (dessin) et Junpei (kit). Merci les gars ♥
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Motoshige Okamoto


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 12:16 Répondre en citant

Spoiler:




Sous couverture


▬ « Pour énerver les cons, on est manifestement utiles. » Tignous



Appel en attente ...
Appel en attente ...

Il est neuf heures du matin, j'ai encore la tête enfoncée dans mon oreiller à mise en forme et je m'arrête de ronfler net. Violemment, mon corps se redresse et je ne sais comment je fais pour ne pas me tordre quelque chose. La chance du non réveillé dirons-nous. Enfin bon ... C'est quoi cet appel ? Je reste un moment à frotter ma barbe de deux jours, cherchant une explication rationnelle à la raison qui pousserait une personne lambda à m'appeler durant un jour de repos. Ah ça y est je me souviens ... Cette fameuse manifestation. Je n'ai pas eu besoin d'aller bien loin pour raccorder mon réseau à ces fameuses rumeurs concernant les dits Incontrôlables. Les petites puces et les gens un peu beaucoup bourrés dans les comptoirs, ça lâche parfois des ragots qu'on ne croirait pas utiles ou bien des impulsions que l'on peut nommer anomalies.

Mon père avait rajouté à une époque ce système d'analyse des sentiments, ce fameux projet Eve ... sur lequel je travaille encore. De ce que j'ai compris en lisant le dossier et les innombrables feuilles de calcul et de codes, il séparerait en plusieurs branches les sentiments que peut ressentir une personne. Je sais que ce sont des catégories que l'on peut nommer empiriques voir dire que cela est inhumain, mais l'on peut facilement déceler sans psychologue à côté de soi certains signes et proposer certaines chutes d'événements. À présent levé, je prends enfin l'outil d'appel et le cale entre épaule et oreille. Oh, je vous rassure (ou pas vraiment), je ne suis pas assez bête pour utiliser mon vrai portable. Celui-là ne sert que pour les communications concernant le club de billard où je suis inscrit. Non, là où il y a plus à s'inquiéter est le mail que j'ai chopé sur le portable de celui qui en ce moment m'appelle, en faisant une petite session de hack depuis un café lambda, sans appareil électronique sur moi. Eh il faut bien vivre avec son temps, surtout quand on est ingénieur non ? La communication s'arrête après quelques échanges sur les prochaines sessions du club et nos vies de mariés ou célibataires. Assis sur mon siège, je regarde un moment le mail et me décide à ouvrir mon tiroir. Appareil photo en main, légèrement amélioré dans son intérieur, je pivote sur mon siège, et dit dans un soupir légèrement malsain

"La meilleure stratégie est celle qui permet d'atteindre ses objectifs sans avoir à se battre. N'est-ce pas Sun Tzu ?"

Je me doute qu'il ne s'arrêteront pas à une simple manifestation et que sans doute, le TPAI se fera attaquer. Mais j'ai envie d'aller sur le terrain et récolter les informations que notre cher gouvernement n'a pas voulu anticiper à temps. Le soleil commence à poindre au dessus des bâtiments. Sa lumière baigne mon corps, mais n'efface en rien le sourire froid et sombre que j'offre à cette superbe vue de Tokyo ...

***

Dans la ville tokyoïte, le soleil s'est couché. De sang et d'orange, il est mort pour ne laisser place qu'aux ténèbres d'un ciel sans étoiles. au sol, c'est agitation, feux tenus et paroles vaquant comme vaquent les gens sortis en masse pour cet "heureux" jour. Manifestation, casse, envie de cracher sur ceux qui les ont molesté, tués de l'intérieur. Ce sang qui pour eux a coulé de manière injuste ils disent vouloir le voir couler, mais cette fois-ci du côté de leur supposé bourreau. On fustige, on ne s'embrasse pas comme l'a stipulé leur cher gouvernement. L'on en voit qui disent vouloir revendiquer un amour, d'autres qui veulent juste venir casser la figure de certains supposés pro, d'autres encore plus humbles qui ne viennent que pour écouter et agir de manière censée après un discours. Et au milieu de toute cette masse allant et venant sur la place, l'on peut entendre des cliquetis. Il est perché sur l'une des bites en pierre séparant le siège d'une foule compacte. Écharpe bleu-gris autour du cou, grande veste noire tombant jusqu'à la moitié de ses mollets, lunettes sur le nez, il prend des clichés, son zoom couvrant petit à petit les têtes qui, sont envoyées directement via son système, à une adresse mail dite poubelle. Son badge pour un journal de proximité lui permet d'être sous bonne couverture.

"Pfff ..."

Soupir long, en disant long sur ses pensées. Mais personne ne le remarque vu qu'il ressemble à un pauvre nerd bien fripé niveau vêtements. Dans un coin, il voit le couple déjà pris en photo : une fille tatouée et un homme aux cheveux bleus. Dans un coin de sa tête, notre faux journaliste n'en pense pas moins : on dirait un gay accompagné de sa meilleure amie. Eux ... un couple ? Ce serait plus par désir primitif que par réelle connection qu'ils sont ensemble. Donc conclusion, un gay qui a découvert le sexe féminin avec sa meilleure amie. Il suffit de regarder un peu leur gestuelle, ça fait ... pas crédible. Son regard se tourne ensuite vers d'autres têtes. Là, une fille aux cheveux roses qui ne fait pas vraiment japonaise de visu, ici un couple qui vu l'état de leurs mains et leur air dépressif ne peuvent être que des fonctionnaires angoissés venus revendiquer on ne sait quoi, deux gars déjà bien défoncés, et après ... les gens à peu près normaux.

Pour lui, bizarrement, qu'ils soient normaux ou non ils sont à mettre dans le même panier : bon à chouiner et montrer les crocs alors que de base, il y en a pas mal qui ont débarqué au Japon en sachant ce qui les attendait, alors que le système est là pour donner un coup de pied au cul à des gens devenus à 85% tournés sur leur propre personne. Et ils se disent liés par une même cause ... une liberté ? Alors pourquoi, avant que le système ne soit mis en place, leurs abrutis de parents, cousins, ou autre proches n'ont pas vu le déclin d'une population en train de scier son cul sur une chaise et loucher sur un écran, qui n'ont pas voulu sortir et rencontrer des vrais gens, ils n'ont pas fait bouger les choses autrement ? Encore de l'égoïsme pur et dur dans le fond. Les vertueux n'existent que dans les temps anciens et eux, ils ont été obligés de se tuer à la ciguë ou de se faire sepukku.

"Dans une minute ... on va commencer les jeux ..."
"Faites quand même attention à vous."
"Le principal était de prendre les clichés pour l'article non ?"
"Ça ne vous octroie pas le droit de vous faire tabasser."
"Oui madame, je ne suis pas venu les mains vides, ne vous inquiétez pas ..."

Il entend un grognement via l'oreillette apposée sur l'oreille droite. Ça y est, un homme monte sur une voiture, haut parleur en main. On ressort l'appareil et on prend une nouvelle photo. Au moins, avec les informations récoltées, les policiers auront plus de facilité à repérer les bonnes têtes à choper.

***

"C'est en ravivant le feu qu'on se brûle le plus facilement ..."

Mais l'on ne peut nier que l'idée est grandiose. Bagarre générale entre les deux parties, confusion, effusion de sang et moutons de panurge à gogo. Pas de quoi casser quatre pattes à un canard de mon côté. Le petit rappel est beau comme ça, car l'inspiration de vivre, d'aimer, d'espérer a toujours su toucher l'humain un peu blessé par ses propres conneries. Puis ce blond, je me demande si il n'est pas marié lui aussi au final. Ah si ... j'ai cru voir au loin une femme à l'air un peu sauvage mais divinement beau se détacher de son bras. C'est qu'ils doivent s'aimer dans le fond, malgré leurs revendications non ? Paradoxal, contradictoire, tout adjectif se rapportant à deux opposés qui se rencontrent peut s'accorder à cette ... idiotie. Je soupire encore, mains dans les poches, et bras frottant mon attirail de défense accroché à ma ceinture. Je ne me prends pas pour Batman, mais comme dit ma correspondante sur cette ligne fantôme, j'ai besoin de ne pas être repéré et surtout d'en sortir vivant. Je descends de mon piédestal de fortune et commence à marcher entre les manifestants, l'objectif toujours en main.

"Je n'aime pas que l'on condamne à mort, certes ... ça fait un peu exagéré le coup du crime contre l'humanité. Mais je ne suis pas politique malheureusement."
"C'est compréhensible. La politique des trois singes est utile d'un côté comme de l'autre. Aucun n'est responsable dans les chefs. Mais on paie les pots cassés ... et on en souffre."

Je m'arrête un moment, touché par son dernier mot. Il est vrai qu'elle, souffre depuis longtemps. À cause de préjugés. L'on nous accuse de mettre tout le monde dans des paniers, au TPAI, mais les autres ne sont malheureusement pas mieux. Même Ajay en aurait perdu ses contrôles en voyant ce foutoir digne d'un dadaïsme vomissant de sang. Soudain, je remarque une tête qui ne m'est pas inconnue. Une funambule ... gracieuse, une pauvre princesse descendue de sa tour d'ivoire. Elle ne me reconnaîtra pas. Pourquoi ? Je suis sous couverture de la tête aux pieds voyons ! Mèche blonde teintée temporairement qui pend, cheveux plaqués sous pas mal de gel, rasé et grandes lunettes noires sur le nez. J'ai vraiment pas la même tête que durant la soirée qui nous a vu nous ... rencontrer. Je l'ai surestimée ... enfin bon tant pis. Continuons de prendre nos clichés jusqu'à l'arrivée de la cavalerie policière ... Les pions vont tomber sous l'épée de rois, reines et fous. Dommage collatéraux pour le bien de quelques uns. Et moi, pièce qui n'appartient pas vraiment à une catégorie définie par leurs règles, je prends leurs photos. Que les jeux commencent !



© CN.JUNE pour Never-Utopia

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Ameno omenare imperavi ameno
Dimere dimere mantiro mantiremo ameno

Le bento de temaki sama (et quelques secrets en plus):




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Joshua Sullivan

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 14:39 Répondre en citant
Matin.

Rouge.
Les restes d'une coloration turquoise s’échappent dans le siphon de sa douche, remplacés par une couleur singulière, à l'image de leur combat: rouge.
Rouge sang, rouge rage, rouge au cœur, rouge vigueur, rouge vie, rouge vivant.
Nouvelle gueule pour un grand jour, ou plutôt, pour une longue nuit de libération teinté de rage.

Midi.

Joshua a marché tout le jour, aux cotés d'amis et de camarades. Plus qu'une marche, il a mêlé sa voix à celles des autres, gueulé slogan sur slogan, tagué les murs à coup de bombes, brandit ses bras au ciel, embrassé des mains et serré sa pogne sur des épaules solidaires, partagé des sourires, de la fougue et de l'espoir, pour se ranger tantôt dans le bain, tantôt devant, en première ligne du cortège.

Soir.

Elle est belle cette masse compacte et solide grouillant dans le soir tombant. Joshua grimpe sur une poubelle, admire la foule, ils sont incroyablement nombreux, ils osaient pas y croire, et pourtant ils sont venus. Nombreux. Un brun homogène ressort de cette masse mouvante de têtes désordonnées, ponctuées de quelques crânes colorés ou rasés. Ensemble, en un bloc, semblable à une colonie d'oiseaux migrant vers d'autres terres.

***

Regards offerts, minuit arrive. L’adrénaline monte, on le sent dans la masse, l'espoir vit en eux, il est palpable, camarades, le changement est en marche. Les cœurs battent à l'unisson, le bloc est beau, et au delà du bloc, chaque personne le composant est belle. Leurs regards animés, réveillés, hier zombie, maintenant humain, l'éclat de vie dans leur pupille se voit, se sent, se ressent. Une sortie de coma, pour lui aussi, cette étincelle au fond des regards le stimule, plus que jamais, l'impression d'être des dieux, de croire à tous les possibles.

Minuit.

Nathaniel l'ouvrit, les choses sérieuses commencèrent. Joshua échangea un regard avec son ami lorsqu'il termina et que les voix s’élevèrent dans la foule pour brailler en cœur, les poings levés, les palpitants animés, martelant comme jamais pour la liberté. Le Sullivan sourit, si ce n'est ria, l’énergie au bord des lèvres que lui inspirait cet instant, même si bientôt, c'allait être la rage qui l'animerait. En cet instant, sa peur d'enfermement, de mariage, d'Elle, sa peur d'aimer, disparaissaient pour la nuit à venir, il en oublia même d'y penser, il y croyait, et il était heureux, simplement.

Joshua gueula de toutes ses tripes. Toute la journée, les batteries s'étaient chargées de cet air, nourries par le courage et la détermination dont faisait preuve chacun d'entre eux. Le compteur avait explosé, il avait plus de dix vies en stock, de quoi rendre un matou jaloux. Premier debout, dernier couché, il ira jusqu'au bout. Il ne restait plus qu'à faire ce qu'il savait faire le mieux: foutre le bordel en agissant tous azimuts.

***

Au loin les gyrophares de voitures de poulets se firent entendre. Et déjà se dressait devant les grilles du monument politicard de la flicaille rangée serrée en tas d'oignons, la matraque en l'air, attendant sagement renforts et commandements. L'ours rouge sourit, regarda alentour de la place, et cibla un magasin de souvenirs à la vitrine surchargée de mièvreries à offrir à sa promise. Alors il sortit la batte de baseball de son sac - souvenir du paternel ramené de son pays d'origine - et s'acharna sur la vitrine du magasin, bientôt suivit de quelques autres, jusqu'à entendre le verre se briser et fondre comme du sucre en brique le long du trottoir. L'alarme provoqua un ramdam pas possible, stimulant les autres à s'atteler à d'autres taches semblables. Que l'anarchie commence!! D'un coup de bras, Joshua balaya lettres roses et chocolats en forme de cœur du présentoir et sortit la bombe de peinture, taguant en lettre rouge:

"ÊTRE LIBRE, C'EST SAVOIR DIRE NON".

Elle était pas de lui celle là, c'était Nath qui le lui avait soufflé d'un philosophe français qu'avait un nom ressemblant à Tartre.

_________________
Merci Kato Iga pour ce génialissime dessin. Tu sais que je t'aime beau frère?

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Akira Fujimoto


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♦ Est profondément patriote et ne discute pas les ordres de l'incontestable.
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♦ Possède 2 dobermans (Nyarlathotep ♂ et Cthugha ♀) et un chat (Schrödinger ♂).
♦ Aime draguer les femmes pour s'amuser ou pour les tester si elles sont mariées. Mais ne va jamais plus loin.
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 15:58 Répondre en citant

LIBERTE
Nuit - 23h50

Mountains by Hans Zimmer on Grooveshark


Dans mes oreilles agonisantes résonne sans cesse et toujours s'agite un cauchemar composé de bruits giratoires, de claquements animaux et d'un lointain et distant aboiement, qui pourrait être celui de quelque gigantesque molosse. - [The Hound – Lovecraft.]

D
ouce chaleur émanant dans ce froid hivernal, les corps se réchauffent pressés les uns contre les autres, hurlant à l'unisson dans une rage de liberté. Le cœur contre la raison, la liberté contre l'oppression, l'anarchie contre l'ordre. Ils étaient nombreux à clamer leur conviction, ou suivant le cortège funèbre, comme d'idiots moutons, des insectes déformés par leur folie, attiraient pas la lumière d'une lune blafarde et inatteignable.
Regarde-les ces êtres corrompus, hurlant des mots tels qu'amour et liberté dans un cri incarnant que haine et rage. S’amassant en une masse informe, tel un monstre fantasmagorique venant tout droit des plus profonds cauchemars nocturne, prêt à déferler comme un gigantesque tsunami. Des brebis galeuses qui ne voient pas le précipice devant elles, se retournant contre leurs chiens et son maître.
Des chiens aveugles, dressés à mordre les contestataires sans réfléchir, emprisonné dans leur idée, même les plus stupides. Irraisonnable, buté, agressif, n'ayant que pour mot d'ordre : les remettre dans le troupeau.

Nous partions déjà dans un dialogue de sourds...

Soupire. Au bout de l'allée, devant le siège du gouvernement, tu observais, agacé, cette masse sombre et bruyante qui se dirigeait vers vous.
Cela faisait déjà plusieurs heures que cette mascarade avait lieu, une manifestation dont, avec d'autres, on t'avait demandé de "gérer". Gérer ça, une foule en délire d'hommes pris dans l'adrénaline des événements et d'idées utopistes : les plus dangereux. Tout c'était passé calmement, une manifestation normale, dans la paix, si on peut dire. Mais la tension était palpable, ne pouvant attaquer, retenu par la laisse de la loi, les chiens attendaient, montrant leurs crocs. Même Nyarlathotep, assis à tes pieds, semblait – à ton image – plus calme que tes collègues. Car oui, tu étais calme, très calme, caressant de ta main gantée la tête de ton doberman. Les yeux rivés sur la foule. Tu avais toujours eu ce flegme presque irréaliste. Tu n'avais pas peur, tu n'étais pas inquiet, tu étais presque désolé de voir ces êtres qui s'étaient perdu en chemin, quelque peu révolté aussi. Un manque cruel d'instinct de survie te faisait défaut, mais c'était aussi ta force. Tu ne reculais pas, mais tu ne fonçais pas, tu prenais juste le chemin le plus court pour arriver à tes fins.
Analysant la scène, tu réfléchissais aux événements futurs. Tu le savais, ça allait être le chaos. Lorsque minuit sonnera, dans les gongs funestes d'une horloge imaginée, les mogwais auront fini leur repas, laissant place à ces petites créatures anarchiques ne répandant que le désordre sans vraiment comprendre ce qu'ils veulent. Car oui, dans cet amas digne d'un shoggoth aux proportions hallucinantes, nombreux étaient ceux venus pour **** la merde. Profitant de cette manifestation comme excuse pour assouvir leur pulsion primaire et bestiale. Taper, voler, piller... de ces gueux, issus de la fange des plus malsaines, il y en avait toujours. Mais ce n'était pas eux les plus dangereux, non, pour défaire une armée, il fallait prendre la tête des meneurs. Ces incontrôlables comme ils s'aimaient se faire appeler. Des lâches se dissimulant dans la foule, se rebellant dans l'ombre, se cachant derrière un bouclier humain. Ils ont même pas assez de couilles pour faire front de face.

Mais aurais-tu jugé trop tôt ? En voilà un, grimpant sur une voiture, fier comme un coq ignorant qu'il se condamne alors même qu'il élève sa voix dans un discours enflammé, cri du cœur et de l'âme. Tu te demandas un instant, si comme le canard, une fois la tête tranchée, il gesticulerait encore de la sorte. Cela te fit doucement ricaner. Tu l'écoutas, au moins cela occupait en attendant le début des hostilités. Des paroles agressives, et ça prône pour le véritable amour. Soupire, tout ceci te fatiguait. Marre d'attendre comme un gland, attendre sagement. Que ça bouge et qu'on remette tous ces cons à leur place.
Minuit sonna sous l'alarme assourdissante d'une boutique violentée qui t'arracha un immense rictus. Tu glissas ta main à ta ceinture, vérifiant si ton beretta était là, sécurité mise, à ta gauche. Sur ta droite, ta matraque, que tu n'aimais pas. Tu avais toujours préféré te battre à mains nues, plus excitant, l'adrénaline montant plus vite au cerveau. Mais c'était les armes conventionnelles, même si tu te débrouillais toujours pour t'en passer. L'arme à feu c'était si ça dégénérait, et tu espérais, tout de même, ne pas en avoir recours.
Alors que le chaos naissait sous la mélodie des sirènes et des pales de quelques hélicoptères traversant le ciel onyx, tu ne détournais pas ton regard de cet homme, le meneur, ta cible.
Le chien devenu loup avait trouvé sa proie.



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Dernière édition par Akira Fujimoto le Ven 27 Fév - 16:29, édité 1 fois
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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:02

ent : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 16:26 Répondre en citant



Minuit : l'heure du crime.

Manifestation incontrôlable



C'était le moment. Ce moment dont il était question depuis des semaines maintenant, dont elle rêvait la nuit mais dont elle ne parlait pas. Fallait pas tout faire capoter en bavant des infos à une oreille trop incertaine. Rester discret, c'était la doctrine. Daisy arrivait à peine à croire que cet instant était enfin arrivé, que ce qu'elle vivait là c'était vrai. Elle sentait pourtant qu'elle vivait quelque chose de spécial, un moment historique. Elle avait l'impression de faire partie de quelque chose de grand, de quelque chose de beau et ça faisait pétiller ses grands yeux verts.

Elle était mêlée à la foule, comme les autres incontrôlables, parce que c'est ce qu'ils avaient prévu de toute manière et traînait ses lourds godillots, visage caché derrière un bandana et une capuche pour qu'on ne vit plus que ses yeux. Y'avait que Papa qui menait la marche et qu'avait fini par faire son discours. A croire qu'il était fait pour ça, galvaniser les foules. Chaque fois qu'il parlait, il finissait par secouer tout son être et donnait à Daisy des envies d'aut' chose. Des envies d'agir, des envies d'arrêter de subir. Ca gueulait çà et là, ça montrait qu'on était là, qu'on n'formait qu'un. Ceux qu'avaient pas les couilles pouvaient encore partir sans qu'on ne leur en tienne rigueur. Ceux qui restaient avaient intérêt à avoir les tripes accrochées.

Y'avait du bruit, de la lumière, de la fumée. Une alarme qui braillait et la fit sur retourner sur une silhouette qu'elle connaissait plus que bien. Bière à la main, elle la leva dans sa direction l'air de dire "à la tienne mon frère", mais il ne la vit sans doute pas. Une fois enquillé, elle balança la bouteille de toute ses forces contre la façade d'un immeuble. Elle ne contrôlait plus vraiment ses mouvements, tremblait, galvanisée par le moment présent. Fallait foutre le bordel, réveiller les consciences en tirant tous ces connards de leurs lits. Les réveiller pour les réveiller. Tu suis ? Dans l'idée de répondre à l'alarme déclenchée par Josh, elle foutut un grand coup de godillot dans une bagnole clinquante garée au mauvais endroit au mauvais moment, qui brailla à son tour. Elle accompagnait son geste d'un cri qui venait du coeur, elle crachait ses tripes et la rage accumulée. Minuit l'heure du crime à c'qu'on dit.




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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 24 Fév - 16:59 Répondre en citant
Des animaux.

Des animaux qui refusent d’entrer dans l’arche de Noé sous prétexte qu’ils préfèrent gambader libres dans la Nature. Ils condamnent ainsi toute leur espèce à l’extinction, mais ils s’en foutent, ils sont libres. Putain… Putain, putain, putain ! Comment on peut atteindre un tel niveau d’égoïsme ? De connerie ? Ça veut jouer aux héros qui se soulèvent contre la vilaine tyrannie ? « Bouhouhou, regardez comme on est des martyrs d’un gouvernement plein de corrompus machiavéliques. Regardez comme on est plus intelligents que tous les autres moutons tout juste bons à se faire laver le cerveau par la méchante dictature !» Putain j’vais gerber.

Quand j’ai entendu ça à la télé ce midi, j’ai passé tout l’aprem’ à faire des recherches sur le net, histoire de cerner l’ampleur du truc. Ils sont sérieux… Bordel mais on est pas dans un manga ! C’est pas « les gentils contre les méchants » ! Le pire c’est qu’ils ont du succès ces connards, si j’en crois le nombre ahurissant de partisans sur le net. Du coup j’ai passé des heures à chercher des gens aussi scandalisés que moi sur des forums. Y faut qu’on fasse quelque chose pour arrêter cette connerie ! Merde, si seulement… Si seulement j’étais un peu plus vieille… Si j’étais déjà dans l’armée j’pourrais les dézinguer jusqu’à plus soif ! Mais en tant que civile… Qu’est ce que j’peux faire ?!

J’ai fini par tomber sur un groupe d’opposants à ces « Incontrôlables » qui prévoient de rejoindre la manif’ pour poutrer de l’anarchiste. J’aime pas l’idée de répondre à la violence par la violence, mais j’ai vu aucune autre solution viable. Même si les forces de l’ordre feront tout ce qu’elles peuvent, elles pourront jamais gérer à elles seule une telle foule. Et si comme ça on peut faire tomber leurs utopies et quelques unes de leurs dents, ça vaudra largement de passer du côté illégal de la force. Après avoir vu ces centaines d’anti-Incontestable sur le net, j’avais commencé à perdre foi en l’Humanité, mais j’ai pu voir par la suite qu’on était bien nombreux aussi du côté pro’, même si je doute qu’on soit assez pour se battre à armes égales...

Hé non, on n’est pas que des moutons abrutis tout juste bons à obéir, et on va vous le prouver bande de connards. Putain, toute cette foule d’idiots embobinés par des niaiseries idéalistes fait bouillir de plus en plus la rage que je meurs d’envie d’expulser. Après quelques heures de discussion sur un chat crée spécialement pour l’occasion, on a décidé qu’on allait se réunir au cœur de la foule de contestataires pour créer notre propre manifestation au cœur même de la leur. On a trouvé un code pour se reconnaître, on s’est dessiné des cercles noirs autour des yeux. C’est moi qui ait lancé l’idée, c’est pour évoquer le panda, l’animal en voie de disparition par excellence.

La disparition du peuple japonais… C’est ce qui nous attend après tout si ces connards obtiennent ce qu’ils veulent et que notre seul espoir de survie se fait détruire. Comme on s’est organisés en urgence on n’a pu préparer ni mégaphones, ni pancartes mais ça nous empêchera pas de défendre nos idées au même titre qu’eux. Minuit sonne bientôt. Evidemment, j’ai embrassé Norin, ou plutôt Norin l’endormi avant de partir. Si ça avait été un jeu, je l’aurais forcé à venir avec moi, mais là c’est du sérieux. Il a encore toute la vie devant lui, il n’a pas à la perdre comme ça. Moi, je suis condamnée de toute façon. L’alarme retentit… Et la Nuit en Enfer commence.

Discuter pacifiquement avec eux ? Allons, depuis quand peut-on parler avec les animaux ?

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Quel genre d'animaux refuseraient d'entrer dans l'arche de Noé ?
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mer 25 Fév - 2:05 Répondre en citant


Spoiler:




Les policiers ne chargeaient pas de suite alors que Minuit était passé. D’une seconde à l’autre, bam des centaines de personnes et de couples venaient d’être considérés comme des criminels contre l’humanité, quel changement. Mon cœur battait plus fort maintenant, comme une batterie, bambambambambam en moins d’une seconde, les baguettes en croisé et vlan sur la même caisse. Cette nuit allait être une nuit de dingue ; je r’ssentais toute la violence de mes sens, toute l’attente caractéristique telles deux armées antiques qui vont rentrer dans la gueule l’une de l’autre en poussant des hurlements préhistoriques. Je sens tout ça, je suis sur la bagnole avec mon haut-parleur, et je vois toute la foule qui grouille et qui s’amasse et j’imagine bien que les flics et leurs corbillards allaient pas non plus se tenir à carreau. On était une grappe de fous furieux des lèvres, allez, venez nous arrêter les mous du genou, les adorateurs de matraque et autres tasers à la mode !

En tout cas, je me sens d’humeur furibarde ce soir, mais dans le bon sens du terme, j’ai l’adrén’ qui me grimpe de tout partout, des mollets jusqu’à la pointe de la coiffure, j’ai envie de me balancer partout et de courir comme une dingue, trop plein d’énergie à évacuer, j’avais besoin d’un ventilo perso… Ah bah, quel con, j’en avais un. Ou plutôt, une prise pour que je fasse dégager l’énergie. Au lieu de supprimer mes charges, autant que mon excitation serve à quelque chose. J’avais préparé une grande partie du texte, ouais, n’empêchait que j’allais devoir combler avec des morceaux que j’avais déjà écrit ; certains artistes trouvaient ça lamentables, je rétorquerai avec les crocs que peut-être ouais, mais cette fois-ci, je ferais pas de l’art, juste un discours d’encouragement alors que les flics allaient se placer, et qu’y aurait que les Incontrôlables pour deviner les morceaux racolés de mes anciens textes. Et pis merde, un tableau, ça se regarde combien de fois dans sa vie, hein ? Je vois pas pourquoi mes textes pourraient pas rebondir une nouvelle fois dans l’imaginaire des gens.

Je me saisis du haut-parleur à deux pognes, courbé sur ma bagnole avec le pied sur le capot et l’autre sur le toit, et je me mets à parler.
Je me rends compte après que l’instant était magique.
Je réalisais un de mes rêves les plus fous :
Un slam avec pour contexte une révolution.
Ma voix y alla avec la puissance d’un char d’assaut et la vélocité tantôt rapide tantôt lent, mais jamais mou, d’une moto perfusée sous stéroïde, et tout ça couplé à la voix, je suis pas sûr que tout le monde capte bien, mais au moins, pendant qu’ils venaient, pendant que chacun se préparait aux attaques, récupérait des boucliers improvisés, se mettaient du carton dans les manches (pour éviter les clébards ou servir de protection ?), alors que ça grouillait de vie qui voulait défendre la vie devant moi, et ben je leur servis mon bruit de fond perso à tous :

« On hurle à l’alternative, pour tous ceux qui foutent leur main dans la liberté et en ressortent avec de l’espoir plein l’esprit, pour ceux qui ont la rage de se faire violence pour pas se tuer faute d’allégeance à une machine qui remplace cœurs par bits en pensant qu’elle connaît nos bites par cœur, ceux qui veulent marcher sur les océans plutôt que de se faire mâcher le céans par un gouvernement, incapable de voir que la cadence des décadences le cadenasse à la créance qu’il doit aux gens et qui se soldera par un avis d’expiration, partez, vous avez trop joué au con.

CRIMINELS !!!
Nous sommes des criminels ! Nous avons flingué la monotonie normée par le tonique tonné « Non ! » et non-assistance à personne en danger car le cadavre crève quand on aurait pu lui carrer le défibrillateur de nos baisers, dommage, nous requérons toute l’électricité pour le blackout à venir ! Terminée la peur qui nous émeut le cœur quand on veut jeter la torpeur, finie la solitude et ces barrières en forme de maisons et de technologies qui font croire que l’humain est une ligne de code con comme une bille, fuck au rejet qui gère les diktats qu’on rejette sans tactique, non à la tête baissée vers le sol car la gravité des lois est prompt à briser les colonnes vertébrales de nos esprits ! La définition de l’humain est « vous et moi ! », pas « Moi, puis vous ! », on n’appuie pas !

CRIMINELS !!!
Criminels de nos temps, une figure romantique qui ne l’a jamais été autant qu’aujourd’hui dans cette sombre nuit où brillent mille milliards d’étoiles noires ! on remercie Robin des Bois ou Frank Abagnale Junior, voici vos contemporains contre les contents poreux de leur morale absconse, voici les guerriers de l’abstinence qui soulèvent un gouvernement en produisant moins d’énergie qu’un claquement de doigts : ne pas s’embrasser ! AH ! ca ressemble à une blague pour des milliards d’êtres humains mais quelques costards et leurs siens semblent tout de même prendre ça très au sérieux tant il est facile de gagner une place dans les galères de ces « dieux »! Comment oser s’appeler Incontestable quand il suffit d’un rien pour effriter sa crédibilité, comme une pancarte « chien méchant » cachant juste un méchoui en étant persuadé qu’en le martelant ainsi on se fasse abuser ! A moins qu’un con testait et voilà le nom adopté, alors que Incontesté était bien moins risqué !

CRIMINELS !!!
Vous vous tenez sans lèvre frôlée aujourd’hui mais attention au ressac à pas casser car ça va tenter de vous sacquer ! Vous militez contre la liberté la plus pure et la plus innocente, vous vous tenez debout pour des raisons si évidentes qu’il est impossible de croire qu’on vous les a évincées à un moment, des gens que vous ne connaissez pas vous ayant tout volé sans demander votre autorisation, mais éh, il est difficile de penser aux futures générations quand on pense d’abord à la fructification ! Aimer, c’est l’apothéose de l’empathie, c’est ce qui soude tout, et qui a même créé la société qui tente maintenant de vous l’enlever : œillères sur l’aine, obéissez aux lois du marché qui veulent de la natalité à injecter dans la demande ! Votre cœur et celui de l’aimé, c’est LE combat par excellence à mener ! Vous avez le droit de désobéir aux béats obèses mal baisés, les lois ne peuvent être légitimes que si elles sont basées sur le respect ! Vous avez le droit de vivre sans colt sur la nuque toute la journée, attention à votre almanach meurtrier qui au moins pas de travers vous accuse de crime contre l’humanité ! RENDEZ-VOUS COMPTE TOUS !!! Aimer qui on veut est un crime contre l’humanité ! ne pas être d’accord est un crime contre l’humanité ! ne pas vouloir est un crime contre l’humanité ! Ces trois remarques re-marquent bien les vrais adjectifs de ce régime abruti dont la peur de la décroissance n’excuse en rien cette violente autocratie. Marche ou crève ? Et si on marchait ailleurs ?!

CRIMINELS !!!
Chaque être a le cœur crevé d’amours impossibles, et l’égo qui pourrit que jamais on lui sourit. C’est un poison de l’âme d’être entouré de haines et de rancœurs, ça rend le cœur d’exister sans être aimé, ça crève d’envie de mourir condamné pour des lèvres frôlées, l’infidélité est devenue la belle cause à embrasser. L’Incondétestable vous calcule les points communs, met en couple par équations, sauf que les facteurs qui manquent défrisent tous les résultats, parce qu’on code pas l’attirance physique, la beauté de l’intérieur, et surtout, le charme qui te bouleverse tout ; le système qu’on a ne vaut pas les clous du cercueil avec lequel on va l’enterrer, organisons une procession qu’aura autant de cœurs que lui en avait pour nous. Bravo, ordi de pacotille, t’as créé une société de gens brisés, qui savent même plus ce qu’est l’amour, incapables de le reconnaître quand ils le croisent à un détour, esquintés sans comprendre pourquoi y a une chaleur qui leur manque, bousillés de se faire tabasser par des émotions qu’ils ne connaissent pas. Décès de l’amour, le cœur ne bat plus, le pouls peut-être ? on l’a perdu.

CRIMINELS !!!
A tous ceux qui m’ont trop dit que chez moi, le mot « amour » cachait le mot « haine », je vous réponds que votre vision manichéiste est un krisse de kyste car j’aime plus les gens que je vois devant moi que je hais ceux qui vont chercher à nous arrêter - ne détestez pas ces gens qui vont nous percuter, pensez plutôt à leurs vies qu’ils n’ont pas choisi ! – et en plus que l’amour est une passion, et que comme toutes les passions, ça brûle ! Et si l’amour brûle, alors incinérons-nous ! Explosons nos étincelles, crions en mouvement, claquons avec cet injuste charbon sous nos pieds qui permet de nous élever et d’illuminer ! Scarifions-nous si c’est le prix à payer pour vivre ! Car vivre, là est toute la question ! Et je préfère mourir ma vie que vivre pour ça ! C’est la passion étouffée qui se soir reprend sa respiration, vous avez tenté de la tuer alors il est normal qu’elle passe à l’action !

CRIMINELS !!!
Drôle d’époque que d’appeler criminels le camp où la logique, la raison et les émotions sont les plus hautes bannières ! Mais je n’ai jamais été aussi fier d’être un criminel que ce soir-là ! Dans pas longtemps, l’ordre va arriver, les cases vont tenter de se refermer sur nous et nous renvoyer en prison, les matraques vont craquer et les boucliers vont nous bouler ! Vous avez le droit d’avoir peur autant que vous avez le droit d’aimer, mais si les gens s’enfuient, les humains restent ! Restez fiers, vous l’avez tous mérité ! Pensez à votre liberté qui vous attend, pensez à vos enfants qui vont contracter une roseaphobie, pensez aux femmes et femmes, pensez à vous, vous qui vous faîtes violer par l’Incontestable et devez enfanter ses caprices ! Ne vous tenez pas droits, laissez ça pour les flicards plus loin, soyez-vous ! Faisons leur une marche animale, ne leur mâchons pas le travail, j’veux pas d’un carré de bataille, mais une fanfare sociale ! Pas hauts les mains mais hauts les poings, point de maintien, vu comment on pointe, on a la mainmise ! Des milliers de personne se tassent dans ce chaudron qui boue et cuisine le boulet de canon qui va rincer toutes ces dictions, sillonner les scissions et les frictions et concasser leurs cassassions et fracasser sans concession, la marche est à l’avancée ce que le courage est au progrès, alors marchons, ne rationnons pas l’opération, labourons les pavés et délivrons-y la constitution !

En attendant…
CRIMINELS !!!
Nous disons NON au meurtre de l’Etat sur ses habitants !
Nous disons NON au viol généralisé !
Nous disons NON au réglage de notre vie !
Nous disons NON aux menaces de notre ordi !
Nous disons NON à l’Incontestable !

Et nous disons OUI à la liberté !
Nous disons OUI à l’amour, même si ça fait cuculasse la praline !
Nous disons OUI pour le voyage !
Nous disons OUI à la réflexion !
Nous disons OUI au droit de dire NON ! »

Je m’autorise une pause avant de me tourner vers le gros coin à poulets, le haut-parleur toujours branché :

« MAINTENANT LA FLICAILLE, VOUS QUI M’ECOUTEZ !!!
FLICAILLE !!!
Trouvez-vous ça normal qu’un Etat punisse ses habitants qui lui apportent tant de bien rien que par leur présence en les forçant à se tordre selon un calendar de dingue ? Trouvez-vous ça normal qu’un Etat tue ses habitants s’ils sont contre lui ? Trouvez-vous ça normal qu’une machine dicte nos vies à tous, qu’on ne peut plus aimer, plus donner son cœur car il est sous barbelé gouvernemental ? Trouvez-vous ça normal que des dizaines de millions de personnes soient forcées de se plier à un joug que personne d’entre nous n’a voulu ? Je prie pour que si l’un de vous trouve effectivement que cette situation est anormale, que le capot de la bagnole politique a sauté, si un d’entre vous pense qu’on peut trouver un compromis entre ceux qui veulent et ceux qui veulent pas, et quand je dis compromis, je veux pas des cons qui promettent, si vous pensez que l’Incontestable est injuste, que ça soit dans son intégralité ou dans des détails, je l’invite, non pas à tabasser ses camarades, chuis pas con, mais à refuser de prendre part au rapt qui va bientôt s’ensuivre ! Chuis pas fana du compromis, je trouve ça trop amer à boire, pelures de défaite, mais au moins, c’est pelures de défaite pour le monde et on peut trinquer ensembles. »

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Dylan Okamoto


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mer 25 Fév - 18:54 Répondre en citant
Une seule solution : La révolution
« F*ck you I won't do what you tell me »

L’atmosphère est électrique. Il est à peine 23h, pourtant, une chair de poule s’empare peu à peu de chaque centimètre de ma peau alors que je tremble presque d’anticipation. Pourtant, malgré ma hâte, je dois garder mon sang froid. La salle est pratiquement pleine, alors qu’aucun concert n’est prévu ce soir. C’est une atmosphère d’attente qui pèse sur les épaules de chacune des personnes présentes dans le bar. Ils sont ici en couple, seuls, ou entre amis, et la plupart d’entre eux, je le sais, vont devenir des criminels d’ici une heure. Certains se préparent, échangent des manteaux, des foulards pour masquer leurs visages, ou bien même de simples regards : regards chargés de peur ou de courage, voir même un mélange des deux. D’autres sont ici pour prendre soin des enfants de ceux qui vont affronter la loi. Et moi, je leur sers à boire. Et sacré nom de nom, ils en picolent, des verres. Une partie de moi rage encore contre le sort qui m’a fait me retrouver ici, coincée derrière ce bar, alors que la manifestation va commencer d’un instant à l’autre. D’un autre côté, je ne peux pas refuser à Hayate un soir de service. Hayate qui se glisse justement derrière moi pour me souffler les mots magiques à l’oreille.

« Vas-y, je m’occupe du reste. »

Je lui abandonne mon tablier pour foncer au vestiaire, où je me change plus vite que je ne l’aurai cru possible. Pour l’occasion, je n’ai pas fait dans l’élégance. Faut dire que quand on se fera courser dans des nuages de gaz, j’ai pas envie de me prendre les pieds dans des fanfreluches. Je courre presque jusqu’à l’arrêt de bus, pour découvrir l’annonce fatidique : service annulé. Saleté. Pas grave, cinq minutes de course, et me voilà à la station de métro, où je m’engouffre dans le premier train. Le mauvais, sinon c’est pas drôle. Dans la rame, je pousse un grognement de frustration en me tapant la tête contre la vitre, sous le regard éberlué des quelques voyageurs. Je les emmer… les enquiquines. S’ils veulent des gens saints d’esprit, ils sont pas nés dans le bon monde. A l’arrêt suivant, je me rue sur la porte, pour aller choper le train dans l’autre sens. Dont les portes se ferment juste sous mon nez. Je regarde les wagons s’éloigner en maudissant le sort. Avec des mots un peu moins élégants. Alors que j’attends le train suivant, je ne tiens pas en place. Je m’assois, me lève, me rassois. 23h30. Si je suis pas là-bas à temps pour la baston, ils vont m’entendre.

Lorsqu’enfin, je sors du métro, les rues sont vides. Et puis au fur et à mesure des mètres que je parcours, je croise de plus en plus de gens. Certains, comme moi, se précipitent vers la voix d’un homme qui retentit comme un appel. D’autres, au contraire, essaient d’échapper à cette masse de gens. Je fais une dernière tentative pour ramener mes cheveux, collés par la sueur, à l’arrière de ma tête. Puis je finis par abandonner, rabattant la capuche de mon sweat sur mon visage. Les mains enfoncées dans les poches de mon cuir, je tente de me frayer un passage au milieu de la foule. A force de jouer des coudes, j’arrive enfin en tête de colonne, heurtant au passage une bande de journalistes à la noix. Ils foutent quoi ici au juste ? Ils voient pas qu’ils vont s’en prendre plein la gueule ? Qu’ils montent dans les immeubles, là au moins ils nous fouteront la paix. La voix cesse de retentir dans le mégaphone. Eh merde, j’ai raté le discours d’entrée. Je lâche à nouveau quelques jurons, mais, finalement, joint ma voix au hurlement qui s’élève de la foule. Ma voix qui, comme d’habitude, couvre celles de mes voisins. J’adresse un sourire railleur aux regards qui se tournent vers moi, puis concentre à nouveau mon attention sur la cohorte de flic qui nous attendent, cachés derrière leurs bouclier anti-émeute. Ils ont intérêt à être solides leurs machins. Parce qu’on a pas l’intention d’être tendres.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 26 Fév - 17:11 Répondre en citant

Y’avait pas à dire : tu t’étais fait dessus toute la sainte journée. Sainte journée, journée maudite plutôt. On avait appris assez tôt pour la manifestation ce matin et depuis, le commissariat était en ébullition. L’agitation y régnait presqu’autant que l’animation qui faisait rouler cette foule de rebelles en herbe dans les rues sales. Les rues grises devenues noires de monde. Tu n’aurais jamais cru que ça allait prendre autant d’ampleur, alors que tu repensais à la rouste que ces « Incontrôlables » t’avaient flanqué sur le net.
Le front collé contre la vitre des bureaux, dans un court moment de répit, tu épies les passants, assuré que tes détracteurs se trouvaient parmi eux, ruminant une vengeance pour le moment puéril. C’est que ça te hantait un peu tout le temps cette histoire, et tu n’avais pu en parler à personne, sous peine de te voir –une fois de plus- ridiculisé.

Mais aujourd’hui, l’heure n’était plus au ridicule.
A tel point que tes supérieurs avaient fait appel à tout le monde pour contrôler cette manifestation, avant que ça dégénère. Tu es un garçon poli, parfois, alors tu t’étais abstenu de demander comment vous étiez censé contenir ce flot humain. Cela faisait des années que le Japon n’avait pas vu de manifestation aussi vaste. Et, si on faisait preuve d’un peu d’ironie, on pouvait de fait targuer l’Incontestable de rapprocher les gens… qui étaient contre lui.
Mais aujourd’hui, tu ne feras pas dans l’ironie. Aujourd’hui, tu te la fermeras, quand le peuple décide d’ouvrir grand la bouche.

Bon nombre de tes collègues sont descendus dans la rue plus tôt dans l’après-midi. Toi, tu avais été convoqué en début de soirée, un peu comme durant la Seconde Guerre mondiale, quand on finissait par envoyer les élèves des écoles militaires à l’abattoir, faute de mieux. Cette fois-ci, on vidait les bureaux de tous leurs agents de police pour faire genre, regardez, on est nombreux nous aussi.
On vous avait rassuré en vous équipant comme il se doit, et en vous assurant que des informations vous parviendraient au fur et à mesure, alors que vous enfonciez dans vos oreilles des puces –encore une-, qui relaieraient les données à l’abri de tout ce vacarme.

Y’avait pas à dire, mais c’était encore plus flippant une fois dedans, que de regarder du haut de sa fenêtre. Pour une fois, tu ne t’étais pas pressé pour te retrouver sur le terrain, même si tu n’oubliais pas dans un coin de ta tête que, oui, peut-être, X-Ray, Papa et Victor, ces enfoirés qui soutenaient les Incontrôlables, étaient très certainement dans le coin.
C’est ce que tu sembles chercher du regard, de dessous ton casque et de derrière ton bouclier anti-émeute.
On vous a foutu avec la milice, vous, la « flicaille » -comme il disait- de seconde zone. Et étrangement, on n’a pas trop de mal à vous distinguer les uns des autres. Il y avait ce grand type là, en particulier, qui avait l’air beaucoup moins nerveux, si ce n’était presque inspiré par cette situation, un molosse lui prolongeant le bras et le type perché sur sa caisse au bout des pupilles.
Apparemment, c’était lui qui coordonnait un peu tout. Lui et d’autres milichiens, sans doute. Oui, il te faisait presqu’aussi froid dans le dos que le grand blond qui beuglait dans son mégaphone. Tu n’écoutais pas tout, malheureusement, la puce grésillant sans cesse dans ton oreille. On parlait d’agents au cœur même de la foule, à la recherche d’infos concernant la tête de cette manif. Si le grand barbu n’en faisait pas partie, du moins serait-il tout à son honneur qu’on lui file une prime de risque…

Tu ne sais pas quelle heure il est. Tout ce que tu sais, c’est qu’il est déjà trop tard.
Des vitres éclatent. Des bagnoles sifflent. Et la foule vous hue.
Prenant ton courage à deux mains, tu te faufiles jusqu’au militaire doublé de son chien, et essaye d’attirer son attention.
« Dites, on attend encore plus de débordements ou on intervient maintenant ? Parce qu’ils sont chauds là, et qu’il faudrait éviter que ça pète ; les patrons ont dit qu’ils voulaient un minimum de dégâts matériels… »
Et, bizarrement, alors que ton regard brouillé par le casque se pose sur le reflet d’une arme à feu près du poing de l’officier, tu te rends compte que tes patrons, ils n’avaient pas parlé des dégâts humains…
Ouais, vraiment, quelle sainte journée de merde.

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Chika Féinn

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 26 Fév - 21:16 Répondre en citant
Manifestation Incontrôlable

«Si tu veux jouer, tu as trouvé ton adversaire mais je te préviens ; je suis une mauvaise perdante. »



Minuit. Le cœur battant la chamade, je m’éloignai du punk, le regard attiré par ces casseurs en train de défoncer cette pauvre vitrine, finissant par craquer sous le poids de cette rage. Et ce type-là, aux cheveux rouges, à la carrure imposante me rappelait que trop bien une connaissance. Que fout-il ? Un graffiti ?! … Je penchai ma tête sur l’œuvre en cours, essayant de lire le message en même temps qu’il l’écrit, affichant un sourire ironique. Après tout, en y repensant, y avait pas de quoi être surprise de le voir ici.

Une fois ce constat fait, je me retournai, cherchant Yoshino du regard mais rien. A peine ai-je eu le temps de réaliser son absence que je me fis embarquer par la foule, me poussant, me bousculant. Les uns criaient, d’autres pleuraient en se demandant ce qu’ils foutaient là … Merde. J’avais pas imaginé qu’il y ait tant de monde. L’alarme de la boutique, ajoutée à celles de plusieurs bagnoles, résonnaient dans ma tête, m’empêchant de réfléchir de façon raisonné. Un long soupire s’échappa de mes lèvres. Je n’avais pas le choix ; je devais appliquer le plan B qui se résumé à « on va les faire regretter d’avoir porté atteinte à notre liberté mais pas suffisamment pour nous avoir empêché de nous rebeller ».

D’un geste vif, j’ouvris mon sac à dos au milieu de la foule du quel je sortis un bandeau noir pour couvrir mes yeux. Après tout, ça serait con de trouver sa photo avec son nom en page de couverture du journal … Non, il valait mieux se faire discret. Une fois le masque mis, je sortis la bombe lacrymaux que j’enfonçai dans ma poche de jogging –effectivement ça sera plus facile de la sortir que dans mon dos– ainsi qu’une matraque télescopique (ne me demandez pas d’où je l’ai eu, on me l’a donnée).

Rapidement, je refermai ma besace, la planquant dans mon dos. Je m’avançai désormais vers le slameur sur la bagnole, ne manquant pas de tomber à plusieurs reprises à chaque collision. Ma main me démangeaison, je voulais frapper. Voir leurs sales gueules se déformer sous ma main mais je contenais ma rage contre ceux qui en étaient la source. L’Incontestable et ses fidèles chiens qu’il avait si bien réussi à dresser. Il leur donnait quoi en échange ? Une friandise ? Mon regard se posa sur des flics et un clébard. Je savais que j’aurai dû emmener d’la morora. Tandis que je tentai de me frayer un chemin pour m’approcher d’eux, mon chemin croisa celui d’un homme blond aux cheveux plaqués, portant de grandes lunettes sur le nez et un appareil photo autour du cul … WUT ?!

Je m’arrêtai telle un enfant qui venait de découvrir qu’en fait le père était son oncle. Pensait-il sérieusement qu’on allait le laisser passer, rentrer chez lui tranquillement pour qu’il puisse développer ses clichés, en prenant soin de ne pas flouter nos visages ? Et puis, sa gueule me revenait pas. Tel un boulet de canon, je fonçai sur lui, lui arrachant d’un geste vif l’appareil convoité avant de le balancer violemment contre le sol en répétant ses mots qui ne cessaient de passer en boucle dans ma tête tel un hymne :

- Nous disons NON au meurtre de l’Etat sur ses habitants !Nous disons NON au viol généralisé ! Nous disons NON au réglage de notre vie ! Nous disons NON aux menaces de notre ordi ! Nous disons NON à l’Incontestable !
Et nous disons OUI à la liberté ! Nous disons OUI à l’amour, même si ça fait cuculasse la praline ! Nous disons OUI pour le voyage ! Nous disons OUI à la réflexion ! Nous disons OUI au droit de dire NON !

La bombe était déclenchée, commençant à péter de part et d’autre de la ville, touchant ses premières victimes mais peu importe tant qu’elle touche sa cible. Mes yeux s’ancrèrent dans ceux du jeune homme, ne pouvant contenir un sourire satisfait, je n’attendis pas sa réaction pour déguerpir, me faufilant dans la foule à la recherche d’une nouvelle cible.

Ce que j’ignorai à cet instant était que je pouvais également me faire traquer.


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 27 Fév - 17:18 Répondre en citant

LIBERTE
Nuit - 00h10

Operation Prometheus (Original Mix) by kraddy on Grooveshark

Tic tac tic tac fait la pendule,
Tic tac tic tac attend la foule.

Des gens trépassent,
Face au temps qui passe,
Et toi tu n'bouge pas,
Regardant le trépas,
D'une idée utopiste,
Par des anarchistes.

Tic tac tic tac fait la pendule,
Tic tac tic tac attend la foule.

Prépare tes armes,
Face à ses âmes,
Qui n'te comprennent pas,
Que tu ne comprends pas.
Lance contre bouclier,
Qui va donc gagner ?

Ding dong ding dong fait la pendule,
Que commencent les jeux d'aveugles.


L
ourds était les douze coups de minuit, lent comme une limace agonisante attendant de se faire dévorer par des mouettes enragées.

Mais le dernier arriva, sonnant le glas, d'une vendetta.

Statique face à l'enfer, le chaos et l'anarchie. Les flammes étaient artificielles, plus pour longtemps, ça ne saurait tarder. Des cris, de joie, de peur, d'affolement, mais le plus fort était celui de ralliement. Mains dans la main, levant leur poing plein de rancœur mais de l'amour dans leur cœur. C'était beau oui, c'était fort oui, c'était la liberté, oui !

Mais toi, tu ne comprends pas.

Tu es un vieux chien, un clébard, on aura beau essayer, il est trop tard pour t'apprendre d'autres tours, d'autres valeurs. Bon qu'à être piqué. Tu vois ces gens comme une maladie, une gangrène qui fragilisent ce que tu défends et chéris. Ces hommes, oui, ces hommes, humains, êtres capables de sentiments, tu as du mal avec ce concept. Doit-on t'en vouloir ou te plaindre ?

Militaire.

Tu ne fais qu'obéir, une arme qui tire que lorsqu'on lui ordonne. On te dit de frapper, tu frappes ; on te dit d'enfermer, tu enfermes ; on te dit de tuer, tu tues. Mais ici, seuls les deux premiers points auront lieu. Tu as fait la guerre, ici c'est une rébellion de petites frappes n'écoutant pas ce qu'on leur dit. Ils ne t'impressionnent pas, même leurs beaux discours ne te touchent pas. On t'a donné des ordres et tu les appliqueras, attendant le bon moment, pour sortir les crocs.

C'est dans cette atmosphère que tu baignais, au cœur du cyclone, attendant que la tempête te frappe. Elle approchait, doucement mais avec force, détruisant tout sur son passage : vitre, bagnole. Ça sonne, ça fait du bruit, ça s'amuse comme des gamins. Des enfants ne sachant pas ce qu'ils font. Désolant. Pourtant tu ne l'étais plus. Depuis quelques minutes, tu n'avais plus des manifestants devant toi, mais des criminels. Pour un baiser non donné. Ridicule ? Pas pour ce que ça symbolise.
L'effondrement d'un système qui soutient un pays, un système qui apprend aux gens à vivre. Oui, vivre. Car ils ne savaient plus se gérer, perdant tout lien social, enfermés dans leur monde et leur égoïsme. On a été obligé de leur donner un coup de pied au cul et forcément ça râle sans comprendre. Ils se plaignent d'être dirigé par une machine alors qu'ils l'étaient avant même sa création ; et pour nombreux d'entre eux, le sont toujours. À passer leur journée sur leur écran, jeux, film et autres imbécillités. Non, on n'apprend pas à hacker un PC voir tenter de porter atteindre à l'incontestable en se dorant la raie au soleil. Et parmi tous ces rebelles et incontrôlables, qui se sont déjà vu avant ce rassemblement, sans passer par un forum sous anonymat ? Ironie. Tout n'était qu'ironie nappée d'une couche d'hypocrisie. Ils pensaient faire quoi après . Une fois la dernière puce de la machine éteinte, ils fêteront cela quelques semaines, des mois pour certains, puis le cercle vicieux reviendra, ils se retourneront dans leur vie solitaire à attendre que tous finissent de s'effondrer.
Ce n'est pas contre le gouvernement qu'il faut se plaindre, mais contre vos parents. Ceux qui n'ont rien fait pour éviter tout ceci, attendant que ça passe, car de toute façon, quelqu'un allait bien régler le problème à leur place. Responsabilité, un mot qui effraie. Et donc quelqu'un l'a fait, donner une solution, mais elle ne plaît pas. Les gens n'aiment pas qu'on touche à leur habitude, alors on fait quoi ? C'est bon de crier à la liberté, mais, ce serait bien de donner des solutions, des alternatives pour régler le problème du pourquoi ces lois existent !

Les huées se faisaient de plus en plus fort, la colère montée, tous comme les délies. Ils étaient fiers de leur connerie. Tu réfléchissais, cherchant du regard, triant chaque personne pour chercher les plus à problème, pour savoir quoi faire de la petite troupe que tu commandais afin qu'il y ait le moins de blessés possible. Un détail qui de base, te passait au-dessus de la tête, mais que tu te devais de respecter.
─ Dites, on attend encore plus de débordements ou on intervient maintenant ? Parce qu’ils sont chauds là, et qu’il faudrait éviter que ça pète ; les patrons ont dit qu’ils voulaient un minimum de dégâts matériels…
Tu restas statique, tournant légèrement la tête de dix degrés pour poser ton regard ophidien sur l'homme qui t'adressait la parole. Et qui aux vu de ses paroles, devait faire partie de ces policiers pris sur le tas pour gonfler vos troupes. De la chair à canon pour tout dire.
Dégâts matériels, il y en aurait forcément, et ça prouve à quel point on a affaire à des imbéciles. Détruire les biens des autres comme s'ils étaient fautifs. Encore, briser les vitres du siège du gouvernement, ça aurait un sens. Mais là, non. Cela dit, il avait raison, il fallait faire quelques choses, mais il ne fallait pas se précipiter non plus. Tels les soldats défendant le Gouffre de Helm, vous attendiez que les orcs aient fini leur chant de guerre.
─ Nous allons intervenir, mais se précipiter serait une mauvaise chose.
Laisse les donc espérer encore un peu, qui ressente toute la douleur de leur chute.

Mais maintenant, il était temps de passer à l'action. Plan en tête, le policier qui t'avait questionné allait enfin savoir quoi faire. Tu ressassas rapidement les points importants à dire, puis appuyant sur le bouton de ton casque audio, tu élevas la voix. Une voix claire, douce et pas agressive comme on pourrait se l'attendre.
─ Défenseurs de la patrie, n'écoutez pas leurs beaux discours, ils cherchent à vous déstabiliser, à semer le doute dans vos esprits. Si vous êtes ici, avec moi, c'est parce que vous aimez votre pays, que vous voulez le défendre contre ces anarchistes semant que désordre et chaos. Vous vous êtes pas battu toute votre vie pour voir vos efforts et vos sacrifices réduits à néant. Cette nuit, nous allons combattre et réduire au silence cette illusion qui brouille la vue de ces hommes !
Pas besoin de long monologue soporifique pour dire le fond de ta pensée, tu étais clair et concis et seul ceux partageant ta radio pouvait t'entendre. À quoi bon prononcer ces mots à l'ennemi pris dans leurs ivresses de "révolution". Tu t'adressas ensuite à ta troupe. Il y avait six groupes de pro-incontestable, formés de miliciens, militaires et autres agents de l'ordre, chacun avec leur ordre et leur position. Toi, tu étais de front, devant le siège du gouvernement. Tu aimais cette position, c’était dans ton tempérament.
─ Groupe quatre ! Levez le rideau de fer !
À peine l'ordre donné, que les premières lignes levèrent leur bouclier de façon simultanée, dans un bruit ordonné en opposition au brouhaha de la manifestation, formant un mur d'acier infranchissable.
─ Soldat ! Voici les ordres ! Je ne veux voir aucun personne passer ce mur. La stratégie est simple. Si certains se jettent sur vous, vous ouvrez une brèche et refermé immédiatement – comme la gueule d'un loup qui se referme. Ceux derrière la ligne de défense maîtriseront le manifestant et l'enfermeront dans un des camions. Ne vous attardez pas à faire du tri, on n'a pas le temps et on le fera après ! Les fuyards, laissez-les, on les retrouvera bien assez tôt – merci la petite puce.
Tu fis une pause, reprenant ton souffle, puis continuas :
─ Je ne veux pas voir d'abus, on ne frappe pas un homme à terre ! On attend qu'il se relève avant de refrapper.
Tu n'avais pu t'empêcher cette petite pointe de sarcasme, mais tu savais qu'il y en avait des comme ça dans ton milieu, alors un petit rappel ne faisait pas de mal.
─ Amis... bonne chance !

Tu te tournas ensuite vers le policier qui ne semblait pas savoir quoi faire. Le genre d'individu à mille lieux de cela et pas du tout entraîné pour ce genre de situation. Tu ne le jugeas pas, espérant seulement qui saurait faire son travail après les directives que tu avais données. Ton rôle était de protéger les lieux et si ça dégénérait, latter l'ennemi.
Esquissant un rictus, tu enfilas ton casque, prononçant ces dernières paroles :
─ Préparez-vous, on va passer à l'offensive !


[HRP : Étant un peu seul chez les flics pro, avec Odai qui me demande quoi faire... me suis permis de prendre les directives pour faire bouger les choses. En espérant que cela ne dérange pas ^^".]

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:02


Sous couverture


▬ « Pour énerver les cons, on est manifestement utiles. » Tignous


Ça y est. Les premières gouttes tombent. Ô toi ciel aux nuages gris de pois, vois ce que l'homme fait, homme que si souvent tu couvres de ta fraîcheur et de tes eaux salvatrices. J'ai pitié d'eux comme ils me font doucement rire. Ils gueulent, ils cassent, ils veulent frapper. Cool. Mais il y a des gens qui vont aussi pas se gêner pour les forcer à pleurer. Et malheureusement on sait tous que les mouvements de panique ça fait pas du bien. Mais après tout, réitérons l'histoire et ses manifestations avec d'un côté sa troupe d'abrutis ne sachant point pourquoi ils sont là et ceux qui ont formé les idéaux qui seront bien vite déformé par une populace cherchant son intérêt. Après tout, quand un imposant meurt, un autre se dresse, cherche à bâtir ses règles, et quoi de mieux que de faire un mélange digne d'un con de copieur avec ses minimes convictions individualistes et celles d'un dit partage. Mais je continue de prendre les clichés, tout en écoutant le topo donné par la fréquence des groupes de policiers. La foule gronde et les brasiers commencent à salement crépiter donc logiquement ils ne vont pas tarder à passer à l'action.

"Ils commencent à bouger. On annonce aussi quelques groupes épars d'anti incontrôlables bien armés."
"Eux ils ne vont pas se gêner pour attaquer l'arrière, les plus faibles ... ça va être une vraie boucherie."

Je soupire et laisse la vapeur couvrir dans son sillage mon visage creusé par l'âge. Je frissonne un peu non pas de peur mais parce que quand même, il ne fait pas chaud. Malgré les mouvements, malgré les peaux qui à côté de moi bouillonnent, je sens le froid siffler encore et encore comme pour ne pas apaiser mes pensées déjà bien noires. Mais je vais devoir bientôt lancer la communication, parler aux policiers et leur envoyer enfin les clichés. Je sais que tu trépignes Sen. Ta rage contre ceux qui t'ont toujours rejeté par acquis de convictions tournées souvent en préjugé est aussi forte que l'envie de ces personnes revendiquant une liberté qu'ils ont eux-mêmes lésé. Et alors, alors que je pense qu'ils vont " envoyer la kalach' ", je vois que je ne suis pas loin de celui que je vais nommer le "pensant". On est face à face en cet instant, lui sur sa voiture, moi pieds ancrés au sol.

"Aoki-san. Enregistrez s'il vous plaît. "
"Hein ? Mais ..."
"Pas de mais ou pourquoi. Enregistrez."

Certes ma mémoire est grande, mais je n'ai pas envie de jouer la carte de la déformation comme certains vont le faire après entente de ses mots. On peut dire qu'un soudain éclair me frappe comme il frapperait un pauvre campagnard dans son champ et le courant que je reçois ne me tue pas. Non il me fait sourire de ce sourire tranquille que l'on a lorsque l'on prend un bon irish coffee après une dure journée. Je ne sais si il me voit, moi, le gars qui ne bouge pas, mais ne se fait pas pour autant bousculer.

Parce que ... même sous des apparats peu reluisants, cet homme reste une chose que naturellement l'on veut éviter.

"Mai 1871. 'La Commune, dépourvue d'idées neuves, de valeurs fondatrices et de dirigeants d'envergure, ne fut jamais en mesure de précipiter l'enfantement d'un monde nouveau' ... François Broche. J'ai hâte de voir ce supposé changement."

La voix est assez claire pour être entendue par ce leader à la palabre efficace. Ils se fixent un instant, jusqu'à ce que d'une courbette et de quelques pas en arrière, se retire et disparaît. L'heure de leur confrontation n'a pas sonné et d'autres problèmes, grondants et poings levés, attendent d'être réglés.

***

"Photo n°54 et photo n°102."

Une fois le discours fini, Motoshige s'est remis à son affaire, détaché comme toujours d'intérieur mais l'air visiblement inquiet d'extérieur. Il joue son rôle de pauvre paumé de journaliste aussi paumé que beaucoup dans la foule. Ils ont voulu jouer avec le feu d'un régime en y ajoutant le leur et maintenant ça gonfle de façon fulgurante. Mais il faut détacher certaines têtes du lot pour êtres sûres qu'elles seront fichées. Certes les appeler par les numéros de photo ferait crier au scandale les esprits dits puritains par une phrase ultime dite de "la meilleure reprise des génocides" mais quand on ne connaît pas les noms on ne peut faire autrement.

"Cet homme avec la bombe de peinture et l'autre avec ses clous dans les oreilles"
"Oui. J'envoie les données à la police."
"Je ne sais pas comment expliquer cela mais ... ils m'amusent autant qu'ils me font pitié."
"Restez en vie c'est tout ce qui compte."

Cependant, quelque chose lui prend des mains cet appareil avec lequel il ne faisait que jouer depuis un moment. C'est à dire que plutôt que de s'ennuyer, Motoshige prenait des photos de tout et n'importe quoi. La verrue d'une quarantenaire, un adolescent se mettant le doigt dans le nez pour en curer le fond, une canette écrasée ...

"Eh ..."

Le Moriarty lève les mains, laisse la jeune femme casser avec la fureur qui lui est propre. Ah les sangs chauds qui se prennent pour les héros d'un jour ... tout un art de connerie, pense-t-il en prenant son air un peu las. Ah mais tiens ... c'est justement ... oui la fille qu'il avait vu avec le gars aux cheveux bleus. La sainte tatouée, meilleure amie de cheveux bleus. Sen peut entendre la fille s'époumoner, tandis que Motoshige ne peut s'empêcher de regarder par moments en coin la scène. On dirait un ... macaque qui montre les dents et essaie d'effrayer un possible concurrent. Pas vraiment de quoi faire perdre à notre faux journaliste sa force tranquille. "Personne ne dit que son petit lait a tourné." proverbe hindou signifiant que les deux camps ne se sentiront jamais fautifs, et que ce n'est pas en gueulant sur une personne neutre, qu'ils vont arranger les choses autant d'un côté comme de l'autre. Alors il baisse la tête feignant l'affligé alors qu'il ne peut s'empêcher de se moquer d'elle. Ça a un air fier, mais pour ce qui est de savoir choisir ses "victimes", on peut repasser les critères. Trop jeune, trop de fun. Puis elle s'éloigne, laissant donc l'irlandais de coeur siffler longuement dans la foule à la haine vivace.

"À votre place Okamoto-sama, je lui aurait décollé la mâchoire avec ma bague armure."
"C'est qu'une gosse qui apprend à cracher comme un mec. Le pion travesti en fou en résumé Bon par contre l'appareil est fichu."

Il se penche, frotte son menton de sa main avant de décocher un fin rire. Mais bientôt, alors que la tension autour de sa personne semble se retirer, quelque chose le tire à l'épaule sèchement au point de lui faire perdre pied ...

"Oh non ..."

***

"Veuillez m'excuser mais ... la manifestation c'est par là ..."
"Ferme-la, le bouffeur d'encre."

Traîné dans un magasin devenu désert après pillage, par heureusement un homme légèrement éméché et bon gros exemple des sangs chauds. Attendre, attendre ... attendre ... Ah voilà. Le gars le balance un mètre plus loin de sa poigne avant de venir se pencher sur sa victime. L'haleine est immensément dégoutante, on dirait presque qu'un bouton de pu a éclaté dans sa bouche quand il ose l'ouvrir.


"T'es avec l'Incontestable c'est ça ?"
"Oui."
"Quoi ? ! Vraiment ? !"
"Non."
"Tu te fiches de moi hein !"
"Non. Par contre"

Le taser file jusqu'à l'entrecuisse, déchargeant sa puissance à même la partie la moins osseuse du corps. Il s'affaisse violemment après quelques convulsions, crache puis se met en boule. Motoshige se relève, en profite pour épousseter tranquillement sa veste et vient enfin vers son agresseur devenu victime.

"Vous allez bien ?"
"Comme un jour de manifestation et vous ?", dit-il en envoyant une nouvelle décharge, mais cette fois-ci derrière la nuque.
"Ce n'est pas drôle. Normalement les photos des faciès sont transmises aux forces de police."
"Tant mieux. Je me permets d'observer ça depuis un point plus en hauteur j'ai envie de faire quelque chose de drôle."
"Non ne ..."

Malheureusement la conversation est coupée net par notre joyeux luron qui, range son taser et s'arme d'une fronde en corde. Puis il prend quelques boîtes de chocolats en fredonnant la musique arrivant depuis son oreillette. Son ombre disparaît dans les ténèbres et nous le retrouvons donc ... depuis le sixième étage d'un building, fronde tourbillonnant non loin de sa tête. Et ... piou. Siffle la pierre dans l'air glacé, vrillant de toute sa superbe structure pour venir frapper sa victime en pleine tempe. Strike ! Non ... 500 points ? Ou ... ganache ? Plus qu'à se cacher et remettre l'écharpe servant à présent de "voile" de fortune sur la frimousse de notre étonnant ... pro-Incontestable. Personne ne l'a vu pour le moment et vu sa position, en pleine pénombre, il faudrait VRAIMENT fixer pour voir sa forme. Et il continue, toutes deux minutes et cette fois-ci, c'est un manifestant qui se la prend en plein dans le nez. Un petit "hihihi" ponctué de son sourire digne d'un gosse sort d'entre ses lèvres tandis que de son feutre à carton trouvé par là, il marque en petit sur les chocolats "with <3". Comme quoi, connaître sa physique et ses mathématiques, ça peut-être utile ... Mais vraiment. Avouez. Cet homme est irrécupérable.


© CN.JUNE pour Never-Utopia


Moi je n'ai qu'une chose à vous dire :



Edit : j'ai changé les cailloux en chocolats. Juste comme ça. C'est souligné.

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Ameno omenare imperavi ameno
Dimere dimere mantiro mantiremo ameno

Le bento de temaki sama (et quelques secrets en plus):




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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 28 Fév - 13:28 Répondre en citant
Le chaos. C’était le chaos partout, elle le savait, elle le voyait. Cela ne la dérangeait pas. Du tout. De toute façon, elle l’avait voulu, elle avait montré les crocs et dansé dans l’ombre pour que cela se produise, même si son influence était dérisoire. Elle restait pour l’instant en retrait, le regard faussement morne. Ses cheveux bleus l’empêchaient de passer inaperçu, mais pour une fois, elle les avait réunis en une tresse lâche, désordonnée, dissimulée sous une capuche. Miki désapprouvait totalement bien sûr, mais il la soutenait. La plus grande preuve en était la petite oreillette dissimulée savamment sous une mèche. En tant que hacker, il pouvait l’aider. Il voyait par l’objectif de son téléphone, grâce à la version mobile de Skype. Terriblement pratique. Ainsi, il pouvait la soutenir à distance. Et, surtout, il avait du recul. De la prudence.

« Tu vois bien comme ça ? »
« Il y a des interférences. La facture de l’internet mobile sera salée, mais ça sera gérable, j’ai mis un peu d’argent de côté. »
« Essaye de la réduire en passant en wifi quand tu trouves un réseau libre. »

Ils continuèrent un peu à discuter, tandis que les pensées de Lily dérivaient vers son époux. Cela faisait quelques jours qu’elle était mariée, et son ressenti global était… La distance. Kyosuke ne se consacrait qu’à son travail, elle en faisait de même, ils parlaient peu. Le seul moment où ils restaient vraiment ensemble, c’était pendant la nuit. Elle avait besoin d’être dans les bras de quelqu’un pour s’endormir, c’était ainsi. Lui l’avait compris, rien que pour ça elle ressentait de la reconnaissance pour lui. Aussi, elle savait que ce n’était pas leur faute, elle n’avait pas la moindre raison de lui en vouloir.

« Si tu vois quelqu’un qui pourrait être menaçant ici, dis-le moi. Je préviendrai ceux qui doivent l’être. »

Malgré la nuit très avancée, elle avait réussi à repérer Nathaniel et Joshua, gardant constamment un œil sur eux. Elle n’était pas très efficace, la faute à l’accident dont elle ne s’était pas remise, mais elle faisait fi de la douleur, tentait d’effacer son boitillement. Il lui avait semblé voir aussi Ukyo-e et son mari, le joaillier qu’elle avait rencontré peu avant cette vague de mariages. Lily se doutait que tous les deux feraient partie de cette manifestation. Elle connaissait assez peu ces deux personnes au final, mais elle savait qu’on ne privait pas les loups de leur liberté.

« Chers futurs criminels, chers rebelles, chers transhumanistes, félicitations à vous pour avoir marché ce soir ! Continuez dans cet esprit, continuez à être vivants, à le revendiquer, à vous savoir vous, à aimer qui vous voulez pour la nuit, le demain et les jours à venir jusqu’à ce que le gouvernement abandonne face à la plus pure des volontés ! Bientôt se terminera la première journée anti-Incontestable, sans-bisou, et bientôt, des cars entiers d’armures et de matraques abruties vont débouler – chacun se manière de taper le système de l’autre. Je veux vous dire deux choses ! Premièrement, ceux qui sont pas avides de sensations fortes, je leur déconseille de décamper parce que les flicards vont pas y aller au plumeau. Secondement, tous ceux qui vont passer ennemis de l’Etat dans les minutes qui suivent, avec moi, je vous promets une chose : je me castagnerai avec vous jusqu’au bout. Et j’en serai fier. On va montrer ce soir à une machine et à tous ses inventeurs quelque chose qu’ils ont pas anticipé : le chaos humain ! »

Son regard croisa furtivement celui de Nathaniel. Sans doute ne l’avait-il même pas vue. Elle avait besoin de rester discrète. Comme tout le monde ici, elle n’avait pas embrassé son époux de la journée. Comme tout le monde ici, elle risquait d’être violentée, mise en prison. Comme tout le monde ici, elle était prête sans crainte à prendre le risque. Elle n’avait pas peur. Elle sourit quand Miki parla de sa volonté. Une flèche qui traversait le monde et les obstacles, disait-il. Ce n’était pas parfaitement vrai, mais en ce moment, elle le ressentait effectivement comme cela.

« Quelques hackers de ma connaissance se confrontent au TPAI. Ils vont rencontrer de la résistance. Tu souhaites que je m’en mêle ? »
« Non. Tu n’as pas leurs capacités, tu me l’as dit. J’ai besoin de toi ici. »

Elle jaugea la foule. Les policiers et miliciens venaient d'arriver, ils rendraient bientôt les coups, sans le moindre doute. Elle était prête, elle le savait, mais l'idée de blesser quelqu'un la rendait malade. Tant pis. Elle se châtierait plus tard. Ce qu'il se passait là dépassait et de loin ses stupides petits scrupules et caprices d'enfant. Il fallait lutter pour avoir une chance.

« Dis-moi que t’as un truc pour te défendre. »
« Matraque télescopique, celle que tu as piquée à ce flic pervers, et spray au poivre. J’vais éviter de m’en servir, hm. Pas pour moi. »

Elle était pacifiste, à la base. Cette chienne de vie l’avait forcée à prendre les armes, elle s’en sortirait. Elle était la Mésange. Son cœur se serra dans sa poitrine. Elle voulait être le bouclier. Ce rôle lui allait si bien. Enfin, elle repéra Joshua. Louvoya jusqu’à lui, méconnaissable. Ses cheveux étaient sous sa capuche, à moins d’être devant elle on ne pouvait voir ses mèches turquoises si reconnaissables, et elle gardait la tête basse, pour protéger le secret de ses traits. Elle avait encore la charge de sa famille après tout. Elle posa sa main sur le bras du punk, serra pour avoir son attention. Puis elle lui glissa un bout de papier entre les doigts, griffonné à la hâte. Un mot, un seul, pas un ordre mais une prière, et la détermination farouche dans ses yeux encore enfantins.

« Vivez. »

Elle ne s’éloigna pas. Pas tout à fait. Elle voulait s’impliquer, elle aussi, même si elle ne hurlait pas. Son cœur hurlait pour elle. Elle posa encore son regard glacé sur Nathaniel. C’était le moment, le grand moment qu’ils avaient tous attendu. Il ne faisait que commencer. Ce serait beau, ce serait fort, ce serait la lutte de l’humain pour sa liberté. Elle savait que cela ne suffirait pas. Qu’il faudrait sans doute des années pour arriver à quelque chose. Mais elle avait la foi.

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:03


L'inévitable

Un nuit sombre pour un moment qui l'est tout autant. La lune a disparu, cachée derrière les nuages, comme pour éviter de voir ce spectacle qui s'annonce funeste.

Les magasins commencent à être pillés. Des alarmes de voitures ou de boutiques résonnent dans cette rue bondée. Les policiers sont alignés entre le siège du gouvernement et les manifestants bruyants. D'autres représentants des forces de l'ordre arrivent en renfort et commencent à encercler la foule, petit à petit. La milice de l'Incontestable est là, ces hommes sans scrupules qui font respecter les lois de la machine. Un bon nombre de personnes rassemblées ici présentes sont à présent hors la loi, des criminels qui ont désobéi. Cela n'est pas tolérable. Il faut arrêter tous ces criminels, de gré ou de force. Les hors la loi doivent être jetés en prison.

Les chefs haut gradés des forces de l'ordre reçoivent alors des ordres dans leurs oreillettes. Des ordres qui viennent de plus haut. Ce soir, la rébellion doit être stoppée, annihilée, anéantie. Les rebelles ne sont pas tolérés dans ce système. Alors, les premières lignes s'avancent en direction de la foule, boucliers devant eux. Pour disperser la foule, des bombes lacrymogènes sont lancées en masse. C'est une nuit de chaos qui s'annonce. Quiconque est attrapé par la police se verra offrir un séjour à l'ombre. Gare à vous.

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Joshua Sullivan

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 28 Fév - 15:40 Répondre en citant
L'idée c'était pas de faire de la casse pour vider les nerfs. Mais de galvaniser les troupes. Maintenant que la flicaille avait eu l'ordre de les arrêter tous -criminels qu'ils étaient- y avait un sentiment qu'allait vriller leurs sens: la peur. Peur d'être arrêté et condamné, et d'entrainer avec soi le conjoint qu'on leur avait assigné. Face à ça y avait pas trente milles réactions possibles, la plus à craindre étant la fuite, ce que beaucoup feront, sans doute. Pas la meilleure, mais un peu moins pire: montrer les crocs en retour. Leur faire peur, par les cris, le bruit, de la casse, du mouvement déstructuré et anarchique, c'était la meilleure défense qu'ils avaient. A moins d'être un Gandhi dans l'âme, pas certains qu'ils soient nombreux à résister à l'offensive sans offrir leur poing en retour. Par du verre brisé et de la bombe rouge, Joshua tentait d'alimenter cette peur en rage plutôt qu'en pleurs et fuite. Mais fallait faire gaffe à pas dépasser la frontière du scandale, les médias s'en lécheraient les babines, larguant en gros titres "l'animosité et l'irrespect dont faisaient preuve les contestataires. "

- Vas y, filme, filme!

A peine le dernier trait de bombe esquissé que le Sullivan vit le voyant d'une caméra allumée sur sa droite. Relevant la tête vers l’énergumène, une bonne femme, un micro dans les mains suivit de près par un cameraman s’agglutinèrent sur lui, venant sans nul doute de choper les dernières actions menées. Josh lâcha un blasphème ou deux avant d'apposer sa main sur l’épaule de la journaliste qui tenta dans la seconde de se barrer. Mais Joshua la retint, sa patte soudée à son épaule:

- Oh ma grande, j'vais pas t'manger arrêtes de flipper. Son timbre se voulait calme, un brin agacé. Tu peux choisir de faire ton beurre en servant du scoop à ton boss et tartiner sur ta feuille de chou la dangerosité de notre groupuscule de contestataires. 'Sûr, t'auras une belle prime si t'es une rapide et que ton image est belle, et t'auras peut être même le droit à une promotion, eh. Alors que son coéquipier s’égosillait dans le même temps pour que Joshua libère sa collègue, ce dernier rangea sa bombe dans son sweat de sa main libre et vint l'apposer sur son autre épaule. ...Mais ça veut dire signer notre arrêt de mort. Tu penses que tu dormiras sur tes deux oreilles?... Regarde les. Il pivota la tête vers le bain de foule, les manifestants regroupés à quelques pas de là avait un point commun flagrant: leur jeunesse. Tous ces mômes venus là pour se battre pour leur liberté... Pour leurs droits... T'as le pouvoir de les tuer. En donnant à l'Incontestable ce qu'il veut: la preuve que nous sommes une menace. Mais demande toi plutôt pour qui, et au profit de qui. Se retournant à nouveau vers elle, il reprit. Ouais on se bat avec des lances pierres... Contre des armes à feu, tasers, matraques, CRS, chaise électrique... Alors j'pose la question à la femme, pas à la journaliste qu'essaye de faire son job tant bien que mal: que te dictes ta conscience? Es tu prête à tuer des innocents pour une première page...?

Il était pas dupe. Ils n'avaient pas du être les seuls à avoir filmé la scène, mais avec un peu de chance, il arriverait à convaincre celle là d'aller **** les projecteurs sur Nath, le beau parleur de la bande, plutôt qu'à pointer du doigt les coulisses. Elle resta un moment hébétée, ses yeux papillonnant, mi effrayés, mi déconcertés. Elle hésitait. Mais Joshua n'avait pas le temps. Soupirant bruyamment, il la relâcha, et d'un geste vif saisit sa bombe et remplit l'objectif du cameraman -qui n'avait alors cessé de tourner- d'un rouge opaque. Il décocha un salut à la dame et s'apprêta à fondre dans la foule, mais des doigts se pressèrent sur son épaule. Se retournant alors, une silhouette frêle encapuchonnée lui glissa un papier dans la paume, avant de filer. Le mot qu'il y lit le gorgea d'amour et lui rappela toute la responsabilité que lui et Nath portaient sur leurs épaules. Sans capitaines, le navire risquait pas d'aller loin. Il en prit bonne note et garda dans un coin de sa tête la note sage et bienveillante que cet inconnu lui avait offerte.

Ça commençait à canarder, les manifestants s'affolèrent. Joshua scanda en cœur les slogans tant répétés pour redonner courage et motivation aux troupes, sa voix puissante et rocailleuse portant haut et loin. Les voix lui répondirent, d'abord timides puis de plus en plus fortes, le timbre de l'une d'entre elle et de la sienne encourageant l'ensemble à se maintenir. Une voix de femme. Joshua, intrigué, la chercha. La gueule toujours ouverte, à crier toujours plus fort, animé qu'il était, fixant les paires d'yeux qui défilèrent face à lui, le poing en l'air, son corps tout entier véhiculait son implacable volonté. Enfin il la trouva, la voix puissante qui inspirait les troupes. Une tignasse brune encapuchonnée sous un sweat trop large qui bientôt, croisa son regard. Il avait comme une impression de déjà vu, pourtant d'un charisme pareil, il s'en serait souvenu. Joshua lui décrocha un sourire vrai, généreux, de ceux qui disent "merci", pour sa présence et l’énergie qu'elle insufflait dans les rangs. Puis la masse de vies autour d'eux bougea, et il la perdit de vue.

Ça bougeait à l'avant. Nathaniel.
Joshua se faufila sur un coté pour sortir du bloc, il pouvait alors presser le pas et rejoindre la première ligne. Dans la foule, l'ours rouge devina la tignasse rose de Daisy, esquissa un sourire, imaginant d'ici la plénitude dans laquelle elle baignait. Enfin, elle pouvait rugir. Librement.

A l'avant on se serait cru sur un champ de bataille. Les flics avaient pour ordre de mobiliser un maximum de rebelles, les escorter dans des camtars, direction prison sans passer par la case départ. On avait beau dire, les manifestants brandissaient des pancartes et gueuler des slogans, un caillou lancé de ci de là sur les boucliers des CRS, tandis que ces derniers s’avançaient vers eux, timidement pour certains, rentre-dedans pour d'autres, immobilisant ceux à leur portée sans faire dans la finesse.

- LES LAISSEZ PAS S'APPROCHER DE VOUS!

Gueula Joshua, les mains jointes autour de sa bouche pour porter sa parole loin. Ouvrant la gueule de son sac en grand, une vingtaine de bombes lacrymogènes en gerba, et le Sullivan commença la distribution:

- Profitez mes couillus, c'est jour des soldes! Visez les yeux, et ne vous en servez que s'ils sont sur vous, gaffe aux tasers et matraques, prenez c'qui faut autour de vous pour vous en protégez, on dressera même un bunker de poubelles s'il le faut mais le plus important c'est de tenir!

Un bunker de poubelles. Fichtre. En voila une chouette idée.

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Merci Kato Iga pour ce génialissime dessin. Tu sais que je t'aime beau frère?



Dernière édition par Joshua Sullivan le Sam 28 Fév - 18:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 28 Fév - 16:43 Répondre en citant
La révolution... Se soulever... Faire la guerre. Toutes ces choses sont incompréhensible, moi-même, malgré mon esprit parfois rebelle, je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça. Délaissant quelques amis en ce soir pour rejoindre le fameux mouvement, je m'étais habillé de manière classique, mais avec en plus un haut à capuche afin de cacher au mieux mon identité. En effet, ce soir, ce n'étais pas un apéro géant, mais un rassemblement qui allait sans doute tourner à la guerre. Pourquoi la guerre ? Car même si les intentions de certains et certaines sont pacifiques, il y a toujours des débordements. Les incontrôlables le seront vraiment, et certains vont déraper. Quant aux autorités, face à un tel remue-ménage, ils devront user de la force, car ils seront vite pris de court.

Pourquoi foncer dans une guerre alors que je pourrais simplement me reposer chez moi et admirer les lumières qui indiquent des zones qui s'enflamment ? Pourquoi diable est-ce que je n'allais pas m'endormir en bon inconscient que je suis et que j'oubliais le reste ? Parce que je ne peux pas.. Je suis concerné. Même si je ne suis pas encore marié, un jour, cela viendra et je prendrais l'amour de quelqu'un. J'épouserai quelqu'un qui ne m'aime pas et à moins d'être une exception comme Hélésya, jamais l'autre ne sera amoureuse de moi. Alors pourquoi se soumettre quand on a une opportunité de faire entendre sa voix ? Certes, une voix ce n'est rien, mais des centaines voir plus... Là, ça commence à faire de l'écho.

Admirant dans un premier temps la foule qui était un beau rassemblement, je cru reconnaitre quelques personnes, mais je n'en étais pas sûr. Hm ? Megumi ? ... La chevelure verte me faisait tilter, mais n'en étant pas sûr, je restais là à admirer les autres. Deux camps s'opposent et comme une bataille, les deux forces entrent doucement, mais sûrement en collision et c'est là que le chaos commence. Bien que ce ne soit pas encore sérieux, l'atmosphère est claire. Elle est tendue et immédiatement, je passe de mon poste d'observateur à celui de chercheur.
Je recherche de quoi m'aider, mais rien ne m'attire, sauf une barre de fer dans un coin. La prenant, je me contente de la garder proche de moi. Hors de question de m'en servir gratuitement, mais il est clair que si l'on m'approche pour me faire du mal, ou faire du mal à un proche, je l'utiliserais. Plutot mourir que voir des amis se faire enfermer, même si cela signifie devenir un " hors la loi " aux yeux de l'incontestable ( comme la plupart des participants ).

En la mémoire d'Hélésya, je ne pouvais pas rester là à rien faire. En retrait, je vis une personne aider un punk. Regardant ailleurs par la suite, je cru voir une bouille que je connaissais et je voulais en avoir le coeur net. A la base venu pour protester, observer et surtout écrire en gros notre mécontentement via un tag géant, je me devais de satisfaire ma curiosité avant. Cherchant un endroit où grimper, je vis une sorte de panneau publicitaire et je décidais que ce serais suffisant, en plus de ça, ce dernier étant lumineux le tag serait plus que visible la nuit.
M'approchant de ce dernier, je me mis à grimper. Oh bien sûr, ce n'est pas un panneau géant... Niveau hauteur il est à peine à 4 mètres du sol, rien de plus, rien de moins. Ma bombe de tag et autres outils dans le dos, je jouais le singe en espérant ne pas être la cible de quelques policiers ayant l'envie de descendre un ouistiti qui grimpe sur un... pseudo arbre ?

* Pourquoi je peux pas faire ça sans prendre de risques hein.. *

Alors que n'importe qui serais stressé dans ce genre de situation, au plus profond de moi, je ressentais comme une légère excitation. Et bien que je ne la notais pas plus que ça, je ne me rendais tout simplement pas compte que je redevenais comme avant. Un chieur et surtout... un casse-cou. Mais alors que je me pensais à l'abri, voilà que les affrontements commençaient. Lâchant donc du leste en laissant partir ma barre de fer et gardant juste ma bombe noire pour taguer, je vins à grimper plus rapidement et une fois à hauteur optimale pour taguer - et être pris en chasse par des " miliciens " * si on peut dire * - je me mis à observer les gens. La foule était grande, mais je me concentrais sur les personnes qui m'intéressaient.

Les grenades qui créaient de la fumée étaient de sortie et j'avais intérêt à me dépêcher moi... Pas question de me faire faire rougir les fesses. Qu'est-ce que j'allais pouvoir taguer moi ? Sans papier pour m'aider dans mon dessin, cela devait absolument être rapide et simple, sans quoi... " Une seule solution, la révolution " ? Trop long.. " Nique l'ordi " ? Mouai, pas assez global. " NON !!! " Simple, clair... J'optais pour cela. Remettant bien en place ma capuche, je commençais à agiter ma bombe et je m'apprêtais à inscrire le mot clé de notre manifestation : Non.
Non au système, non aux injustices, non à la tyrannie. Oui à la liberté qui nous a été arrachée.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 28 Fév - 20:02 Répondre en citant

Tu avais bien cru que le milicien allait te **** un vent, comme tu avais l’habitude de t’en prendre plusieurs par jour. Les puces dans vos oreilles, les casques enfoncés sur les fronts et le reste de l’attirail ne facilitaient pas vraiment la communication. Comme s’ils s’étaient arrangés pour que vous ne puissiez filtrer que les ordres qui vous arrivaient par vagues d’ondes bourdonnantes. Mais non, le soldat prend le temps de te répondre, avec une concision qui en emboucherait plus d’un. C’est ce qui fait certainement la différence entre eux et vous, la flicaille aux rabais. Eux restent très pros, ça se voit, on dirait qu’ils ont l’habitude d’être équipé et armé de la sorte, quand vous vous étiez battus tout l’après-midi au commissariat pour essayer d’enfiler ces uniformes de combat.

C’est un mur qui se dresse en attendant que des manifestants s’y engouffrent. Mais ils ne sont pas fous. Du moins, pas totalement. Ils savent pertinemment qu’ils sont hors-la-loi. Alors s’il y a une première attaque, elle ne viendra pas d’eux. Parce que quoi qu’on en dise, ils se savent en tort. Ils courent déjà des risques monstres. Et celui-ci est un peu de trop. Vous y êtes habitués, dans la police. Lors d’interventions jusqu’alors bénignes. Cela semble rappeler un peu trop à tes petits camarades les règlements de compte auxquels ils assistent presque chaque jour. Et le jeune âge de la majorité des participants n’arrange pas les choses. Tu le sens autour de toi, toute cette nervosité. Elle colle à la peau, comme la buée à vos casques.
Apparemment, dans les bureaux, les premières photos des éléments particulièrement perturbateurs sont en train d’être identifié. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que les arrestations ne commencent.

On vous jette quelques cailloux, comme des mouches qui finiraient d’énerver les bœufs. La foule de manifestants ne se décident pas à avancer. Et la tension est à son comble des deux côtés. Bientôt, en réponse à l’une de ces pierres, un fumigène passe à hauteur d’yeux et s’écrase dans un sifflement entre la distance infime qui sépare les deux camps. Une vague de protestations du côté des protestataires, pris au dépourvu.
Tu ne sais pas précisément ce qu’il s’est passé, mais ça y est. Un policier jusque là planté derrière toi s’arrache aux rangs, crève la ligne des boucliers et brandit sa matraque. Des regards s’échangent, pris de panique, on ne sait pas si on doit le retenir. On aimerait bien, mais on se dit que c’est trop tard, que ça servirait à rien. On se dit ça en espérant que ça sera suffisant pour se convaincre que non, on n’avait pas envie de faire comme lui. Un milicien tente un mouvement pour le ramener parmi vous. Mais ce mouvement-ci est mal interprété et voilà que deux autres policiers s’élancent.

Ils sont passés à l’offensive, oui. Mais ils n’étaient pas prêts. Personne n’est jamais prêt pour ce genre d’incidents. Ce genre de conditions qui vous réduisent tous à une espèce d’instinct animal, à voir comment vous vous êtes tous matés en chien de faïence.
Les trois policiers se sont enfoncés dans la fumée, protégés ou non. Toi, tu ne prendras pas ce risque et remonte un masque à gaz sur ton nez, avant de te faire définitivement emporté par le mouvement. Tu cherches du regard pendant un court instant le milicien à qui tu t’étais adressé – à moins que ce ne soit son molosse que tu cherches, de peur que l’animal ne se jette sur les manifestants. Tu faisais pas dans la violence. Mais la violence se faisait sur toi.

Le mur de bouclier essaye de se reconstituer un peu en vain, toujours en mouvement vers les manifestants. Les premiers policiers ont pénétré les rangs adverses, par la force. Déjà tu ne distingues plus rien dans le vacarme environnant. Et, malgré ta grande taille, la fumée t’empêche de voir à quelques mètres devant toi. Quelques mètres que tu as franchis bien trop vite, car déjà, tu discernes les premiers rebelles armés de bric et de broc. Vous allez leur faire mal… Tu te convaincs d’avoir peur de ça… Même si tu n’es pas prêt de lâcher ta propre matraque…

Ça pousse derrière toi. Ça pousse devant toi. Te voilà compressé comme une vulgaire sardine en armure. Pressé contre des visages trop jeunes et trop en colère. On dirait presque que tu ne veux pas les toucher. Pas par dégoût –quoique, le jeune homme juste là a l’air bien imbibé- mais plutôt par souci de préserver leur intégrité. Et la tienne, par la même occasion. Il y avait très certainement un champ non pas de mines mais de téléphones là-dedans, et ton faciès comprimé dans son casque aura tôt fait de se retrouver sur la toile. Sans façon. A moins qu’ils ne te l’éclatent avant, à entendre les martèlements de leurs poings sur ta visière. Des visages s’écrasent sur ton bouclier en grimaces moqueuses et tu dois bientôt jouer des pieds et des mains pour te défaire de cette mélasse brûlante, avant de te faire happer définitivement.


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 28 Fév - 23:11 Répondre en citant
Ça avait été une journée difficile pour Zephyr, et la nuit s'annonçait bien plus fatigante encore. Il avait du assurer deux services au salon de coiffure, son collègue étant malade, et était clairement lessivé. Il avait du boire deux litres de café depuis le début de la journée et, maintenant qu'il se trouvait dans le cortège de citoyens manifestants, était littéralement shooté à la caféine et à l'adrénaline. Mais c'était pas plus mal. Il n'avait pas consommé d'alcool, voulant être totalement lucide pour cet évènement, mais commençait un peu à le regretter.
Minuit avait sonné depuis quelques minutes déjà et, voyant les boutiques pillées et certaines personnes un peu trop éméchées se frapper, il se disait qu'être sobre n'était peut-être pas une bonne idée. S'il avait un peu d'alcool dans le sang, il aurait pu ignorer ce qui se passait mais là c'était difficile.
Malgré tout lorsque le grand monsieur blond qui était visiblement à la tête de la manifestation avait conseillé aux gens qui ne désiraient pas prendre de risques de rentrer, il ne songea même pas à cette éventualité. S'il était là, c'était pour se révolter comme tous les autres.

Pour que ce régime soit enfin supprimé.
Pour être sûr que sa sœur ne risque pas de tomber sur un mauvais mari.
Pour venger toutes les personnes qu'il a vu souffrir à cause de l'Incontestable, lui-même y compris.
Et évidemment, pour venger la mort de Meru.

Il jeta un regard réprobateur en direction de l'endroit où se trouvaient les policiers et se demanda comment, juste comment, pouvait-on vouloir défendre ce gouvernement. Ils avaient sûrement tous eu la belle vie, il imaginait bien. Des personnes à qui le régime avait profité, partageant l'illusion d'une utopie et ignorant volontairement ceux qui en souffraient, se complaisant dans leur ignorance. Zephyr les méprisait.
Le jeune homme jetait régulièrement des coups d’œil à son téléphone. Toute la journée Reanbell l'avait supplié de ne pas participer à la manifestation et elle insistait encore, lui demandant de rentrer. Il la rassura en lui promettant une énième fois qu'il allait faire attention à lui et ne se ferait pas arrêter.
Il ne pouvait de toutes façons pas finir en prison. Il devait travailler au Host Club le lendemain alors hors de question de se faire attraper. Manquer le travail un jour c'était une chose, mais deux de suite c'était trop. C'était pour cela qu'il portait un sweat à capuche et un masque chirurgical, histoire de cacher son identité le plus possible.

La foule commençait à s'échauffer, il voyait des personnes faire des tags un peu partout, d'autres boire, se battre, entrer et sortir des magasins qu'ils pillaient. Une foule incontrôlable que les policiers regardaient d'un œil méfiant, se préparant à riposter lorsque les manifestants attaqueraient. Et Zephyr se battrait pour la liberté. Même lui qui détestait la violence était déterminé à tenir tête à ces idiots volontairement aveugles, coute que coute.

Il sentit qu'il commençait à y avoir du mouvement au début du cortège, des policiers s'étaient avancés et allaient sans aucun doute commencer à arrêter les manifestants.
Le jeune homme déglutit en apercevant de la fumée et se douta que des bombes lacrymogènes venaient d'être lancées. Mais par qui? Il ne savait pas. Malgré tout, ne voulant pas prendre de risques inutiles, il décida de ne pas avancer directement vers là où ça commençait à se battre. De toute façon, sans arme, ça serait stupide. Il pouvait faire quoi? Mitrailler les policiers armés de matraques et de flingues avec des petits cailloux?
Il prit une grande inspiration. Il se sentait vraiment mal-à-l'aise seul, sans sa sœur à ses côtés pour lui dire quoi faire, mais savait également que tous les autres se battaient pour la même cause que lui. Il devait donc agir.

Cela allait être difficile, mais il était prêt. Il attrapa une bombe lacrymogène qu'un homme distribuait à ceux qui en voulaient, se préparant mentalement à la suite des évènements. Il n'était certes qu'un tout petit citoyen sans aucun talent spécial ni aucune force de persuasion réelle, cela n'allait pas l'empêcher de se donner à fond ce soir-là. Il brandit sa pancarte, sur laquelle était tout simplement écrit "NON A L'INCONTESTABLE" et recommença à beugler des slogans, comme le reste de la foule.

Ce soir, l'Incontestable allait mourir. Il y croyait.
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Dylan Okamoto


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Dim 1 Mar - 20:12 Répondre en citant
Une seule solution : La révolution
« F*ck you I won't do what you tell me »

Maintenant que ma voix puissante domine la foule, l’encourage, je me retrouve dans mon élément. Tout lorsque, sur scène, ils accompagnent ma voix. Certains regards sont railleurs : une voix comme ça, pour une gonzesse ? D’autres plus amicaux. Comme ce mec aux cheveux rouges, les doigts tachés par la bombe de peinture qui a tracé ces mots sur la vitrine. Nos regards se croisent, se sourient. ON sait que le carnage va commencer, mais ce petit instant me réchauffe le cœur. On est pas seuls. Comme le prouve cette foule qui s’amasse devant le siège du gouvernement : quoi qu’ils essaient de faire croire, on est toujours soudés, toujours vivants, toujours humains. Que ceux qui ne savent pas se déconnecter de leur machine y reste : moi, c’est à l’air libre que je veux vivre. Dans tous les sens du terme.

Mais devant moi, ça commence à remuer. Une effervescence commence à naitre dans le clan d’en face, qui me mets la puce à l’oreille. Ca va commencer. Ni une ni deux, j’attrape la première fille qui passe, ses étonnants cheveux bleus cachés sous une capuche, tout comme moi, et je lui pose d’office une boite de sérum physiologique dans les mains.

« Ca va commencer. Si vous vous faites gazer, rincer vous les yeux avec ça. »

Aussitôt, un petit groupe se forme autour de moi, et je distribue mon stock. Objectif premier : se protéger, et protéger les autres. Je suis peut-être téméraire, mais je ne suis pas une imbécile. Si on se prépare pas, on va se faire dézinguer. Mes dernières fioles de sérum dans la poche, je remonte sur mon nez le foulard imbibé de citron qui ceint mon cou, protégeant ma respiration. Je ferme une dernière fois les yeux, prend une grande respiration, et je fonce. Mon cri se répercute autour de moi, alors qu’une partie des troupes se détache pour foncer sur les boucliers. Au dernier moment, j’abats sur mes yeux mes lunettes de protection, alors que les bombes fusent. Avec un hurlement, je me jette sur le bouclier d’un CRS.

C’est la folie. Certains hurlent, certains pleurent. Mais certains restent aussi. On attrape des miliciens, pour les tirer dans la foule. Percer la barricade. Mais rapidement, les révoltés étouffent sous les gaz, et moi-même, malgré mes protections, j’ai les poumons en feu et les yeux qui brulent. Alors on recule, et d’autres viennent prendre la relève.

Alors que je recule, je me prends une bombe lacrymo en pleine tête. Je peste contre ces enfoirés de CRS, jusqu’à voir des manifestant, les dites bombes à la main. Bande de tartignoles. Je leur hurle à plein poumon.

« BANDE DE DEBILES, CA PORTE UN CASQUE UN CRS ! ILS SENTENT RIEN ! VOUS LES AIDEZ LA ! »

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Motoshige Okamoto


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 3 Mar - 13:29 Répondre en citant

Victor Hugo:



"L'on naît tous hommes. Mais certains qui comme le père, ont des fils pour les défendre et des mères pour les pleurer, se battent. Parce que des gens les attendent et ils veulent y croire, même si l'on veut leur retirer, et recommencer une boucle vicieuse … même si dans le fond, il n'ont pas eu tord de faire ça. Car ils sont hommes. Et un homme protège ce qui lui est précieux. Liberté ou pas."


Sous couverture


▬ « Pour énerver les cons, on est manifestement utiles. » Tignous



Un peu plus à droite, sur un angle de trente degrés quand le vent sera tombé au centième de secondes ... et ...

"Professeur ? Allo ? Professeur ???"

Le hurlement dans le brouilleur a tôt fait de l'arrêter. L'homme qui depuis tout à l'heure balance des chocolats à la figure des manifestants se plie et il grogne de douleur.

"Vous pourriez faire attention Aoki-san. Je sais que vous avez une belle voix et que le monde entier rêve de l'entendre ..."
"Le TPAI est attaqué, comme vous l'aviez prévu."

Motoshige se pose un instant, retirant son écharpe de devant son visage afin de respirer un peu et surtout ne pas avoir la tête compressée et bouillonnante pendant qu'il réfléchit. Les fesses sur la moquette du bureau il semble contrit. Mais en réalité, jamais il ne l'est, calculant chaque possibilité pour être sûr qu'il y ait le moins de victimes possibles dans leur camp, surtout. Malheureusement.

"Kioi-san peut régler cela sans nous normalement. Et les données des programmes en cours ne sont plus sur les lecteurs principaux. Le transfert a été un succès mh ...."
"À quoi pensez-vous professeur ?"

Il fallait changer les plans en bas et vite. Plus le temps de jouer et lancer des chocolats à la figure de ces imbéciles de casseurs se prenant pour les défenseurs de la liberté. Ils viennent de retirer celle des autres alors à quoi bon se montrer clément ou compatissant. Un gosse dirait "ils l'avaient cherché." Un homme censé dira "L'homme est un loup pour l'homme." Et des loups, de son promontoire, il allait en voir. Les lignes de soldats avancent, brisent les minces mais fortes lignes de manifestants. C'est à ce moment là, alors que la ligne de boucliers dépasse enfin l'entrée de l'immeuble dans lequel il s'était perché que l'alpha un peu mal sapé se décide à bouger.

"Passez la communication sur toutes les oreillettes des miliciens et policiers. Je vais faire mon boulot."

Maintenant, les pions avancent. Lentement mais sûrement certains vont tomber voir se faire écraser dans les futurs accès de panique. Même si ils se disent humains, lui est devenu loup. Ils sont proie et mauvaise graine revendiquant la liberté des autres alors qu'ils viennent d'enclencher de graves blessures à beaucoup voir ... la mort.

***

Spoiler:



"Un ... deux ... Allo ... Vous me recevez ? Baissez un peu la fréquence ça crépite trop"
"Je fais ce que je peux laissez-moi le temps vieux schnoque !"
"Oh ... cette insulte me va droit au coeur ... uh ? Ah ça y est je crois qu'il m'entendent."
"Depuis huit secondes ..."
"Donc ils ont entendu ... enfin peu importe"

Il inspire un long moment avec cette expression amusée quelque peu désabusée. Les verres de ses lunettes brillent, cachent le changement effectué du tout au tout. Moriarty vient d'arriver et les concessions ne sont pas de son acabit. Grave, posé et cinglant, le droit ingénieur déclare alors à tout ceux qui sont venus se battre ces mots :

"Un jour, Georges Orwell eut écrit : 'Parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre.'

J'ai conscience que vous vous demandez alors pourquoi cette citation ? Car nous savons tous qu'un jour, nos pères et mères, nos aïeuls et autres racines éloignées se sont un jour battu pour qu'un pays ne sombre pas, pour que toute une population ne sombre pas.

Voix diplomatique, on alerte, on supplie. C'est le premier écho, le plus doux et le plus noble qu'il soit. Ils ont prévenu, ils ont donné les conditions et je ne peux que soumettre au vu de nos archives et articles parus à l'époque qu'ils ont donné aux gens le droit de partir avant que le système de puce ne soit implanté.

Ils n'ont pas écouté, et leurs descendants ont trinqué. Ils sont là, dans les rues à briser des magasins, des vies et des libertés d'inconnus qui ne pourront que pleurer et se lamenter sur les ruines d'un emploi ou d'un rêve qu'ils ont mis longtemps à construire. Malgré une 'satanée puce'.

Alors certains se diront 'mais les parents n'avaient pas les moyens de partir'. C'est malheureux à dire, mais tout le monde sait que la liberté a un prix. Et ce soir, pour une liberté, ils vont en briser d'autres, voir même briser les vôtres. Parce que la faute de leurs parents ils n'ont d'autres moyens que de la retourner sur nous, qui défendons un système cherchant à sauver et secouer une population qui ne va plus à la rencontre des gens.

Une population se basant sur des préjugés et qui crache sur celui qu'il ne connaît pas. La boucle sera à nouveau bouclée après destruction. Rappelez-vous les guerres. On reconstruit, on revendique des idéaux qui sont en réalité biaisés par le profit de certains. C'est la vie, c'est la boucle humaine.

Vous avez peur vous aussi dans le fond. Un proche de famille qui est de l'autre côté, un ami, votre pâtissier chez lequel vous allez quotidiennement. Ça se trouve ils sont en face. J'ai aussi peur, peur de laisser une débandade qui a choisi la destruction plutôt que la négociation tous nous détruire. Car je suis aussi humain que vous."

Un long silence suit, d'au moins une minute. Derrière Motoshige ça hurle à la mort, ça pleure. Les premiers inconscients et pris de panique se ont rencontré matraques, menottes et pour les moins chanceux les groupuscules armés de pro.

"Vous entendez en fond ce que j'entends, n'est-ce pas ... 'N'envie à qui que ce soit le bonheur apparent dont il jouit, car tu ne connais pas ses peines secrètes'. Proverbe hindou, qu'un jour l'on m'a dit à des kilomètres de cette île. Ils ne savent pas que vous souffrez aussi, mais ils ne vont pas se gêner pour vous faire souffrir et ce, toute votre vie. Alors battez-vous contre un 'si' qui ne se résume pas à une ouverture de pensée, mais à l'ouverture tout court des vôtres et de votre futur !!! Parce que même si vous frappez des gens avides de liberté, eux ne penseront jamais à VOTRE LIBERTÉ NI À CELLE DES GÉNÉRATIONS FUTURES CAR LA MAJORITÉ N'A QU'UN MOT EN TÊTE: DESTRUCTION !"


***

La dernière phrase a été prononcée de façon cinglante, au point que si j'avais été un bon loubard rocailleux, j'en aurai craché mes glaires sur le tarmac. La débandade continue et je vois déjà une trentaine de gens aux ecchymoses apparentes, aux lèvres ouvertes et ruisselantes de sang prendre leurs jambes à leur cou. Ils ont réussi à passer certes mais ce qui les attend au devant sera bien pire si ils osent prendre le mauvais chemin. Moi, je coupe de nouveau mon oreillette et je tourne les talons afin de m'enfoncer plus loin et ainsi rejoindre l'une des bases de sortie de la police. Il n'est pas difficile de me frayer un chemin jusqu'à l'une d'entre elles, où l'un des commandants a pris place. Personne ne m'a remarqué car focalisé sur les écrans, et sur le lieu de manifestation. Ma main se pose sur l'épaule contractée de l'homme qui de suite met son arme en joue. J'enlève mes lunettes et met mes mains en l'air, cerné par une dizaine d'hommes armés.

"Orwell, commandant. Orwell ..."
"Moriarty ? Vous n'êtes pas censé être au TPAI ?
"Vos supérieurs vous disent souvent que je suis un homme de terrain non ?"

Je l'entends grogner et pester. Mais il s'arrête bien vite pour à nouveau me fixer.

"Vous avez une sale tête, vous savez"
"Et encore plus sale quand je vais vous énoncer mon idée. Des hommes arrivent par l'arrière et vont venir vous frapper"

Tendu, distant et grave, il écoute ce qui doit être fait. Flashbang, sting grenade, ou grenades assourdissantes et grenades de désencerclement. Il connaît ces mots. De quoi éventrer avant de se faire éventrer. Le haut gradé secoue la tête et grince des dents avant de transmettre les informations.

Des hommes arrivent sur nos arrières. Je répète, des hommes arrivent sur nos arrières.
Utilisation des grenades assourdissantes accordées. Je sais que cela ne vous fait pas plaisir à entendre, mais c'est eux ou nous. Si cela ne suffit pas, nous aviserons.

"Maintenant, frappez-moi"
"Quoi ... ? !"

Je le vois d'un coup devenir blême, manquer de s'étouffer. Dans son regard je vois hésitation et incompréhension.

"Je suis un manifestant. Mon nom et Yûuji Nakagawa. Je suis venu vous frapper avec ceux revenant sur l'arrière. Pilleurs, groupuscules, je ne suis qu'un battant à battre de plus."

Frappez, oui frappez car vous comprenez que si il est fait des concessions maintenant, même à un des vôtres sous couverture les plus intelligents comprendront. Alors j'attends et son poing frappe en même temps qu'au loin détonne les premières grenades. Coup dans la mâchoire. J'en mords ma bouche violemment et perd du sang dans un râle léger. Coup dans le torse et les jambes de matraque. Je crache un peu plus du liquide sirupeux et m'affaisse au sol. Coups de pied dans le thorax et dans le dos. C'est fini. Il m'a marqué salement mais proprement de mon point de vue. L'on entend ceux en arrière arriver et se lancer contre les bases arrières. Armes en joue, grenades en main, les bases de sortie sont prises d'assaut tandis que les groupes pro profitent de cette diversion pour passer et aller casser du manifestant. Les balles fusent, et moi je me traîne difficilement jusqu'à un mur. Que ciel de ténèbres et de feux semble si irréel ...

"Le sang appelle le sang."

Je tousse, je ris, mes pensées ne deviennent que poussière tandis que claquent des bruits et des hurlements.

"Le sang ... appelle le sang."



© CN.JUNE pour Never-Utopia

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Ameno omenare imperavi ameno
Dimere dimere mantiro mantiremo ameno

Le bento de temaki sama (et quelques secrets en plus):






Dernière édition par Motoshige Okamoto le Mar 17 Mar - 1:01, édité 1 fois
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Abbey Iga


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 3 Mar - 14:14 Répondre en citant

A l'abordage.

AVEC — Some people







Dans ce genre de situation, on s'en fout pas mal de ta jolie petite gueule et de ta crinière de lionne. Tu pouvais faire les yeux doux autant que tu voulais, ça allait strictement rien changer. Alors ouais, pour une fois dans ma vie, 'fallait que je compte sur mes tripes et mes poings. Aujourd'hui, ma bouche n'avait servi qu'à gueuler, qu'à cracher à la tronche du système, et clairement pas à offrir de tendres embrassades au grizzli qui me servait de mari. Et ce mouvement de foule, à la fois grondant et euphorisant me rendait plus forte. Pour une fois, j'avais pas l'impression d'agir seulement dans le but de sauver ma petite personne, mais bien de secourir toute une communauté, qui vibrait dans un même élan.

Alors mes yeux et mes poumons brûlaient sous l'effet des bombes lacrimo, mes articulations s'électrisaient à chaque bousculade. J'sais même pas si j'avais conscience de ce que j'étais en train de faire, de mon titre de 'hors la loi'. J'essuyais des larmes acides à l'aide de mon avant bras, utilisais ce fameux sérum physiologique qu'on m'avait balancé un peu à l'aveuglette, puis senti de nouvelles larmes couler sur mes joues. Merde... J'étais ridicule, incapable de faire quoi que ce soit.
J'savais même pas où je me trouvais, j'y voyais que dalle. J'entendais seulement des cris, des indications lancées comme des grenades, des sons passant du grave au aigu, de quoi vous filer la migraine.

Mais surtout... Cette affreuse douleur dans la jambe qui me fit tomber sur le coup. Celle-ci, je l'oublierais jamais. Mon dos embrassa violemment le sol, tandis que mon autre jambe donna un coup chargé en l'air. Mon pied heurta quelque chose... Quelque chose qui me rendit un coup dans la hanche. Ma mâchoire se serrait sur le coup, comme contractée par ce refus de perdre face à une masse que je n'arrivais même pas à discerner, à cause de mes yeux, rougit par ces foutus gaz. Tout arrivait très vite, je songeais déjà au pire tandis que je tentais de me défendre en vain, mais étrangement, subitement, je ne reçu plus aucun coup. Je ne savais pas si quelqu'un avait réussi à intercepter cette personne (qui m'avait probablement laissé de bien beaux hématomes), mais dans tous les cas, je ne pouvais pas la remercier pour le moment. Je me relevais péniblement, les sourcils froncés. Je refusais de perdre, on le refusait tous. On allait se battre.
Incontrôlables.

J'me souvenais de phrases du genre : "Mais tu sais, parfois Abbey, 'faudrait que t'utilises ta tête. Avec ce genre de comportement, tu vas te faire dépasser par les événements. "

Un objet roula à mes pieds, je me penchais pour le ramasser et reconnu de suite la forme d'une matraque. Ma vision se dégagea quelques peu, et j'aperçu une poignée de CRS foncer en notre direction.

... Tu sais quoi ? On réfléchira plus tard. Je fonçai vers l'un d'eux, bien que boitant quelques peu, l'arme prête à être utilisée. J'allais probablement me faire frapper une nouvelle fois, mais qu'importe. Comme rappelé auparavant, mon joli minois n'avait pas beaucoup d'intérêt pour le coup. J'agissais peut-être comme une idiote, comme une ado' attardée. Mais la place n'était pas franchement à la stratégie, selon moi. Quitte à passer pour le rhinocéros de la bande, autant y croire jusqu'au bout. D'autant plus que je venais de heurter violemment ma cible.

« GOTCHAAAAAAAA ! »


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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:04


Combat pour la liberté
Mes frères et mes soeurs

Assise les pieds dans le vide, flottant entre deux mondes, elle observe l'agitation en contre-bas. Les hurlements de révoltes s'élèvent dans les cieux, ceux des rages des aliénés les suivent. Elle sent ce grondement qui raisonne, une seule et unique masse qui vrombit sa colère à l'unisson. Le chef de meute braille, les loups hurlent derrière lui. Solidarité, force, déferlante, c'est ce qu'elle aime dans les révolutions la p'tite Noah. Ça et la baston. Elle s'est mise en hauteur pour ne rien manquer, pour aspirer cette adrénaline qui s'échappe par tous les pores de ses frères et de ses soeurs. Elle remercie l'univers d'avoir foutu dans la mécanique du système des virus pareils, c'est ce qu'il manquait au pays.
Ça commence à s'agiter sévère en bas, une alarme retentit. Puissante, comme un hurlement à la mort qui donne le coup d'envoi. Le Blond gueule de nouveau et la masse casquée et fringuée s'avance, face à cette foule qui n'a que les griffes, les crocs et la rage dans l'bide pour se défendre. Elle tapote la batte à ses côtés. Et d'autres petits plus bien sûr. Elle ne compte pas se laisser faire.
Ses yeux s'écarquillent, les premières lacrymos fusent. Son poing se referme sur son bâton de bois. Elle se relève et descend de son perchoir pour dégringoler quatre à quatre les marches de l'immeuble. Elle court maintenant à en perdre haleine dans les rues. Elle croise quelque badaud qui font demi-tour. Ils ne veulent rien avoir à faire avec la justice. Ils se complaisent dans leur confort personnel, même si celui-ci n'est qu'une illusion bâtit de toute pièce par une machine infernale. Un sourire mauvais caresse ses lèvres alors qu'une étincelle éclaire son regard. Rien à **** de ces petits cons-là, elle se battra jusqu'au sang pour leur naïveté aveuglante.

Rapidement elle remonte la masse, elle se fraye un chemin parmi les gens présents qui s'excitent sur l'arrière, mourant d'envie de savoir ce qui se passe plus loin. Rien à **** de ces petits cons-là, elle se battra jusqu'au sang pour leur naïveté aveuglante. Elle donne des coups d'épaule, et bientôt, repéra sa première victime. Un agent qui s'acharnait sur une femme blonde qui se défendait comme une furie au sol. Pauvre con, c'est tellement plus simple avec de quoi se protéger. Ça hurlait dans ses oreilles, on y voyait à peine à deux mètres dans ce nuage de fumée opaque. Et ça poussait, ça bousculait, ça renversait. Ça s'élevait grand et fort, unis et en colère. Sans réfléchir elle hurla ce que contenaient ses tripes et asséna un coup de batte sur le dos du type en question, l'envoyant chanceler plus loin. Toute l'énergie qui pulsait dans ses veines déferla dans ce bout de bois. Elle perdit rapidement la jeune femme du regard, tout bougeait trop vite. Le cœur cognant sévèrement dans sa poitrine, elle peinait à respirer sans cracher ses poumons. Les larmes aux coins des yeux, elle repoussait tant bien que mal les attaques de ses assaillants. On lui écrasait les pieds, on lui enfonçait des coudes dans les côtes, mais elle continuait de s'agitait, c'était une douleur pour le bien. Ça brûlait dans tout son corps, elle se mangeait des coups mais encaissait sans broncher, les rendant au centuple. Elle trouva refuge sur le toit d'une bagnole sérieusement amochée, trouvant là-haut un peu d'air respirable. A coup de godasse elle revoyait ceux dont la tronche ne lui revenait pas. Un flic en civile n'est jamais très loin. Essaye donc d'la rejoindre les rigolos, batte dans les mains, elle était prête à l'écraser sur le premier casque qui se présenterait.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 10 Mar - 1:26 Répondre en citant
Bam Bam BAM ! La force noire en-face se met à bouger et les grenades arrivent, un arc de cercle fantastique tandis qu’elles crachent par le cul les premiers litres de fumée poisseuse qu’on allait se récupérer. Je demande le matos à Josh qu’il me fournit direct : un de ses masques de peinture : j’avais pas envie de me faire vomir des yeux tandis que j’expliquerai la théorie du casse-dents dans la gueule des CRS en-face. Le tout tandis qu’un petit message enregistré je crois bourdonne dans mes oreilles, et ça parle de commune, de monde nouveau et de broche, devait y avoir un con qui jouait avec son appareil et qui me répondait, le genre à la BHL qu’est persuadé que l’Histoire sert d’exemple quand les arguments manquent et qui préfère la stagnation au progrès social parce qu’il est frileux – très bien gars, va généraliser ailleurs avec ton exemple qui sort de ton trou du cul, tu confonds juste révolution avec amputation, car il s’agit bien d’une amputation qu’on fait, on vire l’Incontestable de nos vies sans détruire le système politique et économique à-côté, et c’est vite oublier les Lumières et les histoires d’indépendance sur l’ancien Nouveau Continent, si pour toi l’exemple fait valeur de position incontestable. Je m’installe le bitoniau et je sangle la sangle, je rajuste le masque, je vois presque aussi bien sauf que je m’entends respirer tel un asthmatique qui se roule dans un champ de pissenlits au printemps ; quoique ça veuille dire, ça reste une bonne nouvelle.

Et alors que les CRS se déplacent avec le pataud que leur permet leur armure de chevaliers stupides, je le sens au fond de moi, la destruction, la haine que je veux leur infliger, pas parce que ce sont des hommes, mais parce que ce sont le bouclier de l’Incontestable, un grand bouclier qui savait plus réfléchir, juste obéir et craindre ; y a toujours un méchant quelque part, et c’est pas parce qu’on est empathique qu’on doit rien leur ****. Bande de machines, bande de plumeaux à salaires, où étaient vos neurones, parce que l’intelligentsia, elle était ni dans vos caboches, ni au bout des haut-parleurs, mais que ****, la bataille est engagée, j’entends plus rien, je me vide, ou au contraire, je me remplis de vide, d’appréhension, de plein de sentiments que j’aurais dû ressentir plus tôt, du genre, de la peur. Mais l’excitation est toujours là, c’est le foutu charbon qui grille le reste de mes doutes, qui transcende tout le négatif qui se développe en moi. Il était temps de devenir incontrôlable.

« ON SE PROTEGE LES YEUX, ON BALANCE LA SAUCE, ON AVANCE EN LIGNE, ON EST BIEN PLUS FORT QU’EUX !!! SI VOUS ETES DES ENFOIRES, DESTABILISEZ LES JAMBES, ON VA SE LES CONCASSER LES UNS CONTRE LES AUTRES !!! » Dernière respiration.
« C’EST LA GUERRE !!! »

C’est la guerre, ouais !
J’ai miré Josh qui me mire à son tour, je dis à la brave Lily de se **** en arrière parce qu’elle était pas taillée pour le match de sumo qu’allait s’en suivre. Et tous les deux, avec toutes les lignes, de plus en plus vites, on fonce, on coure ensemble.

Josh, je te dédicace ma pensée, à toi ainsi que tous les Incontrôlables. Puis ensuite, dans l’ordre d’arrivée, tous ceux qui nous suivent comme des déments drogués au renouveau, qu’on senti l’odeur sans y avoir goûté mais qu’on tout de même été happés par la puissance.

Et là, d’un coup, comme je le craignais, comme je le sentais, je deviens Nathaniel Kezeyencko.
Je fonce.
J’écrase chaque pavé à chacun de mes pas, je traverse un rideau de fumée avec la même intensité que si je rentrais dans de la brique, je suis qu’un énorme muscle de tout partout qui tire tellement sur les dentons que j’ai l’impression que je vais m’arracher.
Je suis entier, je suis moi, tout ce que j’ai fait aboutissait à ici, ou alors à son début, c’était le premier pas de la passion. Et ça allait faire mal. Et ça transportait.
Je fonce.

Le monde ne devient rien je ne pense plus rien je suis avec Josh et il n’existe plus seconde ou de mesure de temps sinon un flot continuel et fou ce qui se passe est-au-delà de la compréhension du temps au-delà de sa mesure car on fonce comme des dingues sans plus penser à rien et dans ce cas on vit intensément et on se rendra plus compte que tout ça tenait plus du rêve que de l’acte parce que le cerveau avait décroché et seul le cœur résonnait dans sa grosse caisse dans notre petit ventre avec son baBAM régulier et désynchronisé avec les pas double temps par seconde rien qu’avec le pied et vaaaaaam où suis-je on s’en fout je cours c’est la véritable réponse je crois même que je hurle si vous voulez plus de description d’acte avec mon masque mon bout de carton dans le bras droit et devant le bide pour me servir un peu de protection contre la mêlée et les tasers guérilla de grand-mère et surtout une marée humaine totalement dingue qui donne un goût d’épique à la scène et si elle passe bien si tout se passe bien alors ça ne serait pas de l’épique dans nos souvenirs mais de l’historique et voilà comment je pense tout d’un flux sans cohérence et sans syntaxe juste penser parce que pour le moment je vivais le cerveau avait peur donc je le charme avec mes histoires la seule chose d’intéressante qu’il fait actuellement c’est de répondre aux nerfs optiques et de me faire voir ce que je vois alors que je tranche la fumée et la distance que je coure avec tout le monde en première ligne sans prière sans espoir que j’avale les distances et que je distingue les flicards les grosses tâches noires alors là je suis sûr pour le coup je hurle comme un dragon y a mes tripes qui me chauffent à blanc et qui demandent le combat avec tous les muscles tendus comme du bois mort de chêne je suis rien de plus qu’un bloc de béton animé avec les articulations râleuses et je garde pourtant le tonus dans les mouvements aucune grâce sinon celle de la course parfaite et hachée antithèse du fleuve ininterrompu de mes réflexions ivres et au dernier moment alors que les tâches deviennent des formes et que les formes deviennent de la consistance je dégaine l’arme bon marché le coup de poing japonais au vrai nom oublié le petit bout de bois qui défonce des crânes le tomahawk nippon et dernière seconde que je vous dédie à tous bande de fous : je vous aime. On avance.

*BAM !*

Le choc est d’autant plus brutal qu’il est d’un court incroyable, juste un coup de tempo mais il est très vite rejoint par le reste de la ligne qui savate comme elle peut les titans. Moi, j’ai pas attendu, j’avais légèrement sauté pour prendre de la hauteur et j’avais enfoncé mon bout de bois dans la visière du gars avec une telle force que ça crée du bris et la demi-seconde d’après, je suis accroupi sur mes godasses et je remonte en diagonale pour lui faire perdre son centre de gravité. Je sais plus trop ce qui s’est passé après, je crois qu’il est tombé, mais je vous sors pas la photo, vous la connaissez par cœur, hein ? Si on se défile un peu au début, les civils kiffent pas la violence, voilà qu’on se recompacte rapidos, que les lignes s’empilent sans trou et qu’on laisse plus rien passer.

« ECRASEZ-NOUS FISSA !!! » que je dis à tout le monde même si tout le monde peut pas m’entendre, les flicards peuvent se sentir visés et y voir du défi mais je parle des lignes précédentes, venez nous secouer, donnez-moi votre force, aplatissez-moi, nous tous, qu’on les fasse reculer, céder !

Alors je pousse et je me fais pousser, je tente de donner des coups aussi quand je peux, quand y a un flicard qui se baisse au mauvais moment et qu’il tend la joue pour se faire battre, mais de prime, je bouge, je suis de trois quarts pour garder la puissance des mollets, pour bien défendre, et arqué sur le côté, je pousse avec mes deux bras et l’entièreté de mon corps, je tente de les soulever, de faire défier les boucliers, de leur toctoquer le casque pour qu’ils perdent un peu de concentration, et je fais aussi gaffe à pas rompre avec la marée humaine, tous ces gens qu’ont du courage plein les mains, je déglingue comme je peux en restant avec eux. Je hurle tout ce que mes poumons me permettent quitte à se vider de l’extérieur tel un requin qui retourne son estomac sous l’eau, je crois que je donne des ordres ou je dis des blagues à Josh, allez savoir mais maintenant qu’on y était, je me trouvais d’une lucidité incroyable et que je me connaissais pas. Je sais ce qu’il faut que je fasse, je réfléchis, le monde va moins vite grâce à l’adrénaline et je fais mon taff de première ligne, je sers d’éponge, je protège derrière et je suis le bélier de ms comparses. Je beugle, je frappe, je suis en sueur, je me reçois des coups, des fois voulus, des fois non, je crois que je saigne ci et là, j’espérais que Mojito aimait le style vétéran Barbu parce que sortirais d’ici avec une gueule de far-west. Mais pour le moment, je mets toutes mes forces, je bande tous mes muscles sauvages, je frappe comme un dingue, je fais tomber, je grifferai si j’avais des griffes, en bref, je dévaste et je fais de mon mieux pour pas tomber, et pourtant, même en faisant tout ça, j’ai surtout l’impression de rester immobile, à pousser, repousser et rerepousser, vidant toutes mes forces, crachant toute mon énergie pour que ça explose à leur gueule. Je pensais plus à l’ennemi dans toute cette folie anarchiste et chaotique, juste aux actes. Juste ce que je faisais. Comme on disait : Réaction, réaction, je n’agissais et ne réagissais sans me soucier de rien d’autre.
C’est la guerre.
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 10 Mar - 13:55 Répondre en citant

Une petite boîte de fioles dans sa main. Sécurisante. Un remède contre le gaz, comprend-elle. Elle resserre la main sur sa propre bombe, qui sera utile contre le peuple qui est pour son asservissement, et se laisse rassurer par le poids du reste de ses armes. Hors de question de devenir une proie. Hors de question de se laisser toucher par qui que ce soit. Elle n’est peut-être qu’une enfant mais elle est aussi devenue par la force des choses ce petit oiseau redoutable, roitelet, mésange.

« Ca va commencer. Si vous vous faites gazer, rincer vous les yeux avec ça. »

Elle hoche la tête, ses mots de remerciement noyés par les grondements de la foule. Ses yeux sont froids. Lentement, elle baisse sur eux des lunettes de protection. Elle a la rétine sensible et le remède risque de ne pas suffire pour faire disparaître la douleur et l’aveuglement partiel. Tout comme le fait la dame qui lui a donné les fioles, elle remonte un foulard parfumé devant sa bouche. La voix de Miki crépite dans son oreille, elle lui répond d’une voix glacée, déterminée. Elle a le corps froid, les épaules tendues, et elle regarde tout ce qu’elle peut. Elle les voit se battre, toutes et tous, elle se dit qu’elle est bien inutile. L’envie de se jeter elle aussi dans les rangs lui serre les tripes.

Elle ne fait pas un pas qu’elle entend Nathaniel. Et aussitôt elle obéit, se replie, observe. Elle sait qu’il veut qu’elle observe, qu’elle comprenne, qu’elle apprenne, et lui livre ses conclusions. Elle rase un mur, évite d’y rester coincée, s’efface. Pourtant ça ne manque pas. Bientôt un gars lui fonce dessus. Ca pourrait être un accident si elle ne sentait pas si durement son bras qui lui plaque les épaules contre le mur.

Bien sûr. Ici humains s’effacent et deviennent des bêtes les moins stables. Elle comprend ce qu’il veut faire. Profiter du chaos pour s’emparer d’une petite créature fragile. Une petite créature qui a des crocs, il s’en rendra compte très, très vite.

Elle lui mord d’abord le bras, alors qu’il lui souffle de ne pas bouger, qu’elle va aimer. Il se cambre, hurle de douleur. Elle le repousse d’un coup de pied, frappe de toutes ses forces. Elle n’est pas belle quand elle se bat, et sa manière de se battre n’est pas belle non plus. Elle a du sang dans la bouche, celui de son agresseur, amer et salé. Elle serre sa bombe lacrymogène, lui envoie un pshht solidement dosé dans le nez et les yeux. Puis elle frappe alors qu’il s’écroule en toussant, sur les tempes, violente et sans pitié. Et il s’écroule, assommé. Elle saigne, à l’épaule, mais ce n’est pas grave, pas trop douloureux.

Elle relève les yeux et croise les mèches blond cendré de son mentor. Si son corps n’est pas auprès de lui, son âme, elle, espère qu’il restera intact, parce qu’elle a besoin de lui, de sa force rassurante. Une seconde elle pense à son époux, imposé. Elle n’a toujours pas dit à Josh et Nathaniel qu’elle est mariée, qu’elle a été renversée par une moto, qu’elle a dû aller à l’hôpital, elle sortie il y a peu de temps. Elle les regarde, parce qu’elle ne peut faire que cela.

Et elle espère.


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Lun 16 Mar - 21:19 Répondre en citant
Une seule solution : La révolution
« F*ck you I won't do what you tell me »

Je ne compte plus les coups de matraque qui ont plu sur moi, ni les quantités de gaz lacrymogène que j’ai inhalé. Je sais que je pousse mon corps au-delà de ses limites, mais je refuse de laisser tomber. D’abandonner, comme nos ancêtres l’ont fait il y a deux générations. Alors malgré le sang qui s’échappe de mes narines, imbibe mon foulard, je continue à avancer. Jusqu’à ce que, soudainement, la voie soit libre devant moi. Je sais que je n’ai que quelques fractions de secondes, avant qu’ils ne m’entrainent vers les camionnettes blindées où s’entassent déjà des manifestants malchanceux. Alors je me mets à courir. Aussi vite que je le peux. Bien plus vite qu’ils ne m’en ont cru capable, visiblement.

Je ne suis pas la seule à avoir percé la barricade. Dans le fouillis général, j’entre dans un immeuble à la porte fracassée pour échapper à mes poursuivants. En quelques secondes, je traverse le bâtiment, pour ressortir de l’autre côté par une fenêtre du premier étage. Et me retrouve face à une bande de CRS armés jusqu’aux dents. Et merde.

Visiblement, ils ont l’air de nous attendre. Alors que je recule précipitamment dans une boutique en priant pour qu’ils ne m’aient pas vu, j’aperçois le coup brutal d’un homme en uniforme, et le jeune homme qui vacille sous l’impact. En voilà un qui est mal barré. A moins que j’arrive à le sortir de là. Mon regard parcours l’intérieur de la boutique. Balles, quilles, moncycles … Une idée germe dans mon esprit.

En me bouchant les oreilles pour ne pas souffrir des grenades assourdissantes, je balance dans la rue feux d’artifices, immenses balles de gymnastique, pétards à froufrous et autres bizarreries. Alors que la rue se transforme en chapiteau de cirque, je grimpe sur un monocycle et traverse la rue à toute vitesse, jusqu’au trottoir d’en face où le jeune homme a fini par se trainer. Abandonnant ma monture, je l’attrape par le bras et l’aide à se relever.

« Allez mon coco, c’est le moment de filer d’ici avant de te faire allumer le troufion. Allez, debout, et en avant marche, je vais pas attendre toute la nuit qu’il te pousse des roulettes ! »

Il est lourd, l’enfoiré. Je le soulève tant bien que mal, et le traine jusqu’à l’immeuble le plus proche. Une fois à l’abri, je m’écroule dans un recoin. Le souffle court, je relève mes lunettes de ski pour découvrir des yeux rieurs.

« Bordel, t’as du plomb dans le gras du bide ou quoi ? J’ai l’impression d’avoir soulevé ma grand-mère. Et crois-moi, même les chaises en fer résistaient pas à son fessier. »

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 17 Mar - 13:52 Répondre en citant
Petit rajout


Sous couverture


▬ « Pour énerver les cons, on est manifestement utiles. » Tignous



L'air devient cette chose insoutenable que l'on appelle poisse. Noire, chaude au point de vous étouffer. On ne le respire pas, on le tousse, on le vomit et on le fuit parce qu'il n'apporte rien de bon. Alors quand on est statique, qu'est-ce qu'on peut bien faire ? On crève ? malheureusement non. Le corps est fait pour encaisser un temps les "perturbations" qui peuvent agresser son intégrité physique. Le souffle devient lent, l'endomorphine coule dans vos veines et engourdit vos sens. Peu à peu, vous vous sentez aussi joyeux que si vous aviez fumé un pétard, mais là c'est du naturel. Ici on ne fait pas l'apologie du masochisme je vous rassure, juste d'une étude de mon sacré corps qui est en train de passer en mode en survie et qui au final, me fait un mal de chien. Oui, je sais ça vous plairait tellement, les Incontrôlables qui me lisent. Imaginez donc le fait que je pourrai vous rire au nez après un coup dans la mâchoire. Ah vous pensez au Joker ? Bingo. Double face ? Aussi. Ça peut le faire. Malheureusement, moi je n'ai pas la prétention de vouloir piller une banque ou de me prendre pour le héros japonais de demain. Je ne suis pas celui qui détruit au nom de la liberté et pas non plus celui qui a fait en sorte de former ce que vous combattez.

Alors même à demi-conscient, je vous écoute tous hurler, frapper des hommes qui sont peut-être de votre famille ou qui eux, ont quelqu'un qui les attend en priant au point de planter leurs ongles dans la peau, morde leurs joues jusqu'à ce que coule du coin de leurs lèvres le sang qui les fait vivre et battre au gré de vos agissements délirants. Et vous vous dites humains ? Vous ne donnez que du "pin-yin" à ceux que vous voulez vraiment combattre. Oui délirant, au point que je me sens sourire dans ma propre torpeur sans vraiment calculer les ombres qui vont et viennent. On entend déjà les hurlements de douleurs et ceux qui se tiennent le visage en implorant maman. Une grenade dans la figure, les gaz qui ont attaqué pour plusieurs jours la rétine si fragile d'un gars ... un vrai carnage. Puis on voit les groupes Pros, qui eux ne sont pas venus sans vraies armes dans les mains fracasser d'un coup de brique le visage d'une femme en train de hurler "à bas l'Incontestable". Des bêtes ... du sang ... rien de bon. Tiens justement je crois voir entre quelques quintes de toux et un clignement d'oeil du sang couler sur le verre droit de ma paire de lunettes. Je suis resté inconscient longtemps vu la longueur du filet. Mais je bouge pas, j'ai pas la force de bouger. Ou plutôt ma volonté fait que je veux les voir se massacrer dans leur propre bêtise comme je le ferai devant un bon peplum.

Et soudain je vois des flashs. Non c'est pas l'heure de ma mort, on ne se réjouit pas trop vite. C'est juste des pétards qui vont faire diversion et énerver après coup un peu plus l'ambiance déjà bien électrique. Puis tout devient léger, léger ...

« Allez mon coco, c’est le moment de filer d’ici avant de te faire allumer le troufion. Allez, debout, et en avant marche, je vais pas attendre toute la nuit qu’il te pousse des roulettes ! »

Non, en vrai je suis mort. De rire. Intérieurement.

***

La remarque de la voix entre féminin et masculin fait à peine lever d'un sourcil notre brun à la mèche blonde pendante. Vraiment, qu'est-ce qu'elle avait à jouer les bonnes samaritaines alors qu'elle sentait le manifestant à dix mètres de circonférence ? Sans doute parce que Motoshige est bien dans son rôle ... voir TROP dans son rôle. Il l'aide pas et il voit pas pourquoi il devrait l'aider dans ce carnage qu'elle et ses "potes pour le soir" ont organisé. Alors il se laisse trainer, fait exprès d'être un poids mort pour cette inconnue à qui il n'a rien demandé. Et comment aurait-il pu en même temps ... Puis vient le moment de la délivrance, c'est à dire celui où elle laisse à nouveau par terre ! On l'applaudit s'il vous plaît pour cet effort qui en réalité ne lui servira à rien.

« Bordel, t’as du plomb dans le gras du bide ou quoi ? J’ai l’impression d’avoir soulevé ma grand-mère. Et crois-moi, même les chaises en fer résistaient pas à son fessier. »

Le brun ouvre un oeil et geint de toute sa superbe en bon acteur qu'il est, une main posée sur ses propres côtes. À sa remarque, il aurait pu rire, mais la phrase sort alors du tac au tac dans ce vacarme assourdissant.

"Dans son cas féminin je dirai que c'est parce que vous l'avez trop engrossée. Donc rien de mieux que de vous casser le cul en cassant du cul vos chaises. Dans mon cas masculin j'affirme que c'est parce qu'une fille s'est prise pour Xena et qu'en réalité elle s'est dit en me traînant 'Mince en fin de compte je suis aussi forte que Bérénice pour me plaindre et traîner mes boulets'."

Son sourcil droit se lève et s'étire autant que son sourire et ce, la jeune femme peut le voir en profil sur son faciès couvert de sang de la tempe à la nuque. Oh elle pourrait lui fiche son poing dans la figure et le tabasser si ça lui faisait plaisir, ça rajouterait à ce mélodramatique un peu de comique. Malheureusement pour elle, ils ne sont pas seuls dans cet immeuble. Les craquements lointains, le bruit d'un caillou ricochant sur on ne sait quel mur ou zone du sol ... on peut très facilement les entendre vu que le groupe ne cherche pas vraiment à être discret. Motoshige cale sa tête contre le mur, soupire un bon coup et se sort une cigarette de son manteau noir poussiéreux. Un rien pourrait perturber un hystérique dans cette ambiance morbide et désordonnée et pourtant, lui semble être dans son élément. Il s'allume même une cigarette alors qu'approche le groupe d'au moins cinq personnes, à tout casser.

"Tiens tiens tiens ... mais qu'est-ce qu'on a là ..."
"Une femme et un homme. Ça ne se voit pas ?"

Il sait qu'il aurait dû la fermer, mais bon c'est trop tard. Alors quand il sent soulever et le poing se ficher dans son ventre, le faux journaliste ne peut que cracher et faire encore une série de jérémiades bien calculées lorsque son corps rencontre à nouveau le sol. Après tout, c'est qu'un pauvre idiot de journaliste blafard et nerd contre cinq presque gorilles dopés à l'adrénaline. Alors du coup, pendant qu'ils sont en train de "parlementer" avec la miss là, il a le temps d'observer la situation d'un oeil et de réfléchir ... réfléchir ...

***

"Vous l'avez fait"
"Juste beaucoup d'hématomes et une côte fêlée" chuchote-t-il.
"Et un bras luxé quand vous allez revenir ..."
"Chh ... j'ai besoin de réfléchir un moment ... juste un."

Il entend hurler à environ deux mètres de lui, mais il lui faut le temps au vu de son état. Il tâtonne, gratte le sol couvert de débris de verre. Quand soudain en levant un peu les yeux, il voit ce qui va pouvoir lui servir : une alarme. Alors il se traîne lentement vers le panneau électrique en emportant l'objet devenu une presque carcasse pour faire son petit tour de passe passe (...)

Trois minutes plus tard

J'ai pris le reste de la carcasse de l'alarme et je l'ai balancée à un des trois mecs encore debout. En plein dans l'occiput. Je ne vois pas vraiment ce qui se passe de loin et vraiment j'en ai rien à faire, le seul truc qui m'intéresse c'est d'attirer leur attention.

"TRRRRois POUR s'attaQUER à une NANA ? ALORS comme ÇA c'est VRAIMENT UNE XENA ..." (oui j'hurle. J'ai des boules quies pour info)
"Toi on va te faire moucher définitivement." me crache l'un des gars en s'approchant avec un de ses "potes"

Mais je l'entends pas. Parce que j'ai mis mes boules quies sur les oreilles. Les voir s'approcher à toute vitesse me suffit amplement pour donner le signal suffisant à mon cerveau pour pousser un interrupteur électronique du disjoncteur. Le son est violent, aigu quand on s'approche trop près de la pièce servant de boîte à ultrasons. Moi ça me donne envie de vomir tandis qu'en face ça les fait saigner de l'oreille jusqu'à ce qu'il mettent un genou à terre. Maintenant je peux me relever. Certes en titubant à un point que l'on dirait un pingouin qui s'est paumé en prenant le Gulf Stream, mais ça me donne l'élan nécessaire pour appuyer sur la gâchette de ma matraque télescopique et ainsi envoyer la barre métallique en plein dans la nuque d'un des gars. Je ne sais point si cela fait "cric", mais au moins là il est vraiment à terre. L'autre, pas besoin il est déjà en train de se pisser dessus en étant inconscient. Je râle, vomit un petit coup de la bile en rasant les murs avec un air de déterré. Je vois dans le flou que la fille va bien mais ce n'est pas ça qui va m'empêcher de finir ce que j'ai à faire.

"Poliiiiiiiiiiiice, miliiiiiiiice n'importe quoi qui sert le gouvernement ! On a essayé de me kidnapper pour me frapper à l'aaaaaaaaaaaaiiiiiiideeeeeeuh"

Un cri de lopette ce n'est jamais difficile à faire non ? Je sens déjà mon assistante se frapper la tête contre son bureau. Enfin bon, qui ne tente rien n'a rien ... keurf ...



© CN.JUNE pour Never-Utopia

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Ameno omenare imperavi ameno
Dimere dimere mantiro mantiremo ameno

Le bento de temaki sama (et quelques secrets en plus):




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Joshua Sullivan

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Atypique ∆ Charismatique ∆ Grand ∆ Imposant ∆ Bien bâti ∆ Tatoué ∆ Piercé ∆ Cheveux colorés en bleu/turquoise ∆ Yeux verts clairs ∆ Traits sérieux ∆ Barbe quelque peu négligée ∆ Style vestimentaire décontracté ∆ Voix rauque et masculine
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mer 18 Mar - 15:27 Répondre en citant
Joshua remonta la fermeture éclair de son sac après l'avoir vidé de son contenu et le rangea dans son dos. A son tour équipé pour l'offensive, des airs de vétéran pirate steampunk au vu du masque collé sur sa trogne et de la batte de baseball calé dans sa pogne.

La masse noire de CRS bouge, le pas groupir sur le bitume froid, le bruit sourd et bruyant des godasses claquant dans l'air fredonne un air de guérilla imminente.
Nath balance les consignes de guerre, sa voix métamorphosée par sa camisole de secours, puis les anarbros se jetèrent un regard, comme un dernier signal avant de foncer dans le tas. Frères de sang, frères d'arme et d'âme, pour le meilleur et pour le pire, mieux qu'un mariage édulcoré pour ces deux là, une amitié vraie d'un bloc solide à jamais soudé.
Si Joshua avait peur? Oui. Pour Abbey, qu'il imaginait pas loin dans la foule, prête à bondir sur le premier connard qu'elle trouverait. Pour Daisy, qu'était un peu plus maligne que sa cadette mais qui ne craignait pas non plus d'y laisser quelques bosses, si ce n'est plus. Pour Sagitta aussi, qu'avait pas la carrure pour encaisser les coups mais le mental pour les subir sans plainte. Et pour Lily, qui même si elle savait qu'elle ne devait pas s'exposer au danger, n'en restait pas moins une enfant. Il eut aussi une pensée pour Mojito, mais la chassa aussitôt venue. Pas ses affaires.


Ceux qui vous disent "pendant la vague, j'ai pensé à ceci et à cela" mentent.
Quand elle passe, tu ne penses plus.
Tu oublies ce que tu voulais faire, rêvais d'être, croyais pouvoir.
Le corps seul répond. Et il répond ce qu'il peut.
"La Horde du Contrevent" Alain Damasio


- RAMENEZ VOS SALES GUEULES DISCIPLES DU DICTATUEUR!! GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!"

Cri de guerre de la bête rouge se jetant, batte aux aguets sur du bouclier mat. Semblable à une pleine mer sous tempête affrontant du paquebot, le Kezeyencko et le Sullivan avaient foncé droit, la puissance de l'impact fondit sur la première ligne, l'écume noyant leurs gueules casquées. Coup de pied dans la coque du bateau, coup de batte dans le casque, vrillant le radar et le poste de commandement des matelots de l'Incontestable pas préparés à un sale temps pareil, si soudain. Déchainés, enragés, ça voyait noir dans leurs pupilles et ça bouffait des coups en retour et des tentatives de tasers. Sans concertation -c'était l'instinct de survie qui parlait à leur place- Joshua couvrait Nathaniel et inversement, gueulant un "MATRAQUE A NEUF HEURE!" quand ils ne trouvaient pas le temps de rendre la pareille. Si bien qu'on se retrouvait avec du déluge incontrôlable déferlant sur la gueule de l'ennemi, cherchant la noyade à tous les carrefours et intouchable ou imbuttable, animés par de l’énergie pure se déversant de part en part.
Dans la foulée, Joshua ne vit même pas qu'il assomma en un simple retour en position de combat, leur ennemi du net, l'effroyable Michigo_92 qui avait tenté on ne sait quoi, dressé dans son dos, se mangeant de plein fouet le bois de son arme. Par contre, Joshua sentit bel et bien sa présence, lorsqu'il perdit son équilibre, se prenant les pieds dans son corps jonché par terre, rompant alors aussi sec, la combinaison infernale Keyeyencko-Sullivan.

Ses réflexes lui firent lâcher sa batte pour mieux amortir sa chute. A présent à terre, Joshua roula sur le coté évitant de justesse un coup de taser et saisit à la hâte le bouclier coincé entre les doigts de Michigo et sa matraque de l'autre. D'une manière ou d'une autre, Nath et quelques autres, parvinrent à attirer l'attention des CRS à proximité lui donnant quelques dixièmes de seconde de répit pour retrouver appuis et dextérité pour repousser les attaques imminentes. L'ours rouge encaissait sans broncher les poings et fumigènes qui lui cramaient la rétine et le rouait de coups, la vue faible mais l’ouïe fine, il donnait l'impression de ressentir ni douleur ni handicap, rendant la pareille, comme si sa vie en dépendait. Le colosse de nerfs et de muscles parvint à se remettre debout malgré les tentatives de ses assaillants pour le maintenir au sol, sa respiration saccadée trahissait néanmoins sa fatigue, sa peau commençait à prendre des teintes bleutées marrons par endroit parsemées de coupures rouges à d'autres -résultante des morceaux de verres qui trainaient sur la chaussée- et de quelques zones salement cabossées. Mais la lueur de ses yeux rouges, bouffies par les gaz annonçait clairement la couleur: baisser les bras? Jamais. Rien qu'à son regard et celui de Nath on pouvait trouver de quoi se requinquer quand le doute où la peur s'emparaient de vous.

"Ils sont vraiment cheatés ces enfoirés" furent la seule pensée qui traversa l'esprit du Josh les minutes qui suivirent. Muni à présent d'un bouclier de CRS et d'une matraque, contrer la flicaille devenait une partie de plaisir, "tu contres, tu frappes, tu contres..." un jeu d'enfant auquel il s'exerça, mettant KO quelques bêtes noires croisées sur son chemin.
Mais ça ne dura pas. Trop facile sinon. Le truc fondit sur lui sans prévenir, forcement, contrer de l'humain, c'était pas si dur, on calculait vite d’où ça pouvait surgir, et comment y répondre. Mais de l'animal, c'était pas la même affaire. Le molosse avait cloué sa gueule autour de son poignet gauche, Joshua échappa un râle de douleur laissant tomber son bouclier. Le chien le saignait à blanc, ses crocs salement enfoncés dans sa chair, le regard aussi déterminé que le sien, pas prêt à lâcher son nouveau jouet. D'un coup immobilisé et sans défense, le Sullivan n'hésita pas une seconde de plus avant d'abattre violemment et avec détermination la matraque sur l'animal et de le savater à coup de pieds. Mais le chien tint bon, ne lâchant pas facilement prise, semblant plus déterminé que certains flics à l'idée de foutre à terre un incontrôlable, quitte à y passer. Mais sous les coups de plus en plus forcenés de Josh, il finit par lâcher prise dans un couinement striant, filant la queue entre les jambes, boiteux et la cage thoracique défoncée. A se demander comment il tenait encore debout.

Joshua tenta de bouger son articulation pour jauger de l’ampleur des dégâts, cette saloperie de bestiole lui avait cassé le poignet. La plaie était moche et il pissait rouge, alors il remonta la manche de son sweat pour cacher sa patte folle, et releva la tête l'air de rien. Mais y avait un type là, juste en face, qui le regardait l’œil noir, c'était pas dur de faire le lien avec la bête, le menton haut et l'air hautain, Josh lâcha méprisant:

- Elle était à toi cette saloperie? ... M'étonne pas tiens, entre bêtes soumises vous devez bien vous entendre... Allez, un p'tit sucre et elle remuera de la queue ta chienne... Comme on dit, tel chien tel maitre, ça t'laisse le temps d'imaginer c'qui va t'arriver dans un futur proche mec.

Il lui glissa un clin d’œil et un sourire malice. Et se retint d'ajouter: "Viens bouffer ta pâtée sale robot".

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Merci Kato Iga pour ce génialissime dessin. Tu sais que je t'aime beau frère?

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victorledelfin
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 20 Mar - 19:12 Répondre en citant

Ça y est, les deux camps avaient fini par se fondre dessus. Tu avais vaguement repéré la tête de cortège, cette masse humaine encore plus comprimée que le reste de la foule, dans laquelle avait disparu le type au haut-parleur. Tu aurais presque cru qu’en sautant du toit de la bagnole, il allait se poser sur la tête de ses congénères, comme un Messie marcherait sur une marée humaine, ou une rock star sur ses fans en furie. Mais rien de tout cela ; tu le sentais venir, le leader qui se voulait ne pas en être un, ne pas se différencier des autres rebelles. Sauf que ça, ça marchait pas. Les gens avaient besoin d’un leader et de règles à suivre ; même si, dans le cas présent, la règle était qu’il n’y avait plus de règles.
Tu n’as pas eu le temps d’imprimer ce que tu avais pu voir de lui dans ta mémoire, pour les mois à venir, qui sait, on verrait peut-être sa figure placardée sur tous les murs et toutes les poubelles, appelant au coup d’état.
Même si le traquenard dans lequel vous étiez tombés y ressemblait un peu trop à ton goût.

Dans ta course, tu avais donc essayé d’éviter soigneusement ce noyau dur, d’où tu avais pu voir sans mémoriser une tête rouge, et peut-être une crinière blonde. Tu ne sais pas, ils ont les cheveux de toutes les couleurs, ces enfants de la colère.
Tu t’en tapes, toi, ce que tu veux, c’est faire ton boulot, mais sans trop de casse. Et, qui dit noyau dur, dit aussi coups durs.
Mais la marée n’en fait qu’à sa tête, qu’elle a dure, elle aussi, et, sans même t’en rendre compte, tu dérives, sous les coups de bouclier, vers ce noyau dont tu avais tant peur, il fallait l’avouer. Et tout ça, sur fond d’un discours grésillé dans vos oreillettes qui venait d’on ne sait qui, on ne sait d’où. Là non plus, tu ne retiens pas grand-chose : tu supposes des encouragements, car pas assez aboyés pour être des ordres. Inutiles donc. Ce n’était sans doute qu’une pâle copie du discours du leader de l’opposition, au cas où, pour pas que vous passiez dans le camp adverse. Comme si vous le pouviez encore, ciblés comme vous étiez dans vos uniformes tous noirs et tous luisants.

Tu dérives donc, à l’aveuglette, le front de ton casque contre ton bouclier pour en augmenter la pression. Tu ne vois absolument rien en face de toi, si ce n’était des bouts de corps de derrière le plastique renforcé entaché de ton bouclier. Parfois, un visage haineux, une pupille, une mèche de cheveux, une bombe. La visière de ton casque coule d’orange et de violet. Ils auraient dû prévoir des balais d’essuie-glace miniatures te prends-tu à penser. A croire que ta tête aussi, dérive.
Tu n’irais pas jusqu’à voir ta vie défiler devant tes yeux mais… On en est pas loin, lorsque soudain, un éclair blond et une masse rouge roule dans ton champ de vision.

Eh m*rde… te voilà à quelques centimètres d’un duo infernal, à voir comment ils fonctionnent en batterie, l’un protégeant les arrières de l’autre, comme un duo de fantassin en tortue improvisée. Tu vas pour t’en prendre au premier dos qui t’arrive à portée de matraque, soit, celui du géant rouge. Et tu comptais te barrer en vitesse juste après.
Mais c’était sans compter qu’il t’arrête à temps. Et là, t’as vraiment cru frôler l’arrêt cardiaque. Parce que le gaz avait rendu son regard fou et sa tignasse rouge diabolisait la bête. « It’s super effective » comme dirait l’autre.
Le diable rouge profite de ta stupéfaction pour te mettre à terre ; ce qu’il aurait fait avec une facilité encore plus déconcertante si tu n’avais pas été alourdi par l’armure. En effet, si tu pouvais te vanter de pouvoir le regarder dans les yeux, il devait faire facilement deux fois ton poids, et ta largeur d’épaules…
Autant dire que tu aurais bien voulu qu’il ne te tombe pas dessus.

Mais pire encore, tu restes tétanisé lorsqu’il essaye de t’arracher ta matraque et ton bouclier.
On pourrait croire que le bouclier, c’est juste pour le côté chevalier… Ou le côté balai. Mais en fait, le bouclier, c’est plus que ça. C’est psychologique. Malgré les gilets pare-balles et les épaulières, enlevez un bouclier à son CRS, et le reste tombera avec. Généralement. Et pour le coup, tu ne faisais pas exception à la règle. Si la terreur rubiconde avait eu les yeux un peu moins boursoufflées, elle aurait pu clairement lire la terreur sur ton visage, seulement dans tes yeux, tout ce qu’on pouvait discerner sous le casque.
Oh, tu t’es démené pour pas qu’il ne te les arrache. Mais le combat était perdu d’avance, quand tu devinais que la circonférence de ses bras devait égaler trois fois la tienne. Tu redoutes ce qui va suivre mais, alors que tu t’attendais à finir littéralement piétiner, il semble qu’un quadrupède se soit occupé de la main coupable retenant le bouclier. Sans une hésitation, tu te jettes dessus, ou plutôt dessous, et t’éclipses dans le reste de la foule, quitte à encaisser plus que de raison, mais avec pour seul espoir de t’éloigner le plus possible de ce cœur rouge et battant qui avait manqué de t’exploser à la figure, collé à son cerveau de leader.

Tu t’éloignes donc, les sens un peu engourdis par la bagarre. Un cri, plus strident que les autres, te guide. Tu titubes jusqu’à t’extirper plus ou moins de la foule, vers ce que tu avais discerné comme un « pour me frapper à l'aaaaaaaaaaaaiiiiiiideeeeeeuh ».
Tu essuies ta visière pour trouver en face de toi un grand type pas mal amoché, une matraque télescopique prolongeant son bras, et une bande de gars à ses pieds, terrifiés ou inconscients.
Tu en déduis que les cris venaient de sa gorge à lui et t’approche, manquant à plusieurs reprises de te prendre les pieds dans les débris, matériels et humains, par terre.
« J’reconnais vot’ voix ; vous êtes le type de l’oreillette ?? » demandes-tu sans réellement attendre de réponse, dressant ton bouclier pour vous couvrir tous les deux. « Vous pouvez encore marcher ? On va vous évacuer ! » que tu essayes d’articuler correctement, le masque à gaz rabaissé, te demandant quand même pourquoi diable avait-il appelé à l’aide, alors qu’il avait l’air de s’en être bien sorti face à une bande entière.

Ce n’est qu’à ce moment-là que tu repères la fille, que tu assimiles au camp adverse parce que trop jeune, trop hargneuse et au look trop rebelle ; oui, vous en êtes réduits à ces généralisations-là, parce que l’instinct avait pris le pas sur la réflexion. Et qu’à part le type amoché, elle était la seule autre encore debout…
« Toi là ! Qu’est-ce que tu fous ?! Dégage avant que je n’te fasse arrêter ?! »
Oui, c’est ça, fais genre que tu as un semblant d’autorité… Ce n’est pas comme si tu n’étais tout simplement pas armé et vacillant, après tout…

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:04


LIBERTE
Nuit

Revolution by Uppermost on Grooveshark

Pour avoir la paix il faut savoir sacrifier une partie de sa liberté.

E
t les loups hurlèrent, les uns contre les autres, tous crocs dehors, même race, meute différente, aucune discussion possible. Ils se regardent dans le blanc des yeux, poils hérissés, grondant. La tension monte, les tendons se tendent, on se demande qui va craquer, qui va attaquer, qu'est-ce qui va tout faire éclater. Et ce fut cet homme, fragile, ne trouvant une bride de courage qu'en gueulant et fonçant vers l'ennemi. Ce n'était pas un de leurs loups mais à ton plus grands désespoir, un des tiens.
Un autre le suivit, pour tenter de l'arrêter, le remettre dans les rangs, mais se fut pris pour un coup de départ précipité, et tout explosa. Le camp adverse commença à réagir de façon violente te faisant perdre de vu l'orateur. Tu hurlas à tes hommes de reprendre le contrôle, de reformer le mur. Les plus aguerris le firent et les autres foncèrent ou restèrent sur place en tremblant, pris de doute à l'écoute du discours de ce maudit incontrôlable. Tu savais bien que récupérer des policiers non formé pour ce genre de situation allait être une catastrophe. Ils n'étaient pas tous aussi fanatique que les miliciens, tous aussi bien... programmés.

C'est alors que ton oreillette grésilla, restant en arrière pour évaluer l'ampleur de la catastrophe, tu tapotas dessus en pensant qu'il déconnait. Puis une voix se fit entendre, une voix qui t'était totalement inconnue. Tu pensas tout d'abord à un hacker tentant de brouiller les communications pour mettre encore plus en déroute l'ordre des CRS avec un discours qui t'horripilait. Mais ce ne fut pas le cas. L'homme qui parlait avait un discours de pro-incontestable. Bien qu'il ne te fasse pas grand effet, sur de ta position, les doutes rongeant certains membres des forces de l'ordre s'estompèrent en un cri les menant à rejoindre le combat. Il leur en fallait pas beaucoup pour certains simple d'esprit, au moins, des idiots, il y en avait dans les deux camps.
Il était temps d'y aller à ton tour, le mur s'était reformé et le gaz commençait déjà à se répandre, accompagné de pétards et tags qui volaient dans tous les sens. Tu tournas la tête, portant ton regard vers le bâtiment du TPAI, espérant que Sora s'en sortait si jamais des pirates informatiques tentaient de s'en prendre au système. Puis tu te concentras sur la manifestation débordante accourant vers la barrière, passant devant les camions à jet d'eau qui envoyaient valser l'ennemi sous pression. Tu serras ton bouclier contre toi et fonças dans la brèche qui commençait à s’ouvrir. Entraîné, ta force te permit de les repousser sur deux, trois mètres, provoquant la chute de quelques-uns, et à tenir un certain moment. Mais c'était comme vouloir contenir un tsunami, la vague revint de façon plus violente te faisant reculer à ton tour. Ce petit jeu, ces aléas de : je te pousse, tu me pousses, durèrent quelques minutes, avant que les muscles bandés à chaud s'épuisent et menacent de craquer.
─ Nous n'arrivons pas à retenir la foule sur le flanc Est, grésilla ton écouteur.
Tu pestas, mais ce fut pour toi une occasion de t'extraire du noyau dur de la manifestation afin de préserver ton endurance. Donnant un dernier coup de bouclier dans ce qui pouvait se trouver devant toi, tu tournas la tête vers un des CRS en réserve.
─ Toi ! Prends ma place !
Il s’exécuta, vu ton ton il devait avoir peur de s'en prendre une et tu pus te déplacer vers l'endroit on ça craignait le plus. Un des dissidents ayant passé la brèche se dirigeait vers toi, tu le fauchas avec ton bras et ta jambe avant de lui donner un coup de pied dans le ventre qui le fit plier en deux. Te tournant vers deux autres CRS tu hurlas froidement qu'ils l'embarquent. Tu ne cherchas même pas à regarder ce que tu venais de frapper. Homme, femme, vieux, enfant, qu'importe, si ça n'avait pas d'uniforme ce n'était bon qu'à manger le bitume.

Les murs tenaient bon tendit que certains membres des forces de l'ordre étaient entré dans la manifestation pour tabasser l'ennemi. D'un coin de l’œil tu vis une fille – blonde – se faire tabasser par un policier, après quelques secondes à regarder d'un air amusé, tu passas ton chemin, après tout elle devait bien s'attendra à ce genre de traitement en venant ici.
Tu étais rapide, ne laissant pas le doute t'envahir, profitant de l'hésitation de tes adversaires pour frapper le premier. Coup de matraque de la main droite, de poing de la main gauche, de bouclier quand tu l'avais en main, parfois de coude s'ils venaient de derrière quand tu ne les chopais pas pour les envoyer valser d'une prise de jujitsu. L'avantage que vous aviez vis-à-vis des manifestants était que vous étiez tous pareil, recouverts d'un uniforme homogène. Vous pouviez différencier vos ennemis haut en couleur, eux, non. Ils pouvaient tomber sur un simple policier, des CRS entraînés ou le pire, un soldat de la milice. Mais l'homme a toujours tendance à croire qu'ils tomberont sur le moins dangereux, avant de se casser les dents sur l'asphalte. Et ça, ça t'amusait grandement, esquissant un petit malin rictus à chaque fois que tu faisais tomber un adversaire.
Des coups, tu en eus aussi, tu n'es pas un tank, principalement sur les bras, pour bloquer les assauts, tu sentais déjà la douleur des courbatures que tu allais avoir demain. Mais cela ne t'arrêtait pas, sans doute l'adrénaline y aidait grandement.

Alors que que l'affrontement battait son plein, tu aperçus une femme, tout ce qui a de plus normal, des cheveux non colorés comme la plupart des rebelles, mais qui attira toute ton attention lorsqu'elle se prit une bombe de lacrymogène sur la tête et se mit à hurler contre ses propres alliés. La scène était tellement ridicule que tu ne pus refréner un fou rire. Les nerfs lâchaient sous la pression de l'événement. Et ce fut ta faute la plus grave.
Baissant ton attention, tu sentis que trop tard qu'on agrippait ton bras, t’entraînant contre ta volonté dans la foule. Tu tentas de t'en extirper, rabattant ton bouclier contre tes assaillants mais on te l’arracha rapidement des mains, ainsi que ta matraque avant de te frapper dans le ventre avec cette dernière. Malgré tes protections, tu ressentis la douleur du coup qui te plia en deux dans un râle. On agrippa ton casque alors que tu te remettais du premier coup, tu donnas un grand de pied dans l'homme se trouvant face à toi. Ton casque s'arracha, refaisant tomber tes cheveux noirs sur ton visage et un autre manifestant en profita pour te donner un coup de la tempe qui te mit immédiatement à terre, te sonnant. Tu tentais de te concentrer malgré les coups tu recevais et ta vue troublée. Ils sont combien ? Pensas-tu. Quatre, cinq ? Ou je l'ai foutu... Ah !
Sans sommation tu plantas ton taser dans la jambe d'un de tes bourreaux qui cria, en tombant à la renverse. Dans l'élan, tu le fis de même dans le ventre du second avant de foutre un coup de poing sur le troisième. Les deux dernières s'enfuirent avant que tu t'en prennes à eux, non trois, l'un d'eux s'extirpait des crocs de ton chien qui avait vainement tenté de te défendre malgré le nombre.

Tu te relevas, haletant, tentant de retrouver ton souffle dans le masque à gaz. Tu jetas un regard là où on t'avait attaqué. Tu avais perdu ton casque. Frottant tes yeux avec ton écharpe de soldat, tu te mis à maudit le gaz lacrymogène, puis tu essuyas le fin filet de sang qui coulait le long te ta tempe, même si le saignement repris immédiatement. Mais tu n'avais pas le temps de te reposer. T'étirant, tu sentis les os de ton dos craquer, se remettant légèrement en place, puis tu ramassas ta matraque qui, elle, était resté sur place. En redressant, tu vis un CRS en proie avec un colosse rouge, le genre de mec qui te reste gravé dans la tête tellement il se fait remarquer avec sa tignasse sang.
─ Nyar, attaque.
À peine l'ordre donné, le molosse fonça sur sa cible, refermant ses crocs autour de son bras. L'homme fut d'abord surpris, lâchant son bouclier. Puis, il se mit rapidement à frapper la bête pour la faire lâcher. Mais c'était sans compter la hargne du doberman qui resserrait de plus en plus sa mâchoire au fur et à mesure qu'il se prenait des coups. Cependant, la hargne finit par trouver sa limite, et le chien finit par lâcher en couinant et retournant rapidement vers toi, entre douleur et fierté. Le diable rouge croisa ton regard d'acier, semblant presque vouloir le flinguer. Il te provoqua, tu ne réagis pas, caressant la tête de Nyarlathotep sans le quitter des yeux. Puis tu te redressas de toute ta hauteur, calmement.
Tu baissas ton masque à gaz, lui affichant un large sourire d'ange et tu lui répondis :

Wouf ! ♥

Et dans un même élan, avant qu'il ne puisse réagir à une réaction plus que déroutante, tu fonças sur lui. Remettant ton masque en place, le fixant avec des iris aussi noirs qu'ils étaient clair et accompagné d'une alarme qui venait de se déclencher, tu le frappas d'un coup de poing gauche au visage avec toute la force qui te restait.



_________________

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Nathaniel Kezeyencko

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Dim 29 Mar - 19:43 Répondre en citant
C’est de l’amer béton qui rame pour pas tomber.
Des deux côtés.
J’aurais préféré du propre dans les lignes, de la confrontation qu’aurait pu se passer sur un stadium entre deux équipes de rugby sans ballon et avec des renforts et des équipements pas super viables, de la ligne contre de la ligne, une mêlée gigantesque, sans fuite, et qu’on les repousse jusqu’aux caniveaux de leur gouvernement en plastoc en leur roulant dessus les uns après les autres, en les écrasant contre les pavés telle une meule dégueulasse à mille bras et dix mille muscles. Dans ma tête, je voyais le barzouin comme ça, de la casse contre de la casse, on forme une ligne directrice qui se meut telle un horizon derrière un incendie jusqu’à ce qu’on contre que dalle. Force contre force, quoi.

C’est comme ça. Au début tout du moins, mais le début, on le gère nickel avec ce diable de Josh qui s’est peint au rouge révolutionnaire dans la caboche, ça différait pas Natifs plumés d’Amérloque qui se peignaient le visage pour différentes occasions, et la guerre en était une, et ouais, on gère comme des tarés, comme si c’était pas possible, comme des hommes forts et convaincus, pas comme des cons vaincus – scusez le calembour qui valait pas de figurer dans une publicité, une matraque avait provoqué quelques ondes sismiques dans le ciboulot et je vois déjà floute, comme si j’avais besoin. J’vous ai jamais parlé de Josh, ou en tout cas, de ce qu’il y a sous sa peau, mais parler de muscles, ça sous-entendrait que l’ours a de la chair comme nous. Josh, c’est plutôt de la fonte à forme humaine, s’il te serre la main, il te pète les phalanges, le poignet et tu ressens la cassure jusqu’à l’omoplate, le bon plan pour pas se crisper. Je peux vous dire que les flicards en-face, ils sentent que leur bouclier tient peut-être plus du carton que du plexiglas, face à l’Irlandais qui s’est bouffé mille lutins. Ses troncs d’arbre cognent, arrachent et font valdinguer dans les étoiles, il a de ses pognes qu’on utiliserait plutôt pour te carréfier une voiture à la casse que pour caresser le dos d’une femme (comment elles tiennent ces conquêtes, à moins que ça explique pourquoi elles changent souvent de nom : parce que Josh a assez d’empathie pour pas les suivre à l’hosto). Josh assure le ménage en tout cas, il a les bras qu’il faut.

De mon côté, je lui sers la détente, la flexion, le mouvement. Je déstabilise, je passe en-dessous, au-dessus, sur le côté, mais je reste pas fixe, je détourne, contourne, coup de boule, je fais guiliguili aux flicards pour qu’ils oublient Josh alors que Josh les oublie pas. Certes, je reçois ma dose de massacres dans la gueule, j’ai une dent qui s’est envolée et que je retrouverais plus jamais, ma salive est carmine comme la tonsure de mon pote, les matraques me cassent et des fois, je titube et des fois même, je tombe ; heureusement, tomber, c’est qu’éphémère, je suis généralement plus rapidement à me remettre sur mes pattes qu’à chuter au sol, c’est ça de se payer de la réactivité, et vu que des fois, ils m’oublient, je leur rentre dedans, un p’tit plaquage pour les remercier. Faut toujours viser la tête, toujours, alors je respecte la leçon. Et je gueule souvent aussi, si fort que le sang qui colore mes dents s’envole comme dans un mauvais match de boxe.

Mais ça, c’est quand c’est simple. Quand les deux lignes (enfin, la ligne unique) se liquéfie, v’là que ça devient un de ces bordels sans noms que même mille paragraphes pourraient pas tout vous expliquer. Fumée dans la tronche, chaque anarchiste était entouré par cinq policiers et chaque policier, par cinq anarchistes, et chaque silhouette bougeait, frappées, esquivant, frappant, fatigués, les yeux suivent plus à ce rythme, t’as le champ de vision qui se rétrécit en plein centre et t’essaies de capter ce qui t’arrive. T’as pas le temps de détruire quelqu’un que vlam, un coup de bouclier essaie de t’aligner ta mâchoire sur le menton et que je tombe comme une merde. J’ai plus d’équilibre à ce stade, je vous le dis tout de suite, ma tête valdingue et cherche un centre de gravité stable sans succès, alors je me relève d’autant plus vite quitte à me faire vomir ; je soupçonne même mes jambes, éprises de dynamisme, de vouloir tomber pour avoir des prétextes pour se relever. Mes tendons sont des machines qui veulent agir constamment, et je suis dans ma zone, à survivre partout et à faire en sorte que les autres restent à terre pour dégager le passage. Je frappe, je loupe souvent ma cible ou je me brise contre le bouclier, mais je résiste, je suis infatigable, je mourrais de crise cardiaque s’il le faut.

Clac, d’un coup, conscience, incrédulité barbare qui me sillonne la tête et me claironne.
Josh s’est fait dégager je savais où – j’enlève une partie du sang qui coulait de mon sang et qui transformait mes cheveux en champ de betteraves découpées d’un revers de manche vif – et merde, c’est le carnage partout. Je ressens toujours l’adrénaline qui me transporte, mais là, je me dis « Shit, comment vont les autres ? » Ça se passe en un éclair dans ma tête, mais juste après, je deviens faible et j’ai une pensée terrible pour Mojito, où qu’elle se trouvait ma garce, comment elle allait, je priais les dieux pour qu’elle soit sauve (j’avais ce rapport à la religion qui me disait que les dieux existaient pas contrairement aux hommes, qui étaient les dieux de qui, mais que même s’ils vivaient dans les nuages et tout, même si j’y croyais pas le début d’un gramme, je serais pas contre qu’ils fassent un geste pour des gens qui étaient pas forcément aussi antipathiques à leur égard que moi). Pis après avoir eu ce moment de tendresse qu’elle ne saurait jamais, je repensais à Josh : mais putain, comment perdre un gaillard pareil, même dans une telle folie ?

Pis je le recroise après avoir tourné la tête une fois que je suis débarrassé d’un flicard et je le vois, fâcheuse posture, un robot armuré et son chien, Josh qui respire le voûté, le fracassé et le blessé. Qu’est-ce que vous voulez que je fasse, je fonce.

Allez, je fais claquer tous mes muscles en même temps que l’autre coure vers Josh, pour le coup, alors que je fais ce baroud, je me rends compte que ma peau est tendue comme une peau de lézard dorée au soleil, que mes muscles sont bouillants et que je sue comme une porcasse, que si je bougeais pas, le corps entier tremblerait comme une vieille feuille ; en plus radasse de vocabulaire, je fatigue, je m’harasse totalement et chuis en feu quand je sprinte vers la flicaille avec pour seule arme ma stupidité héroïque et mes cuisses qui se déchirent, alors que le peu de peau nue que j’avais était couvert de sang. Mon masque me gênait pour respirer, vous garantis que ça serait pire sans lui, mais j’étais là, démon de sang et de chair-charbon, fendant la fumée comme un brise-glace dans de la banquise molle, j’allais faire saigner ceux qui s’en prenaient à mes potes.

Je me rendais pas compte si j’étais discret ou non ; discret déjà, c’était le genre de mots que j’employais quand j’étais saoul, mais au moins, mon corps faisait son taff : avec une vitesse que j’estimais entre soixante et soixante-dix kilomètres à l’heure (pas fort pour les estimations, mais j’allais très très vite), je comblais la moitié de la distance et avec l’autre moitié, je fis un bond (la moitié, la moitié, encore une fois, c’était plus imagé que scientifique) pour percuter mon lascar en plein dans les épaules alors que j’arrivais je pense sur son angle mort, merde, mais voilà j’y étais. Mon but, c’est que j’avais pas de but, pas plus qu’un missile sol-sol en tout cas, direction, done, objectif, visé, ppiiiioooouuuut, et après un temps de latence court, v’là que je percute sur le gars pour le faire tomber avec moi parce que la notion d’atterrissage me concernant était pas prévue. Je nous voyais bien tous les deux nous écrouler sur le sol parce que le choc allait être plus que violent, un boulet de canon con sur un mur noir.
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Sayuri Yamaguchi


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 31 Mar - 0:17 Répondre en citant

Spoiler:




❝ Vous pourriez vous délivrer, si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.❞
Il y a toujours un lendemain.

Quelle joie avais-tu ressentie en apprenant la nouvelle ! Toutes tes vingt-trois petites années de vie tu t’étais inclinée devant ce que tu contestais en ton âme et conscience, de peur de faire souffrir ceux qui t’entouraient, et de leur faire verser des larmes de sang. Tu avais préféré te contenter de ce que tu avais, pour ne pas être malheureuse de ce que tu ne possédais pas. Ton regard croise celui de l’homme qui se trouve être ton mari et tu lui offres un sourire triste, il s’en est fallu de peu pour gommer l’innocence de ton regard. Tu t’étais sentie fière, tu t’étais sentie heureuse, de voir que tu n’étais pas seule à croire et à désirer un autre avenir… Pourtant, tout ça avait été balayé. Tu ne croyais pas que l’avenir tant désiré pourrait naitre des fleurs fanées d’une révolution sanglante. Alors la joie te quittait, ne laissant qu’un gout amer de poussière et de gaz lacrymal dans ta bouche.

Tu voulais une révolution, la voilà. Pourquoi ne peux-tu donc pas te contenter d’être heureuse devant la barbarie que tes idées ont engendrée ?

***

Je suis une putain de croyante. Oui. Je crois, pas en un dieu factice. Pas à quelqu’un qui me dirait quoi faire et n’aurait de cesse que de juger mes actions, une entité supérieure qui s’en battrait la race de mon destin de petite chose éphémère. NON. JE CROIS EN VOUS.

Je crois en l’humanité plus qu’en l’homme car quand l’individu se trompe l’humanité finit toujours par corriger ses erreurs. Je crois en vous, tous en bas de l’immeuble, parce que vous êtes le mal nécessaire d’une humanité chancelante. Mise à genoux devant une machine. Je crois en vous parce que vous êtes irrationnels, parce que vous avez des putains de rêves. Je crois en vous parce que de votre illogisme vous rend faibles et vous force à vous fier à autrui. Je crois en vous putain.

Pourtant quand j’vous regarde présentement vous me dégoutez. Regardez-vous ! Regardez ce que vous êtes devenus, bêtes ignares. Quand le frère frappe, la sœur répond. Vous rendez-vous compte de ce qui se déroule en ces lieux. Vous êtes le mal nécessaire d’une société qui s’est trompée, qui a mis sa liberté sous le dictat d’une machine. Vous êtes…

Immondes. Les larmes ne coulent pas alors que l’espoir se brise. Demain le soleil sera noir, demain la barbarie aura été seule gagnante.

JE REFUSE. JE REFUSE DE CROIRE EN CELA.. LA RAGE. OUAI. Aujourd’hui encore je vais croire en vous. Je vais faire ce choix illogique de penser que demain, tout ira bien. QUE DEMAIN LE MONDE SERA BEAU. Parce que ce soir, ce monde, cet univers a perdu toutes ses couleurs, toute ses saveurs. La honte. La honte d’être là, de voir mes frères s’entre déchirer. Humanité tant aimée, en ce jour je porte ton deuil. Ecœurée et endeuillée. Pourtant je ne suis pas vaincue. SI JE DOIS ETRE LA SEULE CROYANTE EN CES LIEUX JE LE SERAIS.

Parce que vous êtes tous des hommes, parce que la violence n’est pas votre nature. Parce que JE REFUSE de croire que la violence soit votre nature. Demain, qui sera fier de ça ? Demain qui revendiquera encore ce carnage ? Lequel des camps pourra prétendre y avoir été étranger ? Celui dont la main se lève a perdu, il ne sera plus jamais écouté. Dans les coups, dans les cris, le silence est à l’agoni. Qu’adviendra-t-il demain ? Quand vous vous réveillerez de ce rêve qui n’est plus à mes yeux qu’un cauchemar ? Quand monstrueux et honteux vous reprendrez ce semblant de raison qui dans la furie des évènements vous manque ? NON. JE CROIS EN VOUS.

La voix monte de ma gorge, chaude mais ce soir elle n’est pas envoutante, ce soir elle est un baume qui je l’espère apaisera vos cœurs. Parce que demain existera encore.







Eternal blueParoles chantées Traduction
Kono mune ga kataru kotoba wo shinjite
Mienai sora no naka he
Habataiteyukeru
Eternal blue

Utsumuita kokoro
Dakishimeta senaka
Dokoka de kikoeru
Samishige na ongaku wo
Oikakete yuku
Kurayami no sanaka de
Yumemiteru sora wa aoku

Kieteitta ikutsumono hikari ni wa
Kanashimi to yasashisa no kioku sae
Mou mienai
Te wo nobasu
Mada hakanai mirai wa
Kagayaki sae shirazuni
Nemuri tsuzuketeru
Mezame wo matte

Furiharau kinou
Nugisuteta chikara
"Hontou" no imi wo
Kimeru ni wa hayasugite
Nani mo mienai
Koko kara mou ichido
Hajimari wo uchinarashite

Boku ga boku de irareru basho wo shinjite
Tatakau hibi no naka ni te wo nobasu
Dakara ima wa
Nagusame to yasashisa ni te wo futte
Atarashii hitomi de
Mukaeutsu mirai
Eternal blue

Chinmoku yori mo shizukana yoru ni
Hajimete kokoro ni tomoshita
Kimi no hitomi

Kimi no kotoba wo shinjite
Tayorinai sora no naka he
Kimi to boku ga meguriau kako wa
Tashikana mirai he tsunagatteita yo
Eternal blue

Horobiyuku sekai no yume wo shinjite
Inori no you na sora he te wo nobasu
Yagate asa ga hiraku
Zetsubou no katasumi de
Kagayaki sae shirazuni
Nemuri tsuzuketeru
Boku ni aitai
Mon cœur a foi en ces paroles contées.
Mes ailes prendront leur envol
Dans ce ciel invisible,
Le bleu éternel.

Ce cœur démoralisé,
Ce dos que j'ai enlacé,
Cette musique solitaire
Que j'ai entendue quelque part,
Je les poursuis
Au cœur des ténèbres
Le ciel dont je rêve est bleu.

Dans les nombreuses lumières ayant disparu,
Même les souvenirs de tristesse et de tendresse,
Je ne les vois plus.
Je tends la main.
Ce futur encore vague
Qui ne connaît même pas l'éclat
Est toujours endormi,
Attendant l'éveil.

Le jour passé dont nous nous débarrassons,
La force dont nous nous sommes dévêtus,
Il est trop tôt pour décider
Ce que signifie « vrai ».
Je ne vois plus rien.
À partir de maintenant, une fois de plus
Faisons retentir le commencement.

J'ai foi en ce lieu où je peux être moi-même.
Au cœur de ces jours de bataille, je tends la main.
Alors maintenant,
Faisons signe au réconfort et la gentillesse.
Avec ces nouveaux yeux,
Allons à la rencontre de l'avenir.
Le bleu éternel.

Plutôt que dans le silence, c'est dans une nuit calme
Que pour la première fois, dans mon cœur
Se sont illuminés tes yeux.

J'ai foi en tes paroles.
Dans ce ciel si peu fiable,
Le passé que nous y avons rencontré toi et moi
Conduisait à un avenir certain.
Le bleu éternel.

J'ai foi dans le rêve de ce monde en pleine destruction.
Je tends les mains vers ce ciel semblant prier.
Le matin finira par arriver
Dans un recoin du désespoir,
Sans même connaître l'éclat,
Toujours endormi,
Désirant me rencontrer.

(Traduction par Korine)

Le silence retombe pesant. Alors la voix grave et pourtant si douce conclut :

« Nul être humain n’est assez parfait pour avoir tant foi en ses convictions qu’il puisse prendre le droit de blesser celui qui ne les partage pas. Gardez espoir en demain. »

***

Le micro est posé, le message n’a sans doute pas porté. Mais maintenant tu ne peux réellement plus rien pour eux. Tu ne peux plus rien pour toi. Ces mots tu y as mis toute ton âme. Tu as souvent chanté, mais pas avec cette intensité. Tu as toujours fait entendre ta voie, créant ce chemin que seuls arpentent ceux que l’espoir assourdit. Tu croiras en eux toujours. Parce qu’ils sont vivants, parce que leur violence n’est que le fait de leur éducation. La nature nous dirige là où elle veut, bien ou mal loris, mais il faut avouer qu’elle a moins de pouvoir sur nous que l’habitude.


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 31 Mar - 20:35 Répondre en citant
Une seule solution : La révolution
« F*ck you I won't do what you tell me »

Au début, j’essaie de lui lancer un regard assassin. Mais rien à y faire : je laisse d’abord échapper un pouffement, puis abandonne toute idée de garder mon sérieux : J’explose de rire. En voilà un qui n’a pas sa langue dans sa poche. Je laisse tomber ma capuche en arrière, dévoilant mes longs cheveux noirs, imbibés d’un mélange de sueur, de sang et … je préfère pas savoir en fait. Je réinstalle mon masque de ski sur ma tête, comme si sa présence était tout à fait normale, et lui adresse un sourire franc.

« C’est elle qui bouffait en cachette. Un jour, tout un poulet rôti a disparu du four. Elle a accusé le chien. Sauf qu’on a pas de chien. Et si tu veux me faire croire que t’es pas lourd, alors avoue que t’y a pas mis du tien ! J’ai trimbalé assez de mecs bourrés pour avoir une bonne idée de ma force. »

Je ponctue ma phrase d’un rire léger, qui s’éteint lorsque une bande de gros tas débarque dans notre planque. Eh merde, vu leur tronche, on part pour de bons ennuis. Sérieusement, pourquoi je tombe toujours sur des gros tas qui cherchent une raclée en ce moment ?

"Tiens tiens tiens ... mais qu'est-ce qu'on a là ..."
"Une femme et un homme. Ça ne se voit pas ?"

Mouai, il aurait pu faire plus original. Ou poétique. Malgré le pétrin dans lequel on s’est fourrés, je peux pas m’empêcher de ricaner en voyant leur tronche. On m’a toujours dit qu’un jour, à force de faire la maligne, il m’arriverait des bricoles. Alors puisque de toute façon je suis destinée à me faire trouer la peau un jour où l’autre, autant s’amuser jusqu’au bout, non ? Lorsque le blondinet se fait ratatiner la face, je me redresse, prête à en prendre ma part. Mais visiblement, ceux-là ont envie de discuter.

« Tu veux jouer les malignes toi aussi, ou tu veux bien être gentille ? »
« Gentille … Gentille … Nan, ça me dit rien ce mot. Ah si, attend, c’est pas tout ce qui se passe à la campagne ? »

Sérieux, pourquoi ils ont toujours envie de discuter avant de vous taper dessus ? J’interromps donc sa réponse dès la première syllabe en brandissant un index redoutable.

« Chut. Essaie pas de te la jouer méchant de film d’action qui dévoile son plan avant de tuer le gentil. Ce que tu veux me faire par devant ou par derrière, je m’en tamponne me coquillage, alors t’es gentil, tu la fermes, et on passe direct à la suite. »

Ah, oui, visiblement, il est d’accord avec moi. J’ai à peine le temps de terminer ma phrase qu’il m’assène une immense tartine sur la tronche, qui m’envoie voler au sol. Ça, c’est fait. Je me redresse à nouveau, malgré le goût de sang qui a envahi ma bouche. Je suis pas forcément forte, mais ce qui exaspère toujours mes adversaire, c’est ma satanée habitude de toujours me relever. Visiblement, il ne s’y attendait pas, cette fois, et j’ai le temps de lui asséner un coup dans la rotule, qui lui fait poser un genou à terre et lui tire un hurlement rageur. Bon, ok, un qui fait moins le malin. Le soucis, c’est qu’il y en a quatre autres, et qu’ils ont laissé le blondinet de côté, visiblement pas intéressés par son derrière, à lui. C’est vrai ça, c’est injuste. Si c’était que le devant, ok, mais le derrière, on a le même. Alors pourquoi c’est toujours les gonzesses qui se retrouvent dans ces situations pourries ?

« Bon, je pourrais vous péter la gueule à tous les quatre, mais Je me sens magnanime. »

Moment de flottement. Je sais pas trop s’ils se demandent si je peux vraiment le faire, ou s’ils cherchent juste le sens du mot magnanime. Parfait, occupons les le temps que l’autre fanfreluche récupère. A deux, on aura peut-être une chance.

« Mon maitre ninja m’a toujours dit : soit souple comme le roseau, mais inflexible comme le vieux chêne. J’ai jamais trop compris ce qu’il voulait dire, mais il m’a aussi dit : Les framboises sont perchées sur le tabouret de mon grand-père, alors je pense qu’il était juste un peu taré. »

Nouveau flottement. C’est bien mes petits. Réfléchissez, essayer de trouver un sens à des phrases qui ne veulent rien dire. Pendant ce temps, je vois Bouton d’Or s’activer à faire je sais pas quoi. J’espère qu’il a un plan et qu’il va pas me laisser tomber et se barrer en courant. Pendant qu’ils réfléchissent, j’envoie valser mon pied dans les parties du mec le plus proche de moi, qui tombe à terre avec un cri aigu. Mais derrière-lui, déjà, l’autre abrutit de tout à l’heure se relève. A ce rythme-là, on va jamais y arriver. Je décide donc de faire quelques pas de danse avec mes cavaliers de fortune : alors que le premier essaie de m’allonger une nouvelle tarte, je bloque d’un bras, et lui envoie un poing dans le plexus solaire qui le soulève du sol. Oyeah, ça c’était classe ! Malgré le coup de pied dans le bas du dos qui m’allonge sur le carrelage, je me relève, et fonce, tête baissée et bras ouvert, dans les jambes d’un deuxième, qui s’écroule aussi. Moins de style, mais tout aussi efficace. Lorsque je me prend un troisième coup, des mouches commencent à danser devant mes yeux. Ça commence à puer du troufion.

Le troisième coup m’envoie valdinguer dans la pièce d’à côté. Je m’attend à me faire chopper avant d’arriver à me relever, mais pourtant, rien ne se passe. La voix de Bouton d’Or résonne dans le hall, attirant les cinq mousquetaires. Enfin, il s’est décidé à agir. Mais quand le bruit s’élève, je me mets à le maudire de tous les noms. Le son vrille dans mes oreilles, malgré mes mains appuyées contre chacune d’elle. Je sens la bile remonter dans ma gorge, alors qu’un hurlement s’échappe de mes poumons.

Je me relève en titubant, les oreilles bourdonnantes, alors que Bouton d’Or allonge les barbares à coup de matraque télescopique. Qu’est-ce qu’un manifestant fait avec une matraque télescopique ? L’ahurissement se peint sur mon visage, qui se transforme en rage lorsqu’il commence à hurler au secours. Un enfoiré de suce troufion de pro-incontestable de mes deux. Ce mec est un traitre. Mais il y a plus grave. Il faut que je bouge, et vite. Parce que si quelqu’un l’a entendu, dans cinq seconde, c’est tout un commando de miliciens qui va débarquer, et moi je vais finir au trou. Pourtant, c’est un mec, tout seul, sans armes, qui débarque. Vu sa carrure, il doit pas être CRS. En tout cas, vu ses paroles, il y a pas à chier : je suis dans la mouise. Je rabats mon masque et ma capuche, et relève mon foulard pour masquer mon visage. Bouton d’Or l’a vu, mais on va éviter d’être fichée partout sur les dossiers de la flicaille.

« Toi là ! Qu’est-ce que tu fous ?! Dégage avant que je n’te fasse arrêter ?! »

Sérieux ? Parce que je suis pas déjà destinée au trou là ? Fous toi pas de ma gueule, si je te laisse m’approcher, je parie que je me retrouve avec une paire de menottes autour des poignets. Mais mes yeux retombent sur le blondinet, et cette fois, ma rage prend le dessus. Si il y a un truc que je hais, c’est les enfoirées de traitres.

« BANDE. DE SALOPERIE. D’ENFOIRES. DE MES DEUX. OVAIIIIIIIIIIIIRES. »

Mon cri, grave et guttural, ferait presque trembler les murs. De toute façon, je suis déjà repérée. Je cours sur Bouton d’Or, et lui saute dessus à la barbare. Je ne lui assène pas de vrai coup, mais je me réceptionne sur sa tronche, lui enfonçant un pied dans le ventre, et un genou dans la joue. Prend toi ça adorateur de machine. Vu mon état, je vais pas courir bien vite. Je bouscule donc au passage le CRS du dimanche, d’un coup d’épaule, pour le ralentir, et disparait dans l’encadrement de la porte. Bande de d’enfoirés. Ils ont failli m’avoir.

HRP a écrit:
Bon, je voulais faire court, mais c'est raté. Désolée pour ceux qui vont se taper mon pavé à lire !


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Motoshige Okamoto


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 2 Avr - 11:10 Répondre en citant

Spoiler:




Sous couverture


▬ « Pour énerver les cons, on est manifestement utiles. » Tignous



Vraiment. Vraiment ... J'ai réussi à crier autant, de toute ma voix si, comment dirait-on. Gutturale ? Théâtrale. Qu'on ne se le dise point, quand vous êtes à moitié sourd, avec l'estomac dans les talons et les doses d'adrénalines vous faisant perdre tout sens direct, vous ressemblez au dernier des ahuris. Je ... ressemble au dernier des ahuris. Tant mieux, cela me donne encore plus de cachet en tant que nantis dit journaliste. Et encore, je ne sais comment je fais pour tenir sur mes deux jambes. C'est fabuleux le corps humain ! J'essuie le sang qui s'est écoulé de ma lèvre durant ma si remarquable prise d'efforts en clignant mon oeil droit pour me rappeler ce que je dois faire après toute cette ignominie de l'humain décadent. Mes mains tremblent, mon genou droit fléchit mais je reste cependant debout, de cette prestance qui sied au plus shooté des drogués. Malheureusement, ma pause est de courte durée car déjà, à peine le souffle retrouvé que j'entends ma porte de sortie foncer (tout est relatif) dans ce tas de débris servant de tas de débris.

"Geuh ... gik ! Ce type ..."
"J'ai été plus chanceux que vous, n'est-ce pas ?"

Je souris à cet imbécile d'un sourire tout aussi imbécile. Il ne pourrait pas comprendre ce à quoi je fais allusion, après tout.

« J’reconnais vot’ voix ; vous êtes le type de l’oreillette ?? »

J'ouvre à peine la bouche et de concert le bouclier se pose devant mon visage. On m'aurait claqué la porte au nez, je n'aurai vu la différence qu'en un seul détail ... la visière. Enfin vous savez, cet espèce de petit trou rectangulaire qu'ils se sont amusés à rajouter sur les bouclier, si vous avez un problème avec votre casque.Tant pis, je devrai me taire pour une fois.

« Vous pouvez encore marcher ? On va vous évacuer ! »
"Tant que j'ai mes deux jambes, mon cerveau et mes yeux, je pense avoir de grandes chances de survie."

Je peux encore me montrer cynique. Une bonne chose qui signifie donc que j'ai encore un semblant de capacité cognitive. Malgré cette impromptue aide, l'air me paraît toujours aussi noir et gonflé par les débilités de ceux qui se disent défenseurs d'une liberté. Ont-ils simplement su que la "liberté" demande un prix énorme, un prix capable de déshumaniser leurs proches pour une once de pouvoir. J'arque mon sourcil ouvert ce qui me fait un mal de chien. Mais j'encaisse. En tout cas, jusqu'à un certain moment ...

***

« Toi là ! Qu’est-ce que tu fous ?! Dégage avant que je n’te fasse arrêter ?! »
"À vrai dire ... il ne faudrait pas l'arrêter ..."
« BANDE. DE SALOPERIE. D’ENFOIRES. DE MES DEUX. OVAIIIIIIIIIIIIRES. »

Il ne l'avait point oubliée. Elle, le regard torve caché sous son masque et son foulard. Il ne manquerait plus qu'une touche de rose au dessus et ça nous ferait une toute nouvelle version mode Incontrôlables de la panthère ... rose. Certes la demoiselle n'est pas aussi coton-tige que la dénommée, mais la dégaine est là, au ralenti. Lent mouvement qu'est cet impact aux yeux de l'ingénieur en chef sous couverture, mais force est de croire que justement, la force est là. Le brun se sent partir en arrière, ayant juste en écho les vibrations (ou ce qu'il croyait être les vibrations) du bouclier. C'est ainsi qu'il se retrouve à terre, compressé par un pied et frappé par un genou, bien plus assommé qu'au départ. Sans doute le mérite-t-il, car il comprend dans le fond la colère des gens comme cette femme. Ils se sentent lésés, ils veulent faire évoluer, mais ... sont-ils simplement capables de faire évoluer ce tout. Pour l'instant, l'homme n'évolue pas, il chute, chute et se fracasse. La demoiselle s'enfuit en titubant, laissant pour à moitié mort ce brun à la mèche dorée qui ne peut s'empêcher de sentir les spasmes du rire prendre son corps endolori.

"... Il fallait plutôt la bloquer ..." dit-il, en relevant son index.

Un petit rire fuse d'entre ses lèvres rêches, la poussière venant lentement se mélanger à la salive écumeuse ... un vrai cocktail empoisonné. Motoshige tousse, mais cela ne l'empêche pas de continuer à rire et d'en devenir hilare tandis qu'explosent et hurlent derrière lui les assassins garant des libertés. Il ne se soucie pas non plus de l'état de ses mains puisqu'il se met à se frotter machinalement la mâchoire, ce qui laisse une énorme marque de suie sur son visage.

"Voyez-vous mon cher ... Je crois que cette soirée nous ... aura appris une chose ... ou réappris ... Si tu as mis ta tête dans le mortier ... pourquoi craindre le pilon ... ? Et voyez ..."

Derrière eux des gens s'enfuient tandis que d'autres se battaient contre la milice. D'autres rampent à terre et pleurent. On voit même des enfants dans le tas. De la bonne chair à canon, des soi-disants porteurs du flambeau des générations futures qui vont juste devenir aussi traumatisé qu'il l'a été il y a longtemps de cela. Alors dans un râle gutural, oeil droit fermé et l'autre levé vers son "compagnon d'infortune", il ajoute sans plus attendre.

"Il faut que je rejoigne le TPAI."
"ENFIN UNE IDÉE CENSÉE !"

Ses des yeux s'écarquillent soudainement et il remarque qu'il avait remis par automatisme l'oreillette bluetooth. Son soupir se fait gémissement.

"Pas si fort, Aoki-san ..."
"Allez vous faire foutre. Vous devez vous rendre là bas pour bloquer ce fichu hacker."
"Je sais ... Je sais ... Dites-moi ... Policier, c'est ça ? Ça vous plairait d'aider au rétablissement direct de la loi ? et d'être considéré comme le stabilisateur ?"
"Okamoto-sama ..."
"Je sais ce que je fais. Je suis l'ingénieur en chef Motoshige Okamoto. Et je vais avoir besoin de vous, si possible, pour arriver jusqu'au TPAI. Ils ont besoin d'aide là bas."

Oui, il sait qu'il lui faut jouer carte sur table maintenant. Plus de manifestante gueularde, les autres sont partis la queue entre les jambes ou inconscients. Alors quoi que dise ce policier, il allait se traîner coûte que coûte là bas ... et il allait faire manger ses doigts au fameux hacker ... Malheureusement, l'on ne sait ce qu'il s'est passé. Une chose est pourtant sûre, Moriarty n'a pas réussi à entrer au TPAI. À l'atteindre sans nul doute, mais pas à en franchir les portes. C'est, réveillé dans un camion, à moitié assommé qu'il a repris conscience sans vraiment gémir comme la majorité. Non, il s'est mis à s'esclaffer, car il allait se retrouver prisonnier avec les manifestants. Sans que ceux-ci sachent qui il est réellement ... L'endoctrinement allait pouvoir se faire et longer les côtes du désespoir humain.


© CN.JUNE pour Never-Utopia


Spoiler:



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Ameno omenare imperavi ameno
Dimere dimere mantiro mantiremo ameno

Le bento de temaki sama (et quelques secrets en plus):






Dernière édition par Motoshige Okamoto le Jeu 16 Avr - 23:39, édité 1 fois
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Tara Sullivan


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You're a good hearted woman
And I know I can be a bit of a troll
I don't know where we're going
Don't just say you love me, show me

I got you, but I'm lonely
I don't know, I can't tell
It's like you no longer know me
Perhaps you know me too well ...

I'm afraid you've outgrow me
I'm at the end of my rope
I just want you to hold me
Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me ...

Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me ...

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 2 Avr - 14:12 Répondre en citant
You crave into flames pure hearts
And you are here to scream a word : liberty
I won't believe you, and I will tear you apart
For a little peace, a law which I will set free in your insanity.
Fly away little human, Fly away, Fly ...
Because those people you're fighting own this sky ...



Le souffle est court, saccadé, comme toute cette merde qui va et vient autour de toi. Ça crie, ça bombarde, et ça ne réfléchit pas ; comme si on était revenu en ces temps là. Ces temps de guerre où l'humain ne savait qu'arracher à mains nues son futur pour en manger les entrailles et se faire plus puissant. T'avais vu ça combien de fois ? trop ? Ouais trop. Qu'ils soient voilés ou non, avec des pantalons en pattes d'éléphants ou le visage buriné par une peur intense, tu les as quand même combattus : Parce qu'ils voulaient au final écraser les autres pour une liberté qui ne leur appartient pas. T'as la matraque électrique qui te démange, le bouclier qui dérange. Et qu'est-ce que tu frappes quand un con vient à ta rencontre. T'es presque aussi sanguinaire comme l'oiseau de proie qui te sied si bien ; l'Aigle. Les coups, tu les as reçus, tu sens même de bons bleus faire chauffer ta peau mais t'arrives à te tenir droite et à en remettre plein dans leurs tronches de combattants de la liberté.

Avant le fracas

Ton souffle est lent sous ce casque visière, si lent qu'on pourrait se demander si tu es vraiment humaine. Vous êtes miliciens, pas des danseuses d'opérettes et ça, ton équipe ne le sait que trop bien. Ils te regardent tous faire front quand vous arrivez face aux manifestants. Première ligne, à donner les dernières consignes, ils attendent tous ton signe. La ligne de front nord, miliciens qui vont leur montrer qu'ils ont tord. Tord de s'attaquer à la loi et de briser des gens qui ont été comme toi : Innocents et sans histoire. Ou si ... Parce que tu étais la putain de fille de cinq ans d'un haut fonctionnaire de l'état. Alors quand vous faites front, de ce pas faisant trembler les débris, et que tout le monde frappe la matraque contre le bouclier comme ces soldats d'un autre temps, tu gueules à pleine voix :

"Vous les voyez tous là ? C'est des gens. Comme nous. Sauf qu'ils viennent pas se battre pour défendre la loi. Ils viennent la saccager et la piétiner. Ils ont même amenés des putains de gosses dans leurs rangs, histoire de se faire plus mélodramatiques. Moi je suis sûre qu'ils ont juste peur d'en chier.

Ça rit dans les rangs. T'en profites pour galvaniser les troupes parce que tu sais que ces manifestants veulent que vous soyez les premiers à buter dans la masse. Histoire de se sentir en bons lésés dans les futurs livres d'histoire. Rauque voix, puissante, plus qu'une qui fuse dans un mégaphone. Elle est la voix d'une ancienne blessée par ces conneries.

"Vous savez quoi ? On en a rien à foutre. Parce qu'ils attendent qu'on se jette en bons chiens de la loi sur leurs tronches. Ils se sentent pas responsables de leurs actes et du fait que justement, ils enfreignent cette loi qu'on maintient. ET CETTE LOI C'EST QUOI LES GARS ? !!!
PROTÉGER CEUX QU'ON AIME c'est ce coeur à l'unisson qui résonne et ça fait foutrement du bien.
"ALORS ON BOUGE ET ON SE SENT PAS RESPONSABLE. GROUPE 1 AVEC MOI AU FLANC. LE 2 ET LE 3 VOUS FONCEZ. LE 4 EN ARRIÈRE POUR POUSSER 2 ET 3."

T'es leur sous-lieutenant, leur pilier, celui qui a su retaper ces groupes pas vraiment partants pour frapper peut-être quelqu'un qu'ils connaissent. Maintenant, ils s'en fichent, ils te regardent tous battre la mesure, matraque contre bouclier. Ça résonne tellement jusqu'aux oreilles de la partie ouest qu'ils font la même, comme si c'était leur chant. Et là, c'est pas un chant de guerre, c'est un chant d'espoir ... pour que la loi résiste à l'idiotie humaine , pour que la loi puisse sauver les derniers êtres innocents, seuls garants du Vrai futur ... et de la Liberté. Tu remets ta visière et tu avances, avances ... Vous allez prendre de revers tout ça. À la guerre, comme à la guerre Tara.

Maintenant



La femme sur la voiture ne t'as pas vue à ce moment là. T'as attendu qu'un de tes gars vienne avec son bouclier se faire frapper, et t'as sauté. Ce regard torve, cet air assassin qui est tien, il s'abat sur elle comme s'abat la matraque sur sa cuisse. Électrocutée sur la cuisse droite, poussée face contre terre, la brune tatouée a pas le temps de dire quoi que ce soit ; elle se fait emplâtrer et menottée à moitié sonnée. Tu remontes à moitié ta visière, toi l'immaculée de noir au sang giclant sur le tissu. Les concessions tu en fais pas. Pas maintenant. Ils ont voulu frapper, provoquer alors tu fais ce que tu sais faire de mieux : riposter. Le sulfate de cette bombe vivante t'électrise, en toi ce feu s'attise. Et cette flamme tu es pas prête de l'arrêter. Il peuvent être voisins, connus un jour de marché ; ces manifestants tu vas te les casquer.

"Embarque là, nous on bouge au point suivant !"

Ce discours de tu sais pas qui avait aussi remonté ton estime. Il y a encore des gens censés qui savent que ces manifestants ont foutu des vies en l'air. La matraque électrique se range à ton flanc, et tu repars avec cette visière sur ta face, teintée des couleurs des idiots de cette société. Se faire entendre par la force ça revient à se frotter contre des gens de ton espèce, cette race de catin des îles qui en mettra plein la tronche jusqu'à ce que vous ayez perdu pied. Ce souffle redevient si lent que t'en fermes les yeux Tara, comme transportée. Tes ailes, ils ont essayé de les briser. Tes ailes, elles vont les balancer. T'attrapes le masque à gaz qu'on te lance, et tu quittes le flanc ouest qui maintenant est maîtrisé.

"Shepard y'a du grabuge sur le flanc Est. On aurait besoin de tes miliciens."
"Compris. On a fini de maîtriser l'Ouest. Mais je comprends pas comment vous êtes pas foutus de tenir l'Est."
"Il y a des armoires à glace."

Et c'est ça qui les font flipper ? alors qu'ils ont de quoi les maîtriser ... eh ben. Tu peux pas t'empêcher de rire, sale catin de blonde et de cracher un peu de sang par terre. T'es pourtant une femme. Bon ok tu es géante. Et ? Les hommes sont pas censés protéger les femmes ? Voilà en fait tu es pas vraiment femme, au delà de ton anatomie dans toute cette chiure : t'es une milicienne, une soldate. T'entends la musique qui résonne là haut sur les buildings éventrés, et tu te sens transportée ; tu vas foncer, fendre les airs de tes plumes grises de damnée, manger la fumée et encore fracasser. Quatre de tes hommes sont avec toi et avec votre formation serrée de quatre avec un seul qui frappe comme le vicieux assassin de sa matraque électrique, vous avancez vers le flanc Est ; juste pour avoir le temps de voir une des fameuses armoires à glace foncer contre un de vos collègues. Sur le moment, tes pupilles se dilatent et deviennent des globes d'encre noire bouffant un reste de café, puis elles se rétractent quand tu reconnais le chien qui aboie et se bat de tout son soul d'animal.

Hésite pas

Et t'hésites pas. Tu vois des cheveux roux, un gars plus grand que toi ; chose rare qui reste encore banale. Mais tu t'en contrefous, tu vas pas les laisser amocher tu sais qui. T'avances en laissant les autres se débrouiller, t'es pas leur mère. T'avances d'un pas si rapide qu'on pourrait croire que tu vas foncer comme un tank en joue. Pourtant tu te mets pas en joue avec un canon : ce que tu tiens c'est un pistolet électrique. Et tu siffles, ce sifflet imposant qui fend les airs et la poisse. Le chien lâche et ça te laisse le loisir de viser l'autre en plein dans son ventre. Les deux pointes se fichent sous son tissu, à même la chair et t'envoies la décharge. T'es une catin de milicienne Tara, une catin qui a été malmenée jusqu'au sang alors que t'avais que cinq ans. Mais tu restes humaine à bien des égards, parce que là, personne ne sait que sous ta visière en sang, il y a quelque chose qui coule ... quelque chose qui fait mal et mouille ce visage déjà trempé de sueur. Non t'as pas peur. Ça te dégoute de savoir que celui qui se fait molester c'est quelqu'un que tu estimes : Akira.

Mais t'as pas le temps de faire plus, la géante pin up, l'horrible bergère qu'ils ont jamais appris à comprendre comme l'a fait Takeda. Ton arme tombe au sol et tu fracasses du poing le nez de celui qui fonce sur toi en gémissant légèrement de douleur. On pourrait presque te donner un nouveau surnom avec ce masque sur la gueule hein. Dark Vador. Mais là t'as pas de Luke sur lequel te montrer compatissante.

"Balance-le Akira merde. L'autre est sonné mais il va vite se relever. On les maîtrise ou on se barre !"

Tu grognes ça à l'oreille de ton collègue depuis sa radio, haletante mais toujours droite. Et dans la brume noirâtre, on peut voir ta silhouette. Cette silhouette sombre et immense qui s'avance, encore avec ce pistolet électrique en main. La liberté ? vous l'avez bafouée. Vous avez voulu prendre un ciel avec le sang, alors que ce ciel appartient à tous. Et vous allez le manger et le vomir maintenant. Et le rendre aux Innocents.

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:05

Tu vas pas la refaire. Toi aussi, t’avais participé à ce coup-là, le premier de toute une nouvelle vie. Sauf que toi, tu criais pas. On t’y avait traîné parce que ça faisait partie du contrat. Et traîner parce que t’es un peu lourd à pousser. T’avais pas rechigné. Tu rechignes jamais. T’obéis, c’est tout. Ta conviction à toi, elle est muette. Elle est là, mais on l’entend pas. C’est ce qu’ils t’ont déjà reproché, la première fois.

Tu piétines donc, à portée de voix des autres Incontrôlables et littéralement collé aux rangers d’une Abbey qui ne tient plus en place. Ils sont tous en train de vrombir, comme au départ d’une course. Et ça hurle jusque très haut dans le ciel quand le signal est donné. Il aura suffi qu’un type des forces de l’ordre trébuche, nerveux comme il était. Et le premier affrontement dont on parlerait dans les livres d’histoire vous donnerait raison… C’est pas plus mal.

T’essayes de pas trop bouger. Parce que tu sais que ça pourrait éclater. Autour de toi, c’est certain. Mais aussi dedans toi. Et ça, tu l’avais pas prévu. Ton poing se resserre sur le couvercle de poubelle qu’on t’a mis entre les pattes, comme par ironie. Se battre avec des gestes mesurés… On allait voir ce que ça donnerait…
Mais c’était sans compter Abbey qui, aussitôt, se lance dans la mêlée, comme si elle était munie de l’impressionnante carrure de son frère. Le temps d’un soupir ennuyé de sous ton foulard, et tu te frayes un chemin à sa suite, bousculant sans gêne apparente les autres manifestants. Il faut absolument que tu évites de frapper. Parce que ça fait maintenant huit ans et quatre mois, à peu de chose près que t’avais pas fait du mal à quelqu’un. Tu te contentes donc de la jouer à la défensive, à la Captain America de la décharge publique.

C’est juste parce qu’avant les événements, Joss t’avait lancé, comme ça, comme on lancerait une vieille basket, comme il lancerait n’importe quoi sur toi pour te charrier, que t’avais pas intérêt à perdre sa tendre sœur de vue.
Alors pour toi, dans cette manif’, y’avait des mecs-boîte de conserve, des mecs en couleur, et au milieu, Abbey qui faisait le grand guerrier.
Baby-sitter d’une pile électrique qui vrille entre les manifestants ; anguille électrique qui veut qu’on tâte de ses petits poings nerveux.
La crinière blonde aide à la repérer dans la marée humaine. Mais malheureusement, toi, tu n’es pas monté sur des échasses. Parfois, tu vois une mèche. Souvent, c’est pas la sienne. Tu grommelles, comme on fouillerait dans une piscine de boules en plastique multicolores.

Et puis soudain, tu la retrouves, ayant fait sa fête à son premier CRS, fière comme une gamine courageuse. Mais c’est sans compter les autres policiers pour lui tomber dessus à son tour. Tu relèves les manches, serres dents et poings et essayes de te frayer un chemin, comme si tu étais coincé entre deux pièces de boucher.
Tu les extirpes un à un, la tête bourdonnante à cause des coups, prenant sur toi pour ne pas fléchir sur tes courtes jambes tandis qu’on te matraque. Tu attrapes un bras, le lâches en constatant que ce n’était pas celui d’Abbey et finis par la tirer de là.
« Fais un peu gaffe, pas dit qu’ils fournissent les soins quand on se fera arrêté… »

T’es pas vraiment un optimiste sur ce point-là. Si vous semblez pour le moment supérieur en nombre, leurs équipements de haute-technologie finiront par avoir raison de vous, volonté de fer ou pas. Et le petit discours de Nathaniel du haut de sa voiture n’avait que fait de lui la cible numéro 1. Vous aviez intérêt à rester groupés.
Tu réajustes le foulard sur ton nez, l’œil aux aguets ; pas seulement parce que vous étiez entourés par un b*rdel pas possible, mais aussi parce que tu semblais craindre qu’on ne te reconnaisse vraiment… Tous ces types en noir, là, y’en a forcément qui devaient venir de ta promo…

Un milicien essaye alors de t’arracher à ton couvercle de poubelle en t’assénant un coup dans l’oreille. Tu vacilles, va pour prendre appui sur ta comparse mais elle a déjà disparu de ton champ de vision trouble. Ce moment où tu sens que tu perds un peu la boule quand tu crois entendre une chanson diffusée en fond sonore, comme dans les films.
Tu sens une main – à moins que ce ne soit un pied- qui voudrait t’enfoncer dans le sol. Et des voix, étouffées, d’un milicien à un autre, comme quoi ils en avaient chopé un de plus.
Tu réussis à avoir un temps de réaction avant de piger qu’il s’agissait de toi… Eh m*rde. Si ça continue, tu allais devoir…


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 3 Avr - 12:46 Répondre en citant

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Elle commence à avoir du mal à faire la part. La voix de Miki crépite dans son oreille, il dit qu’elle est blessée, doit rester à l’écart. Elle porte la main à son épaule, la ramène pleine de sang. Ah. Elle ne sent pas la douleur, pas plus que celle de sa cheville foulée ou de sa côte froissée, vestiges toutes deux de son interlude avec la moto. De son interlude « mariage ». Elle serre les dents. Nathaniel aussi lui a dit de rester en arrière. Elle regarda Josh, surpassé en nombre mais toujours vaillant. Pour lui elle ne peut rien. Elle regarde Nathaniel, au cœur de la mêlée, à ses côtés. Son cœur se serre. Impuissante.

Et puis elle en voit d’autres, des visages connus. Le premier c’est un gars qui vient souvent au Révolutionnaire, toujours la face ennuyée, comme si y être traîné par sa femme relevait d’un effort considérable. Pourtant il est ami avec Nathaniel, elle les a vus discuter. Elle le regarde, jambes plantées dans le sol, aplombs solides. Il tombera, petite mésange, il tombera et tu n’y peux rien, parce que « Reste en arrière ! » disent-ils tous. T’es plus une enfant. T’es pas une adulte non plus. T’es pas de leur monde, disent-ils, tu dois grandir.

Elle serre les dents, et les poings. D’un violent coup dans les parties intimes, elle fait tomber un milicien sans casque, sans bouclier, sans rien. Sans doute un allié lui a-t-il pris ses atouts. Elle voudrait hurler, non, rugir et mordre et griffer, être une force décisive, protéger ceux qui sont importants pour elle. Miki continue à parler, elle perçoit la mince nuance de supplication dans son ton. Reste en arrière, je t’en prie, tu vas te faire du mal, tu n’es pas capable de lutter contre eux tous. Un violent revers de sa bombe lacrymogène sur la tempe du milicien, il tombe et sa chute a un goût de sang. Son cœur se soulève, elle ne veut pas blesser des êtres humains. Elle n’a pas le choix. Il faut lutter pour vivre et tant pis si ça la débecte.

« Miki. Tu as accès aux fréquences des oreillettes des CRS ? »

Il répond par l’affirmative, mais manifestement du bout des lèvres. Elle ne connaît bien, son jumeau, son miroir, son complémentaire, elle sait quand il n’est pas content. Elle non plus n’est pas contente, mais personne ne s’en soucie alors pour une fois elle doit délaisser le bonheur de son frère et agir pour ce qui est juste. Elle rajuste ses lunettes de protection sur ses yeux, dégaine sa matraque et la déploie. Pour le corps à corps, c’est plus efficace que sa bombe lacrymogène qui, cabossée, ne sera plus utilisable si elle continue à s’en servir comme d’une massue. Et parce que dans les bas-fonds on prend vite les bonnes habitudes, elle fouille le CRS assommé et le casseur qui a essayé de s’en prendre à elle. Elle trouve une matraque électrique et une bombe semblable à la sienne chez l’un, un canif en bon état chez l’autre. Pour être sûre qu’ils restent là jusqu’à la fin, elle leur lie les poignets avec ces languettes de plastiques à cran d’arrêt qu’on trouve souvent dans les magasins, pour maintenir les caisses fermées.

« Je veux que tu diffuses le message suivant : Problème au flanc gauche, demande de renforts. Uniquement pour ceux-là. Ils se bougeront. »

Elle, elle garde les yeux fixés sur sa proie, bien assurée de rester anonyme ou presque, cheveux cachés certes, visage aussi, mais ses yeux et sa maudite petite taille ne sauraient mentir. Il la reconnaîtra. Elle le regarde encore, submergé. Elle ne peut pas aider Nathaniel. Elle ne peut pas aider Joshua. Lui, elle peut l’aider.

« C’est parti. »

Elle attend que les flics s’éloignent, et elle fonce. Pour une fois, l’adrénaline lui rend le pied sûr. Il n’est pas loin. Elle abat sa main sur son épaule, y enfonce ses ongles pour qu’il ne se dérobe pas, et le tire en arrière. Pas le temps de lui demander son avis. Elle l’a relevé avec brutalité, pas le temps de faire dans la dentelle. Pas le temps de souffler, et ils sont à l’abri. Enfin… A l’écart. Juste à l’écart, malheureusement. Personne n’est à l’abri. Personne n’est sûr de vivre encore demain. Elle avise les gens, tout autour, qui grouillent et grondent tout ce qu’ils peuvent. Elle, elle préfère réfléchir, peser chaque geste et chaque action.

« Merci, Miki. »

Il grogne dans l’oreillette. Pas content du tout. Tant pis, elle fera avec. Elle reprend son souffle, appuyée sur Katô plus que l’inverse. Ouais, mais des deux c’est elle qui pisse le sang. Elle regarde encore son épaule. Faudra soigner ça au plus vite, ses doigts commencent déjà à picoter. Elle avise un autre visage connu, dissimulé pas loin. Sagitta. Une femme plus forte qu’elle n’en a l’air avec sa dégaine amaigrie. C’est ce putain de charisme qu’elle dégage qui la rend forte. Charisme que Lily, toute idole qu’elle soit, ne fait qu’effleurer. Elle la salue d’un hochement de tête, tant par respect que pour l’inviter à les rejoindre, Katô et elle. A trois on a plus de chances de résister qu’à un seul.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 3 Avr - 18:03 Répondre en citant
Manifestation Incontrôlable

A défaut de savoir se battre, j'ai appris à passer outre en faisant ce que je sais faire le mieux : rendre dingue.
Voyons si tu tiendras le coup après ça.




Un seul mot : perdue. Minuit passé depuis un moment désormais, les premiers militants se faisaient coffrer les uns après les autres. Je me tenais dans un coin, masque à gaz sur le nez, mon sac à dos sur les épaules, hésitante. Reculée, j’observai ce qu’il se passait sous mes yeux. Il n’y avait plus le temps pour les discours, plus de place pour les compromis. Deux choix s’offraient à moi : se battre ou accepter. Se battre pour la liberté ou accepter de continuer à se faire manipuler par un simple serveur. Pouvoir enfin prendre ses propres choix ou se voir imposer une vie. Et toi, qu’est-ce que tu ferais ? Ce n’est pas qu’une question de mariage arrangé pour repeupler une nation, c’est le fait de se faire exécuter si on a le malheur de tomber amoureux d’un autre que l’élu choisi par un ordinateur, le fait de se voir imposer des activités ridicules, de se faire envoyer au trou si on a le malheur d’ouvrir sa gueule. Une dictature. Voilà, le mot était lâché. Elle ne disparaîtra certainement pas demain mais il fallait bien commencer à agir un jour. Ce jour, c’était aujourd’hui. La première révolution. Personne ne pourra l’ignorer. Elle s’inscrirait dans l’histoire. La vraie question est de savoir, Chika, veux-tu t’inscrire dans l’histoire ? Quelle question stupide. Comment avais-je pu oublier l’instant de quelques secondes mes convictions. La peur me bouffait de l’intérieur, certes, mais si je n’agissais pas, ce seront les regrets qui m’habiteront pour le reste de ma vie. Je ne voulais pas être comme ces putains de miliciens pro incontestable à servir une cause qui restreint l’Homme. J’ai toujours su qu’un manipulateur pouvait aveugler des naïfs mais là, ce n’était plus de la naïveté, ils avaient de la merde dans les yeux et les oreilles. Malheureusement, ils ne comprendront jamais. Ce n’était que des putains d’égoïstes peureux qui avaient peur de ne pas pouvoir s’assumer seuls ; ils avaient besoin des ordres d’une machine pour le dire quand pisser et quand baiser sinon ils y arriveraient pas. C’était triste.

La main toujours tremblante, je sortis enfin de la pénombre. A quoi bon se cacher, qu’ils me coffrent ou pas, j’avais de toute façon une puce implantée dans la nuque qui leur permettra de me tracer. A moins que quelqu’un arrive à pirater leur système pour brouiller le signalement de nos puces. Tiens, c’était une idée ça. Je pourrai presque devenir une vraie incontrôlable. Enfin … pour ça, faudrait que j’ai l’âme d’un leader, la force d’un chien enragé ce que je n’avais pas. Ce soir, je me contenterai de participer à la chute d’un empire basé sur les menaces et les contraintes. C’était déjà pas mal.

Moi qui pensais pouvoir sauver mon joli petit minoi pour aller bosser après demain, c’était loupé. A peine avais-je eu le temps de marcher quelques mètres que quelqu’un me frappa par derrière à l’aide d’une matraque. Le salop. Par chance, mon masque amortit la violence du choc mais je ne pourrai pas compter sur le lui pour un deuxième round. L’attache brisée, je n’eus d’être choix que de le balancer à terre, inhalant ainsi les premières bouffés du gaz lacrymogène.

- PUTAINS ON VOUS A PAS APPRIS A FRAPPER PAR DEVANT BANDE DE CONNARDS !!

Ma gorge me brûlait, ma vision quant à elle a été altérée. Prise au dépourvue, et avant qu’ils ne m’attrapent, je réussis à me faufiler entre les révolutionnaires. Je toussai comme une cancéreuse. Fait chier. Je n’avais plus l’choix. Je sortis de mon sac une écharpe que je passai sur ma bouche et mon nez mais il était trop tard. Je sortis également quelques seringues que j’avais pris soin de confectionner moi-même avant la manifestation. Un sacré mélange de LSD, cocaïne et de cannabis qui m’avait pris un temps de chien à préparer jusqu’à ce que j’obtienne les effets désirés : créer une drogue hallucinogène puissante et qui agisse vite. J’avais réussi vue l’état dans lequel était le drogué une minute après l’injection.

Longeant le long des immeubles, des corps mutilés s’empilaient tandis que je continuai de courir. Quelques hommes essayèrent de me courser mais par chance ils trouvèrent toujours quelqu’un d’autre à arrêter avant moi. Cependant, cette fois-ci, ils semblaient déterminés. Toujours le cœur battant la chamade, mes jambes avancèrent seules tandis que je cherchai un moyen de m’échapper. Enfin ça, c’était avant que je ne fonce dans quelqu’un.

- MERDE POURQUOI T’ES LA TOI !

Me relevant rapidement n’étant pas blessée et constatant que ma victime n’était pas un CRS, j’agrippai son bras pour la relever. Putains, elle était amochée. A peine avais-je eu le temps de la remettre sur pied que les soldats nous encerclèrent. Je me retournai donc sur celle qui était embarquée dans la même galère, lui glissant dans la main deux seringues. Ma voix fut presque inaudible.

- Enfonce leur ça n’importe où, ça met 1 minute à agir. La moitié suffit, tu peux piquer 4 mecs.

Je mentirai si je disais que je n’étais pas terrifiée. Jusqu’à présent, j’avais esquivée mais il était d’affronter l’ennemi.


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Saluez le magnifique travail de Joshua (dessin) et Junpei (kit). Merci les gars ♥
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Joshua Sullivan

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Lun 6 Avr - 0:06 Répondre en citant
- Wouf ! ♥

Ce connard enfila un sourire dédaigneux sur sa face de milicien. S'il avait peur il l'afficha pas. Nan, il carburait au mépris avec une contenance froide et implacable, tout ce que ne pouvait pas piffrer Joshua. Il le vit pas partir, ni arriver sur lui, par contre il sentit son poing dans sa gueule et sa nuque se braquer sous la violence du coup. Y avait comme un bruit de cartilage qui craqua et claironna dans l'air. Bah, c'est sur, frappe du Josh et tu verras la gueule de tes phalanges après. N'empêche qu'il y avait mit tout son amour cet enflure, et le colosse mit un petit temps à se dérouiller la mâchoire, il avait même du rouge qui lui bavait de la bouche. Alors l'ours se racla les naseaux d'un coup de manche s'essuyant les lèvres au passage, secoua sa tête frénétiquement histoire de se remettre les idées au clair, et lui balança la charge à son tour.

D'abord Joshua lui flanqua un coup de coude remontant lui faisant claquer son menton violemment et bouffer ses gencives. Il en profita pour reprendre ses appuis et s'apprêta à lui foutre un coup de tête dans l'abdomen. Le milicien aurait alors bouffé une percussion avec les parties dures de son crâne, le genre qui te sciait sur place tellement l'impact pouvait s'avérer violent. Ça l'aurait mis à terre direct le gringalet qui se prenait pour Jude Law, à coup sûr.
Mais c'était sans compter sur la petite piqure qui vint lui titiller le ventre. Oh, trois fois rien hein, juste du 50000 volts dans le corps qui te paralysait direct pendant quelques minutes. C'était quoi cette merde? Ça fait un mal de chien bordel! Aurait-il sans doute pensé si son cerveau lui envoyait pas déjà un message similaire dans tout le corps. Ses articulations se figèrent sous la douleur, comme s'il se tapait une crampe géante alors qu'on le foutait dans un bain de méduses. Le milicien vit là une opportunité sans pareille car il profita de ce moment d'absence pour lui faire tâter de son poing à nouveau. Il pouvait bien en profiter Josh sous l'effet du taser était immobilisé.

Mais pas vaincu.
Ce fut noir, puis trouble. Ce fils de chien l'avait salement amoché, mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin pauvre lâche? Ah. Ouais. Sa mise au point se faisait gentiment et il distinguait à présent la tignasse blonde de son meilleur pote: le Nath. Qui était - il présumait - venu à sa rescousse voyant qu'il filait un mauvais coton. Il avait un œil qui fermait plus bien, à tout les coups flanqué de bleus, et quelques dents qu'avaient sautées mais ça l’empêcha pas de sourire franchement devant la scène. Ce fou furieux de fromage qui pue (expression d'anglais ça, une sacrée trouvaille pour parler du Nath et de ses compatriotes) balançait du poings en saccade sur l'armure du milicien, déchainé comme pas deux, son énergie débordante suintait de ses pores, ça aurait presque pu former un halo rouge doré autour de lui pour qui avait la vue de le voir. Dans son élément qu'il était le bougre.

Les volts lui vrillaient encore les sens et la caboche, Joshua avait l'impression d'avoir bouffé le jus d'Abbey en pack de dix. L'ours repéra alors la prise planté dans son ventre et l'arracha d'un coup sec, une arme de tafiole ça, c'était cheaté cette merde. Matant la saloperie de câbles avec dégout, il le vit se détendre au fil des secondes, et réalisa alors que le connard qu'avait osé lui balancer la sauce tenait encore le flingue entre ses mains.
Se relevant chancelant, Joshua recala son masque sur sa gueule et déploya ses bras pour faire craquer les articulations. Il chercha du regard le milicien relié à ses câbles et n'eut pas à fouiller dans la mare humaine bien longtemps car le CRS avançait dans sa direction.

Grande la pimbêche. Car oui, c'était une pimbêche. Même cachée sous sa carapace de cafard on le devinait à sa démarche et à son tour de hanches. Et puis y avait de la mèches blondes qui débordaient sur les cotés et flottaient au vent, d'un genre trop soyeux pour être comparées au blé rêche et mal coupé du Kezeyencko. Même en temps de guerre, il prenait toujours un temps pour identifier le sexe de son ennemi le Josh. A croire que c'était plus fort que lui. Il croisa les doigts pour avoir à faire à un laideron, ça lui aurait facilité le travail.

Lorsqu'il fondit sur elle, il tira dans le même temps sur les câbles - comme pour remorquer un saut d'un puits - au cas où elle aurait eu la bonne idée de garder entre ses griffes le pistolet tout du long, pour l'entrainer vers lui. Mais elle lâcha l'arme comprenant sans doute que se laisser prendre par l'élan la mettrait à découvert alors qu'un tank lui arriverait dans la gueule. Joshua lâcha un râle de rage à faire trembler le bitume et récupérant alors la matraque toujours à sa ceinture qu'il avait chouré une poignée de minutes plus tôt. Il assena avec un grand coup sur le bouclier de la blondasse. La violence de l'impact cumulée grâce à son élan et sa force colossal la fit reculer légèrement, voutée qu'elle était, derrière son bouclier en plastoque comme un escargot terré au fond de sa coquille. Solide la coquille putain. Il s'acharna pas plus dessus, ça n'aurait servit à rien à part lui bouffer ses batteries, mais ça annonçait la couleur: chérie, tu veux t'mesurer à moi? Ok mais tâte un peu ma force et on en r'cause dans deux secondes.

Joshua se recula enfin et jeta un regard sur les câbles du taser qu'il avaient pas desserré de sa pogne, le flingue jouant au pendule à hauteur de chevilles. L'ours rouge lâcha l'arme et fracassa de sa semelle le taser jusqu'à le foutre à l'état initial avant usinage. Une fois fait, il releva la tête vers la catin, foutre, elle était géante, et lui cracha:

- C'pas parce que t'es une femme que ça t'donne le droit d'user de méthode de gros lâche. D'un coup de godasse, il envoya valser aux pieds de la blonde les restes du pistolet électrique. Tiens, j'te rends ton jouet. Tu m'refais une attaque par derrière et j'te fais bouffer ta crinière grognasse.

Le pire c'est qu'elle était mignonne, cette connasse. Gaulée comment, il en savait rien, il y voyait plus que d'un œil et avec son tas de fringues molletonnées d'airbags on y reconnaissait plus rien. Ce qu'il savait juste, c'était qu'elle était une pro-incontestable, et vu sa tenue et son regard incisif, pas une petite caille qui sortait fraichement des rangs de l'école de police.

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Merci Kato Iga pour ce génialissime dessin. Tu sais que je t'aime beau frère?

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And I know I can be a bit of a troll
I don't know where we're going
Don't just say you love me, show me

I got you, but I'm lonely
I don't know, I can't tell
It's like you no longer know me
Perhaps you know me too well ...

I'm afraid you've outgrow me
I'm at the end of my rope
I just want you to hold me
Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me ...

Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me ...

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 9 Avr - 13:22 Répondre en citant
"… Merde."

C’est ce que tu siffles entre tes deux lèvres parfumées au goût de fer. T’avais prévenu Akira, mais l’autre bourrin avait eu raison de sa pogne. Tu restes droite, tes bottes fichées dans les gravats et t’attends alors que l’immense masse se relève. Ça c’était du défi. Pas mal de mecs auraient déjà fui, mais pas toi, pas quand il y avait un des tiens qui se faisait lyncher. T’es une lionne, Tara, une lionne mutante qui est là pour bouffer même si ses lionceaux sont en train de crever alors tu vas pas lâcher prise ; pas maintenant parce qu’il y a encore un moyen de tirer Akira de ce foutre de fumée. Mais oui. La fumée … Tes pupilles se dilatent tant l’excitation traverse ces veines ; ça palpite, ça t’excite. Tu entres dans l’arène et ça crépite.

Ça y est, le taser s’envole et tu le lâches sans mal. Sifflement, fracas sur le bitume. Après tout, tu t’en fous, c’est pas toi qui va payer les réparations. La bonne excuse et la mauvaise facture pour ceux qui vont les payer là, ces fameux défenseurs. T’as pas peur, t’as vu pire, pire qu’un gars qui vient se fracasser : t’as vu des gars se faire exploser. Les pieds s’ancrent dans le bitume, fléchis et prêt à encaisser l’impact qui t’arrive droit devant. T’as pas peur, t’as vu pire qu’un mec qui gueule : t’as vu des gars qui dégueulent. Le bouclier rencontre la matraque et chacun peut sentir l’impact, les vibrations et la force dont ils ont fait preuve. Tara tu piétines, mais tu ne fléchis pas. T’encaisses, un peu sonnée sur le coup, mais toujours là, et au final tu mets presque un genou à terre. Tu grognes, ça vrombit en toi, mais tu le laisses faire son show. Ça te laisse le temps de reprendre ton souffle, balancer le bouclier, et de montrer à ce mastodonte que t’es toujours vivante.

Il te parle, il essaie d’intimider la femme que t’es en se disant sûrement que ses mots bleus allaient faire chavirer ton petit cœur jusqu’aux pleurs. Mais tu bouges pas et il le voit. Tout ton corps se dresse, lui fait face, à tel point qu'on pourrait croire qu'il faudrait te mettre une allumette sur la combi et tu t'enflammerais tant tu dégages d'énergie. T’es grisée, et on voit sous la visière immaculée de sang et de poussière ces lèvres données par Satan, ce rouge flamboyant qui demande qu’à sortir la dague qui va mettre les tripes à l’air à ce foutu musclor.

"C’est vrai t’as raison. En tant que femme j’ai pas le droit. En tant que milicienne qui va t’en foutre plein la gueule par contre …"

Puis soudain, au moment où il s’y attends le moins, tes yeux se plissent et perdent toute lueur de charme : ton poing vient de directement rencontrer sa mâchoire déjà dans un sale état. Ça craque, sa tête valse sur le côté tandis que tu grognes de cette voix puissante valkyrie, la sentence des morts. Pas viking, pas rutilante sous ton armure, la femme devient l’arme et l’arme devient le cri :

" … Je vais te le montrer le crochet du droit."

Et tu frappes une deuxième fois sous le menton avant qu’il ait le temps de réagir. Sauf qu’il t’embarque avec lui. Et il serre le salaud, si fort que t’aurais eu envie de venir lui arracher des dents l’artère de son bras. T’aurais réagi pareil, mais lui il aurait pas eu le temps de faire ça ; tu lui envoies le plus infernal des coups de boule avec ton casque en protection, ce genre de coup qui vient éclater et tordre le cartilage de tout être humain. Le sang gicle, il te maintient, mais c’est lui qui est mal en point. Toi t’es encore capable de lui en remettre sur la figure même si t’es un peu sonnée. Mais pas vraiment le temps, le voilà qui te fait valser sur le côté avant que t’ai le temps de dire ouf. Le dos contre les gravats, la noisette brillant sous les feux adjacents de ce merdier, l’aigle se fait retourner par l’ours. L’ours plaque au sol les ailes mais les arrache pas. Il oublie juste un détail : Les serres.

"Tu vois, t'as pas le cul à l'avant."

Deuxième réplique à sa remarque sur le sur le fait que t'avais osé l'attaquer par derrière. Juste un rappel pour toi-même : le taser il se l'est reçu dans le ventre, pas dans le cul. Ça te fait bien marrer, et t'en profites pour faire preuve de ta souplesse ; le corps se tend, les abdominaux et le bassin se soulèvent pendant que s’écartent les jambes dans l’air. T’en profites même pour enfoncer sans ménagement le talon dans le coccyx histoire qu’il l’ait dans le cul et t'enroules les jambes autour de son bassin pour le faire basculer. Il aura eu beau te compresser, te frapper, t'étais focalisée sur ton objectif et t'as réussi. Le voilà sur le dos, et toi, loin de lui, les genoux fléchis et le sang en bouche. Tu craches, essuies du revers de ta manche renforcée et tu te remets debout. Plus lentement, mais t'es là. Et t'as pas peur. Ton regard devient même destructeur ; il brûle de ce feu qu'avait Portman en posant pour Dior : Sensuel, provocant. Avec ce jour-là l'ajout de la rage de vivre et de la soif de combat. La jambe d'appui fléchit, et t'attends qu'il revienne à la charge, qu'il ose répliquer, la sueur sur ta peau. Elle est l'acide, le sucré foisonnant sur le feu, ta peau de poussière, de sang et de cendres ... ta peau de femme.

C'est une bien étrange danse qui se joue entre vous deux, non ? On croirait même que certains s'arrêteraient pour voir ce combat de rue, ce combat entre une catin de milicienne, contre un énorme bouge rouge.

"Reviens ... J'tattends.

Tu sais que tu vas en prendre plein la gueule, mais t'es pas là pour chouiner. Ça va saigner Tara alors inspire et prépare ce corps qui a vu la bombe, à l'impact.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 9 Avr - 14:21 Répondre en citant

On continue
Général

Putain, putain, PUTAIN ! Ca bouge dans tous les sens, c'est un carnage. Ca pète, ça gueule, ça explose, ça enfume. La voiture tangue, elle n'a pas d'prise la pauvre fille, même ses docs ne lui permettent pas de se cramponner à l'acier. Et y'a ces cons qui la distraient, elle fait pas gaffe. Pas l'temps d'le voir venir, juste une chienne de douleur au niveau de la cuisse et une tignasse blonde d'harpie. Elle a jamais aimé les blondes. Et pour cause. Elle hurle, ça lui lance dans la jambe. Une douleur qui mord de son mollet et qui remonte jusqu'au bassin. Elle aurait pu se relever, elle aurait pu si la flicaille n'en avait pas profité pour la peloter et lui foutre des menottes aux poignets. C'est pas l'moment de jouer les gars.
Elle a lâché sa batte, tragédie, plus moyen de se défendre. Mais c'est pas ça qui l'arrête. Elle se débat comme une furie, poussant des injures la voix haut levée, couverte par l'affrontement des deux mondes. La liberté pucée, la liberté encrée. Elle tousse, sa gorge est incendiée par les gaz qu'elle avale à pleins poumons. La tatouée force sur ses jambes pour freiner le flic qui la traine. Ca lui arrache le muscle, elle le sent craquer sous sa peau. Elle serre les dents, l'acier des menottes lui dévore les poignets, sans peine sans regrets. Elle ne sent plus son corps engourdi se faire malmener, mais l'adrénaline la porte. Elle lui donne cette envie de lutte insatiable, et cette rage à la bave qu'elle déverse sur ces endoctrinés. Elle se débat si bien qu'elle parvînt à se tourner à moitié pour lui cracher à la figure. Un filet lui coule sur la visière, elle le fixe hautaine, enragée. Et là une nouvelle vague de panique, ça pousse comme pas possible. Un banc de piranha assoiffé de sang et de justice. Elle parvient à profiter de la panique pour se libérer tant bien que mal. Elle voit des rebelles tomber au sol, battus à coup de matraque. Des tâches carmin redécorent le parvis, montrent l'injustice dans cette rue révoltée. Ca lui presse les côtés, ça lui massacre les pieds. Elle voit des gens qui hurlent, qui souffrent, elle peut pas les aider bon sang ! Pas les mains dans le dos. Un autre flic la rattrape, lui colle ses phalanges dans la mâchoire, de nouveau une lutte pour la survie, une lutte pour la victoire. Elle va atterrir en taule, elle le sait. Elle crache ce surplus de rouille dans sa bouche, goût amer d'une défaite. Mais quand bien même, elle continue d'espérer. On se laisse pas abattre parce qu'on a la face collée à la réalité de bitume. On s'relève et on y croit ! De nouveau elle se débat, elle se jette en avant, en arrière. Elle traine des godasses, elle joue des épaules. Elle s'arrache les tendons mais elle ne leur rend pas la tâche facile. Elle manque d'air mais elle fait tout son possible pour ignorer ce détail qui lui bousille les poumons. La rage raisonne dans sa caboche et l'acide lui rouille les intestins.
On continue.

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Akira Fujimoto


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♦ Possède 2 dobermans (Nyarlathotep ♂ et Cthugha ♀) et un chat (Schrödinger ♂).
♦ Aime draguer les femmes pour s'amuser ou pour les tester si elles sont mariées. Mais ne va jamais plus loin.
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 10 Avr - 0:07 Répondre en citant

LIBERTE
Nuit

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"La tête du loup peut encore mordre même une fois coupé." [Princesse Mononoke]


O
h mec ! Tu la sens l'adrénaline remonter le long de ta colonne vertébrale . Prendre possession de ton encéphale et de ton raisonnement pour faire de toi un molosse enragé . Presque aussi jouissif que l'endorphine qui calme tes douleurs et que les plus pervers recherche activement. L'envie de lui mettre sur la gueule t'excitait, lui faire payer ce qu'il venait de faire à Nyarlathotep, le voir bouffer l'asphalte chauffé par les corps brûlant des combattants. Serrant tes poings, bandant tes muscles, le coup parti tout seul, le choc fut violent, faisant craquer tes cartilages, vrombir tes os jusqu'à ton épaule. Une douleur vive mais ton système orthosympathique faisait son job, atténuant tes sensations. À croire que t'être fait tabasser quelques minutes plus tôt avait déclenché la machinerie qui une fois lancée, ne s'arrêtait plus. Mais Goliath ne s'effondre pas aussi facilement, c'est qu'il reste debout le con, saloperie ! Il reprend ses appuis et celle-là tu l'as pas vu venir, mais par contre tu la sentis. Tes dents claquèrent, te tranchant un bout de langue tandis que ta tête bascula en arrière, brisant tes appuis, te faisant reculer de quelques pas. Sonné. Tu ramenas ta tête en avant, crachant le sang envahissant ta bouche. L'impression d'avoir bouffé un tracteur. Tête dans un étau, le monde devenait flou mais tu étais résolue à rester les pieds sur terre et quand Icare retomba c'était pour voir le colosse te foncer dessus, tel un taureau enragé face au matador. Trop près pour que tu réagisses assez vite. Merde !

Mais voilà qu'il se fige, pris de spasme, paralysé, crachant, jurant ou essayant. Tu remarquas rapidement les fils d'un pistolet taser planté dans son ventre. Tu reculas, ricanant, vérifiant si t'avais toutes tes dents, deux molaires fêlées et une qui a perdu un bout. Connard. Tu lui fous un coup de Dock dans le bide, profitant de son état de faiblesse. Lâche ? Face à ce genre de mec être loyale c'est comme se fracasser la tête contre un mur. Et le mur ferait sans doute moins mal. Tu t'approches de lui alors que le taser avait fini son office près à le lyncher encore une fois. Après tout, il était encore debout, rien ne te retenait. Tant que l'ours rouge refusait de tomber, il continuerait à s'en prendre plein le museau. Le molosse que tu es avait décidait de planter ses crocs dans sa fourrure et de ne jamais lâcher ; ce malgré la fatigue faisant trembler tes griffes et haleter ton souffle. À moins que ce soit l'excitation. En tout cas la douleur que tu avais aux côtes ce n'était pas dû à ça, l'adrénaline redescendant un peu tu sentis que tu n'étais pas vraiment entier. Alors quand un autre enragé te fonça dans le lard, tu les sentis craquer sous le choc, t'arrachant un cri écourté par ta rencontre avec le bitume dur, si dur, trop dur. Le souffle coupé, tu n'eus le temps de rouler pour t’échapper de son emprise, te maintenant au sol pour t'en foutre une, puis encore une, encore et encore, un enchaînement de coups qui ne voulait se terminer. Tu ne réussis qu'à interposer tes bras, qui, à ce rythme et malgré tes protections n'allait pas tenir très longtemps. Tu avais certes du muscle mais un os reste un os, fragile, et la fatigue commencé à te dévorer lentement.

Les bras en croix devant ton visage, tu finis par réussir à voir ton agresseur : l'orateur. Le sale renard. Tu serras les dents rougis par l’hémoglobine. Hors de question que tu flanches. Rassemblant toutes tes forces, ignorant la douleur, les hurlements d'un corps meurtri, galvanisé par la voix de Tara raisonnant dans ton oreillette, tu redressas ton buste, pour déséquilibrer ton ennemi. À croire que le voir t'avait redonné du poil de la bête. Tu tournas tes poignets et réussi à attraper un de ses bras que tu dévias sur le côté pour le faire basculer et te libérer. Puis d'un revers du coude tu le frappas dans le creux du dos tandis que tu attrapas ta matraque électrique et en colla pointe contre sa nuque. Coup d'jus, tu l'as pas volé celle-là ! Petite pute !
Tu te relevas, forçant sur tes jambes, appuyant ta main droite sur ton genou pour t'y aider. Une fois debout, droit comme un i, tu ne te reteins de lui foutre un coup de pied dans le bide sans aucune sommation.
─ Crèves, chiure, sifflas-tu entre les dents.

Tu défis le keffieh entourant ton cou et que tu portais en service depuis tes services militaires pour enrouler ton poignet gauche à l'intérieur, sentant qu'il était cassé. À quel moment ? Lors du coup donné au rouge ou pendant que le renard te tabassait . Aucune idée car en ce moment la douleur arrivée toujours avec un décalage assez relatif. Ça te faisait chier, tu ne savais pas écrire de la main droite. Ce n'est pas très important de penser ça en ce moment, mais faut pas chercher à comprendre ce qui se passe dans ta tête.
Tu tournas la tête vers Tara face à l'ours, un de maîtrisé, maintenant il fallait s'occuper de l'autre titan. Tu repris ton souffle quelques instants, serrant les dents pour faire fi de tes blessures, prêt à en redécoudre, redécouvrant tes crocs pour les replanter dans la chair d'un autre. Tu n'es pas un chien Akira, tu es un putain de cerbère.



[HRP – Nath : Bon je t'ai mis à terre, mais rien ne t'empêche de te relever. Si quelque chose te dérange dans mon rp préviens moi, je changerai.]



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Joshua Sullivan

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 10 Avr - 21:26 Répondre en citant

C'était pas de la petite pisseuse qui s'était retrouvée à l'école de police par dépit après avoir échouée son CAP d’esthéticienne ça... On pouvait dire que la bougresse, elle était là par vocation ni plus ni moins. Ça se voulait soldate et il pouvait pas le lui enlever, à peine répliqua-t-elle verbalement que son poing vint surligner en gras ses propos et Joshua embrassa son poing droit. A son commentaire le colosse ne put s’empêcher de ramener sa grande gueule, encaissant le coup sans broncher et lâchant un:

- T'es sur? J'suis pas certain d'avoir compris.

Et elle frappa à nouveau dans la mâchoire lui laissant juste assez de marge pour poser sa vanne, sauf que là, fallait pas charrier, il mangea pas gratis, y avait pas écrit "buffet à volonté" sur sa gueule. L'ours la bloqua contre lui de ses bras camisole et tenta de calmer la furie. Mais cette fille, c'était de la sauterelle de compet' car elle parvint à lui foutre un coup de boule à nouveau sous le menton sauf que là, fallait rajouter le casque de guerre en plus de l'impact, ça commençait à être raide, deux fois de suite. Et c'était un euphémisme, son masque à lui avait beau amortir le choc, il cracha ses dents, et sa salive eut un sale gout de fer rouge débordant sur ses lèvres. Il avait comme l'impression qu'un ou deux boulons avaient sauté coté mâchoire. Malgré tout il ne la lâcha rien, calant ses bras pour la maintenir et ne pas lui laisser l’opportunité de recommencer.

La douleur était devenue omniprésente, de la même manière qu'il lui fallait inspirer et expirer pour vivre, elle s'accrochait comme une donnée nécessaire, lui rappelant à chaque bouffée d’air la raison de son combat.

A trop remuer, la milicienne le vidait et il ne voulait pas prendre le risque de voir sa mâchoire foutre le camp pour de bon. Alors il la balança au sol tel Katô enverrait ses ordures droit dans la benne. Joshua sauta d'un bond sur elle, serrant ses mollets contre ses hanches comme il savait si bien le faire dans d'autres circonstances, il l'immobilisa et la zieuta du buste à la tête:

"Tu vois, t'as pas le cul à l'avant."

Il y pigea rien à sa remarque, elle était partie trop loin pour lui et se contenta de lui arracher le casque et masque à gaz qui lui cachaient sa jolie petite gueule:

- Dommage que tu sois une lèche-boulon, t'aurais presque pu être mignonne.

Il envoya valser son kit Vador dans les côtes d'un milicien et ce fut les dix secondes d’inattention de trop qui laissèrent à la femme le temps de reprendre le dessus. La tigresse le cogna à nouveau parvenant à s’échapper d’entre ses pognes par des méthodes de combat dont le procédé échappa à Josh, en ressentant par ailleurs de plein fouet les répercussions. Putain... C’était plus une femme à ce stade mais un tank! Il se releva, ravalant d’un coup de manche son sang débordant de ses lèvres et checkant rapidement les rouages de son corps pour faire un rapide bilan de son état. La tête à présent à découvert, elle n’allait pas tarder à se manger les gaz des fumigènes de plein fouet et avoir l’œil qui lui piquerait salement voilant ce regard revolver braqué en sa direction.

"Reviens ... J'tattends.

Il esquissa un sourire invisible derrière son masque et lui renvoya un:

- Te fais pas si pressante la belle, elle arrive ta raclée...

Et déjà il fut sur elle lui assenant un coup de coude dans son poitrail, pas de quoi faire plier l’armure pare-coups de la milicienne mais assez pour lui faire perdre son équilibre, le croche-patte aidant à la faire tomber à la renverse. Il l’accompagna dans sa chute et elle du encaisser leurs poids sur le bitume. Serrant sa pogne autour de son cou, une pression maitrisée mais suffisamment alarmante pour qu’elle tente en vain de libérer des deux mains les doigts qui compressèrent sa gorge. Joshua dégaina un canif de sa pogne libre et vint planter dans les coutures de sa combinaison l’arme blanche laissant de belles lisières rouges sur sa peau puis lui arracha le haut de sa carapace. C’était comme déballer un kinder surprise, et au vu de son tour de poitrine la surprise fut belle, si belle qu’il ne pu résister à la tentation, n’éprouvant aucune empathie pour les garces de son espèce il rangea son arme pour peloter son sein l’empoignant à pleine main:

- Eh! Regarde moi ça: pile à ma taille, plus d’doute, on est fait pour se plaire.

Forcément, la gueuze se retrouva gonflé à bloc, galvanisée par cette provocation et l’atteinte à son intimité, elle eut la bonne idée de lui retourner un coup sec du genou au niveau de l’entrejambe. Inutile de vous dresser l’irrationnel douleur que ressenti alors le Sullivan, lâchant prise sur son cou pour venir instinctivement protéger ses parties, ne négligeant pour autant une pression violente sur son sein en guise de remerciements. Tombant sur le coté, vouté sous la douleur, le coup continuant à le lancer plusieurs minutes après, elle en profita pour se relever, non sans peine et vint lui arracher son masque pour l’enfiler à son tour.

- Aaaaaaargh... T’es au courant que tu rends pas service à ton putain de gouverneur en tentant de castrer ton prochain?...

Un crachat et une réplique plus tard, elle s’écarta de quelques pas. Il lui rendit un sourire et essuya de sa patte la salive sur son visage. Elle récupéra un instant et il n’en fut pas mécontent car les minutes qui suivirent ne furent pas de trop pour se remettre d’aplomb.

Soudain la première explosion retentit. De quel camp ça venait? Aucun idée. Mais les blocs d’immeubles dévalèrent sur l’asphalte, fracassant humains et voitures et soulevant poussière et gravats. Le chaos fut alors total. Des victimes, des cris, des pleurs, des morts. Une atmosphère de folie pure empoigna alors l’air. Ça dégénérait à un point que Joshua et les incontrôlables n’avaient pas anticipé. Ça ne pouvait venir que de ces chiens d’incontestables, Joshua en fut certain, des moyens pareils, une boucherie pareille, c’était forcement leur crime. Alors se relevant finalement, le regard rouge de haine l’anarchiste fonça sur sa proie, impulsant un:

- ...GROS TAS DE CREVURES!!!

Aveuglé de colère, Joshua empala la femme d’un uppercut violent lui coupant net la respiration et enchaina un coup de poing au visage pour lui foncer ensuite proprement dessus et lui faire terminer sa chute contre un mur. Complètement sonnée, tenant tout juste sur ses jambes, l'anarchiste lui cracha les yeux injectés de sang:

- T’AS COMPRIS?! T’AS COMPRIS OU T’EN VEUX ENCORE??!

Vacillante, elle semblait être à bout de force, à croire que c’était le bras tendu de Josh accroché à son épaule qui la maintenait sur ses appuis. En voyant l’état dans lequel il avait mit la soldate, l’ours ravala sa salive, écœuré par lui même. Elle ne méritait pas ça. Aucune femme méritait ça.

Et la seconde explosion vint. Juste à temps, il entendit alors un bloc de pierre se décrocher de la surface d’un mur au dessus d'eux et d’un geste de survie, arracha la milicienne du mur et fit un bond en arrière la ramenant vers lui juste à temps avant qu’elle ne se mange l’impact. Sauvé. In extremis. A peine un souffle de lâché que cette fois, ce fut elle qui l’entraina dans un roulée-boulée immédiat lui évitant à son tour la collision brutale avec une porte de voiture venue s’abattre violemment sur le bitume à quelques centimètres d’eux. A son tour elle venait de lui sauver les miches.

Ou presque. Une main. Dénuée de vie, reliée à aucun corps. Encore chaude et gorgée de sang. La portière avait percuté le sol de sorte qu’elle trancha nette la main gauche du dessinateur.

Hanté par cette vision d’horreur, le Sullivan hurla, de toutes ses tripes, ramenant son moignon devant lui, horrifié par la scène. Sa main. Il avait perdu sa main. Ce n’était pas la douleur la plus vive, mais la perte de son membre. Sa main. Ce sang bouillonnant et chaud ruisselait de sa plaie béante, muscle, os, nerfs à vif. Sa main, il avait perdu sa main.

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Merci Kato Iga pour ce génialissime dessin. Tu sais que je t'aime beau frère?

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You're a good hearted woman
And I know I can be a bit of a troll
I don't know where we're going
Don't just say you love me, show me

I got you, but I'm lonely
I don't know, I can't tell
It's like you no longer know me
Perhaps you know me too well ...

I'm afraid you've outgrow me
I'm at the end of my rope
I just want you to hold me
Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me ...

Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me
Don't just say you love me, show me ...

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 10 Avr - 23:47 Répondre en citant
Tout devient rouge, sanglant, suintant. C'est plus respirable voir même plus vivable tellement la crasse de l'humanité les engloutit. Les yeux brûlant de cette rage de vivre, brûlant sous les gaz, la femme tient le choc, serre les poings quand l'impact vient. Il faut tenir, attendre que viennent les renforts parce qu'elle était pas lui ; elle reste femme, mais elle reste fière. Ça te rappelle rien belle blonde ? Ces casses croutes que t'as mangé et encore mangé en devant toujours te relever. Et ceux-là, il ont pas fait en sorte d'arrêter ta faim. Le coup arrive, fracas et résonance, mais pas mortel. Deux côtes de fêlées c'est possible ; Un crachat de sang, c'est sûr. Mais elle encaisse et tombe à la renverse sur le bitume. Sauf qu'elle se laisse pas faire, ou tout du moins, la lionne essaie de ne pas se laisser faire. Parce que la main est bien là, sur la gorge. Palpite la tempe, plus rare se fait l'air sous l'effet de surprise. Personne ne peut échapper à l'envie d'enlever la main de l'ennemi quand celui-ci vous mange les dernières inspirations. Malheureusement mon gros, elle va pas pleurer, supplier ou te sortir ce que tu pourrais penser. Ses larmes, on les a déjà volé.

"... ch ...ier ..."

T'en mords ta lèvre de frustration Tara Satô, mais tu attends ton moment, même si ça signifie en prendre plein la tronche de la part d'une tâche qui sans doute se croit roi, roi de la rage, roi battant l'Incontestable. Serre les dents, fixe-le et lâche pas. Et ça, pour te fixer mon gars elle le fait. Tu vois ses yeux briller, t'étudier, s'imprégner de ton regard, et là tu sais au fond de tes tripes, que t'es peut-être pas fiché sur les dossiers, mais chez elle tu vas l'être à vie. Pourquoi ? Parce que tu as réussi à l'enrager et à la faire rire, un rire hilare suivi d'un énorme crachat sur ton visage. Rouge, en plein entre tes deux yeux.

"Je crois pas. Même un geek sait mieux peloter que toi."

Elle grogne, trépigne et tord ses lèvres de manière à montrer tout le mépris que tu lui inspires. C'est moche la colère alliée à la moquerie, mais on est pas à un concours de beauté et c'est pas une miss qui se la joue bombasse.

"Au lieu de fourrer ... ta main où il faut pas ... tu vas te faire fourrer autre chose. ♥︎"

T'auras eu beau le sentir ce sein qui te plaît tant, t'as senti autre chose qui te fait moins plaisir. C'est dur, violent. Aussi violent que la pression que tu as fourni sur ce qui te faisait de l'oeil et de la main. Et un grognement de rage sort de cette gorge à présent libre, ce cri faisant écho sur les débris alentours et faisant frissonner les fuyards. Elle s'en racle la gorge, avale le ferreux, mais au moins elle est loin de cette masse qui se tient de ses paluches bonnes à briser le melon plutôt qu'à le cueillir, l'entrejambe. C'est sans mal que la blonde blonde vient t'arracher ce qui cachait ton visage ; c'est pour la première fois aussi que tu vois qu'elle te prend plus vraiment pour un assassin, mais un gars lambda. Et à ta phrase, tu reçois de suite une réplique dite avec mépris.

"Tu sais que tu rends pas service à tes couilles à geindre comme une chienne en chaleur ?"

Tu aurais pu lui en remettre un coup, si tu avais pu Tara. Mais t'essaies déjà de reprendre ton souffle et des forces. Bon, tu lui as quand même craché encore à la figure pour la forme avant de te traîner jusqu'à un mur. Mais soudain, tout semble s'effondrer et hurler. Ton cerveau ordonne automatiquement à ton corps de se retourner et c'est pas en bien ... Explosion, des voitures qui s'éventrent, un immeuble qui rend des plus gros débris. Au fond de toi, tu sais que c'est devenu n'importe quoi. Par contre t'as pas le temps de pousser ta réflexion plus loin, car la masse te revient dedans ; Faut que tu encaisses, que tu encaisses bordel ! Tu l'entends plus, tu bouges plus, tu le laisses te frapper avant de gueuler ; mais le hurlement ne sort pas car quelque chose te taraude, tout là bas, dans ce coeur qui a connu la douleur et le malheur.

"... J'ai rien à comprendre ... avec ... les cons ... de ton ... espèce ..."

Et tu tousses, tu sens le sang couler le long de tes lèvres et sur ta tempe. Ça devient la merde dans ton esprit. Même tes jambes ne répondent plus. C'est le silence radio dans ton corps. Il aurait bien pu te laisser crever cette montagne mais c'est étrange, quand le bloc tombe, tu te sens pas partir comme il faudrait ; t'es contre lui, ou plutôt il t'a collé contre lui. Tes yeux auraient pu sortir de leurs orbites tellement ta stupeur est grande. Tu l'as regardé d'un air presque trop innocent, cet air qui fait briller nos yeux et trembler nos iris parce qu'on ne comprend pas. Mais vous avez pas le temps de mettre les choses au clair sur l'acte, car toi aussi tu t'y mets en poussant de tes dernières forces la masse dans une roulade. Tes doigts serrés contre ce qui fait le tissu du haut. Heureusement que tu avais encore tes gants, car tu aurais pu avec tes ongles, aussi court qu'ils puissent être, en déchirer les pans, les mettre en lambeaux dans un excès de zèle. L'explosion s'arrête, ton coeur bat vraiment à tout rompre dans ces montées d'adrénalines alimentée par la survie de l'autre et tu t'écrases un instant ; avant de sentir quelque chose mouiller abondamment ta poitrine.

"... Bordel."

Tu te redresses comme tu peux en inspirant fortement histoire que l'air plus ou moins pourri te remette les idées en place ; et tu comprends alors que la masse qui t'a vraiment mise à mal, au point de t'accorder plusieurs points de sutures pour les mois à venir est en train de pisser le sang : il avait plus de main. Merde. Ton coeur se serre, t'as soudainement pitié pour lui. Ou plutôt, tu te sens encore redevable. Même un ennemi, on ne peut pas le laisser souffrir. On abrège ou on soigne mais on enfonce pas. C'est pas dans tes principes. Alors quand t'en as marre de l'entendre hurler, tu te redresses vraiment au dessus de son torse et t'essaies de le rappeler à ses sens.

"Regarde-moi."

Il hurle toujours et alors même si t'as mal, tu fais en sorte de lui foutre une baffe, en hurlant aussi un peu à ton tour. Ça résonne en vous, ça se tord et ça se complète. Malgré vos coups, malgré vos différends. Vous vivez au final un peu la même chose.

"TA GUEULE ET REGARDE MOI."

Il s'arrête enfin, l'énorme roux, même si tu sais qu'il a encore mal. Vos deux visages ensanglantés par les blessures d'avant et le sang du moignon se font face. Ses cheveux suinte de ce sang, elle mord les protections et les détache sans ménagement. Les gants tombent à terre ce qui lui facilite la prise sur le tissu ; et elle déchire ce haut, détache la ceinture de son pantalon. Le craquement se fait entendre mais là, c'est pas pour se plaire Joshua. Cette meuf est en train d'essayer de faire un garrot. Sans doute qu'elle croit que tu la fixes d'un air surpris et c'est pour ça qu'elle crache de ses lèvres un peu coupées, mais encore bien bonnes à embrasser :

"Dis-rien. Ou j'enfonce la matraque ... dans ta bouche à conneries."

Parce qu'à ses yeux, tu es encore un civil, mais t'es aussi un ennemi et ça faut pas l'oublier. Elle enroule ce qui faisait ton haut autour de la coupure puis se met à comprimer l'artère sectionnée sur ton avant bras de manière désordonnée vu son état, mais quand même précise. Ça lui rappelle trop de choses, mais y'a rien d'autre à faire : Tara doit encaisser, encore et encore. La blonde tousse, crache et manque d'air, mais elle réussit au final à faire le plus gros avant de bouger du haut du torse en vérifiant l'état du blessé.

"... Merci."

Dans les fracas et hurlements, on entend certainement pas ce remerciement, surtout quand on perd son sang. On voit à peine les lèvres bouger pour les deux syllabes avant de les voir disparaître derrière une radio. Cette main fine qui pourtant a su décocher des poings avant, elle fait que vérifier le rythme au niveau de la jugulaire, mais elle est bien là, ferme mais chaude. Tendue, mais pas pour presser ; elle est là pour essayer de sauver. Tara appelle les renforts d'une voix un peu faible, demandant les raisons de ces explosions. Ça reste un humain, un putain d'humain qu'il faut combattre, mais pas non plus à abattre. Il est pas là pour tuer une centaine de gens, il voulait juste se faire entendre ... non. Tu ne dois pas penser comme ça. Pas maintenant, voir ... jamais.

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:07

Ses doigts étaient engourdis. Elle s'était fait un pansement maladroit avec l'une des manches de sa chemise - la déchirer sans enlever son sweat avait été très difficile. Elle inspira profondément, posa un regard farouchement protecteur sur Sagitta et Katô. Un déglutissement nerveux. Des trois, elle était sans doute la moins solide, mais elle avait pour elle Miki et sa volonté de les préserver, tous les deux. Elle, elle ne comptait pas.

Tant pis pour ce qu'en pensaient son frère et son époux, elle ne comptait pas. Elle n'était qu'un souffle d'air sur l'immense plateau de jeu alors que ses deux alliés faisaient partie des pièces décisives. Elle avait ordonné à Joshua et Nathaniel de vivre, ce n'était pas pour abandonner aussitôt deux des personnes sur lesquelles ils pouvaient avoir besoin de s'appuyer. Elle resserra les doigts sur sa matraque. Elle était une lâche, elle avait fui énormément. Elle ne voulait plus.

« Lily ! Recule ! »

La voix crépita dans son oreille. Elle releva la tête, alarmée. De la panique. Il y avait de la panique dans la voix de Miki. Ses yeux parcoururent l'espace, aussi vite et aussi loin que possible. Où était le danger ? D'où viendrait-il ? Elle attrapa le bras de Katô, la main de Sagitta, tenta par pure logique de s'éloigner de la manifestation. Pris pas surprise, ils résistaient.

« Recule, bordel ! »

Elle tira plus fort, écorcha ses doigts sur leur résistance. Réussit à la vaincre. Un pas, deux pas. Trois. Quatre. Pas plus. L'explosion lui coupa le souffle, elle se sentit projetée vers l'endroit qu'elle avait tenté de rejoindre. Son dos heurta l'asphalte. Ses yeux s'étaient clos par réflexe, pas assez vite cependant pour qu'en les rouvrant elle puisse voir autre chose qu'un grand voile blanc. Son cerveau refusait de comprendre, ses oreilles sifflaient. Elle était plaquée au sol, à côté de Sagitta, toutes deux protégées par Katô, quand la seconde explosion les secoua. Le monde se déchirait, plus rien n'avait de sens.

Les hurlement. L'une de ses oreilles, celle qui portait l'oreillette, était moins touchée et entendit les hurlements, douleur, peine et peur. Elle referma les yeux. Elle refusait de voir. Cheveux rouge sang et blond lumière, si loin et si près d'elle, entremêlés. Elle ne put que reconnaître l'une des voix qui hurlaient. Ses paupières papillonnèrent, elle chercha dans la foule. Tout en refusant d'y croire.

Elle le vit pourtant, si près de son ennemie, un moignon pressé contre la poitrine. Son corps et son esprit se révoltèrent contre ce qu'ils avaient fait. Le gouvernement. C'étaient eux, les coupables, et ils avaient sacrifié amis comme ennemis. Signait-on pour cela dans la milice ? Elle tenta de se relever. Elle devait aller chercher Joshua, elle ne trouvait pas Nathaniel mais Joshua au moins elle le voyait, elle ne pouvait pas le laisser là-bas, il devait voir un médecin. Elle ne parvint même pas à s'asseoir. Le monde tanguait trop. Par réflexe, elle s'accrocha à la main de Sagitta. Féminine, douce, rassurante. Elle était encore une enfant, surtout en cet instant.

Elle refusait de croire, elle refusait de voir, mais son corps, au moins lui, avait compris. Les vertiges ne pouvaient tous être dus à son oreille abîmée. La nausée, elle, n'avait pour cause que ce maudit carnage. Elle versa des larmes sur les morts, les blessés et mutilés, ceux à qui on annoncerait la perte d'un être cher dans quelques heures, quelques jours. Cela ne dura que quelques secondes.

« Lily ! Lily, réponds ! »
« Miki... »

Sa voix était faible, rauque, déformée. Celle de son frère ne lui parvenait qu'à travers un long tunnel. Elle inspira profondément, réussit à se retrouver assise. Elle avait le souffle chaotique, les pensées déliées.

Ils ont. Sacrifié. Leurs alliés. Ca y est, ça rentre, tu comprends et de tout ton coeur tu te révoltes encore. La colère se change en haine, tu parviens à te relever mais une main t'empêche d'avancer, chaude, solide, calleuse, et la faiblesse te vole ton hurlement. Tu n'es plus une poupée désarticulée. Tu n'es plus un oiseau à qui on a confisqué ses ailes. Mais tu n'es pas encore capable de lutter. Il le sait, l'allié sans sourire, elle le sait, l'alliée sans faiblesse. Tellement plus puissants que toi, tous les deux. Tu les aurais enviés si tu n'avais pas percuté qu'il s'en était fallu d'un cheveu. Ils auraient pu mourir, eux aussi. Toi, toi aussi tu y aurais laissé ta vie s'il n'y avait eu la chance.

« Lily, je t'en supplie, reviens à la maison, ils pourraient le faire encore et... »
« Non. »

Elle ne les laisserait pas. Sa cause c'était leur cause. Elle avait le coeur solide mais il flanchait quand elle voit ce carnage aberrant. Elle se souvenait de tout ce qu'elle avait pu lire dans les livres d'histoire. Effroyable. Son corps se tendit contre la poigne de Katô, elle chercha Joshua du regard puisqu'elle savait plus ou moins où il se trouvait. Il était toujours avec la milicienne. Sa gorge se contracta autour d'un grondement de fureur. Sa vision se fit plus net. Elle le... Soignait ? Elle se força à respirer profondément. Lui était en sécurité pour l'instant.

« Nath... »

Nathaniel. Nathaniel était introuvable. Elle sentait les battements désordonnés de son coeur tandis qu'elle le cherchait avec affolement. Sa voix avait été toujours aussi tremblante, et faible, et pitoyable. Elle ne le voyait pas. Mort, blessé, indemne ? Elle jeta un regard perdu et plein de larmes autour d'elle, accrocha d'abord les prunelles sombres de Katô, puis les yeux expressifs de Sagitta. Quand la main chaude se posa encore sur son épaule, cette fois pour la repousser en arrière, quelque chose se tordit en elle mais elle comprit.

Tourner le dos. Les laisser là. Un pas, deux pas. Trois. Quatre. Douleur et déchirement. Les hurlements encore, toujours si vrais, toujours si insupportables. Déglutir, respirer. Entendre confusément les chuintements de gravats qui glissent encore. Ne plus vaciller. Hâter le pas. Courir.

Fuir.


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Sa voix ♪
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& Blabla ;;: • Professeure particulier de latin, français / basse, batterie, guitare.
• Guitare soliste de Pharsalia
• Connue comme X-Ray sur le site des Incontrôlables

• grande de taille et très maigre • cheveux noirs, rasés après Ogayama, yeux gris, peau pâle, taches de rousseur • oreilles percées aux cartilages et deux fois aux lobes • porte surtout des vêtements gris à noirs, des t-shirts de groupe de rock/metal, de grosses bottes en cuir et des bracelets cloutés • sac à dos en cuir noir en forme de dragon

• Madame Irmelin: belette domestique héritée de feu son second mari; robe blanche, âge inconnu.
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 11 Avr - 19:46 Répondre en citant

Une brunette me bouscule et dans ma course boiteuse, je manque de m'effondrer. J'ai eu assez de fortune pour échapper aux crocs des chiens excités par l'agitation avec deux jambes en état de fonctionner, mais la douleur des bleus que le cabot m'avait au moins laissés était encore lancinante de récence.
La seconde d'après, je me retrouve avec deux seringues dans la main et de pressantes indications soufflées dans le tumulte; hochant la tête sans autre réponse qu'un sourire complice et nerveux, je repars à la course en boitillant.
Je ne sais pas où je vais, j'ai perdu Werner de vue en filant dans la foule, il pourrait être n'importe où, dans une estafette ou encore en pleine nature, mais ce n'est pas le plus important. Il est bâti comme une montagne, Werner, les montagnes ne s'écroulent pas facilement.

Nous serons deux boiteux à la maison, si nous nous en sortons.

Il faut que je trouve quelqu'un; toute seule en marge de la foule qui m'entoure, yeux larmoyants pas tant de panique ou de chagrin mais de ce putain de gaz qui aveugle et brûle comme une flamme chatouillant la sclérotique que je devais me retenir de toutes mes forces d'écorcher de mes ongles, tête baissée, capuche sur le crâne pour passer comme une ombre hors du nébuleux halo des lampadaires, des lampes-torches, des fumigènes, un gémissant à chaque pas parce que j'ai l'impression que mes os sont à un poil de céder, ébranlée par les coups perdus mais encore trop véloce et invisible (ou aimée des dieux, pour une fois) pour en devenir la cible; toute seule comme ça, ça ne va pas. Pas du tout. Les dieux ne m'aimeront pas toujours. Ma bombe lacrymogène, je l'ai servie aux chiens, et par chiens, je désigne tout le camp adverse, humain et canin, avant de la perdre en tombant et en me relevant dans la panique et la crainte de finir piétinée.

Un éclair bleu jaillit dans le flou, volette en ma direction, je m'y fie comme à une chandelle: c'est Lily; Lily, la petite bleue dans tous les sens du termes. Et avec elle, Katô -- je soupire fébrilement, d'une espèce de soulagement paniqué, et me dresse entre eux.

« A priori pour l'heure tout le monde est entier », lancé-je sans trop savoir pourquoi, pour dire quelque chose, je crois, pour percer les nœuds qui m'enserre la gorge, mais au moment d'après, au moment d'après, précisément, j'ai bien cru que la terre fuyait sous mes pieds et j'écarquillais les yeux sans rien voir ni savoir quoi faire et un corps adolescent était entre mes bras que je serrai pour m'accrocher à quelque chose quand tout semblait se dérober autour de moi et moi, moi, Sagitta, j'ai pas joué la flèche qui fusait en solitaire, j'ai cherché une main pour me tenir, me tirer en arrière, j'ai cherché une main parce que j'ai vraiment cru que sinon j'allais m'effondrer lamentablement par terre, et je l'ai trouvée à côté de moi, mais putain, on s'en fout, parce que les débris fusaient à travers mon champ de vision et le sifflement qui taisait je le savais d'autres sons plus déchirants me rendait sourdre,

et que


ça allait loin, très loin, bien plus loin que prévu.

Et plus haut, surtout, et je regardais la fumée s'élever en volutes vers le morceau ciel parcimonieusement découpé par les sommets des gratte-ciel en serrant la main de Lily dans la mienne, mais elle s'en échappait sans que je résiste vraiment et j'ai su qu'elle allait voler là ailleurs et c'était franchement mieux pour elle.

Mais pour le reste?

Je tourne la tête et baisse les yeux vers Katô, et comme à chaque fois je me sens tout de même petite. Et pétrifiée, parvenant à peine à bouger, et pour trembler comme une flèche qui ne sait pas où filer, je dis:

« Il. Il faut y aller? »


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Les jolies offrandes dont on m'a honorée:


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Sam 11 Avr - 21:54 Répondre en citant

Tu pensais réellement que tu allais devoir tirer ta révérence de la partie, vu comment tu étais maîtrisé. Toutefois, les miliciens te lâchent subitement, comme s’ils avaient remarqué quelque chose de plus grave que d’essayer de bouger le gros caillou que tu étais. Tu ne cherches même pas à comprendre, réduit à tes plus purs instincts, dont celui de te relever et te tirer de là au plus vite. C’est à peine si tu as le temps de voir si tu tiens encore sur tes deux pattes qu’une petite silhouette fond sur toi –en aucun cas de la flicaille- et qui te traîne –tu ne sais trop avec quelle force, mais comme quoi, l’adrénaline pouvait faire des miracles, et puis, tu donnais un peu du tien, en espérant qu’elle connaitrait un coin où se reconstituer un peu.
Et tu avais bien fait de ne pas te dégager lorsque tu reconnais la silhouette de phasme brun de Sagitta. C’est comme si un caillou se débloquait dans ta gorge, et on dirait que tu respires un peu mieux malgré les coups encore frais sur ton épiderme.

Toutefois, tu as à peine le temps de lui demander dans une question un peu vaine comment ça allait que l’air semble se vider autour de vous, comme si une énorme source de chaleur l’aspirait.
Vous étiez suffisamment loin de la première explosion pour ne pas être soufflé. Mais la seconde avait fini de vous malmener l’audition, si bien que c’est à présent tes deux oreilles qui sifflent violemment. Tu t’étais jeté à corps perdu, comme si ton corps, c’était qu’un gros caillou, sur les deux jeunes filles. Comme si ça aurait pu empêcher quoi que ce soit dans le pire des scénarios. Tu t’en sortiras avec quelques grosses bosses en plus sur ce coup-là, et un équilibre chancelant.

Cependant, si tu as du mal à te remettre debout, si bien que ta main serait presque en train de broyer celle de Sagitta, y’a quelque chose qui a piqué ta cervelle : c’était juste. Pas normal, ça. Des explosions, en pleine ville. Peu importe le camp. Aucun des deux n’aurait eu intérêt à faire un truc pareil. Si de son côté, Joshua n’avait pas hésité à mettre ça sur le compte de la milice, toi –peut-être parce que t’avais vaguement un pied dans chaque temps-, tu les en espérais tout à fait incapables…
C’était pas normal, donc. Un truc tournait pas rond. Cette manif tournait pas comme il faut. Vous aviez beau avoir écrit une ébauche de scénario, en tant que cœur incandescent de l’opposition, voilà qu’il vous échappait, comme un chien tire trop fort sur sa laisse.

T’entends plus que les battements sourds de ton palpitant. Et, entre deux, la voix de Sagitta, qui essaye de rétablir la communication avec toi. T’as poussé la jeune fille, plusieurs fois, jusqu’à lui faire comprendre qu’elle devait pas rester ici. Tu devines des victimes à cause des explosions ; et ça t’insupporterait de savoir qu’elle en fait partie par ta faute. Alors, même si elle en vient à te détester de l’avoir chassée, au moins, elle serait vivante pour t’en vouloir.

L’ouïe te revient dans ton oreille droite. Comme juste à temps pour saisir, toi aussi, ce hurlement effroyable. Il te glacerait le sang si tu n’avais pas déjà l’impression que ton corps se vidait tout à coup. T’as même pas eu le temps de cherché à savoir d’où ça venait que ton regard trébuche dessus. T’as tout d’abord pas fait le rapprochement entre la tignasse vermillon de Josh et le moignon sanguinolent. Tu t’es juste rappelé, le temps d’un éclair de pensée, la première fois où t’avais vu un truc du genre : une campagne un peu plus à l’ouest, la botte d’un type qui vole, avec son pieds encore puant à l’intérieur. Il essayait de la renfiler, ce c*n. C’est toujours un peu nauséeux et déconcertant, un homme qui perd un bout de lui-même. De voir un truc qui est juste plus à sa place. Tu m’étonnes qu’on vous envoie l’armée pour vous remettre à votre place.

La foule engloutit de nouveau ce qu’il reste de Joshua, juste pour que tu aies le temps de voir une silhouette en armure noire se pencher sur lui. T’as pas le réflexe de te dire qu’elle ne fait que le soigner. Non, pour toi, vous avez perdu Josh et, si vous continuiez à rester planter là tous les deux, vous alliez y passer aussi. Si tu avais su avec qui il se trouvait alors…
Les doigts de Sagitta compressent un peu plus ta main calleuse. T’as ce réflexe de lui couvrir les yeux de ta main toute écorchée, comme on épargnerait une vision trop affreuse à un gamin.

T’as l’impression que c’est une question. Mais en réalité, vous n’avez juste pas le choix.
« ‘Faut bien. »
Elle t’a peut-être pas entendu. Mais entre Incontrôlables, vous n’êtes plus à ça près. Si Josh est hors-jeu, tu ne sais pas ce qu’il en est des autres. Pas dit non plus que vous les retrouviez. Mais ‘fallait essayer. Vous pouviez pas vous enfuir, de toute façon. C’est ça aussi, faire partie d’un cœur.
Ce dont tu es certain, par contre, c’est que tu la lâcheras pas, Sagitta. Quitte à imposer ce contact physique qu’elle redoute tant.
Tu ramasses le couvercle de poubelle qui était là par on ne sait quel miracle.
« ‘Faut qu’on aille les chercher. Ça devient n’importe quoi. On n’est p’t’être même pas que deux camps, ce soir… » Ouais, t’es pas du genre à croire au complot, mais l’idée d’un troisième camp, plus pernicieux encore que l’état lui-même t’avait effleuré l’esprit… Comme si tu t’obstinais à ne pas tout mettre sur le dos de l’armée… Un vieux réflexe sans doute. « ‘Faut qu’on se tire de ce bousier avant que quelqu’un le fasse pour nous. »

‘Faut que tu la couvres. Et surtout pas que tu tapes. Si tu t’énerves, tu ne réponds plus de rien…
Vous vous jetez de nouveau dans la gueule pleine de dents de la foule, comme on braverait une tempête, sachant que ce qui vous attend au bout est encore pire.


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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Lun 13 Avr - 1:55 Répondre en citant
J’étais bon en baston de bar, quand la technique valait que dalle, juste la force et la rage, la résistance (pis la résistance à l’alcool), l’endurance. La volonté. Et la volonté de destruction. J’étais bon à ça, quand fallait tout lâcher, plus réfléchir, détruire et pas se faire détruire, quand l’adrénaline est l’arbitre laxiste, quand ça s’empoigne, quand y a peu de coup, quand ça dure longtemps. Mais je sais que les bagarres, c’est pas ça dans la réalité contre des gens qu’ont un brin de technique, ce genre de technique qui est aussi spécialisée pour abattre des kékés qu’une imprimante pour cracher des feuilles en quatre couleurs. On confond pas bagarre et combat, la première est faite pour durer, c’est deux pachydermes qui s’explosent mais le combat, c’est beaucoup plus rapide : de façon générale, c’est le premier qui frappe qui l’emporte. Et ça demandait de la précision ces conneries, on frappait pas au hasard, l’autre en-face était pas un punching-ball.

Y avait les couilles évidemment mais vu comme l’autre portait des attributs de scarabée, sûr qu’il avait une coque pour lui protéger les roubignolles, par contre, le casque était pas intégral, c’est donc vers le visage que je me tourne. Je sais où faut viser, suis pas cave, alors j’y vais à fond : déjà, on pète le nez, ça surprend toujours, si y avait des oreilles à portée, je te les arracherai direct d’un tour de poignet puis je les lui renverrai à la face (le réflexe premier de la victime est de la récupérer et là, ça veut dire que t’as le temps de placer le finish), mais à défaut d’oreille, je vise les points sensibles, et j’en avais pas beaucoup pour ce type vu ses protections mais bah, y a encore le menton, nid de nerfs, tu frappes suffisamment fort là-dedans et tu calmes n’importe quel mastos, v’là ma cible principale.

Bon, okay, j’avoue, je vise comme un aveugle alcoolique, en bref, pas optimal, mais je fais du dégât alors que je massacre l’autre policier, j’y vais vite, fort, plus vite que fort mais y a une des mains qui fait encore mal. Pas assez vite cependant.

En un instant, putain de merde, je suis retourné, je sens mon bras se tordre, j’ai pas assez de réflexe pour dire non quitte à me le péter, le reste du corps, docile, suit le mouvement et je m’écrase la gueule contre le béton chaud alors qu’autour de moi résonne le cha…

Onde sismique dans la nuque qui me brûle à vif toute sensation avant de les faire disparaître aussi magiquement. Je sens mon corps s’éteindre, l’électricité part et s’arrête, pviuut, déco le Nath, déconne pas Nath, vraaaammm…

Deux piqûres dans ma nuque, le corps s’est reçu le coup du petit juif puissance cent dans tout le corps, jusqu’aux basques, et je sens plus rien, sinon que je suis en vie et que chaque parcelle vide de mon corps s’est mué en douleur terrifiante, pire que tout : incapacitante. Je vous parle normal là, mais je vous dis, je le savais, la conscience avait sauté quelques temps, je sais pas combien, quelques secondes, peut-être même quelques minutes, c’est terminé, mon corps pèse quinze tonnes, au bas mot, et surtout, j’ai plus de muscle, ni d’articulation, que des gros os dans lesquels voyagent sans pitié et à toute vitesse des ondes ultrasoniques brûlantes comme de la lave. Et je peux même pas hurlé, mon esprit panique.

C’est je sais pas combien de temps plus tard que mon cerveau se rallume après qu’un fusible ait été changé par le temps. Je sens qu’autour de moi, c’est la grosse baston, se passe des trucs qui devraient pas se passer, rien à foutre, où que je suis, où que sont les putains d’autre, Moji, Sagi, Kato, Lily, et ce vieux con de Josh, braaah, putain de corps fondu !
Fondu ! Fondu de fondu de fondu ! INUTILE, MERDE !
Où vous êtes les cons, y a le beau parleur à terre qui demande une assistance, woooh ! S’ils sont pas là, c’est qu’ils ont des soucis.

Et c’est pas possible pour moi d’imaginer ça.
Je suis Nathaniel Kezeyencko, un des principaux investigateurs des Incontrôlables, membre des Anar’Bro, et voilà ce que je vous dis, du bas de mon corps charcuté par la foudre : j’abandonne personne. Personne. Pas un gramme de cheveux coupé, pas une peau morte. Je vais me relever comme je peux, j’ai peut-être plus d’articulation, mais c’est mon imagination qui me les redonne, en faisant frictionner tous mes os les uns contre les autres dans une fournaise préhistorique quand le feu se fait découvrir, je vais tous vous retrouver, et je vais vous tirer par la peau du cul.
Tous, j’arrive pour vous, ‘viens vous sauver, le bordel est fait, je veux vous checker, où que vous êtes bon sang de bordel de merde !
Allez, je pèse quoi, pas quatre-vingt kilos, pas loin peut-être, ça se comptait pas en tonne, allez chaque doigt, vous aviez trois articulations chacun à retrouver, pétez-vous si ça vous chantait, mais activez, agrippez-moi cette poussière ! bouffez-la, les yeux, on se concentre sur ce qu’il se passe, amer béton encore une fois, les genoux, je vous dégomme, en échange, vous répondez, voilà comme ça ! bande de putes, on en a rien à foutre de l’électricité, j’ai bouffé quoi, combien de centaines de milliers de volts, mais pour mes gars, pour la puissance de nos actes de ce soir, pour leur survie, je pourrais en encaisser deux milliards en plus ! Les chevilles, soyez prêtes à supporter du corps ! allez, arrêter de gémir, bande de gonzesses, tout le monde se lève ! les coudes, on va soulever tout le corps, on va se relever les uns après les autres, il est temps de repousser l’engourdissement servile centimètre carré après centimètre carré, centimètre cube même après centimètre cube, le sang, tu y vas à toute berzingue, je veux un corps impec quand je serai sur pied.
ALLEZ PUTAIN, PUTAIN DE BRAS !!! Les biceps, soulevez ! Les triceps, tirez ! V’là les paumes, je les pose, je me soulève doucement, y a mon corps qui s’arque, bim, les genoux, vous êtes attendus au tournant, parfait, je suis à quatre pattes, on est tous à quatre pattes ! Le plus dur est fait, pense à Moji putain, juste une témoin, mon cul, juste une témoin, t’es où connasse, j’ai pas fini de t’embrasser ! Josh, qu’est-ce que tu branles hein, faut que je vienne à la rescousse ?! Allez les bras, on se déploie ! on va plus haut, on vise le putain de ciel ! le vertical ! les jambes, on pousse, on aide, on stabilise même si y a plus de muscle, j’emmerde mes muscles, faîtes m’en de nouveaux ! Comme ça, carrément, putain, je suis penché, la colonne vertébrale, oh, tu t’es prise pour qui, salope ?! Tu sais comment tu t’appelles, hein ? Les vertèbres, qu’est-ce que vous foutez, faut que je vous rappelle comment on s’appelle tous, le post-it que y a sur le front ?!
Je suis Papa Nath !
Et je suis debout.

Des explosions éclates, y a des flammes et des ondes de choc, j’en ai rien à foutre, s’ils veulent que ça ressemble à un jour férié, leur problème, là, dans ma liste de priorités, c’est Josh, c’est le plus proche. Je m’en contrebalance du flicard qui m’a bousillé les tendons, je le retrouverai et je lui enverrai le carton pour qu’il rejoigne terre. Laissez-moi passer, où vous êtes tous, les connards ? Je suis comme un fou, je regarde dans toutes les directions, je fais attention à personne, à rien, pas même à la flicaille qui se déploie de façon aléatoire, mon cerveau capte plus rien, synapses débranchées, laissez le temps, mise à jour, biip, où que t’es, putain d’ours ?!

Ma fureur et ma précipitation aveugle, elles se calment toutes les deux quand je trouve enfin ma cible. C’est même pas loin de moi, comment j’ai pu la louper autant de temps (sérieusement, après le recul du feedback, je me suis rendu compte qu’entre le début de mes recherches et la fin, s’est écoulé deux secondes au plus), heureusement qu’il s’est teint les cheveux en signaux tricolores bien voyants. Mais le rouge de Josh, c’était pas que ses cheveux. Et c’était pour ça que je m’étais calmé. De lave, je passe glacier, banquise, et je vous promets que je suis pas en train de fondre ; la flicarde de tout à l’heure, penchée sur lui, qu’est-ce qu’elle foutait là, qu’est-ce qu’elle avait fait à Josh ? Et pourquoi t’avais la main totalement désynchro du corps ? Hein ?! Hein, connasse ! Tu vas répondre ?!

Ventilo dans ma tronche, terminé les morsures et les coups de griffe comme un petit chat enragé. T’es morte salope. Les explosions avaient laissé un morceau de béton duquel dépassait une tige en fer ; super marteau improvisé, elle va bouffer tout ça en pleine face. Je ramasse ma trouvaille et je m’avance avec une discrétion absolue, aidée par le bordel environnant. J’avais envie de leur dire de la fermer tous, mes sinus vous supportaient pas, fermez-là, tous, tous ! Laissez-moi ma rage entière, la déconcentrez pas !
T’es morte, salope, j’espère que tu fais pas d’allergie au plâtre parce que j’allais te le faire bouffer.
On touche pas à Josh. Pas toi. Tu dégages de là. Tout le sang qui s’échappe, c’est toute sa vie, tout son talent et toute sa muse qui coule hors de lui, à cause de toi.
Plus que Joshua Sullivan, t’as attaqué Josh, un être en cinq dimensions. Mon meilleur pote.
Je vais putain te tuer alors qu’il reste plus que trois mètres et que je fais plus aucun bruit, vu que mes pieds touchent plus sol, que je respire plus, je suis un cadavre qui flotte vers sa cible, sans d’autre pensée.
Terminé les traits d’esprit, l’éloquence des beaux quartiers, ma gentillesse naturelle (hin hin), je suis plus une personne, une personne réfléchit et vit, là, c’est juste trop me demander. Josh a plus de main ? Je vais te défoncer une partie du visage meuf, carrément. Tu peux dire adieu à ta jolie pommette droite, c’est là que je vais viser, ton globe oculaire du même côté, je vais te l’aplatir dans la mâchoire, tu vas perdre la moitié de tes dents, vont voler avec les deux gencives, ton menton sera fracassé contre l’autre moitié, ça va faire comme deux plaques tectoniques qui se percutent, une au-dessus de l’autre, avec le sang qui gicle. Tu vas t’écrouler à-côté de lui sauf que je te jure que je prendrais ce qui te restera de ta tête et je te montrerai ce que t’as fait, histoire que ça soit la dernière chose que tu voies de ton vivant avant de clamser. Je suis derrière toi et t’es à portée, je prépare mon arme.
On touche pas à Josh, faut rappeler qui je suis ? Je suis Papa Nath.
PAPA NATH !

ET MERDE !!!
Et c’est parce que je suis Papa Nath que j’explose mon marteau sur le sol à trois centimètres d’elle histoire de lui coller la frousse de sa vie. Le tout explose. Josh était pas mort, il hurlait, il respirait, il était pas mort. Et je devais le sauver avant tout. La flicarde passait après, pis l’autre avait déjà un bandage sur son moignon, c’était peut-être elle qui s’en était occupée. Qu’est-ce qu’elle branlait la gonze, hein ? Là, le sang, l’excitation, tout ça allait faire crever Josh, fallait le calmer. Je pensais à l’assommer mais je savais que j’irais pas mollo et que je serais capable de le clamser à la place, nan. Je le prends par la tête sans le soulever, histoire qu’il voie que moi, et je lui dis d’une voix tellement autoritaire que j’aurais pu me rendre compte que je portais un costard de gouverneux, nan, qu’il me capte, je parlais pour que ça reste dans la cervelle, qu’il fasse gaffe, je veux qu’il en oublie sa blessure tellement il doit être concentré :

« Josh… ! JOSH !!! Si t’as mal, c’est que tu vis encore ! Tu vas m’écouter et tu vas faire absolument ce que je dis, sinon, je t’assomme direct sans réfléchir, donc tu la fermes, tu dis plus rien, voici le jeu ! : tu fermes les yeux, tu dois plus rien voir, tu bouges plus, et tu dois compter jusqu’à cent dans ta tête, à cent, en faisant TOUT pour pas aller jusqu’à cent. Allez, tu comptes maintenant, tu fais pas le con, va pas trop vite, je m’occupe de tout, relaxe. »

Je me retourne contre la blondasse qui lui a servi d’adversaire, elle est pas en forme non plus la demoiselle. Dommage pour elle, je vais un peu la malmener. Ma main fonce vers son talkie et je le secoue pour qu’elle reprenne conscience, tous les keufs en ont de ces machins, et je lui hurle :

« Finie la branlette. Appelle une ambulance tout de suite, je sais que vous en avez en réserve. Si tu l’appelles pas pour lui, je ferais en sorte que tu l’appelles pour toi. » La menace est passée, mais je la mire en plein dans les prunelles, donc je me sens obligé de verser dans la politesse : « S’il te plaît. »

J’ai pas rajouté ça comme un vulgaire point de phrase comme un gosse qui se souvient de la formule au tout dernier moment dans une discute avec ses parents, nan, tout le poids des mots que j’étais capable de foutre sur ces trois syllabes, je l’avais fait, y avait le sérieux qui côtoyait le solennel, et surtout la puissance. Je donnais pas d’ordre à une flic, je lui demandais mon aide sans détour avec toute la sincérité dont j’étais capable, au-delà de l’urgence. C’était une question de vitalité.
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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:08


LIBERTE
Nuit


Whatever Will Be, Will Be

C
'est qu'il t'avait mis cher le con, tu ne savais pas à quoi tu ressemblais mais ce n'était pas de la morve qui coulait de ton nez. Et c'est que ça voulait pas s'arrêter ! Tu t’essuyas d'un revers de la manche, une, deux, trois fois, puis tu abandonnas. Tant pis, de toute façon tes vêtement était déjà tachés, même si habituellement tu aurais couru sous la douche pour virer cette horrible crasse qui t’horripile d'une façon frôlant la psychose. Mais dans ce genre de contexte, ta maniaquerie se faisait moins présente. Dans d'autre circonstances, tu l'aurais tué le renard pour t'avoir tâché.
Tu regardas autour de toi, un peu de mauvais poil, enfin on ne pouvait pas de blâmer de ne pas sauter de joie la fleur au fusil. Jetant un coup d’œil vers l'autre mollusque par terre, tu attendais que tes collègues viennent le récupérer. Non, tu ne le porteras pas tout seul, déjà que tu sens plus tes bras faut pas déconner. En plus tu avais perdu tes menottes, oui très malin mais c'est sans doute un de ces connards qui t'ont tabassé avant qui les ont piqué. Donc hors de question de t'éloigner. Enfin, jusqu'à ce qu'une explosion te fasse limite sursauter, te demandant d'où ça venait et que tu vis Tara se faire défoncer, oubliant la détonation qui finissait de siffler à tes oreilles. Les militaires avaient certaines habitudes que les civils n'ont pas. Triste réalité que de réagir à une bombe comme si c'était le pet d'un castor. Ou c'est juste ton cerveau qui déconne à force de prendre des coups.
Tara, le mollusque, Tara, le mol... et puis merde il n'ira pas bien loin dans son état ! Alors que tu te dirigeais vers eux, poing serré, prêt à foutre une gauche, oui une gauche, on n'est pas tous droitier ici, monsieur ! En niant la douleur comme un poke incessant, tu te figeas, assourdi par le bruit d'une seconde explosion. Tu n'eus pas le temps de voir ce qui se passait, aveuglé par la lumière, devenu sourd par le bruit, sonnée par la détonation, le seul réflexe que tu eus fut de te jeter par terre pour éviter les débris. Même un caillou peut devenir une arme mortelle envoyer à pleine vitesse sous l'impulsion d'une bombe. C'est le principe des pistolets vous me direz.
Ta tête sonnait, tu avais l'impression que les cloches de Pâques étaient arrivé en avance et avaient décidé de faire la fête dans ton crâne. Tout était flou, tout était grave, non pas la situation – quoique si – mais les sons. Tu entendais ce qui se passait autour de toi comme si on t'avait foutu deux gros polochons sur tes oreilles. Tu détestais ça, ne rien entendre, te sentir soudainement vulnérable. Mais petit à petit tes sens revint et tu pus te relever pour voir les dégâts.

Et ce fut comme si on tirait sur ta laisse, t'étranglant d'un coup, calmant tes grondements. La glace dans tes yeux se brisa pour laisser place à l'effarement à la limite de la frayeur. Des gens mouraient, ennemis comme alliées sous les chutes de pierres, ces morceaux de blocs industriels fait pour défigurer le paysage tombé dans la rue, sur les voitures, sur les gens, ôtant leurs cris de vie dans un souffle. Ce n'était plus une manifestation, mais une guerre impliquant blessés et macchabées. Certes tu étais violent et l'idée de descendre tes adversaires t'avais traversé l'esprit, mais entre penser et exécuter il y a un monde. Et jamais tu n'aurais pensé que ça finirait ainsi.
Qui était responsable de tout ceci ? Les Incontrôlables ? En voyant la réaction des manifestant le doute te serra la gorge ; le gouvernement ? Tu te mordis les lèvres d'avoir osé en emmètre l'hypothèse, ou des fous comme il y en a dans toutes les manifestations, venant foutre la merde plus qu'ils ne défendent leurs idéaux ? Non ce n'était pas le moment de deviner les responsables, pour le moment il fallait faire face à ce qui se passait devant toi : le chaos le plus total aux allures de fin du monde.
Dans ta tête, il n'y avait plus d'alliés ou d'ennemis, mais des amis et des civils qui allaient finir gueule cassée. La plupart n'étaient pas des soldats, ils n'étaient pas faits pour ça n'aurait jamais du vivre ce genre de chose. Un soldat, on le tue en tant qu'objet appartenant à un pays et donc tu n'avais jamais eu vraiment de mal à les descendre car ils avaient choisi de prendre ce risque ; eux, ils étaient des individus. Alors le molosse redevint Akira, l'humain que tu es. Quittant ta carapace de fer, au sens imagé du terme, tu n'en avais plus rien à faire des ordres. Il n'était plus question d'arrêter des rebelles maintenant mais de sauver des gens. Et puis comment les condamner s'ils étaient déjà mort ? Une façon de penser assez horrible, mais qui restait logique dans ta tête. Et puis tu n'étais pas connu pour ton bon cœur. Disons que tu en avais un, de façon indirecte.
Restant un minimum inquiet pour ton allié, tu te dirigeas vers Tara, les yeux encore embrumés par l'explosion et les gaz. L'ours était à genoux par terre, et le renard lui gueulait dessus d'une voix forte portant loin. Tu te demandas un instant comment cet enfoiré avait réussi à se relever mais ton questionnement fut rapidement stoppé par du rouge. Du rouge, pas celui de la crinière de l’ursidé mais celui qui se répandait sur le sol. Il te fallut pas longtemps pour voir que quelque chose manquait. Merde, Luck Skywalker a perdu sa main ! Tu restas figé quelques secondes, ne t'attendant pas à cela. Non, tu n'avais pas imaginé voir cette montagne s'écrouler aussi facilement. Mais la nature nous rappelle souvent qu'on n'est pas fait de métal.
Alors que tu demandais le pourquoi de tout ce merdier, le goupil se tourna soudainement pour venir gueuler sur Tara. Bon ok, il était un train de paniquer mais quand même. Alors tu l'attrapas par le col, le tira en arrière - tant pis si tu t'en prenais une, un bleu de plus ou de moins ça ce verra pas – puis t'exprima assez calmement comparé à la panique général :
─ On se calme, gueuler fera pas bouger plus vite. Tu vois pas qu'elle est en train de faire ce que tu lui demande ?
En même temps avec ce que tu lui as mis, il devait pas non plus avoir les idées claires. Tu le lâchas, lui foutant une boite de comprimé dans les mains.
─ C'est des anti-douleurs, files lui en, j'en ai marre de l'entendre brailler.
Tu étais prévoyant, toujours ce qu'il faut sur toi, surtout ce genre de chose dont on a souvent besoin mais que personne n'a dans les moments critiques. Tu en avais déjà pris donc tu lui laissas tout la boite, qu'il s'en serve comme il veut, tu t'en foutais. Pour l'instant, il y avait d'autres soucies

Tu te dirigeas ensuite Tara, vérifiant vite d'un coup d’œil fait si elle allait bien. À part quelque contusion, ça avait l'air d'aller, mais niveau moral ça ne devait pas être trop ça. Elle semblait vouloir rester forte mais tu connaissais son regard de glace et là, il était ébranlé. Mais elle était vivante, c'est déjà ça. Tu ne lui demandas pas comment elle allait, à quoi bon, tu connaissais la réponse. À la place tu attrapas ton oreillette pour contacter ton équipe :
─ Groupe 4, ici le lieutenant Fujimoto. Pour ceux qui sont encore debout, l'ordre d'arrêter les manifestants est levé. Maintenant vous allez bouger vos culs et aider les blessés. C'est un ordre.
Tu raccrochas, regardant autour de toi, te demandant où tu étais tombé. En tout cas une chose était sûre, les responsables de tout ceci allée prendre cher.


[HRP : Après 2h du matin je fais que des rp qui s'barrent en live... désolé >_>". Mais c'est rigolo.]



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Tara Sullivan


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I don't know where we're going
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I got you, but I'm lonely
I don't know, I can't tell
It's like you no longer know me
Perhaps you know me too well ...

I'm afraid you've outgrow me
I'm at the end of my rope
I just want you to hold me
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Lun 13 Avr - 16:56 Répondre en citant

HRP:



Tu les revois crier au bout de ta lunette, là sur les poussières d'une ville en proie à la guerre, à la charogne des puissants. T'es toute seule, allongée avec l'oreillette de collée, à entendre les rapports, les R.A.S à foison. La tête te tourne, ça gonfle la tempe tape contre ce qui fait ta peau et ton crâne. Il faut le fumer, c'est les ordres ; mais c'est qu'un gosse. Il faut tirer entre les deux yeux, c'est un ordre Satô ; mais c'est qu'un gosse. Mais c'était soit ça, soit voir d'autres gosses rendre l'âme et jamais vivre pour sourire et aimer ... Tu as vu combien de gens en venir au désespéré, à l'explosion qui les retire de cette vie qu'ils disent pourrie ? Le goût de l'acier, le cervelet qui gicle sur un mur. T'as tout ça en toi Tara, tu las combattu, battu, mais il est pas mort. La preuve, milicienne, ça recommence. Tu vois des gens qui sûrement avaient de bonnes raisons de l'ouvrir, mais qui s'en prennent plein la gueule par des gens comme toi, sous les ordres d'autrui ; et ce autrui, c'est les hauts gradés, ces truies, ces porcs qui laissent les pions crever.

Puis ça s'ébranle, le frisson te parcourt l'échine, le sang se glace, le corps se fige. La tête se tourne à peine, les mains continuent de serrer la ceinture sur l'avant-bras, mais t'as cru voir un deuxième bloc te tuer. Le deuxième Rambo arrive vers toi, se jette et lève la poussière dans une fumée déjà super bien opaque. Ça pique, tu tousses, le sang file encore d'entre tes lèvres. Ouais t'es mal en point t'as peut-être bien une hémorragie interne en fin de compte. T'as trop poussé Tara. Et l'autre qui te secoue aide pas.

« Finie la branlette. Appelle une ambulance tout de suite, je sais que vous en avez en réserve. Si tu l’appelles pas pour lui, je ferais en sorte que tu l’appelles pour toi. »
"Groupe 4, ici le lieutenant Fujimoto. Pour ceux qui sont encore debout, l'ordre d'arrêter les manifestants est levé. Maintenant vous allez bouger vos culs et aider les blessés. C'est un ordre."
Appel à toutes les unités miliciennes et policières déployées. Nous engageons les hostilités en raison d'une stagnation de la situation. N'aidez pas les civils. Retirez-vous. Je répète, n'aidez pas les civils, retirez-vous.
"VOS GUEULES MERDE."

Tu tousses, tu hurles, t'as mal. Tu sais pas quoi faire. Ils t'emmerdent tous à parler. L'un avec son moment de gentillesse, l'autre qui te donne un ordre sous jacent, et encore un autre qui geint. Deux mecs c'est dur, mais trois c'est insupportable. T'as tous envie de les claquer, même Akira. Mais tu pètes pas les plombs tu veux juste un peu de silence pour finir ce que tu as à faire, même si le coeur a envie de sortir de ta poitrine. Quand t'as fini le garrot, tu regardes Akira sans une once d'hésitation avec ce regard d'à moitié morte, mais toujours prête à se battre. Tachée de sang, vomissant le sang, l'esprit à la dérive, t'arrives quand même encore à trouver la force. T'hoches la tête puis tu reviens vers le gars aux cheveux blond cendré, le supporter sans frontières qui sait jouer du mégaphone et de la tchatche de tribun de la plèbe.

"Vous êtes que des cons. Et je m'en branle de la branlette ! On a l'air de se masturber à en jouir là ? !"

C'est les ordres, tu peux pas faire autrement, mais ça te fout en rage, ça te fait serrer les dents. Ton oeil gauche cligne, le sang vient s'inviter au festin du reste de ton visage ; comme quand tu sentais le coup partir, comme quand tu voyais un civil rôtir. Cadavre, puanteur, hurlement. Et eux, est-ce qu'ils ont eu le choix ? Celui de se taire et de faire comme vous, les autruches, celui de réagir devant ce qu'ils appellent une injustice ; mais cette injustice tu la comprends pas, tu pourras jamais la comprendre : parce que c'est à cause d'elle que t'as perdu ta raison à 5 ans. Mais tu peux pas non plus les blâmer dans le fond, ils ont leur raison, et ce gars t'as sauvé. Le blond peut voir tes iris trembler de rage, les reflets briller par hésitation et avec ce putain de fond de désolation. Tu es femme Tara, et la femme reste celle qui peut faire preuve de sensibilité malgré la folie, même si on l'appelle Robocop. Ça te donne envie de vomir, mais cette fois-ci c'est pas que du sang. Tu fixes le grand roux et là on peut voir une once de culpabilité.

"Je ..."

... Sais que c'est de ta faute, en partie. À trop se taper voilà le résultat, ça blesse et ça saigne. Mais tu peux pas le dire, t'en peux plus toi aussi au final, à trop encaisser. T'inspires, relève la tête vers ce ciel que tu vois plus vraiment et tu sens que tu pars presque en arrière quand tu reprends la radio, en enclenchant l'alerte. Ça clignote, ça envoie le signal de détresse et on peut voir ton regard redevenir sec.

"Bassinez-les si il faut. Mais ... je peux pas faire plus."

Ça reste un gros connard qui a voulu se la jouer lèche joue de petit cul faible, mais il t'a quand même sauvé. Tu lâches la radio près du gars et te relèves comme tu peux en cherchant appui sur Akira. Ils sont civils, civils qui ont bafoué les lois. Ils sont civils mais ça reste des humains et ça te rappelle ce que tu voulais protéger. Te sens pas coupable Tara, maintenant il faut partir c'est les ordres.Tu pouvais vraiment pas faire plus, t'es pas une machine.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 16 Avr - 0:47 Répondre en citant
C'est trouble autour de toi Joshua, ça bouge pourtant, mais tu les vois comme molletonné dans du papier bulle, ils s’énervent, gueulent, j'crois bien que c'est à toi qu'ils causent en plus. Mais v'la la stéréo et la vision qui se font la malle. L'automate alors prend le relais de ton corps, il fait mieux son job que toi même d'ailleurs, pour te dire: il obéit et reste sage.

Et pendant ce temps t'es ailleurs, dans tes souvenirs. D'un coup tu te revois gamin, du temps où Abbey n'était même pas à l'esquisse de projet, à cradosser de tes pattes malhabiles au pastel gras l'immense feuille blanche qui se présente à toi. Tes paluches alors, elles atteignent pas les phalanges de ton père, tu te revois frapper des mains au rythme de la chanson, même pas treize ans, tu écoutes dans l'Ipod de ton pote de chambré le bon vieux rock des années 1980, et c'est la main chaude et douce de Jessica, que tu couves de toute sa surface. T'as le palpitant qui s'affole à ce simple contact et les mains moites du puceau que t'étais, cette première fois l'air de rien, qui t'avait fait chavirer le cœur. T'as pas envie de virer mélancolique alors tu bifurques sur du plus gai, la tignasse rêche qui sent bon le printemps de ta frangine prend le relais, tu la malmènes de ta main gauche, l'ébouriffant à la faire chier pour passer le temps, et pour te marrer aussi. Eh, ça sert à ça une petite sœur. Puis tu sens la fine pellicule de plastique recouvrant le carton de ton brelan de valets, c'était y a pas plus tard que la semaine dernière ça, ce rire insouciant qui te bouffe les lèvres, t'avais pas idée alors, que cette sensation, et toutes les précédentes, elles te seraient amputées de cinq doigts quelques lunes plus tard.

Tu t'étais pourtant préparé à un paquet de trucs. T'avais crains le pire pour tes proches, tu gardais ça pour toi mais ça t'avais fait des frayeurs en plein sommeil, à te réveiller en sueur le visage d'Abbey, de Daisy, de Nath ou de Sagi défiguré par la douleur dans le bordel que serait cette manif. Mais pas toi. Nan, jamais toi. Toi t'imaginais bêtement qu'il t'arriverait rien. T'étais genre, Captain America, y avait tout qui rebondirait sur toi, au pire, tu flingueras la peinture fraiche et tu cabosseras un peu la taule mais rien de grave. Rien d'amputable. Rien qui fasse de toi un putain d'handicapé pour le restant de tes jours. Un assisté. Assisté d'une main bionique qu'on te foutera à la place de ta chair, à la place de ton sang, des souvenirs qu'on t'as castré, qu'étaient gravés dans ton épiderme, du poignet jusqu'à la corne, il te reste rien, vide, néant.
C’est que tu es un tactile Josh, te prendre un morceau de ce sens, c’est comme couper la langue d’un doubleur de film. On amputait un quartier de son essence même. Dans ce drame t’avais eu de la chance: t’étais droitier.

Y a des yeux noisettes qui t'accrochent le regard et te font te taire. Jess c'est toi? Depuis quand tu t'es teinte en blondasse? J'te préférais brune, et de loin mon cœur. Elle t'arrache le tissu de tes fringues et te retire la ceinture, tu lui tires un petit sourire, il fait chaud dans tes délires de vieux chien mort Josh. Jess te répond de toute sa fierté, de toute cette beauté qui te ravage de l’intérieur. Jamais faible, jamais en spectacle. Tu dis rien, tu la connais par cœur, ça serait un retour de balle sans fin, et tu as de toute façon trop honte de ce que tu lui renvoies là, présentement, pour ouvrir ta grande gueule. Elle termine en te foutant un baluchon sur le moignon. Même ce mot il sonne dégueulasse...: "Moignon". Ça fait reste qu'on refile aux pigeons par pitié après s'être gavé la panse. Elle te souffle enfin un mot, tu saisis pas le sens, mais chope l'intention, ça sonne comme une confidence, comme une dette envers toi. Quelque chose ne tourne pas rond, de quoi elle parle?


Ça y est, ça lui revient: la milicienne. Putain. Tu l’avais confondue avec Elle.

Le monde reprit ses couleurs sales et ses odeurs putrides autour de lui, la douleur lancinante, extrême au bout de ce membre fantôme aussi. Et sa haine remonta à la surface aussi vite qu'un ballon se viderait de son air. A croire que c’était cette dernière qui l’aidait à rester éveillé. A ne pas sombrer dans le noir opaque de son inconscient, refusant d’écouter le supplice de ce corps lui criant de s’isoler, de se reposer, de se soigner.

Avant même que Joshua ait le temps de montrer les crocs, le Nath s'était chargé de la frayeur, jamais loin le salaud, parfait dans son rôle de paternel. D'ailleurs il perdit pas une seconde Papa, et embraya en lui fixant ses pupilles dans les siennes, sur un sermon de son cru, le genre plus violent qu'une piqure d’héroïne dans la veine.

Le rouge réalisa alors que son corps comme sa raison étaient devenus furies, il se vidait de son sang et de son énergie vitale et gueulait de détresse à s’en rendre fou, déversant sa fougue plutôt que de la contenir, précieuse, qui bientôt lui manquerait. C’était une lutte interne pour rester éveillé, s’épuisant dans l’effort pour rester bouillant coute que coute. Ça expliquait le pourquoi de leurs sermons à tous les deux, ils essayaient de calmer ses nerfs en boule,mais son mental ne voulait pas admettre la défaite, pas comprendre qu’il fallait courber l’échine, accepter l’inacceptable: il allait devoir battre en retraite. Et dans l’immédiat, il fallait qu’il se préserve, s’il voulait survivre. Ils avaient surement raison, mais Joshua ne voulait pas être raisonnable. Malgré la perte, malgré la peur, malgré la douleur atroce, sa haine s’en retrouvait galvanisée, sa lutte plus importante alors, et sa volonté plus impressionnante encore. Mais nounou Nathaniel n’était pas de cet avis. Pour autant ça le réchauffa de l’intérieur de le voir. Y avait même le bouledogue milicien qui s’était rajouté à la fête, à croire que tous ce petit monde s’inquiétait pour sa gueule. Putain d’hypocrites de merde. Ça voulait jouer les sauveurs quand à coté ça militait pour un régime de terreur prônant la peine de mort comme symbole de liberté. Rien qu’à les voir dans son champ de vision, ça lui foutait la gerbe, surtout le mec. Elle... Elle non.
Nath baragouina des consignes à l’ennemi: une ambulance? Nan nan nan, la lutte continuait. Joshua se releva chancelant, la tête lui tourna, il sera en état de choc plus tard, pas maintenant, puis la montagne parla d’une tonalité bien trop faiblarde à son gout:

- C’est bon Papa, c’était pas le moment de griller le semblant de couverture qui restait du Kezeyencko devant ces connards, ... pas b’soin d’une ambulance on y retourne, ils ont besoin de...

Le chihuahua grogna sur Nath lui refourguant ses pilules du bonheur. Charmante attention connard. Et malgré la douleur terrible qui lui vacillait les sens à chaque seconde, cette sonnette d’alarme refusant de s'éteindre tonitruante dans son système nerveux, le mépris que lui inspirait ce milicien restait plus fort que tout. Et il le braqua dans sa direction:

- Je bouffe pas ta merde enfoiré, va jouer les beaux devant tes p’tits copains, ‘sûr qu’ils apprécieront tes manières faussement chevaleresques. Mais fais pas ton focus avec moi, tu crois que je suis assez con pour bouffer de la pilule d’enculeur de machines?! ... Alors que vous v’nez tout juste de lâcher de la bombe pour contrer du civil?

- VOS GUEULES MERDE.

Y avait des ordres qui fusaient des talkies, Joshua jeta un regard vers Nath et ce dernier lui fit signe de se taire. Pas que parce qu’il pissait le sang, aussi parce qu’il fallait hélas l’admettre, sa survie dépendait du bon vouloir de cette bonne femme, et qu’il aurait pas été malin de la provoquer maintenant. Mais cet argument là, Joshua le calculait pas. Il s’était tue surtout parce que ses forces le quittaient, pour de vrai. La miss trancha finalement et appela du renfort malgré les avis contraires de ses supérieurs. Ça lui cloua le claquet. Net.

Et alors elle le fixa d’un regard qui portait le regret. Elle voulait dire quelque chose, mais se ravisa. Alors qu’il sentait la douleur de sa plaie à vif l’envahir peu à peu, sa peau virer pale, et son mental fondre par les signaux de son corps, Joshua s'approcha d'elle pour qu'elle entende le dernier murmure qu'il trouva la force de sortir:

- T’es de la chair à canon pour eux... C’est eux les coupables. Pas toi.

Elle lui avait sauvé la vie. Deux fois.
Joshua se sentait redevable envers elle, mais pas envers l’ennemi.
Puis ce fut noir.

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Merci Kato Iga pour ce génialissime dessin. Tu sais que je t'aime beau frère?

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 16 Avr - 13:59 Répondre en citant

Fear.

AVEC — Some people




On était bien loin de l'ambiance boîte de nuit habituelle. Si, effectivement, tous mes organes rebondissaient dans mon corps à chaque explosion, je n'étais pas du tout dans l'optique de m'éclater. C'était trop bizarre pour moi d'être sérieuse, d'avoir le sens des responsabilités. Parce-que j'avais beau donner des coups dans le vide comme une gamine de CE1 attardée, je réalisais que tous les impacts que je pouvais infliger à mes adversaires portait un message pire que symbolique. J'avais perdu mon garde du corps, mon grizzly domestique, mon adorable éboueur au regard vide... Mais j'm'en faisais pas tellement pour lui, vu le gabarit de la bestiole.

Mais lorsque j'aperçu Nath' s'enfoncer dans un nouveau nuage de bombe lacrymogène, je ne sais pas pourquoi, j’eus envie de le suivre. Après m'être littéralement démoli les cordes vocales à vouloir hurler son nom, je réalisai bien vite que le bruit ambiant n'était pas franchement sujet à ça. On s'entendait même plus hurler, ni même penser. Tout était brouillé autour de moi, et j'avais clairement les boules à chaque fois que je sentais du mouvement à proximité. Parfois, c'était un Incontestable, qui m'offrait un regard rapide du coin de l'oeil... Mais lorsqu'il s'agissait d'un milicien, il fallait serrer la matraque et laisser l'instinct parler. Même si, pour l'heure, j'étais davantage dans la fuite que dans la bataille. L'adrénaline du début avait fait place à une peur tellement intense qu'il m'était impossible de mettre des mots dessus. Ma grande gueule avait déblatéré des insultes à la chaîne, mes membres s'étaient déchainés dans une bataillée acharnée. Mais j'observais progressivement le chaos ambulant, et à la vue de certains blessés, je compris enfin les réels dangers. On était passé des bombes lacrimo, en soi assez inoffensives aux vraies armes, aux explosions, et au désir de détruire tout ce qui se trouvait dans le périmètre. C'était bien simple : seule, face à cette lutte, je me sentais impuissante. Je voulais finalement retrouver Katô, Sagi', Daisy, Lhym, Josh', Nath'... J'aurais voulu qu'on reste groupés, et ne pas me retrouver aussi paumée qu'une gosse lâchée le jour d'un Black Friday.
J'me sentais tellement inutile, seule, dans ce fracas ambulant. J'avais beau tenir une arme assez efficace dans la main, j'avais l'impression de ne pas m'en servir de la meilleure manière qui soit.

Ah ça, Abbey, pour aboyer, t'étais la première... Mais quand il s'agissait d'assumer ton rôle toute seule, là, y'avait plus grand monde.
J'observais la scène presque en tant que spectatrice, prenant part aux hostilités seulement lorsque mon instinct de survie me gueulait : « BOUGE TOI GROGNASSE. ». Mais en vérité, bordel, plus le temps passait, plus j'étais tétanisée... T'es une Sullivan putain, réagis ! Fais quelque chose !!
Je pris le même chemin que Nath', non sans sursauter lorsqu'un immeuble s'écroula quelques mètres plus loin.

Bordel, bordel, bordel.

Mon frère était debout, vacillant, suivi par une flaque rouge au sol. Et lorsque je compris d'où venait tout ce sang, je plaquais ma main devant ma bouche. J’aperçus avec horreur un poignet sans main, et son visage pâle, si pâle qu'on aurait dit qu'il allait crever sur place. Je lâchais ma matraque sur le coup, accourus en sa direction, et le rattrapais juste à temps, au moment où ses jambes décidèrent de le lâcher. J'eus du mal à le positionner de façon convenable au sol, et encore plus de mal à réaliser ce qui se passait. Mes côtes me brûlaient, mon regard était braqué sur sa « blessure » (même si on était loin des éraflures qu'il se faisait étant gamin), et la nausée me montait progressivement. Je pris le visage de Joshua entre mes mains, appuyant sur ses tempes nerveusement. Je tremblais tellement que j'en perdais mes mots... La seule chose dont j'étais capable, c'était de lever mon regard en direction de Nath', dans l'espoir qu'il m'explique ce qui se tramait actuellement. Ou mieux, qu'il me dise que tout ceci n'était qu'une blague, et que tout allait bien se passer.

Hein Papa, tu pouvais faire ça pour moi ?
Tu aurais pu me rassurer, et me dire que mon frangin allait bien ? M'engueuler parce-que j'ai osé douter quelques secondes de la force légendaire du Sullivan ?

Je réalisais soudainement à quel point j'étais faible. Hors de question de perdre tout ce qui m'était cher. Surtout pas mon abruti de frangin... Je savais pas comment il en était arrivé là, à pisser le sang et à toujours vouloir se relever, en plus.

« Nath', qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'on fait ?! »

Paumée. Totalement paumée.

J'abaissais mon regard sur Joshua, ne faisant même pas attention aux miliciens derrière moi.

« Josh'... Réponds-moi, Josh' ! Me fais pas ce coup là. On a tous besoin d'notre Cap'tain. J'ai besoin de mon Cap'tain... Alors tiens l'coup, putain ! »

Je crispai mes doigts sur son épaule, m'efforçant de le fixer comme notre daronne avait l'habitude de le faire quand on faisait des conneries. Mais les larmes emplissaient mes yeux, et je mordais ma lèvre inférieure, partagée entre une pluralité de sentiments qui me faisait littéralement imploser de l'intérieur. Malgré moi, je laissais Abbey-la-rebelle de coté, au profit de la p'tite soeur, décidément incapable de se démerder sans son grand frère.
Voir Joshua dans cet était, c'était la blessure la plus difficile à endurer.






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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Jeu 16 Avr - 15:33 Répondre en citant
Tu gardes l’esprit au sec des larmes Nath, et de l’inondation de sentiments qui te dévastent et te font appréhender, fallait que tu restes un cap ici parce que sinon, on allait tous couler. Y a le corps de Josh qui fait semblant d’être en vie à tes pieds alors que le monde tournoie comme emporté par une sorte de noyau gravitationnel tout en fusion et éruptions solaires. Hurlements, bruits massifs, explosions encore, proximité, sirènes, pleurs, tout ça donnait des frissons insupportables qui vous faisaient grincer la colonne vertébrale. Il me fallait de la tranquillité, tranquillité, merde, où que j’étais, pourquoi, quoi faire, qui être ?

Je sens qu’on me tire en arrière, je crois que je fous un coup de boule en arrière par réflexe, j’avais certainement touché personne, mais je retrouvais mon scarabée en sang qui me disait de la fermer et toutes ces conneries. Ah ouais, ce genre de gars sans émotion que la notion même d’empathie lui passait aux travers comme celle de liberté ou d’intelligence profonde. Je le repoussais sauvagement alors que les incendies sensoriels continuaient à hurler autour de nous. Il me donna quelques pilules contre la douleur mais je le serrai dans mon poing sans les donner au nouveau manchot. De base, jamais faire confiance à un policier, jamais, ils étaient pas là pour être des bisournous. Puis qui sait ce qu’il y avait dans cette cochonnerie et qui sait surtout ce que le brave Josh avait fumé ou pris comme cachet avant de se jeter dans la bataille, le genre de petites saloperies qui allaient décupler les effets secondaires et s’avérer plus dangereux que rien prendre. J’étais son pote, pas Facebook, j’allais pas lui refiler des médocs, surtout quand c’était pas le médecin qui me les avait refilés mais un pauvre connard qui m’avait fait vriller la cervelle à coups de centaines de milliers de volts. Je ne les jetai pas non plus mais je regardais tranquillement la poulette sur Josh qui commençait à plus capter grand-chose au monde qui l’entourait. Elle demanda même après appels de partout du talkie si elle avait l’air de se branler. Mon air lui fit dire que ouais, parce qu’elle semblait plus jouasse que le cadavre qui pissait l’hémoglobine à-côté, donc ouais, tu te branlais.

A aucun moment, j’avais pensé que Josh crèverait sur les dalles dans cette décharge urbaine qu’était l’avenue, aucun moment. C’était pas une question de confiance où parce que j’avais un doctorat en futurs cadavres, non, et c’était pas non plus de la logique, ni parce que j’étais incapable de me projeter aussi loin tant la panique m’aveuglait. Non, c’était tout simplement une question de non-sens. Josh ne pouvait pas clamser ici, ça aurait été tout aussi illogique qu’il s’envole vers le ciel, ça ne respectait pas un schéma de vie que régissaient des règles explicites ou implicites, il ne pouvait pas mourir car sa mort était inenvisageable comme hypothèse ; de ce fait, le comportement que j’adoptais était trop sérieux même pour moi, celle d’un comptable qui s’attendait à ce qu’une ambulance vienne le becter par le fourgon et le fasse ressortir de l’hôpital quelques temps plus tard, et qui surtout, surtout, ne remettait pas en cause les amortissements ou la puissance facile des additions. Mais en même temps, à chaque fois qu’on manipulait les chiffres, même si la calculette allait dans notre sens… On n’était jamais à l’abri d’une erreur. Cette pensée-piqûre était si enterrée profondément en moi sous des couches de sang-froid en ébullition que je ne ressentais pas pleinement ses effets dévastateurs.

Malheureusement, en attente du convoi de secours pour sauver Josh, soudainement, il y eut la pire chose qui pouvait arriver, qui comme la loi de l’enculage maximal le voulait, arriva : Abbey Sullivan, la petite sœur, celle qui avait ses émotions qui sortaient aussi faciles que sa fougue. Là, mon cœur se déchira, là, c’était horrible. Josh s’en sortirait très bien tout seul, mais la tristesse que sa vision allait infliger, c’était exactement ce qui me touchait. Quand la pauvre fille tomba à genoux pour s’approcher de son frère et qu’elle pleurait sans larme, que vouliez-vous faire ? Parce que vous vous rendiez compte au final que derrière toutes vos croyances, subsistait qu’en-même la crainte divine d’une tragédie. Je laisse tomber les deux flics pour l’instant et je m’accroupis à nouveau, cette fois-ci pour soutenir Abbey, je lui pose une main sur l’épaule alors que tout mon corps, mes poumons et ma muse savent plus trouver les bons mots, c’était vide, déprimant, à chialer. Mon autre main tranquillement dévoila les antidouleurs que m’avait refilé le type au cabot.

« Tiens, prends ça, Abbey, avale, ça va te faire du bien. » Je faillis lui trouver un autre prénom et pas donner son identité sur un plateau mais maintenant qu’elle s’était montrée comme une proche, les bureaux auraient pas trop de mal à la retrouver de toute manière. Je lui fourre les bonbons à l’opium dans la bouche histoire qu’elle se rebiffe pas trop, fallait pas y aller mollo avec elle et des antidouleurs, ça allait engourdir un peu tout le corps et les émotions, elle serait plus contrôlable. Je lui dis après les mots les plus conventionnels que je pouvais imaginer : « Il va bien, relatif mis à part, son état est stable. » Quoique veuille dire cette expression. « Pis tu le connais, il a perdu une main, va juste nous faire chier parce que ça va rouiller à la cyprine, alors réserve tes larmes quand il nous bassinera avec ça, profite qu’il soit encore un peu calme. Viens, remets-toi sur tes pieds, il a besoin de respirer. »

Je l’aide à se lever la pauvre, et ouais, pas besoin d’énerver ou de trop secouer Josh, fallait qu’il soit au calme, pas que le sang défile trop vite dans les veines parce qu’à un bout du corps, y avait plus de veine. Je la regarde et je lui fais un câlin, le genre bien profond, y a pas qu’un Sullivan présent qui doit faire gaffe à sa santé. Je l’entraîne un peu loin histoire qu’elle soit déco de Josh, c’était la meilleure chose à faire, dix-douze mètres et regarde le bel immeuble, celui-là, voilà, tout inoffensif, Josh a pas besoin de toi, là, exactement. L’a besoin de personne sinon de vrais médecins, y en avait aucun ici, les vrais arrivaient. Bon, je pouvais pas trop l’empêcher de faire ci ou ça mais je revins vers les deux fripouilles du bon côté de la répression, j’avais pas envie que les deux restent trop proches de Josh sans que je sois là pour les surveiller.

Vous imaginez le blanc qui devait y avoir, enfin, j’avais rien envie de leur dire, pas devant ce spectacle qui me prenait toute ma concentration, qui m’aspirait tout ce que je pensais, impossible de prévoir quelque chose ou quoi, il était devant moi et je pouvais rien faire, rien. Je me détestais soudainement, moi et toute cette inutilité qui me parcourait le corps, un pote en train de s’éteindre sur le plancher, la main en lambeaux sur le côté et moi, ici, à rien foutre, t’as rien pour recoudre, rien pour rassurer, juste ma présence mais ma présence valait que dalle ici, de la merde en barre ma présence, juste un joli mot, voilà, à quoi tu sers, chuis présent et alors, est-ce que la main sectionnée en a quelque chose à battre le steak ?! Je pourrais pas être là que ça serait la même chose ! Pauvre Nath de merde ! Putain ! Je frappe quelque chose qui s’envole, c’était lourd, ça faisait du bruit, mes orteils sont pas contents, j’en ai rien à carrer.

Si, c’est faux, je pouvais faire quelque chose, une façon de me capitaliser. Josh, ça servait à rien. Mais la pauvre Abbey, frigorifiée par les événements, elle, elle avait besoin d’aide, elle avait besoin d’une présence, et c’étaient pas les deux flicards avec les gants et la visière plein de sang qui allaient y faire quoi que ce soit. Je me rendis compte que c’était la bonne chose à faire. Je leur tapote pas sur l’épaule, je les hèle plutôt comme les chiens qu’ils sont, et dès que j’ai leur attention, je leur bark :

« Chuis juste là, quand vous aurez besoin de me foutre les menottes, je vais pas trop bouger. Je m’appelle Nathaniel Kezeyencko de toute façon, avec ça, dans le pire, vous aurez aucun souci pour me retrouver. »

J’en avais strictement rien à foutre de leur filer toutes les indications, y avait déjà de grandes probas qu’ils aient mon adresse et le nombre de dents de lait qu’on m’avait arrachés. Qu’ils aillent se faire mettre, j’allais pas jouer au hipster qui faisait sa petite manif, en genre « On va réparer toutes les fenêtres qu’on brise » et surtout le grand numéro de « On proteste violemment et si vous ripostez, on se plaindra à toutes les radios du monde comme quoi vous avez été méchants » ; c’est pas mon style la pleurnichaille, si y a des morts, j’irai pas gueuler que les flics les aient tabassés, ça fait partie des règles de la bagarre, on cherche les crosses alors des fois, on se fait piétiner par elles, c’est normal, pas d’omelette sans casser des œufs, et j’adorais les omelettes. Mais je la jouais réglo, c’était le principe, je combattais pour une cause juste alors je vois pas pourquoi je devrais me cacher et jouer les mélos dès que je me fichais d’une ampoule au pied.

Cependant, y avait se plaindre de types qu’on connaissait pas et pleurer sur l’état de son frère. Je revins vers Abbey que j’avais quitté donc finalement le temps d’un aller-retour, je la fis asseoir sur un banc en pierre, un truc laid pas forcément créé pour qu’on se pose les miches dessus mais au moins, j’étais présent. Je la serrai contre moi, je disais des petits mots réconfortants, vous savez, les banalités, le contact était bien plus important, je lui faisais passer ma chaleur, le réconfort, tout ça dans la peau contre peau, j’avais rejeté mon masque, mes protections au bras, une partie du sang qui coulait sur mon visage et empoissait mes cheveux, super mélange avec la sueur, c’était terminé pour moi pour ce soir. D’abord, Abbey était ma plus grande priorité, rester avec elle, lui transmettre la patience, le courage, la force, la stabilité. On se calme donzelle, respire fort, Josh peut pas mourir maintenant de toute façon, et on va lui donner une super nouvelle main à la place. T’es aussi forte que lui, donc surmonte la perte de sa main tandis qu’il fait de même.
Pis, le combat contre l’Incontestable n’était pas terminé.
Ni l’épisode de la manifestation non plus. J’avais pas bouclé tout ce que je devais faire.

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Message par Admin Jeu 17 Sep - 11:08

La compassion, on la donne une fois mais pas deux. La compréhension on l'offre jamais face à eux. Ça bout en toi comme un volcan en pleine explosion et la lave c'est ton sang. Ça t'énerve de voir ça, de voir des gens se faire humains alors qu'ils ont pas hésité à bafouer les lois. T'arrives à peine à te relever, à t'agripper sur ce gars que tu considères comme ton frère, Akira ; même si t'as failli le baffer, même si tu lui en as voulu d'avoir fait un geste pire que celui de sauver. Toi, tu étais redevable, lui il leur doit rien. Ça en met un large coup à ta fierté et la phrase du rouge est pas là pour arranger les choses. Y'a quelque chose en toi qui s'ouvre à cause de lui. Tu le sais, mais tu refuses de le voir, de l'entendre, de te mettre à leur place dans leur souffrance. T'as écarquillé les yeux, ces soucoupes qui auraient pu s'envoler et cisailler d'un coup sur son passage le gars rouge devenu blanc comme un cul de russe sur une banquise. Ta noisette trace son visage, ce visage qui est humain en cet instant ; parce qu'il vient de te dire ce qu'un seul avait compris jusque là.

On est tous coupables. À notre manière, par le sang de nos ancêtres. Mais on vit encore et on est là pour réparer nos erreurs.



T'as l'impression d'entendre Takeda te souffler les mots près de ton oreille, de sentir ses cheveux bouclés à l'odeur menthe poivrée te piquer plus que l'aurait fait un cigare entre tes lèvres. Tu les respires, tu le sens combler ton âme et dilater tes pupilles trop rétractées. Ce regard, c'est sans doute le dernier détail qu'a vu celui que t'as sauvé parce qu'il t'a sauvé ; et son visage, ses cheveux, cette manière de faire, tu les oublieras pas : il est fiché et en ce moment, fichu. Fichu comme la fille qui pleurerait si elle avait pas trop vu, trop bu de ce tsunami rouge sang. Tu pousses alors Akira pour pas qu'il en rajoute plus et qu'il les laisse se démerder seul. On l'a déjà dit, on peut pas faire plus. Quand tu pousses, c'est pas la force dont tu fais preuve habituellement ; trop mou, pas dynamique, presque mort même si la sagesse dans le mortel fait pression.

C'est là qu'il se pointe face à vous alors que tu traînes dans tes bottes et que tu manques de te mordre l'intérieur de la bouche. Il se pointe dans tout son sang sur la face avec cet air du maître qui gueule sur le chien. T'es un animal blessé Tara, mais tu sais parler, et tu sais encore regarder. Et putain quel regard tu lui lances à ce blond cendré en train de saigner, au nom venu d'un autre pays, d'une autre culture. C'est là que t'arrives à t'appuyer à te retourner toi aussi, mais pas en sifflant, ni en faisant celui qui va sortir la laisse pour te frapper au cul. Tu montres les crocs, des crocs sanguinolents et la vision sublime du prédateur en perdition, à la fin de son apogée :

"Je m'appelle Tara Satô ... et même si t'en as rien à foutre, même si tu penses que je branle, je vais te dire une chose ..."

Elle s'avance vers lui en titubant, la main sur sa taille, et l'autre ballottant dans le vent, comme l'aile pas encore déployée dans les airs de ténèbres. Quand elle s'ouvre, c'est majestueux, dévastateur, mais les dernières forces et le souffle repris permettent d'attraper le col en plantant tes ongles dans le tissu presque à l'en déchirer. Sans lui en filer une, même si t'as une putain d'envie de lui en mettre une. La blonde tire juste, serre les dents et plante son regard dans le sien. C'est sec, même si ça coule de sang autour.

"Un animal, il vous laisserait crever ici pour le bien de sa meute. Il prendrait que ceux qui peuvent survivre, servir et vous laisserait aucune chance, sans raison. La chienne aurait laissé crever le bâtard, Nathaniel Kezeyencko."

Parce que si tu avais été chienne, une vrai chienne sans raison, tu aurais même pas été redevable à l'ennemi. T'aurais pas pansé la blessure, pas "léché" pour désinfecter. Tu étais redevable et ça, c'était pas à souiller, pas pour toi ; mais pour le mec qui a perdu sa main. Tu te fiches de la fille sur le banc, tu mets juste les choses au clair avec ce qui t'a inspiré la haine et un brin de compréhension. Ce brin que t'as perdu comme on te tirerait un cheveu pour qu'il s'envole au vent et que la populace qui passe le piétine. Alors t'allais piétiner à ton tour et plus montrer ce brin. Tu lâches, redressée, mais encore penchée, et tu siffles comme tu peux. Strident, mais qui s'entend malgré les effondrements. Et dans la fumée, deux des gars de ton équipe arrivent, éberlués de te voir dans cet état, et surtout toujours vivante.

"Les trois. On les embarque. Si un résiste, foutez-leur un coup de taser ou matraquez-les. Si ça résiste encore, enfoncez."
COMPRIS

Tu sais pas où est Akira, mais ce que tu sais, c'est que tu t'effondres à un moment pendant qu'ils appréhendent les trois. C'est pas noir, c'est pas blanc, tu sens encore ton coeur battre et ton sang pulser jusqu'à t'en foutre des fourmillements. Et tu regardes le ciel embrasé, fait de fumée avant d'entendre d'autres miliciens arriver en entendant leurs collègues arriver. T'es pas une machine ni une chienne Tara, t'as une chienne de vie plutôt ; et ils te comprennent pas, comme eux peuvent pas te comprendre. Sois heureuse, t'as tenu, t'es pas coupable, même si vous l'êtes tous un peu et que ça t'a rouvert la porte vers le passé. Une porte s'ouvre et tes paupières se ferment, brûlent de larmes de rage et du sang qui a coulé de tes ongles un jour. Tu restes humaine Tara, mais ça, qui le sait à part toi, Takeda et cette ombre du passé que tu vois chaque matin, ou dans un flash. Ce flash ... où vous étiez sous la table pas loin du garde manger, lui sous toi complètement tordu et toi en train de faire qu'un avec le dessous de cette table en fer, à chercher à tâtons dans le noir une porte de sortie. Toi la grande, et lui le petit. Et aujourd'hui ... la grande elle s'effondre ; et y'a pas d'épaule pour la soutenir et la réconforter.

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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 17 Avr - 15:41 Répondre en citant

Y’a plus grand-monde qui tape. ‘Faut surtout marcher à contre-courant. Enjamber les gens par terre. Les gens qui essayent de se relever. Et toi t’essayes de rester debout, de rester Sagitta debout. Tu sais pas combien de temps vous avez boité, combien de temps vous avez certainement tourné en rond.
T’as ton oreille qui a du mal à revenir. T’es penché exagérément vers elle, alors que t’es déjà pas bien grand. Elle a des taches bleues sur sa peau blanche bleuie par le soir. T’essayes de lui parler. Tu lui marmonnes quelques souffles pour la rassurer. Même si au fond, c’est à se demander si c’est pas toi que t’essayes de rassurer. Parce que la vision fantôme de Joshua ne vous quitte pas. Cette tache rouge est tachée sur ta rétine. Comme on fixerait trop longtemps un point lumineux. Un poing sanguinolent.
Parce que ça te rappelle que t’as perdu sa frangine au rouge dans la foule. Et que t’espères plus que tout au monde qu’elle s’est pas faite piétiner. Même qu’elle ait piétiné d’autres gens. Toutefois, c’est pas comme dans les films. Vous vous en sortez pas indemnes. Vous êtes pas des beaux héros, de pimpants révolutionnaires indestructibles. L’incontrôlable doit assumer qu’il se cogne au mur, à défaut de se contrôler. Et plus dur sera la chute de celui qui sait pas voler.

L’écran de fumée s’estompe, et vous êtes parvenus à vous diriger à peu près là où vous aviez aperçu Joshua.
Tu lâches le bras de Sagitta lorsque tu crois reconnaître la crinière blonde d’Abbey. Et ses sanglots. Presque imperceptibles. Presque inconnus. Elle pleurniche jamais, Abbey. Mais là, elle pouvait pas faire autrement. C’est des choses qui dépassent l’entendement. T’es maladroit dans ta course, presque fébrile quand on te savait indolent. La mèche blonde n’est pas la sienne –une milicienne qui bat en retraite et qui manque de s’écrouler quand vous passez à sa portée-, Abbey est juste derrière, presque fondue dans une autre silhouette efflanquée, cabossée, saignante comme un steak coiffé d’une perruque blonde, une silhouette qui vrombit même dans ce genre de moment. Nathaniel, méconnaissable à cause de l’adrénaline qui retombe et coule comme du sang séché sur sa figure. On dirait un guerrier de quelque tribu étrangère, qui se peindrait la figure avec le sang de ses ennemis. Il t’arracherait presqu’un frisson mal à l’aise si t’étais pas comme un missile miniature qui perce l’espace-temps. Parce que tu l’avais perdue, alors que t’avais dit à Josh que tu la perdrais pas. Et aussi parce que, à mesure que tu avances, tu te fais devancer par quelques miliciens qui s’agglutinent autour de vous. Eh m*rde, vous arrivez pile au bon moment, tiens. T’as à peine le temps d’enlever ton bonnet et de te défaire de ton foulard. T’as à peine le temps de lui servir ton épaule pour la soutenir et la réconforter. Comme t’avais pu le faire, il y a fort longtemps.

On les interpelle, on essaye de se montrer menaçant alors que les forces de l’ordre étaient aussi amochées que vous. Ils ont juste plus de dégaine, moins de plaies purulentes visibles de sous leur carapace. Ta tempe effleure celle d’Abbey alors qu’on vous appréhende, toi et Sagitta, vous demandant si vous étiez avec eux. Comme si ça crevait pas les yeux, à voir comme vous vous servez les uns des autres de béquille. Quelqu’un répond à ta place, t’as les lèvres scellées, collées par les sueurs froides. Vous ressemblez à un charnier, à une charnière de morts-vivants et de vivant qui ne l’est plus vraiment quand tes yeux trébuchent sur l’énorme silhouette de Josh qui a déconnecté.
Tu te demandes comment ils comptaient le transporter. On entend des sirènes et des bruits d’hélico un peu partout autour de vous. Dans la lueur insupportable de leurs lampes torches, tu interroges Nathaniel d’un regard plombant et d’un mouvement du menton, pour lui demander si vous vous chargiez du transport, que si ce n’est que ça, t’étais du genre bête de somme quand tu le voulais.

Maintenant on allait vous sommer de rester tranquille. Et vous conduire comme du bétail mal léché dans quelque commissariat, vous enfermer dans quelque cellule de dégrisement, voire de détention. Joshua aurait droit à un peu de répit le temps qu’on lui nettoie la main qu’il n’avait plus. Mais les véritables ennuis commençaient… Mais au moins, on vous avait quasiment tous récupérés.


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Akira Fujimoto


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++ ;;
& Blabla ;;: Carte d’identité :
♦ 32 ans
♦ Milicien
♦ Est profondément patriote et ne discute pas les ordres de l'incontestable.
♦ Violoniste dans un groupe dupstep (et un peu pianiste amateur).
♦ À une petite fille de 5 ans : Kanae.
♦ Possède 2 dobermans (Nyarlathotep ♂ et Cthugha ♀) et un chat (Schrödinger ♂).
♦ Aime draguer les femmes pour s'amuser ou pour les tester si elles sont mariées. Mais ne va jamais plus loin.
Époux/se : Sora Fujimoto ♥
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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Mar 28 Avr - 17:50 Répondre en citant

LIBERTE
Nuit


Lonely Day | System of a Down

Il paraît que la blanche colombe a trois cents tonnes de plombs dans l'aile.
Il paraît qu'il faut s'habituer à des printemps sans hirondelles.
La belle au bois dormant a rompu les négociations,
Unilatéralement le prince entame des protestations.
Doit-on se courber encore et toujours pour une ligne droite ?
Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d'une boîte.
Serait-ce un estuaire ou le bout du chemin au loin qu'on entrevoit ?
Spéciale dédicace à la flaque où on nage, où on se noie.
[A l'envers A l'endroit - Noir Désir]

L
a merde, c'était la merde. Comment en sont-ils arrivés là ? Quelles conneries. C'était le chaos, ça s'effondrait de partout, la pierre comme la chair, sans aucun contrôle. Quelque soient les responsables de cet enfer, ils avaient mal calculé leur coup, les deux camps se prenant des débris au coin de la gueule, certains perdant des morceaux quand il avait la chance de ne pas mourir sur le coup. Et pourtant ils arrivaient encore à se plaindre. Jamais content, il lui reste pourtant l'autre main pour se torcher, c'est déjà bien. Alors tu eus un élan de sympathie, enfin en apparence, car venant de toi ce n'était jamais sans une arrière-pensée.
Tu te mangeas la tête du renard sans vraiment en être étonné, mais ton corps semblant répondre à ton cerveau avec une seconde de décalage, ne put esquiver. Il te repoussa, gardant ce que tu lui avais donné malgré les aboiements du blessé qui soudainement était revenu à la réalité. Tu l'écoutas amusé derrière un visage impassible, ne pouvant retenir l’esquisse d'un rictus.
─ Ne crois pas que je me soucie de ton cas. C'est juste que ça me ferait chier que tu meurs en martyr.
Il manquerait plus que ça, qu'on les plaint, les pauvres chéries qui se sont blessé en voulant se retourner contre le méchant gouvernement qui d'après eux, lance des bombes. D'ailleurs, les bombes, à qui la faute ? À croire que personne ne savait ou du moins faisait semblant de ne pas savoir. Mais ton questionnement fut de courte durée lorsque tu entendis les ordres aux dessus des tiens. Sérieusement, des bombes, sur des civils qui gueulent un peu trop fort ? Non, des criminels, mais même toi tu trouvais que c'était relativement extrême.
Mais à vrai dire tu t'en fous un peu, lorsqu'on est au milieu du champ de bataille il y avait toujours ce risque de se prendre un coup destiné à l'adversaire. Ce qui compte c'est que le reste de la population, celle qui n'était pas endoctrinée par l'utopie des incontrôlable, ne pensent pas que le gouvernement s'amuse à faire sauter des 'pauvres' gens. Il ne fallait pas leur donner la possibilité de douter, de se poser des questions et de se rebeller. Une rue de manifestants c'était encore gérable mais tout un pays qui se soulève ça risquerait de poser un plus gros problème.

Mais voilà, alors que toi tu es plutôt un genre de Loki, trompeur, à tendre la main pour mieux manipuler – et on peut dire que c'est les pires, tes supérieurs, eux, voulait jouer sur la menace. Étais-ce une bonne idée de maintenir la population sous la terreur ? Tu ne savais pas trop, même si c'était déjà le cas avec toutes les sanctions que pouvait offrir l'incontestable. En tout cas, leurs ordres te firent cracher un juron, conscient que fuit n'allait pas arranger leur image. Enfin puisqu'ils avaient choisi la peur, qu'il en soit ainsi.
Tara appelle une ambulance pour le blessé, tu ne dis rien, elle était assez grande pour savoir ce qu'elle faisait. Se relevant, elle s'appuya contre ton épaule pour rester debout. Tu ne bronchas pas, serrant les dents malgré tes os demandants qu'on les achève. Mais tu ne pouvais pas la laisser tomber à cause de quelques douleurs, tu avais trop de respect pour elle. Puis elle était mal en point, pire que toi, tu pouvais bien prendre sur toi encore un moment.
Tu restais calme, observant, écoutant, tout était bon à prendre, tout comme cette jeune femme qui vint soudainement à eux comme un animal ayant perdu tout sens de la survie pour protéger l'un des siens. Une amie à eux, un membre de leur famille, qu'importe. Tu n'étais pas non plus inhumain, tu pouvais comprendre qu'elle s'inquiète, et de toute façon avec sa puce elle ne pouvait pas fuir. Mais la scène ne te toucha pas plus que ça, ce que tu relevas est l’imbécillité de l'orateur qui lui donne un des comprimées pour la calmer. Amusant alors que quelques minutes plus tôt il avait peur que j'empoisonne son ami avec. Dans ce genre de situation la logique perdait souvent tout son sens.

Le manchot s'avance vers vous, tu recules d'un pas en tenant toujours Tara, un réflexe assez idiot, vu son état il ne pouvait lui faire plus aussi mal qu'avant. Mais tu ne pouvais nier que l'endurance de cet homme t'impressionne. Après avoir perdu un morceau de lui-même ainsi qu'une grande partie de son fluide vitale, il tenait encore debout. Il dit quelques mots à Tara mais que tu entendis aussi. Des mots un peu vides de sens, bien sur qu'ils étaient de la chair un canon et le soldat qui l'ignorait était un aveugle ou un idiot. Ils avaient choisi de l'être et l'assumé, du moins certain, d'autres faisant les sourds-muets. La jeune femme te repousse, elle te connaît bien, toi et ta grande gueule cynique aussi inflammable que de la poudre à canon pour ceux à qui tu réponds. Alors tu te tais, t'en mordant la langue pour refréner l'envie de répliquer à ce grand con. Tu t'assuras quand même qu'elle tient sur ses jambes puis tu t'éloignas pour te poser contre un mur pas loin, les gardant tous dans ton champ de vision. Fouillant dans une de tes poches, tu en sortis un paquet de cigarettes pour t'en allumer une, tirant dessus pour assouvir ta dose de nicotine qui te manquait horriblement, surtout avec tout ce stress. Prenant ta bouffée salvatrice, tu ramenas tes cheveux salis de sang en arrière. Merde, elle était aussi bonne que celle qu'on fume après avoir baisé.
Alors que l'un des colosses venait de sombrer, l'autre continué à discuter avec Tara, tu aurais presque imaginé le serveur leur apporter le thé si le visage de ta collège n'exprimait pas la rage, énerver la dame de fer était une mauvaise idée. Au bout de quelques minutes, trois hommes de Tara arrivèrent, tient, il en restait donc ? À force de voir si peu de monde de votre côté tu avais cru qu'ils s'étaient tous barré. Tara donna ses ordres, demandant qu'on embarque les manifestants présents. Tu souris, au moins elle n'avait pas perdu le nord. Te décollant du mur, tu te redirigeas vers eux en te tenant les côtes juste le temps de rattraper la jeune femme, aussi fragile que forte, avant qu'elle ne tombe par terre.
─ Ça va aller Tara, c'est fini, lui dis-tu d'une voix se voulant rassurante. On va s'occuper de toi.
Tu interpellas un des miliciens pour qu'il t'aide à la porter jusqu'à une des ambulances qui venaient d'arriver, la faisant monter à l’intérieur tandis que d'une autre, des ambulanciers se précipitaient vers le manifestant blessé pour le prendre en charge. Tu t'assis à côté de son brancard en compagnie d'un infirmier qui te demanda si tu allais bien. Tu répondis que ce n'était pas très grave, un peu inquiet par l'état de ta partenaire pour te soucier du tient. Tu regardas un instant dehors, les CRS embarquaient le petit monde sans poser de questions. Puis les portes de l'ambulance se refermèrent et les sirènes retentirent.


[Désolé, c'est de la merde ce que j'ai écris mais j'ai pas trop le temps de rp en ce moment... et aussi pour le retard.]




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MessageSujet: Re: Event : Manifestation incontrôlable Ven 1 Mai - 9:01 Répondre en citant

Fin de l’événement

Après les explosions qui ont ébranlé la première manifestation anti-Incontestable, la panique s’est propagée dans les rangs des participants des deux camps. Miliciens et rebelles ont pour la plupart fini par fuir le lieu du drame, emportant avec eux quelques blessés. D’autres se sont attardés sur les lieux, pour régler des derniers comptes ou pour commencer les recherches : on ne peut actuellement dresser un recensement précis des disparus, mais les blessés, eux, sont innombrables.
La situation a clairement échappé au contrôle des Incontrôlables et des pro-Incontestables. Mais les CRS sont toutefois parvenus à mettre la main sur bon nombre de rebelles, embarqués à l’hôpital ou au poste de police des environs.
Une cellule de crise va être ouverte dans les jours à venir pour savoir d’où provenaient les explosions. Par ailleurs, cet acte de rébellion ne restera pas impuni.

• SANCTIONS SELON LES CAS :
- Les personnes en couple ayant participé à la manifestation, et donc à la journée sans baiser, ont été toutes retrouvées grâce à la puce et embarquées en prison, jusqu’à ce que l’erreur soit réparée. ( Enfermement du couple pendant une semaine + obligation d'embrasser son conjoint chaque jour. Si résistance, allongement de la peine. )
- Pour les personnes célibataires n’ayant pas été arrêtées, elles ont pu rentrer chez elles panser leurs blessures. Toutefois, on n’est jamais à l’abri d’une délation, car la police mène l'enquête. ( Les informations collectées par la puce ne servent qu'au programme de l'Incontestable, les forces de l'Ordre doivent donc mener l'enquête pour établir la liste des personnes ayant participé à la manifestation. Vous pouvez donc passer entre les gouttes, vu le chaos dans lequel a été plongé la ville. )
- Pour les célibataires ayant été arrêtés, des travaux d’intérêts généraux leur seront attribués, notamment dans la réparation des dégâts causés lors de l’événement.
A vous de décider si vous désirez transformer ces sanctions en topic ou les passer sous silence. ( A prendre tout de même en considération dans l'évolution de vos personnages. )

Texte des Incontrôlables + précisions du Staff.

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